Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Monde agricole - Page 34

  • Non au retour des néonicotinoïdes

    Monsieur le Ministre,

    Mercredi 5 août vous avez annoncé votre volonté d’accorder des dérogations permettant d’utiliser des insecticides néonicotinoïdes en enrobage de semences sur la culture de la betterave. Votre ministère préparerait une modification législative cet automne pour permettre explicitement - pour la campagne 2021 et le cas échéant les deux campagnes suivantes tout au plus - le recours à l’article 53 du règlement européen n°1107/2009 pour pouvoir prendre au moment des semis une dérogation de 120 jours pour les semences enrobées. 

    Nos organisations sont scandalisées par cette décision ministérielle qui constitue un recul important du gouvernement sur la question de ces insecticides. Cette décision est d’autant plus inacceptable que l’ANSES admettait dans un avis sur les néonicotinoïdes de 2018 qu’il n’y avait pas d’impasse technique pour cette culture.

    De la même manière, pour tenter de justifier cette position, le gouvernement par la voix de la ministre de l’Écologie ainsi que de la présidente de la FNSEA, explique que la culture de la betterave étant récoltée avant floraison, cette dernière n’attirait pas les pollinisateurs et l’usage des néonicotinoïdes en enrobage de semence sur cette culture serait donc sans conséquence sur les abeilles. 

    C’est d’ailleurs l’argument martelé depuis plusieurs années par la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) dans son lobbying forcené pour obtenir cette dérogation à l’interdiction de l’usage des néonicotinoïdes sur la culture de la betterave en France. Ainsi dans leur pétition lancée il y a 2 ans ils écrivent «[...] cette interdiction n’apparaît pas justifiée dans le cas de la betterave : cette plante étant récoltée durant la première année, avant la production de fleur et de pollen, elle n’attire pas les abeilles. De plus, dans 95% des cas, cette culture est suivie de céréales à paille qui ne sont pas non plus attractives pour les insectes pollinisateurs».

    C’est cet argument de la CGB que vous mettez en avant pour justifier désormais cette dérogation. Sur ce point, la Ministre de l’Écologie, Mme Barbara Pompili, se veut rassurante en écrivant dans l'un des tweets de son thread du 10 août en réponse aux nombreux messages qui lui ont été envoyés que dans le cadre de la dérogation prévue «...il sera interdit de planter des cultures à fleurs lors de la prochaine saison pour ne pas attirer les pollinisateurs.»

    Lire la suite

  • Fermeture de la chasse aux papillons

    Notre série consacrée aux papillons se termine.

    Certains étaient plus faciles à reconnaitre que d'autres, nous vous donnerons prochainement le nom de ces insectes argonnais. Nous ne sommes pas spécialiste de ces lépidoptères, l'avis de professionnels de la nature sera le bienvenu en cas d'erreur. 

    Nous reprendrons nos articles locaux et généraux cette semaine. Nous n'avons pas pu rendre compte de la pollution accidentelle de l'Aisne qui a touché notre secteur cette semaine. Si vous avez des informations particulières sur ce sujet ou des remarques à faire, n'hésitez pas à les mettre en commentaire de cette note.

    Lire la suite

  • Danger à Caussade : des études montrent le risque d'effondrement du barrage

    Communiqué de FNE le 02 juillet 2020

    Alors qu’une audience se tient devant le tribunal correctionnel d’Agen le 3 juillet prochain dans le cadre du barrage de Caussade, France Nature Environnement dévoile aujourd’hui le contenu de plusieurs études démontrant la dangerosité de cet ouvrage. En plus d’avoir été construit illégalement et par la force, ce dernier a été édifié à la hâte, sans respecter les règles de l’art. Résultat, il présente des malfaçons manifestes entraînant des risques avérés de rupture. Plus inquiétant encore, des orages pourraient suffire à avoir raison de lui.

    Des malfaçons évidentes qui pourraient conduire à une rupture de la digue

    Dans le dossier du barrage de Caussade, plusieurs études ont été réalisées depuis le début des travaux fin 2018. Trois ont été commanditées par la Chambre d’Agriculture 47 : une étude du bureau ANTEA sur la solidité de l'ouvrage (2019) qui n’a jamais été communiquée dans son intégralité ; un rapport géotechnique du bureau Geofondation (mars 2020) ; et une étude du cabinet IES[1] (avril 2020), que la Chambre d’Agriculture 47 a dû mandater après avoir obtenu par l’Etat le droit d’utiliser l’eau du barrage cet été.

    De son côté, l’INRAE[2] a récemment réalisé des analyses critiques du rapport Geofondation et de l’étude IES. Les documents de l’INRAE fournissent des éléments consternants. Morceaux choisis[3] :

    • « La mise en eau d’un tel ouvrage durant la saison 2020 ne devrait pas s’envisager à pleine charge car il n’y a pas de maitrise des mécanismes de rupture par glissement et par érosion interne »
    • « Un dispositif d’évacuation des crues à reprendre en très grande partie : plusieurs défauts majeurs de réalisation sont apparents. La mise en charge de l’évacuateur de crue lors d’une crue significative (pas nécessairement exceptionnelle) conduirait à des désordres majeurs, voire la ruine du barrage »
    • « Non maitrise des conditions de drainage et d’étanchéité du barrage et de sa fondation »
    • « De multiples composants du barrage à reprendre »

    Lire la suite

  • Champsboult'ou dans la continuité.

