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  • Israël/Gaza : un cessez-le-feu est annoncé, il ne doit pas s'agir d'un répit temporaire

    Communiqué d'Amnesty International, publié le 09.10.2025

    Un accord de cessez-le-feu a été annoncé entre Israël et le Hamas. La première phase comprendrait l'ouverture immédiate de cinq points de passage permettant l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, la libération rapide de tous les Israélien·nes et autres ressortissants encore en vie retenus en otage à Gaza en échange de prisonniers palestiniens, et le retrait partiel de l'armée israélienne de la bande de Gaza occupée.

     

    Pour plus de deux millions de Palestinien·nes de la bande de Gaza occupée qui ont subi deux années de souffrances, de bombardements incessants et de famine systématique dans le contexte du génocide israélien, pour ceux qui sont retenus en otage par des groupes armés palestiniens et ceux qui sont détenus arbitrairement par Israël, un accord susceptible de mettre un terme aux horreurs de ces deux dernières années s’est fait cruellement attendre. Même s'il n'effacera pas tout ce qu'ils ont enduré.

    « Nous serons nombreux à scruter la suite pour être sûrs qu'il ne s'agisse pas à nouveau d'un bref répit » a déclaré Agnès Callamard. « Une trêve ou une réduction de l'ampleur des attaques, ainsi que la permission de faire entre un mince filet d'aide humanitaire à Gaza, cela n’est pas suffisant. »

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  • Israël/Gaza : deux ans après, l'horreur continue pour les otages et leur famille

    Extraits de communiqué d'Amnesty International publié le 30.09.2025

    Près de deux ans après leur capture par le Hamas, 47 personnes continuent d’être retenues en otage dans la bande de Gaza occupée, dont une vingtaine d’entre elles seraient encore vie. La prise d’otage constitue un crime de guerre. Nous demandons leur libération immédiate et sans condition. Nous réitérons également nos appels en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et exhortons à Israël de à mettre fin au génocide qu'il perpétue contre les Palestinien·nes de Gaza. Chaque instant d’inaction aggrave les horreurs auxquelles les otages et les civil·es sont confronté·es. 

     

    Après les terribles attaques du 7 octobre 2023 perpétrées par le Hamas, 251 personnes – pour la plupart des civils – ont été enlevées et retenues en otage dans la bande de Gaza. 48 personnes sont mortes en captivité et 47 sont encore détenues illégalement. On estime qu’une vingtaine seulement seraient en vie. Ces hommes risquent de mourir et d’être soumis à la torture ou d’autres mauvais traitements. 

    Les images et les témoignages que nous avons recueillis d’anciens otages libérés soulignent l’horreur de leurs conditions de détention et des violences subies pendant leur captivité aux mains du Hamas et d’autres groupes armés palestiniens. Ils sont clairement utilisés comme monnaie d’échange pour faire pression sur les autorités israéliennes. Cela constitue un crime de guerre.   

    Rien ne saurait justifier de prendre des gens en otage ni de maintenir des personnes en détention arbitraire pendant de longues durées sans inculpation ni procès. Le monde ne doit pas tourner le dos à l’humanité.

    Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International 

     

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  • « Gaza brûle »

    Edito de Cartooning for Peace du 18 septembre 2025

    Ce mardi 16 septembre, l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre de grande ampleur en direction de Gaza-ville avec l’objectif « d’intensifier les frappes contre le Hamas jusqu’à sa défaite définitive ». Près de 500 000 Gazaouis, appelés à évacuer la zone, ont été contraints de fuir la ville dans le plus grand dénuement. « Gaza brûle », s’est réjoui avec un parfait cynisme le ministre de la Défense de l’État hébreu. Il faut dire que cette offensive est survenue juste après la visite du secrétaire d’État américain Marco Rubio qui promettait à Israël le « soutien indéfectible » des États-Unis…

    Alors que l’indignation de l’opinion et de la communauté internationales ne cesse de grandir, la Commission européenne durcit le ton et envisage de sanctionner Israël en taxant davantage ses produits importés dans l’UE. Plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada, la Belgique et l’Australie, ont annoncé leur intention de reconnaître l’État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU, le 22 septembre.

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  • Le sionisme et son destin

    Extrais(ts de l’article de Frédéric Lordon pour le Monde Diplomatioque, daté du 19 juin 2025 

    (...)

    En commençant par savoir quel sens on donne aux mots. On connait les multiples définitions historiques, doctrinales, du sionisme et de l’antisionisme. On peut aussi en prendre une vue conceptuelle. Par exemple, en disant ceci : par sionisme, il faut entendre la position politique qui considère que l’installation de l’État d’Israël sur une terre déjà habitée, et par expulsion de ses habitants, ne pose aucun problème de principe. Antisionisme s’en déduit comme la position politique qui considère, elle, que l’installation de l’État d’Israël en terre de Palestine pose un problème de principe. Outre sa simplicité, cette définition a pour avantage d’être ouverte, c’est-à-dire de poser un problème dont elle ne présuppose pas la solution. C’est pourquoi seul un grossier mensonge peut donner l’antisionisme pour un projet « de jeter les Juifs d’Israël à la mer ».

