Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

israel

  • Gaza : l’impossible trêve ?

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 10 juillet 2025

    Les pourparlers épineux entre les délégations du Hamas et d’Israël à Doha, avec la médiation du Qatar, de l’Egypte et des Etats-unis, peinent à aboutir à une nouvelle trêve à Gaza. Israël souhaite obtenir la libération de ses otages tandis que que le Hamas réclame la fin des bombardements toujours en cours, et la reprise par l’ONU de l’aide humanitaire, pour l’instant menée par la controversée Gaza Humanitarian Foundation.

    Pour tenter de court-circuiter cette lente diplomatie, Donald Trump a longuement reçu Benyamin Netanyahou à Washington lundi 7 juillet, le pressant d’accepter les termes d’un cessez-le-feu. Le président israélien en a profité pour présenter à son homologue une lettre envoyée au comité du Nobel, proposant la candidature du président américain au Nobel de la Paix. Un geste consternant car en parallèle, les deux chef d’Etat ont évoqué des avancées dans leur projet de déplacer les 2,3 millions d’habitants de Gaza en dehors de l’enclave. Un projet inacceptable pour l’ONU, qui rappelle que tout déplacement forcé de population en période de guerre est une violation du droit international.

    Lire la suite

  • Révision de l’accord d’association UE – Israël

    Lettre ouverte collective à l’attention de Emmanuel Macron, Président de la République

    Paris, le 8 juillet 2025

    Monsieur le Président,

    Le 23 juin, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, a présenté les premières conclusions du Service européen pour l’action extérieure sur la procédure de révision de l’accord d’association UE-Israël. Ce rapport a conclu qu’Israël « violerait ses obligations en matière de droits de l’Homme au titre de l’article 2 de l’accord d’association UE-Israël », qui impose aux parties le respect des droits humains et des principes démocratiques. Cela fait maintenant plus d’un an que des centaines d’associations européennes réclament une suspension de cet accord d’association au regard des violations répétées de l’article 2 par le gouvernement israélien. Ces transgressions du droit international et humanitaire, commises depuis octobre 2023 à Gaza mais aussi en Cisjordanie, ont été documentées et prouvées par de nombreuses organisations internationales. Dès le 26 janvier 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a jugé qu’il existait un risque plausible de génocide à Gaza, et a ordonné des mesures préventives à Israël, mesures qui n’ont jamais été prises. Le 19 juillet 2024, la CIJ a rendu un avis consultatif inédit, affirmant que la présence d’Israël dans le Territoire palestinien occupé est illégale au regard du droit international, en raison de l’annexion, de la privation continue du droit à l’autodétermination des Palestiniens, et de violations de la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Le 21 novembre 2024, la Cour pénale internationale a quant à elle émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

    Lire la suite

  • Iran-Israël : nouvel embrasement dans le chaos du Moyen-Orient

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 19 juin

    A la veille de négociations prévues entre iraniens et américains, Israël a attaqué par surprise les 12 et 13 juin les infrastructures mais aussi les leaders du programme nucléaire iranien et des Gardiens de la Révolution, faisant au passage des victimes civiles. Un rapport de l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique) sur l’accélération des capacités d’enrichissement d’uranium de l’Iran aurait alarmé et motivé l’attaque d’Israël, farouchement opposé au développement d’armes nucléaires par ses ennemis. La réplique iranienne ne s’est pas faite attendre et les deux pays, animés par quarante ans d’antagonisme, échangent désormais des tirs quotidiens.

    Les pays occidentaux semblent pour le moment faire bloc derrière Netanyahou, qui retrouve ainsi ses appuis diplomatiques, progressivement dérobés avec la tragédie de Gaza. Le monde a les yeux rivés sur les États-Unis, mais difficile de savoir pour le moment si Donald Trump va s’engager directement dans ce conflit. Les ennemis de l’Iran voient dans ce nouveau front l’occasion de faire chuter l’indéfendable régime des Mollahs, honni par une grande majorité d’iraniens. Mais les civils de la région ne peuvent que souffrir de cet embrasement et de cette prédominance de la force, au détriment du droit international et de la diplomatie.

