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politique nationale

  • Au Salon des maires, ATD Quart Monde détaille les conditions de la participation des personnes en situation de pauvreté aux politiques publiques

    Présent au Salon des maires et des collectivités locales, à Paris, le 20 novembre, le président d’ATD Quart Monde, Olivier Morzelle, a détaillé, lors d’une conférence, les conditions nécessaires à respecter pour permettre une réelle participation des personnes en situation de pauvreté aux politiques publiques.

    À moins de cinq mois des élections municipales, les élus et responsables locaux de toute la France se sont rassemblés au Salon des maires et des collectivités locales pour réfléchir ensemble à la mise en œuvre de leurs politiques publiques. Lors de cet évènement annuel, ATD Quart Monde a été invité à prendre la parole sur le thème “Co-construction des politiques publiques avec les personnes en situation de pauvreté, une source de renouveau démocratique“.

    Cette conférence, animée par Mélina Marcoux, responsable du pôle politique d’ATD Quart Monde, a permis au Mouvement de rappeler les principes et les conditions à mettre en place pour une participation effective des personnes vivant la grande pauvreté. “On ne peut pas construire, mettre en œuvre, évaluer une politique publique ayant un réel impact sur l’élimination de la pauvreté sans faire appel à celles et ceux qui la vivent“, a ainsi souligné le président d’ATD Quart Monde, Olivier Morzelle.

    Des instances de dialogue et de réflexion existent déjà, comme le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ou le  Conseil national des personnes accompagnées et les Conseils régionaux des personnes accompagnées. “On aimerait que cette participation s’étende à la mise en œuvre de toutes les politiques publiques“, a-t-il précisé. “Pour ATD Quart Monde, la participation à la vie communale, municipale doit être un droit effectif. Pour cela, il faut en avoir la volonté, l’afficher, mais cela ne se décrète pas, il faut aussi créer les conditions pour que cette participation soit possible“, a poursuivi Olivier Morzelle.

    Quatre conditions essentielles pour une participation effective

    Parmi les conditions nécessaires à garantir, quatre sont essentielles, selon Guillaume Culorier, conseiller municipal à La Flèche, dans la Sarthe, et allié d’ATD Quart Monde. Il y a d’abord “l’accessibilité totale“. Ainsi, si les rampes d’accès et les ascenseurs sont évidemment indispensables pour permettre aux personnes à mobilité réduite de venir aux réunions, il faut également que le lieu soit facilement accessible en transport, que l’horaire de la réunion soit compatible avec la vie des personnes invitées… Guillaume Culorier a également insisté sur “l’accessibilité intellectuelle“, afin de “ne pas avoir peur d’être jugé parce qu’on ne maîtrise pas les codes de la vie administrative“.

    La deuxième condition évoquée est l’aller-vers. “Ce n’est pas aux personnes en situation de pauvreté de franchir toutes les portes. Les élus et les institutions doivent aller là où elles sont, là où les vies se passent“, que ce soient les maisons de quartier, les associations… Il faut ensuite, comme troisième condition, “avoir du temps pour comprendre, débattre, se sentir légitime, apprendre à se faire confiance“, a détaillé le conseiller municipal. Ce temps est utile “pour que la parole se libère, pour comprendre, pour que la confiance puisse s’instaurer, pour bien s’assurer qu’on parle de la même chose, que les mots ont la même signification“, a ajouté Olivier Morzelle.

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  • Plainte contre le président de la Coordination Rurale pour incitation à la haine et à la violence​

    Communiqué de FNE, publié le 20.11.2025

    France Nature Environnement porte plainte contre le nouveau président de la Coordination Rurale pour incitation à la haine et à la violence après ses premières déclarations publiques. L’appel au meurtre des défenseurs et défenseuses de l’environnement lancé par le président de la Coordination Rurale doit être sanctionné fermement.

    France Nature Environnement (FNE) dépose plainte contre Bertrand Venteau, nouveau président de la Coordination Rurale (CR) et a demandé en urgence à rencontrer le ministre de l’Intérieur. Ses déclarations publiques appelant à « faire la peau aux écolos » constituent une incitation à la haine et à la violence envers les défenseurs de l’environnement. Ces propos, tenus lors de son élection le 19 novembre 2025, franchissent les lignes rouges du débat démocratique et exigent une réponse ferme.

    FNE saisit également les ministres de l’Intérieur, de l’Environnement et de l’Agriculture, ainsi que le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Ces démarches visent à obtenir une réaffirmation claire des règles qui encadrent le débat démocratique et protègent les acteurs de la société civile.