    Le collectif rural d'artistes qui propose un parcours artistique à Boult-aux-Bois continue à creuser son sillon Sans titre.jpgdans cette terre argonnaise. Au fil des années, l'événement s'est inscrit dans le calendrier estival régional, et de nouveaux artistes se greffent sur le noyau initial.

    Les principes de départ restent identiques : un parcours libre, en pleine nature, et des œuvres originales de toute nature. Depuis 2016,  le collectif poursuit son action, certaines productions faisant désormais partie du paysage local.

    Depuis dimanche dernier et jusqu'à fin septembre, vous pouvez découvrir à votre rythme ce chemin rural, entre l'église du village et la maison de la nature.

    Vous trouverez ci-dessous un aperçu de ce parcours 2020.

    Lire la suite

  • Convention pour le climat : paysan.ne.s et citoyen.ne.s même combat !

    La Confédération paysanne a pris connaissance des propositions de la Convention citoyenne pour le climat ayant trait à l'alimentation et à l'agriculture. Nous constatons avec satisfaction qu'un panel de citoyennes et de citoyens tirés au sort, en quelques mois de réflexion, sont arrivés à des propositions qui en large partie recoupent celles que la Confédération paysanne porte depuis des années.

    Imposer la transparence dans les négociations commerciales pour les rendre plus justes pour les agriculteurs.trices ; faire de la PAC* le levier de la transformation agroécologique en réorientant fortement les aides vers l'actif agricole et en renforçant leur conditionnalité ; accompagner les paysan.ne.s dans la transition, en mobilisant notamment la formation initiale et continue ; répondre à la précarité alimentaire en dynamisant les circuits courts, lutter contre l'artificialisation des sols ; remettre en cause le CETA… Ce sont autant de mesures qui témoignent d'une demande claire et ferme de la société dans son ensemble pour un changement profond du système agricole et alimentaire, crucial pour la vie des territoires, la santé des populations et les prochaines générations.

    souverainet%C3%A9.png

    Lire la suite

  • Ours : lettre ouverte au Président de la République

    Monsieur le Président de la République,

    En multipliant les déclarations en faveur de la biodiversité tout en continuant de déconsidérer la faune sauvage et ceux qui se battent pour la préserver, votre stratégie du "en même temps" vient de montrer ses limites.

    Le 9 juin, un ours a été retrouvé mort dans l'Ariège, abattu par arme à feu. Cet acte imbécile et stérile s'inscrit dans un contexte d'impunité que nous dénonçons depuis des années. Il n'est pas admissible dans un État de droit que quelques uns cherchent à imposer par la violence et la menace un point de vue qu'ils n'ont pas réussi à faire valoir par des voies démocratiques et légales. Vous savez pourtant comme nous qu'avec une population estimée à une cinquantaine d'individus dans toutes les Pyrénées, la viabilité de ce plantigrade emblématique de notre patrimoine naturel n'est en rien garantie aujourd'hui. Chaque vie compte!

    Toutefois, Monsieur le Président de la République, vous et votre gouvernement entretenez un double langage à propos des ours français. Vous avez fait procéder en octobre 2018 à la réintroduction de deux ourses dans les Pyrénées-Atlantiques, action biologiquement indispensable et attendue depuis des années. Nous en avons à l'époque félicité le gouvernement.

    Mais en janvier 2020, lors d'un déplacement à Pau, vous avez annoncé à des représentants agricoles la décision de ne pas réintroduire d'ours d'ici à la fin de votre mandat, en contradiction avec le Plan ours 2018-2028 arrêté par votre gouvernement, dont l'objectif est le maintien d'une dynamique favorable de la population en France et qui prévoit notamment le remplacement immédiat de tout ours tué par l'homme. Les opposants à la présence de l'ours ont largement répandu la rumeur dans les médias que le Plan était suspendu, ce que l'Etat n'a jamais démenti publiquement.

    Lire la suite

  • Crise laitière : les remerciements du gouvernement ne suffisent pas !

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 16.06.2020


    Après avoir traversé la crise sanitaire, les producteurs et productrices de lait vont vivre une crise économique lait_goutte(1).jpgsans précédent. Sans aucune transparence dans la filière, les entreprises laitières répercutent leurs éventuelles pertes de ventes sur leurs produteur.trice.s. En effet, après d'autres entreprises du secteur au début du confinement, Lactalis a décidé une diminution des prix aux producteur.trice.s. Cette annonce intervient quelques jours après celle de résultats record pour l'industriel en 2019, frôlant les 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires. C'est inacceptable !

    Les prix du lait n'ont fait que chuter depuis début 2020, passant de 330€/t à 315€/t de lait ces derniers mois. L'écart continue de se creuser avec les grands principes des Etats Généraux de l'Alimentation qui devaient garantir une rémunération à hauteur des coûts de production. Pour rappel, ceux-ci ont été évalués par l'Institut de l'Elevage à 384€/t de lait pour du conventionnel en plaine.

     

    Lire la suite