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Monde agricole - Page 36

  • La vérité sur la souveraineté alimentaire

    Communiqué de la confédération paysanne le 30.04.2020

    La souveraineté alimentaire n'est pas née avec les récentes prises de parole d'Emmanuel Macron. Le concept a été développé par La Via Campesina et porté au débat public à l'occasion du Sommet Mondial de l'Alimentation en 1996. Depuis son origine, il présente une alternative aux politiques néo-libérales appliquées au secteur agricole. La souveraineté alimentaire désigne en effet le droit des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans détruire celle des pays tiers.

    N'en déplaise à la FNSEA*, la souveraineté alimentaire n'est pas et ne sera jamais un protectionnisme à géométrie variable qui laisse libre cours au dumping de nos exportations à bas-prix.

    Des expressions comme indépendance, autonomie, souveraineté ont été empruntées et sont aujourd'hui utilisées par les politiques, l'agrobusiness, la grande distribution et leur communication. Toutefois, aucun d'entre eux n'a entrepris des actions pour réaliser concrètement la souveraineté alimentaire. Ils ont préféré au contraire, la course au "toujours plus, à moins cher" et la mise en concurrence des paysan.ne.s sur la planète - le renouvellement de l'accord de libre-échange entre l'Europe et le Mexique nous le rappelle cruellement.

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  • Le COVID-19 ne justifie pas d’épandre des pesticides au ras des habitations

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    Sous le prétexte du Covid-19, le gouvernement accorde des réductions supplémentaires pour épandre des pesticides à des distances encore plus faibles des habitations que celles déjà insuffisantes imposées en décembre. Afin de protéger les riverains confinés contre cet abus manifeste, deux recours contre cette décision inadmissible ont été déposés devant le Conseil d’Etat par plusieurs associations* ce 22 avril .

    Le Gouvernement avait organisé durant l’automne 2019 une parodie de consultation nationale aboutissant à des distances d’épandage des pesticides ridiculement faibles. Nos organisations avaient alors dénoncé et attaqué ces mesures devant le Conseil d’Etat. Mais voilà qu’au prétexte de la crise sanitaire, le Gouvernement a adopté une instruction et communiqué sur la possibilité de réductions supplémentaires ! 

    Ces dérogations permettent de passer outre le processus de concertation à l’initiative des utilisateurs de pesticides et l’obligation faite dans la loi de respecter des zones sans traitement en l’absence de chartes, dont la démarche de concertation et le contenu doivent être approuvés par les préfets !

    En clair pas besoin de concertations ni d’approbations préfectorales, il suffit d’un simple projet de charte validé par personne pour pouvoir pulvériser des produits toxiques à des distances encore plus faibles des habitations et des riverains qui pour beaucoup y sont confinés, et ce jusqu’en juin, période durant laquelle se concentrent les épandages !

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  • Pour des filières alimentaires responsables et équitables

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 17.04.2020

    Nos organisations professionnelles, paysannes et citoyennes estiment que cette crise sanitaire doit permettre de consolider notre système alimentaire sur nos priorités : garantir une alimentation de qualité accessible à tou.te.s et rémunérer dignement le travail des paysannes et paysans, et tous les salarié.e.s de la chaîne alimentaire. Cela devra déboucher durablement sur des modes d'approvisionnement alimentaire équitables, responsables socialement et écologiquement.

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  • Mangeons local pendant le confinement !

    Informations reprises du site de l'office de tourisme

    Le coro­­­­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­­­­­­vi­­­­­­­­­­­­­­­rus bous­­­­­­­­­­­­­­­cule nos habi­­­­­­­­­­­­­­­tudes alimen­­­­­­­­­­­­­­­tai­­­­­­­­­­­­­­­res…Nous retour­­­­­­­­­­­­nons à l’es­­­­­­­­­­­sen­­­­­­­­­­­­tiel. Jouons la carte de la proxi­­­­­­­­­­­­­­­­mité durant cette période où il est primor­­­­­­­­­­­­­­­­dial de privi­­­­­­­­­­­­­­­lé­­­­­­­­­­­­­­­gier des trajets de courtes durées et autour de chez soi. Nous vous suggé­­­­­­­­­­­­­­­rons de s’ap­­­­­­­­­­­­­­­pro­­­­­­­­­­­­­­­vi­­­­­­­­­­­­­­­sion­­­­­­­­­­­­­­­ner en favo­­­­­­­­­­­­­­­ri­­­­­­­­­­­­­­­sant nos agri­­­­­­­­­­­­­­­cul­­­­­­­­­­­­­­­teurs et produc­­­­­­­­­­­­­­­teurs qui conti­­­­­­­­­­­­­­­nuent de propo­­­­­­­­­­­­­­­ser leurs produits malgré cette crise sani­­­­­­­­­­­­­­­taire.

    Il est aujourd’­­­­­­­­­­­­­­­hui possible de remplir votre frigo et vos placards en misant sur le local, avec le circuit court du produc­­­­­­­­­­­­­­­teur au consom­­­­­­­­­­­­ma­­­­­­­­­­­­­­­teur.