    Des années de violences de la part de la Coordination Rurale

    Les associations membres de FNE subissent depuis des années des pressions, des intimidations et des actes de violence de la part de militants de la CR. Ces méthodes reflètent une absence de vision pour la transition écologique du monde agricole, confirmée par des propos ouvertement climato-dénialiste sur l’existence du réchauffement climatique et la responsabilité humaine dans celui-ci. La CR privilégie la provocation populiste et la violence plutôt que de proposer des solutions pour concilier agriculture et préservation de l’environnement.

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  • Le renouvellement kafkaïen des titres de séjour

    Tribune écrite par Anne Savinel-Barras, Agnès Callamard

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  • Mise à l'arrêt du site de production de pesticides BASF par plus de 500 paysannes et paysans, malades et soutiens

    Communiqué de la Confédération paysanne, du Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest (CSVPO), de Cancer Colère, des Faucheurs Volontaires et des Soulèvements de la Terre. (extraits)

    Nous sommes paysannes et paysans, victimes des pesticides, parents de victimes, riverains d'épandages de pesticides et de captages d'eau intoxiqués, scientifiques et soutiens. Nous sommes plus de 500 à nous rassembler pour mettre à l'arrêt le site BASF de Saint-Aubin-lès-Elbeuf.

    Ce lieu incarne les dérives et l'impunité persistantes de l'industrie criminelle des pesticides : fabrication de substances hautement toxiques interdites en Europe, rejets massifs de polluants éternels dans la Seine, augmentation des cas de cancers chez les riverain·es, et lobbying brutal pour imposer un modèle agricole qui empoisonne les sols et les travailleurs et travailleuses de la terre.

    Pour faire cesser cette situation ici et ailleurs, nous avons bloqué avec nos tracteurs l'entrée du site BASF de Saint-Aubin-lès-Elbeuf et interrompu la production du site. Nous avons fait une inspection des stocks afin de récupérer des preuves supplémentaires de la fabrication et du stockage de pesticides interdits, notamment à base de Fipronil, exportés ensuite au Brésil. L'entrée du site est bloquée par des tracteurs.

    Des victimes nombreuses et ignorées 
     
    Nous qui sommes réuni·es sur le site de BASF cumulons tout au long de l’année les dossiers de reconnaissance de maladies professionnelles, les recours juridiques, les marches blanches sur nos territoires, les enquêtes de terrain et les soins au chevet de celles et ceux dont le corps a été contaminé. Mais nous ne sommes pas entendu·es ! Paysans et paysannes, nous voulons simplement vivre dignement de notre travail et nourrir la population sans être exposé·es à ces poisons !  
     
    Après cet été, malgré une mobilisation massive de plus de deux millions de personnes contre la loi Duplomb, le pouvoir politique continue de nous mépriser et de soutenir coûte que coûte un modèle dépendant des géants de l'agrochimie : BASF, Syngenta, Bayer et consorts. Nos dirigeants soumettent les aides publiques et les législations à leur lobbying. En France comme ailleurs, la pression économique, les politiques libérales imposées par les gouvernements successifs et la concurrence mondiale tirent les prix vers le bas, mettent les agriculteurs et agricultrices du monde entier en compétition et les enferment dans un système où l'usage des pesticides est présenté comme inévitable.  
     
    Les agriculteurs et agricultrices en sont pourtant les premières victimes et nous savons toutes et tous que ce modèle fait disparaître depuis des décennies les paysan·es et leurs fermes. Nous ne les laisserons plus faire ! 

    Nous l’affirmons en acte, les entreprises productrices de cancer, comme BASF, Syngenta, Corteva, Bayer doivent changer fondamentalement leurs productions ou doivent être mises à l’arrêt !

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  • Stop à la fabrique des sans-papiers

    Communiqué LDH 

    De nombreuses personnes, femmes seules, étudiantes et étudiants, travailleuses et travailleurs, sont maltraitées par les préfectures lors de la demande de renouvellement de titres de séjour. Pendant des mois, il n’y a aucune suite à l’instruction du dossier. Les demandes de renouvellement ne sont pas formalisées par un écrit, laissant les personnes sans preuves de leur demande. La plupart du temps, ces personnes n’ont aucun interlocuteur au guichet de la préfecture.

    Les conséquences pour les personnes étrangères souhaitant travailler, étudier et vivre de manière régulière en France sont catastrophiques : pertes d’emplois, de droits sociaux, de logements du jour au lendemain, leur faisant vivre une violence inutile et infondée.

    Ce n’est pas acceptable !

    Ces blocages, ces silences et ces non-renouvellements de titres de séjour visent en réalité à créer artificiellement de nouveaux sans-papiers pour pouvoir notifier toujours plus d’obligations de quitter le territoire français (OQTF), même à des personnes qui ont un emploi, un logement, des enfants scolarisés, des conjoints français, et qui demandent juste le renouvellement de leur titre de séjour.

