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Monde agricole - Page 37

  • la PAC doit cesser de détruire la nature

    Les scientifiques présentent un nouveau plan en dix étapes pour réformer la politique agricole commune de l'Union Européenne et lutter contre le déclin de la biodiversité et les crises climatiques.

    Des scientifiques de tous les pays de l’UE et au-delà affirment que la proposition de la Commission européenne pour la Politique Agricole Commune (PAC) après 2020 doit être « considérablement améliorée » afin de ne plus nuire à l’environnement. Ils proposent dix actions urgentes afin de réformer la PAC pour la sécurité alimentaire à long terme, la conservation de la biodiversité et la préservation du climat. Si elles étaient adoptées, ces mesures permettraient à une agriculture respectueuse de la planète de cesser de détruire la nature avec l’argent des contribuables européens.

    Plus de 3 600 scientifiques originaires de 63 pays affirment que la Politique Agricole Commune (PAC) actuelle est la cause centrale de l’effondrement de la biodiversité et de l'urgence climatique, ainsi que de l’échec à résoudre les défis socio-économiques en zones rurales [1]. Les critères pour bénéficier des aides financières de la PAC sont aujourd’hui inadéquats : elles sont à la fois inégalement réparties et subventionnent des pratiques qui contribuent au déclin généralisé de la biodiversité, au changement climatique et à la dégradation des sols.

    Cette déclaration intervient à un moment crucial alors que la prochaine PAC est en train d’être négociée en parallèle des discussions sur le budget de l'UE pour 2021-2027, y compris le montant des subventions agricoles et les conditions de leur versement. Dans l'état actuel des choses, la PAC risque de saper le Green Deal européen.

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  • Des associations demandent la dissolution de la cellule Demeter

    A l’occasion de l’ouverture du Salon de l’Agriculture le 20 mars, le Président de la République l’a annoncé : « Je ne tolérerai aucune violence à l'égard des agriculteurs ». Le mouvement France Nature Environnement neob_6ce452_capture-castaner-3.PNG peut qu’approuver un tel message, que ce soit à l’égard des agriculteurs ou de toute autre population. En revanche, lorsque le Ministère de l’Intérieur établit une convention avec deux syndicats agricoles dont l’un des objectifs est de dénoncer des « actions de nature idéologique », les associations de protection de l’environnement ne peuvent que le condamner. Avec 26 associations, France Nature Environnement dénonce cette mise à disposition de moyens publics et demande dans un courrier au Premier Ministre la dissolution immédiate de la cellule Demeter.

    2 défis à ne pas opposer : les conditions de vie des agriculteurs et la transition agro-écologique

    Depuis plusieurs années, la situation économique et financière des paysans a fait l’objet de nombreuses études et communications. Comme l’ensemble de la société, nous estimons que la France doit être fière de ses paysans et que ceux-ci doivent percevoir des revenus décents.

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  • Pesticides : le Conseil d’État appelé à trancher la question de l’épandage

    Extraits de l'article de "Reporterre"

    Neuf organisations ont lancé mardi 25 février un recours contre l’arrêté et le décret du gouvernement destinés à protéger les riverains des pesticides. Ces textes, parus fin 2019 après des mois d’intense polémique, ne protègent pas les riverains, les travailleurs et la biodiversité, estiment-elles.

    La saison des épandages de pesticides commencera au printemps. Comme pour l’empêcher de se dérouler, la saison des recours juridiques contre les pesticides, elle, bat son plein. Après une action en justice contre les fongicides SDHI [1] lancée en janvier, neuf organisations ont lancé hier mardi 25 février deux nouveaux recours.

    Cette fois-ci, deux textes récemment publiés par le gouvernement sont attaqués :

    • « l’arrêté pesticides », qui encadre les épandages de pesticides autour des habitations et avait provoqué une forte polémique autour de la question des « zones de non traitement » (ZNT). Il prévoit une distance de trois à vingt mètres entre la zone d’épandage et les habitations selon les types de cultures et de pesticides ;
    • le décret qui l’accompagne, encadrant la rédaction de chartes de bon voisinage entre agriculteurs et riverains.

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  • Pour un plan de transition sociale et écologique de notre agriculture

    La Confédération paysanne et des organisations syndicales et citoyennes engagées dans le champ de l'environnement, de la défense des droits sociaux, le bien-être animal et l'éducation ont décidé de rédiger un plan de transition sociale et écologique de notre agriculture.

    Alors que l'Etat préfère criminaliser les opposants à l'agro-industrie par sa cellule autoproclamée Déméter, que l'Etat, en cogestion avec la FNSEA*, organise le maintien du statu quo au lieu d'engager la transition, nous avons décidé d'unir largement nos forces pour l'avenir de notre agriculture d'ici 2030.

    Dans les 10 ans à venir, la moitié des paysan.ne.s partiront à la retraite. Sans installations à la hauteur, nos territoires se videront et l'industrialisation poursuivra son œuvre destructrice de l'autonomie, de la rémunération paysanne et de la planète.

    L'urgence sociale dans les campagnes est là ! Pourtant, si nous relevons ce défi de l'installation, cette nécessité de transmettre peut être une formidable opportunité pour la transition agricole.

    En 10 ans, nous nous devons de sortir de ce modèle agro-industriel mortifère et de ses logiques de concentration, agrandissement, spécialisation, compétitivité-prix et industrialisation de la production agricole. 

    Ce plan devra permettre une réorientation des politiques publiques pour développer l'emploi agricole et rural et soutenir le redéploiement de l'agriculture paysanne et biologique et la relocalisation de nos systèmes alimentaires.