    Faites vos courses en quelques clics

    En ligne avec le DRIVE FERMIER à Vouziers :  les produc­­­­­­­­­­­­­­­teurs conti­­­­­­­­­­­­­­­nuent de vous accueillir et de confec­­­­­­­­­­­­­­­tion­­­­­­­­­­­­­­­ner vos commandes. Fruits & légumes, produits laitiers, miel, bois­­­­­­­­­­­­­­­sons, pains, pois­­­­­­­­­­­­­­­sons, viandes/volailles & char­­­­­­­­­­­­­­­cu­­­­­­­­­­­­­­­te­­­­­­­­­­­­­­­rie, œufs, farine et plats prépa­­­­­­­­­­­­­­­rés.

    Tous les produits dispo­­­­­­­­­­­­­­­nibles sont visibles sur l’in­­­­­­­­­­­­­­ter­­­­­­­­­­­­­­­face, vous n’avez plus qu’à remplir votre panier. Passez votre commande du mercredi au mardi, sélec­­­­­­­­­­­­­­­tion­­­­­­­­­­­­­­­nez votre heure de retrait et récu­­­­­­­­­­­­­­­pé­­­­­­­­­­­­­­­rez vos articles le jeudi de 16h à 20h.

    Prêt à tester ? Rendez-vous ici pour tenter l’ex­­­­­­­­pé­­­­­­­­­rience, vous allez être conquis!

    Attra­­­­­­­­­­­­pez votre panier

    Direc­­­­­­­­­­­tion la place Carnot à Vouziers le samedi matin : bonne nouvelle pour nous, le marché est main­­­­­­­­­­­­­­­tenu. Seuls les commerçants propo­­­­­­­­­­­­­­­sant des produits d’ali­­­­­­­­­­­­­­men­­­­­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­­­­­tion seront bien-sûr présents. Vous pour­­­­­­­­­­­­­­­rez en profi­­­­­­­­­­­­­­­ter pour vous rendre dans les petits commerces de la ville situés autour de la place : nos 2 bouche­­­­­­­­­­­­­­­ries , les boulan­­­­­­­­­­­­­­­ge­­­­­­­­­­­­­­­ries ainsi que notre petite épice­­­­­­­­­­­­­­­rie (dite «chez Momo»). Elles restent ouvertes et acces­­­­­­­­­­­­­­­sibles en respec­­­­­­­­­­­­­­­tant les consignes de non-conta­­­­­­­­­­­­mi­­­­­­­­­­­­na­­­­­­­­­­­­tion.

    Les épice­­­­­­­­­­­­ries de Le Chesne, Buzancy et Grand­­­­­­­­­­­­pré sont ouvertes elles aussi : retrou­­­­­­­­­vez chez eux une sélec­­­­­­­­­­­tion de produits locaux.

    Nous vous conseillons de véri­­­­­­­­­­­­­­­fier les heures d’ou­­­­­­­­­­­­­­ver­­­­­­­­­­­­­­­tures qui pour­­­­­­­­­­­­­­­raient éven­­­­­­­­­­­­­­­tuel­­­­­­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­­­­­­ment évoluer selon les semaines à venir tenant compte des circons­­­­­­­­­­­­­­­tances. 

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  • Rapport du WWF sur la méthanisation agricole durable

    Le WWF France vient de publier le résultat d’un travail collaboratif sur les conditions de durabilité de la filière méthanisation agricole en France.

     

    La méthanisation est porteuse d’espoir pour certains dans son aptitude à entraîner les systèmes agricoles dans une voie plus vertueuse tout en répondant aux grands enjeux de société : nourrir en relevant les défis climatique, énergétique et de protection de la biodiversité.

    Pour d’autres elle est au contraire source d’inquiétudes nourries par certaines dérives et un manque de recul sur l’activité, en particulier sur la question du maintien de la qualité des sols.

    Le WWF-France, en partenariat avec GRDF et avec la contribution de différents acteurs, a réalisé un rapport restituant un travail collaboratif pour tenter de cerner les conditions de durabilité de la filière, en particulier pour ce qui concerne l’utilisation des CIVEs (cultures intermédiaires à vocation énergétique) et le retour au sol du digestat. Ce travail a permis de faire émerger une vision partagée de cette durabilité et d’identifier les limites des connaissances actuelles.

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  • Coronavirus : La nécessaire refondation de nos systèmes agricoles et alimentaires

    Extraits du communiqué de la Confédération paysanne le 20.03.2020.