    Cette situation de déni des droits des personnes étrangères, également dénoncée par la Défenseure des droits, doit cesser. Les préfectures doivent assurer un accès sécurisé et rapide au renouvellement des titres de séjour.

    Il faut mettre fin à la fabrique de personnes sans papiers, en privilégiant l’accueil physique dans les préfectures, la remise de récépissés le temps de l’émission des titres de séjour renouvelés et, surtout, un traitement digne et équivalent pour toutes et tous, quelles que soient leur nationalité et leur origine.

    Paris, le 14 novembre 2025

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  • De moins en moins de fermes, de plus en plus grandes (et le Mercosur n’arrange rien)

    Article de Sophie Chapelle publié dans Basta le 13 novembre 2025

    Tout autour de chez vous, les fermes continuent de disparaître à un rythme effréné. Près de 40 000 exploitations agricoles de moins en quatre ans : c’est le nombre alarmant qui ressort d’une récente étude publiée par le ministère de l’Agriculture. Lors du dernier recensement décennal, en 2020, la France métropolitaine comptait 390 000 exploitations agricoles. Il n’en restait que 349 600 en 2023.

    Face à ce marasme, les promesses d’Emmanuel Macron depuis son élection en 2017 pour renouveler les générations agricoles, révèlent leur vacuité. En février dernier, la loi d’orientation agricole pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture s’est fixé comme objectif de « compter au moins 400 000 exploitations agricoles et 500 000 exploitants agricoles en 2035 ». Les politiques menées ces dernières années ne font que nous éloigner de cet objectif.

    Un mouvement de concentration sans précédent

    Cette enquête d’Agreste, le service national de statistiques agricoles, offre un précieux point d’étape entre deux recensements généraux, réalisés tous les dix ans. Elle confirme le phénomène de concentration des exploitations françaises observé depuis la deuxième moitié du 20e siècle et que la loi Duplomb devrait encore accentuer.

    La taille moyenne des fermes passe ainsi de 89 hectares en 2020 à 93 hectares en 2023. Le nombre moyen d’animaux par ferme augmente aussi, notamment pour les bovins laitiers, les poules pondeuses et les poulets de chair.

    La tendance générale est aussi celle d’un agrandissement. D’un côté, les fermes les plus petites, de 25 à 75 hectares, sont de moins en moins nombreuses (au rythme de 3100 fermes en moins chaque année). De l’autre, le nombre de fermes de 200 hectares ou plus progresse fortement, avec une hausse annuelle moyenne de + 2,8 %. Ces grandes exploitations représentent désormais une exploitation sur dix et concentrent un tiers des surfaces agricoles.

    Pour Philippe Pointereau, président de l’association Terre de liens, qui aide de futurs agriculteurs à trouver des terres à cultiver, « cette évolution est la conséquence directe d’une PAC [politique agricole commune, ndlr] qui favorise les grandes exploitations qui touchent le plus de subventions et ont les revenus les plus élevés ». Cette évolution marque aussi la fin d’un modèle de ferme transmissible. Comment racheter ces immenses exploitations sans être détenteur d’un énorme capital ? Toutes les conditions sont réunies pour que l’agriculture de firme progresse.

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  • Solidarité avec les victimes des attentats du 13 novembre 2015 et leurs proches : notre seul rempart est la démocratie

    Communiqué LDH

    La France se prépare à saluer la mémoire des 130 victimes des attentats de Saint-Denis, des terrasses de cafés de Paris et du Bataclan, assassinées le vendredi 13 novembre 2015 par des commandos du groupe Etat islamique, qui en ont blessé des centaines d’autres.

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’associe à la douleur cruellement intacte des familles et des victimes, aux vies percutées, abîmées inexorablement, avec une émotion particulière pour celles et ceux, victimes dans leur chair et dans leur âme, dont la vie leur est devenue insupportable et qui l’ont quittée.

    Dix ans plus tard, la LDH déplore que l’horreur de ces attentats terroristes ait été le prétexte de lois promouvant toujours plus de surveillance de toute la population et singulièrement des musulmans. Elle avait averti, dès le lendemain de cette tragédie, « Parce que notre démocratie a le droit et le devoir de se défendre, l’adoption de mesures exceptionnelles peut répondre à l’urgence du moment. Ces mesures qui s’ajoutent aux possibilités déjà très larges ouvertes par la législation antiterroriste ne peuvent être appliquées que pour une période limitée et doivent l’être sans aucune stigmatisation. »

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