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union européenne

  • Néonicotinoïdes : l’Europe interdit les dérogations accordées par les États membres

    Publié le 19 janvier 2023 par Reporterre

    Victoire pour les écologistes opposés aux néonicotinoïdes. Les vingt-sept États membres de l’Union européenne n’ont pas le droit de déroger à l’interdiction européenne concernant les semences aux néonicotinoïdes, a jugé le 19 janvier la Cour de justice européenne. Et ce, y compris en cas de circonstances exceptionnelles.

    Surnommés « tueurs d’abeilles », les néonicotinoïdes sont interdits depuis fin 2018 au sein de l’Union européenne en raison de leur dangerosité pour la biodiversité et la santé humaine. Onze mauvais élèves persistent malgré tout à accorder des « autorisations d’urgence » aux acteurs de la filière des betteraves sucrières, qui peinent à trouver des alternatives.

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  • Présidence française de l’Union européenne : les lobbys industriels en embuscade

    Publié le 

    La présidence française de l’UE qui commence le 1er janvier a été préparée en étroite collaboration avec les grandes entreprises françaises et leurs lobbys. C’est ce que révèle un nouveau rapport de l’Observatoire des multinationales, partenaire de basta!.

    Le 1er janvier 2022, la France va prendre la présidence du Conseil de l’Union européenne, pour six mois. Un nouveau rapport de l’Observatoire des multinationales, partenaire de basta!, et de l’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory révèle que celle-ci a été préparée avec les industriels français et leurs lobbys. « Même si la présidence française de l’UE ne débute qu’en janvier 2022, ses préparatifs ont commencé de nombreux mois auparavant, rappelle le rapport. Les recherches menées montrent que depuis le début du processus, la collaboration étroite entre les autorités françaises et les grandes entreprises a été la norme. »

    Sur les 13 rendez-vous divulgués par le représentant permanent de la France à Bruxelles, le haut-fonctionnaire Philippe Léglise-Costa, dix se sont tenus avec « des grandes entreprises ou des lobbies industriels, contre un seul avec la société civile ». Des 26 rendez-vous divulgués par son adjoint, 18 étaient avec des grandes entreprises ou des lobbies industriels, contre un seul avec la société civile. Philippe Léglise-Costa fréquente les arcanes européennes depuis plus d’une décennie : il avait été nommé adjoint du représentant permanent sous le mandat de Nicolas Sarkozy, puis conseillé François Hollande sur les questions européennes, avant d’être nommé à ce poste par Emmanuel Macron en 2017.

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  • Biélorussie : crise migratoire et drame humanitaire

    Éditorial de Cartooning for Peace du Mercredi 17 Novembre 2021

    Depuis plusieurs jours, des milliers de migrants, dépêchés par avion en provenance principalement d’Irak, affluent à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie dans des conditions scandaleuses (on déplore déjà plus de 10 morts).  Orchestrée et instrumentalisée par le président bélarusse Alexander Loukachenko, cette crise migratoire fait suite aux sanctions imposées à son régime par l’UE en mai dernier, après le détournement d’un avion à bord duquel se trouvait un dissident.

    Bruxelles a immédiatement dénoncé un chantage inacceptable et a promis des nouvelles sanctions contre Minsk. Sous la pression, Loukachenko temporise et dit vouloir assurer le retour des migrants « chez eux ». La Pologne, quant à elle, parle de construire un mur à la frontière… Si des pourparlers au niveau européen ont commencé, la crise risque de durer et l’on sait d’avance qui va en payer le prix fort…

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  • COVID 19: la crise laitière européenne menace l’Afrique de l’Ouest

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 07.05.2020

    Dans de nombreux pays d'Europe tels que la France, des producteurs laitiers ont épandu aujourd'hui de la poudre de lait dans les champs, en signe de protestation contre les mesures prises par l'Union Européenne pour atténuer la crise laitière, mais qui contribuent à la chute des prix. Nos organisations soutiennent cette action et alertent sur la menace que fait planer cette crise sur les producteurs européens, mais aussi sur les filières de lait local en Afrique de l'Ouest fragilisées par un dumping massif des excédents de lait en poudre européens dans les prochains mois.


    Les éleveurs laitiers européens sont une nouvelle fois confrontés à une crise grave : les mesures de confinement prises pour faire face au COVID 19 ont conduit à un effondrement du prix du lait dans un contexte de prix déjà tendus par une surproduction structurelle.

    La Commission européenne a en effet décidé de privilégier le stockage plutôt que de réduire la surproduction. Or, qui dit « stockage » dit « déstockage ». 

    Comme par le passé, celui-ci tirera vers le bas les prix payés aux producteurs européens pendant de longs mois, et favorisera les exportations de poudres de lait bon marché, à un prix significativement inférieur au coût de revient des producteurs locaux, en particulier vers l'Afrique de l'Ouest.