    La crise du Coronavirus que nous traversons est avant tout sanitaire. Mais ces effets touchent nos vies dans leur ensemble et engendrent des conséquences de grande ampleur qui secouent les économies de tous les pays du monde. C’est un épisode fulgurant avec un trait révélateur important : elle montre que bien de domaines de notre quotidien doivent être extraits des logiques de compétition mondiale, de recherche de profit à tout prix, de financiarisation de l’économie réelle, de spécialisation des territoires.
    (...)
    Si on continue à piller les ressources naturelles, à considérer la terre, le vivant et la main d'œuvre comme des marchandises comme les autres, à produire l'alimentation comme une denrée industrielle standardisée et échangeable à travers la planète, comment ferons-nous face à l'effondrement de la biodiversité, aux conséquences sanitaires et agronomiques du changement climatique ? Si on continue à breveter le vivant et déléguer la production de semences à des firmes multinationales, qu'en sera-t-il en période de crise si nous n'avons pas la main sur la base de toute notre alimentation ? Si on continue à construire des filières internationalisées dont le moindre choc économique, sanitaire, climatique engendre une volatilité catastrophique des marchés, comment garantir des prix justes, stables et sécurisés pour nous paysans qui vous nourrissons ici et ailleurs ? Si on continue à prôner l'agrandissement et l'industrialisation de nos structures agricoles et donc à favoriser la disparition de nos emplois paysans et la dépendance au secteur de l'agrobusiness, comment ferons-nous alors que nous avons besoin de paysan.ne.s nombreux.euses pour faire face aux enjeux de climat, de biodiversité ou de crise sanitaire qui sont et seront devant nous ? Si on continue à spécialiser les territoires, à segmenter les filières, à faire parcourir aux biens agricoles et agroalimentaires le tour de la planète, comment ferons-nous quand nous nous rendrons compte que la France ne produit plus que la moitié des fruits et légumes consommés par sa population ? Comment ferons-nous si nos acheteurs internationaux ne s'approvisionnent plus auprès de nous, pour leur production de veaux, de chevreaux, de lait ou de blé ? Si on continue à baser notre modèle alimentaire sur la consommation d'énergies fossiles, la destruction des cycles naturels, le recours permanent à la technologie, nous ne saurons pas faire face aux réactions du vivant, de notre planète. Il est illusoire de croire à une maîtrise totale des sociétés humaines sur la nature par une artificialisation et technologisation croissante de nos modes de vie. Nous avons besoins de pouvoir compter sur les savoir-faire paysans et leur connaissance de la complexité des écosystèmes.

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  • Manifestation ce samedi 14 mars à Vouziers pour le climat et la solidarité

    Le 14 mars sont organisées de nouvelles mobilisations pour le climat partout en France. De nombreuses organisations écologistes et de solidarité internationale appellent à se mobiliser le samedi 14 mars. Des marches sont organisées dans plus de 120 villes en France.


    A Vouziers, un rassemblement est prévu  à 18 h devant le CPR, rue de l’Agriculture.



    Nous serons rejoints par les participants à une journée régionale organisée par le CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement-Terre Solidaire). Ils sont réunis pour s'informer et débattre sur les problèmes d'accès à la terre et de lutte contre la faim, en particulier au Brésil.

    Ces deux combats, pour le climat et pour une terre solidaire nous sont apparus totalement complémentaires et même indissociables.

    Le CCFD-Terre Solidaire fait partie d'une coalition solidarité Brésil, dont voici le constat sur la situation dans ce pays depuis les dernières élections :

    "Les organisations de solidarité internationale membres de la Coalition Solidarité Brésil sont témoins des violences que ces organisations observent ou subissent sur le terrain. Ces violences sont le fruit de dysfonctionnements structurels historiques, tels que la concentration des richesses et des ressources entre brésil ccfd.PNGles mains d’une minorité ou les discriminations liées au genre, à l’orientation sexuelle, à la classe sociale et à la couleur de peau héritées du colonialisme et de l’esclavage. Nous constatons cependant que ces violences et attaques envers les populations les plus exclues se sont aggravées depuis la destitution de Dilma Roussef en 2016, la campagne électorale de 2018 et l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement d’extrême droite à la tête du Brésil en janvier 2019.

    Nos organisations partenaires et alliées nous ont alertées sur la détérioration de la situation de la démocratie au Brésil. Elles nous poussent à agir à leurs côtés, à rendre visibles et à dénoncer les violations des droits humains croissantes, touchant les communautés paysannes, autochtones et traditionnelles, les femmes, les populations LGBTQI+, les populations plus vulnérables de la société, le mépris pour la vie et pour l’environnement.

    C’est pourquoi nous proposons aujourd’hui de relayer leur cri d’alarme, qu’il soit entendu en France et en Europe, en lançant la campagne « Le Brésil résiste. Lutter n’est pas un crime »."

     

    La mobilisation pour le climat du 14 mars se déroule dans de nombreuses villes et elle est soutenue par des organisations nationales, écologiques ou sociétales et de solidarité internationale .

    Les organisations ATTAC, CGT, Confédération Paysanne, FSU, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Oxfam, Union Syndicale Solidaires appellent à participer massivement aux marches pour le climat le 14 mars prochain. Affiche-MOB-A4.jpg

    Jamais il n’a été aussi urgent d’affronter ensemble les crises sociales et écologiques. Les alertes des scientifiques se succèdent pour expliquer que nous sommes la dernière génération à pouvoir agir pour y faire face. Le climat et les enjeux sociaux figurent en tête des préoccupations de la population et le soutien aux mobilisations récentes pour les retraites et les services publics a été massif. Mais le gouvernement reste sourd adoptant une même logique : le refus de parler d’une autre répartition des richesses est justifié par une course sans fin à la croissance faisant fi de la situation écologique.

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