    Lire la suite

  • Fourniture de matériel militaire à Israël : le double discours des autorités françaises

    Publié par Amnesty International le 05.06.2025

    Deux cargaisons de matériel de guerre à destination d’Israël ont été bloquées par les dockers de la Confédération Générale du Travail (CGT) au port de Fos sur Mer. Ces livraisons d’armes, si elles étaient confirmées, exposeraient la France au risque de complicité de génocide.

     

    À plusieurs reprises, la France a assuré ne pas exporter d’armes pouvant être utilisées à Gaza et en Cisjordanie. Les révélations des médias indépendants Disclose et Marsactu ont mis en lumière le double discours des autorités françaises.

    Le jeudi 5 juin 2025, le navire Contship Era devait charger du matériel de guerre produit par la société française Eurolinks, au port de Fos-sur-Mer. Selon les informations de Disclose, il s'agit notamment de maillons permettant de réaliser des bandes de munitions pour équiper des armes légères et de petit calibre. Les dockers du port de Marseille-Fos ont identifié le conteneur et ont refusé de le charger a annoncé la CGT des ouvriers dockers pour marquer leur refus de « participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien ». Le vendredi 6 juin, une autre cargaison a été immobilisée. Toujours selon le média indépendant, il s’agit cette fois de tubes pour canons, fabriqués par la société française Aubert & Duval.

    Lire la suite

  • Stop au bain de sang à Gaza

    Ce matin, Greenpeace France, Oxfam France, Amnesty International France, Médecins du Monde et Ekō ont mené une action symbolique au cœur de la capitale versant plusieurs litres de colorant alimentaire rouge dans le bassin de la fontaine des Innocents, dans le quartier des Halles à Paris. Cette opération vise à dénoncer la lenteur d’action de la France face à l’urgence humanitaire absolue dans laquelle se trouve la population de Gaza aujourd’hui.

    Plusieurs activistes ont déployé des banderoles « GAZA : STOP AU BAIN DE SANG »,
    « MACRON DOIT (ENFIN) AGIR » et « CESSEZ-LE-FEU » en soutien à la population gazaouie.

    « L’ampleur des souffrances humaines à Gaza au cours des 20 derniers mois est inimaginable. C’est une conséquence directe du génocide perpétré actuellement par Israel. Hormis un bref répit pendant la trêve provisoire, Israel s’est acharné à transformer Gaza en un enfer de mort et de destruction. Les Etats qui ont de l’influence sur Israël doivent agir maintenant : faire pression pour un cessez-le-feu immédiat et durable, mettre en œuvre un embargo complet sur les armes, soutenir les procédures judiciaires en cours y compris en coopérant avec la CPI et en mettant en œuvre les décisions de la Cour internationale de justice. Enfin, la France doit œuvrer pour obtenir la révision de l’accord d’association Union européenne-Israël. On ne peut plus attendre ! Il faut mettre fin au génocide, l’inaction tue », déclare Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France.

    « La France ne peut pas se limiter à de simples condamnations verbales. Emmanuel Macron doit faire preuve de fermeté et s’assurer du soutien de la communauté internationale pour que cesse le blocus illégal de la bande de Gaza. S’ajoutant à une campagne de bombardements indiscriminée qui s’intensifie, le blocus illégal mis en place par Israël début mars affame la population de Gaza, la prive d’eau, de médicaments et de fournitures essentielles. À Gaza, la faim et la limitation de l’accès à l’eau sont utilisées comme arme de guerre, ce qui constitue un crime de guerre. La souffrance infligée à la population est insoutenable. Cela ne peut plus durer ! », déclare Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France.

    « Quand 48 palettes Médecins du Monde remplies de médicaments et d’équipements médicaux demeurent bloquées aux frontières d’un territoire assiégé, où chaque jour menace de devenir le dernier pour des millions de civils, et que la faim elle-même est utilisée comme arme de guerre, nous ne parlons plus d’une crise humanitaire — mais d’un abandon délibéré de la population palestinienne. Ce qui se joue à Gaza est une tragédie orchestrée. Il est plus que temps que les États tiers assument leurs responsabilités et exercent une pression réelle sur Israël pour mettre un terme à ce massacre, avant que la bande de Gaza ne soit réduite au silence par l’anéantissement de sa population », déclare Jean-François Corty, Président de Médecins du Monde.