    En réalité, si indiscutable qu’elle ait semblé après la Shoah, la promesse sioniste de donner aux Juifs pas seulement un État, mais, comme il est coutume de le dire, « un État où ils puissent vivre en sûreté », était une fausse évidence dès le départ, en fait même une contradiction dans les termes. Il lui aurait fallu une terra nullius pour ne pas l’être. Du moment que la terre était à un premier occupant, l’État d’Israël pouvait voir le jour, mais il ne connaîtrait pas la sûreté : on ne dépossède pas les gens sans qu’ils ne se battent pour récupérer ce qui leur appartient. Alors la faillite de l’« Occident » européen s’est élevée au carré, et le meurtre industriel de masse des Juifs a été « réparé » par un aménagement politique impossible : Israël. Dont Shlomo Sand donne le terrible résumé : « Les Européens nous ont vomis sur les Arabes ».

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  • Indignés par la famine et le génocide à Gaza, Manifestons notre solidarité au cœur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza ! Sanctions contre Israël !

    Les images terribles de la famine à Gaza sont maintenant connues du monde entier. Cette famine, sciemment organisée par l’État d’Israël alors que les secours attendent depuis des mois dans les pays voisins, s’ajoute aux bombardements incessants qui visent délibérément la population civile - femmes, enfants, médecins, secouristes, journalistes, artistes -, à la destruction totale de toutes les infrastructures vitales, aux massacres commis par l’armée israélienne contre les personnes qui tentent de se procurer de la nourriture dans de prétendus centres de distribution contrôlés par Israël et les Etats-Unis. Les témoignages qui nous parviennent sont terribles. La faim, la soif, le manque de médicaments et les bombardements font des ravages, les enfants en sont les premières victimes, et toute la population est maintenant menacée de mort.

    En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est assiégée, déplacée de force, menacée par les colons et l’armée israélienne, et l’expansion des colonies se poursuit sans relâche.

    Et l’État d’Israël continue à bombarder en toute impunité le Liban et la Syrie sans compter l’Iran, prétendant placer sous sa botte l’ensemble du Moyen-Orient.

    Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) dénonce depuis des mois la guerre génocidaire menée par l’État israélien contre le peuple palestinien. Dans une impunité totale, avec l’appui actif des Etats-Unis et en l’absence de sanctions de l’Union européenne, l’État d’Israël viole en permanence le droit international, et ne fait pas mystère de son projet de déporter ou d’éliminer la population palestinienne. C’est une honte pour l’humanité, qui va durablement marquer notre siècle.

    Le président de la République a officiellement annoncé que la France allait reconnaître en septembre l’État de Palestine. Nous prenons acte de cette décision, de sa portée politique et de son caractère irrévocable, en observant qu’elle arrive bien tard et que les engagements demandés préalablement à la partie palestinienne sont totalement asymétriques. Cette reconnaissance n’aura de sens que dans le cadre du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, et avec des mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation, à la colonisation, et à l’apartheid.

    L’urgence aujourd’hui est de sauver le peuple palestinien des massacres et de la famine. Face à un génocide, il faut des actes, tout de suite !!

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  • Gaza : l’impossible trêve ?

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 10 juillet 2025

    Les pourparlers épineux entre les délégations du Hamas et d’Israël à Doha, avec la médiation du Qatar, de l’Egypte et des Etats-unis, peinent à aboutir à une nouvelle trêve à Gaza. Israël souhaite obtenir la libération de ses otages tandis que que le Hamas réclame la fin des bombardements toujours en cours, et la reprise par l’ONU de l’aide humanitaire, pour l’instant menée par la controversée Gaza Humanitarian Foundation.

    Pour tenter de court-circuiter cette lente diplomatie, Donald Trump a longuement reçu Benyamin Netanyahou à Washington lundi 7 juillet, le pressant d’accepter les termes d’un cessez-le-feu. Le président israélien en a profité pour présenter à son homologue une lettre envoyée au comité du Nobel, proposant la candidature du président américain au Nobel de la Paix. Un geste consternant car en parallèle, les deux chef d’Etat ont évoqué des avancées dans leur projet de déplacer les 2,3 millions d’habitants de Gaza en dehors de l’enclave. Un projet inacceptable pour l’ONU, qui rappelle que tout déplacement forcé de population en période de guerre est une violation du droit international.

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  • Révision de l’accord d’association UE – Israël

    Lettre ouverte collective à l’attention de Emmanuel Macron, Président de la République

    Paris, le 8 juillet 2025

    Monsieur le Président,

    Le 23 juin, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, a présenté les premières conclusions du Service européen pour l’action extérieure sur la procédure de révision de l’accord d’association UE-Israël. Ce rapport a conclu qu’Israël « violerait ses obligations en matière de droits de l’Homme au titre de l’article 2 de l’accord d’association UE-Israël », qui impose aux parties le respect des droits humains et des principes démocratiques. Cela fait maintenant plus d’un an que des centaines d’associations européennes réclament une suspension de cet accord d’association au regard des violations répétées de l’article 2 par le gouvernement israélien. Ces transgressions du droit international et humanitaire, commises depuis octobre 2023 à Gaza mais aussi en Cisjordanie, ont été documentées et prouvées par de nombreuses organisations internationales. Dès le 26 janvier 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a jugé qu’il existait un risque plausible de génocide à Gaza, et a ordonné des mesures préventives à Israël, mesures qui n’ont jamais été prises. Le 19 juillet 2024, la CIJ a rendu un avis consultatif inédit, affirmant que la présence d’Israël dans le Territoire palestinien occupé est illégale au regard du droit international, en raison de l’annexion, de la privation continue du droit à l’autodétermination des Palestiniens, et de violations de la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Le 21 novembre 2024, la Cour pénale internationale a quant à elle émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

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