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  • Choquant. La FDSEA vandalise la façade de France Nature Environnement Midi-Pyrénées

    Communiqué FNE le 14.02.2020

    « Imposteurs », « per-verts », « sinon boom » … La nuit dernière en Haute-Garonne, la FDSEA 31 et les Jeunes Agriculteurs 31 s’en sont pris à France Nature Environnement Midi-Pyrénées à coups de lancers d’œufs, de poubelles, dépôt de paille et insultes. Une tentative d’intimidation qui intervient dans le cadre du « dialogue » réclamé par la FNSEA sur la mise en place de zones de non-traitement (ZNT) aux pesticides près des habitations. France Nature Environnement, qui a toujours œuvré pacifiquement à la défense du monde vivant, condamne fermement ces actes violents. C’est ce que vient également de faire Elisabeth Borne ; nous appelons les autres membres du gouvernement et la FNSEA à en faire de même et à agir pour y mettre fin.

    Des violences répétées envers les associations environnementales

    Venant de toute la Haute-Garonne, une centaine d’agriculteurs ont mené des opérations de vandalisme à Toulouse hier soir. D’abord rassemblés devant la préfecture de Toulouse, ils ont déversé de la paille et laissé des messages pour « maintenir la pression sur le gouvernement ». Ils se sont ensuite rendus devant les locaux de France Nature Environnement Midi-Pyrénées pour y jeter, paille, œufs, poubelles et messages d’insultes. Le tout sous le regard passif de la police, comme le montrent les images. « Combien de milliers de tonnes de lisiers répandus dans les rues partout en France depuis des années, combien de milliers de pneus brûlés en toute impunité toujours et encore, aucune autre profession n'a autant dégradé, pas respecté les règles, que les tenants d'une agriculture productive, intensive faisant le jeu de l'agrochimie. Il est temps de passer à une autre agriculture, respectueuse de la nature et de l'environnement », a réagi Cécile Argentin, vice-présidente de France Nature Environnement Midi-Pyrénées.

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  • Richesses d'Argonne , les 4 saisons : l'hiver, ... et la tempête

    L'association Richesses d'Ardennes organise 4 fois par an un marché paysan et artisanal, qui réunit des producteurs locaux. Ces quatre saisons ont pris l'habitude de faire leur étape hivernale à Vouziers, à l'intérieur de la salle des fêtes. C'est une sage précaution, car les risques de grand froid ou de neige ne sont pas négligeables à cette époque. Ce dimanche, les murs de la salle protégeaient la manifestation des rafales de vent apportées par la tempête Ciara.
    Ces conditions météorologiques n'ont pas découragé les curieux et les habitués, le succès populaire étant au rendez-vous de cette journée. Plusieurs producteurs se sont ainsi trouvés en rupture de stock, ce qui confirme le succès de cette initiative.
    Les métiers de bouche étaient les plus représentés, avec des producteurs de viande, de légume, de pain, de poisson, de miel, de confiture, de pétillant de groseille, ...
    On pouvait également rencontrer des artistes, des artisans et une écrivaine.
    Le stand du querton vouzinois était là pour faire découvrir la spécialité locale et promouvoir les recettes traditionnelles du Vouzinois et de l'Argonne.
    Les jeunes du FJEPCS avaient aussi un stand, afin de financer leurs projets, et en particulier un voyage au Portugal.
    Toute cette journée s'est déroulée dans une ambiance conviviale, avec un repas de midi pris en commun par les participants. Le succès de cette journée ne peut qu'encourager les organisateurs à poursuivre leur travail, et permettra peut-être également de renforcer l'association par l'arrivée de nouveaux membres
    Voici des clichés de cette manifestation

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  • Ce que la ZAD a… permis de construire

    Le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes étant abandonné, le devenir terrain reste un enjeu majeur, et sa gestion ne peut faire l'impasse sur l'histoire récente. De nombreuses personnes qui ont participé à la lutte de ces dernières années continuent à vouloir construire un avenir alternatif sur cette zone.

    Voici un communiqué daté du 15 janvier, qui présente leur projet et les difficultés rencontrées face aux responsables locaux.

    Aujourd’hui, sont déposés dix permis de construire, sur les communes de Vigneux-de-Bretagne, Notre-Dame-des-Landes et Granchamps-des-Fontaines, afin de reconstruire sur le bocage certaines fermes et maisons détruites par le projet d’aéroport et d’y intégrer des bâtis liés aux activités qui s’y sont développées. D’autres suivront d’ici la fin du mois. Cependant un certain nombre d’autres bâtiments existants ne correspondent pas aux règles actuelles du nouveau Plan local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI), qui ne prend pas encore en compte la particularité de ce qui s’est créé ici.

    Le 18 décembre 2019, le PLUI a été adopté par la Communauté de Communes Erdre et Gesvres (CCEG), qui rassemble 12 communes, dont les quatre où se déploie la ZAD. Ce PLUI entérine que la Zone A Défendre (ZAD) n’est plus une future zone aéroportuaire du point de vue du droit de l’urbanisme.

    Pris de court par l’abandon du projet d’aéroport quelques mois avant la finalisation de ce document, les élus ont préféré simplement remettre en place le zonage d’avant 2006 restreignant l’usage des parcelles soit à l’agriculture, soit à l’exploitation forestière, tout en faisant disparaître du cadastre un certain nombre de constructions et habitats détruits par le projet d’aéroport,. Ce classement ne reconnaît ni les multiples activités que nous avons développées, ni notre engagement et nos efforts pour prendre soin de ce bocage tout en l’habitant.

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