    Or, la filière de lait local en Afrique de l'Ouest est déjà fragile, bénéficiant de peu de soutiens publics. La crise COVID-19 aggrave cette vulnérabilité. Les chaînes d'approvisionnement sont perturbées, impactant directement les petits producteurs : les mini laiteries situées dans les villes ferment ou réduisent fortement leurs volumes, car le lait produit aux alentours ne peut être acheminé vers les villes en quarantaine.

    (...)

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  • Lettre sur la situation à la frontière entre la Grèce et la Turquie

    Paris, le 4 mars 2020

    Lettre ouverte de plusieurs organisations associatives et syndicales à l’attention du Président de la République

    Monsieur le Président,

    Depuis plusieurs jours, un nombre important de personnes en grande détresse affluent aux frontières entre la Turquie et la Grèce. Elles sont prises au piège, coincées entre les deux lignes de frontières. Parmi elles, un nombre important de réfugié-e-s syrien-ne-s et une grande proportion de femmes et d’enfants.

    L’instrumentalisation de ces populations par le Président turc ne fait aucun doute mais la réponse européenne ne peut être purement sécuritaire. Si les enjeux sont aussi diplomatiques en raison de la situation au nord de la Syrie et dans les pays avoisinants, ils sont avant tout humanitaires.

    Nous ne pouvons voir se reproduire la situation de 2015 en pire. La « crise » qui se joue aux frontières de l’Union européenne concerne avant tout l’accueil des personnes réfugiées.

    La réaction des autorités grecques et l’impuissance de l’Union européenne sont humainement catastrophiques et politiquement inacceptables. Les principes de base du droit international sont bafoués : blocage des frontières, suspension du droit d’asile, menace de renvoyer « si possible dans son pays d’origine » toute personne entrée sur le territoire grec sans procéder au moindre examen de situation.

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  • UE-Turquie : un accord de la honte sur le dos des réfugiés

    Communiqué d'Amnesty International le 19/03/2016

    insert_hollande_1200.jpgLes dirigeants européens ont finalement choisi les renvois forcés des réfugiés plutôt que leur protection. Le cynisme d’un marchandage avec la Turquie sur le dos des réfugiés et des migrants plutôt que le respect du droit. Le vernis de légalité dont ils ont recouvert l’accord n’y change rien.

    L’horrible choix des dirigeants européens

    Ce vendredi 18 mars, l’Union européenne a conclu un accord avec la Turquie aux termes duquel : 

    - Toute personne, migrante ou réfugiée, qui a traversé la mer Egée irrégulièrement sera renvoyée, au final en Turqie.

    - Pour chaque réfugié syrien renvoyé en Turquie, l’UE acceptera d’en accueillir un autre depuis la Turquie.

    Pour respecter formellement les règles européennes et internationales, l’UE a acté que : 

    - La Turquie devenait un pays sûr pour les réfugiés

    - Chaque situation ferait l’objet d’un examen individuel avant tout renvoi en Turquie.

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  • Combien de naufrages faudra-t-il pour que l’Union Européenne agisse ?

    Communiqué d'Amnesty International

    D’après le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ce sont plus de 2 500 personnes qui ont péri ou ont disparu en tentant de franchir la Méditerranée en 2013. En raison de l’insécurité croissante et des affrontements entre les milices en Libye, principal point de départ pour l’Europe, les réfugiés et les migrants sont de plus en plus nombreux à vouloir quitter le pays.

    LES MAUVAIS CHOIX DE L'UNION EUROPÉENNE 

    Comme nous ne cessons de le rappeler, les drames qui se répètent en Méditerranée montrent à quel point la politique de l’Union européenne est inadaptée à la situation.

    Pour les dirigeants européens, la solution pour éviter les drames en Méditerranée, résiderait dans une lutte plus forte contre l’immigration irrégulière et une plus grande coopération avec les Etats de transit. 

    Cette solution, nous la déplorons à Amnesty International et les naufrages récents montrent encore combien elle est déconnectée de la réalité.

    La plupart des personnes embarquant sur ces embarcations fuient les persécutions ou les conflits. Elles peuvent être Syriennes, Erythréennes, Palestiniennes …

    Or, pour ces personnes la fuite n’est pas un choix, mais une nécessité pour vivre ou survivre.

    Ne pas offrir de voies d’accès sécurisé à l’Union européenne c’est contraindre ces personnes à remettre leur vie entre les mains de trafiquants peu scrupuleux, et tenter des traversées souvent mortelles souvent à bord d’embarcations de fortune.

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    D'AUTRES CHOIX SONT POSSIBLES

    Depuis plusieurs mois, nous proposons aux dirigeants européens de mettre en œuvre nos trois demandes qui selon nous pourraient éviter que des personnes ne meurent alors qu’elles recherchent un refuge.

    Récemment, la Commission européenne a annoncé que l’opération de recherche et de sauvetage en mer conduite par l’Italie ‘’Mare Nostrum’’ recevrait le support de l’agence Frontex.

    C’est une avancée sur le principe, le détail de l’opération, encore imprécis, montrera dans quel état d’esprit ce soutien sera apporté : secourir ou contrôler et dissuader les personnes de prendre la mer.