    « L’opinion bascule face au génocide, à l’apartheid et à l’occupation que subissent les Palestinens. Les Français, et en particulier les jeunes, nous montrent la voie. Selon notre récent sondage commandé à YouGov, 66 % des Français ayant exprimé une opinion estiment que la France doit appeler l’UE à suspendre l’accord de libre-échange avec Israël. Emmanuel Macron lui-même a reconnu qu’il fallait accentuer la pression – mais alors que Gaza sombre dans l’indicible, on ne peut pas se contenter de promesses creuses. Il faut des actes concrets et rapides. La suspension de l’accord commercial est une mesure simple mais puissante, qui pourrait contribuer à mettre fin aux massacres et à l’impunité dont bénéficie Israël. Plus de 140 000 personnes ont signé la pétition d’Ekō en ce sens », déclare Nabil Berbour, directeur de campagne chez Ekō.

    « Ce à quoi nous assistons n’est pas seulement un échec politique, c’est un échec moral. Si la communauté internationale continue à rester les bras croisés sans prendre de mesures concrètes alors que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité s’accumulent, elle devra répondre de son aide et de sa complicité dans un génocide. Nous demandons à Emmanuel Macron qu’il agisse avec courage, clarté et détermination pour mettre un terme à ce bain de sang. Nous demandons également au gouvernement de renoncer à la dissolution d’Urgence Palestine, une décision liberticide et politique, alors que cette organisation oeuvre pour les droits de la population palestinienne et la paix en Palestine », déclare Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

    Lire la suite

  • Gaza : face à l’insoutenable, les alliés d’Israël revoient leur position

    Edito de Cartooning for Peace du Mercredi 21 mai 2025

    Face à une situation de plus en plus insoutenable à Gaza, le vent tourne du côté des alliés d’Israël. La guerre contre le Hamas suite au massacre du 7 octobre 2023 a déjà fait plus 50 000 morts en 19 mois selon l’ONU (des civils pour l’essentiel) et a détruit 90 % de l’enclave. Un blocus sur l’aide humanitaire, mis en place en mars dernier, accentue une famine dénoncée depuis des mois par les ONG. Le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahou piétine le droit international et promet désormais la « destruction » et la « dépopulation » de Gaza avec « une vaste opération terrestre » baptisée « Chariots de Gédéon », déclenchée cette semaine.

    Face à cela, la France, le Royaume-Uni et le Canada ont publié le 19 mai un communiqué à charge contre Netanyahou qu’ils menacent de sanctions politiques et économiques. Les trois pays condamnent une « escalade disproportionnée », demandent à Israël de cesser ses opérations, de rétablir l’aide alimentaire et exigent du Hamas de libérer les derniers otages.

    Israël, sous pression, a concédé aujourd’hui l’entrée de 93 camions d’aide humanitaire à Gaza, après que l’ONU ait qualifié de « goutte d’eau dans l’océan » l’entrée de 9 camions hier. Mais Londres a déjà interrompu les discussions sur un accord de libre-échange et l’UE a décidé de réexaminer son accord d’association avec Israël.

    Lire la suite

  • Gaza, face à l’horreur en cours, trois priorités

    Communiqué LDH

    A Gaza, chaque jour qui passe ajoute de l’horreur à l’horreur, des bombes aux bombes, des morts aux morts. La famine, froidement décrétée contre un peuple acculé à survivre dans un monde de gravats et de déchets, contribue elle aussi, avec le chaos qui l’accompagne, à éliminer les femmes, les enfants, les malades… L’ONU ne cesse de le clamer : la situation a atteint son pire niveau depuis octobre 2023.

    L’action des humanitaires est empêchée ; celle des soignants, pris pour cible. Les journalistes, quand ils ne sont pas délibérément assassinés, sont interdits d’entrée. La gravité et la systématicité des crimes de guerre commis à Gaza permettent de caractériser la volonté de destruction génocidaire en cours dont la famine constitue un acte d’aboutissement, malgré les demandes de la Cour internationale de justice (CIJ), malgré la réprobation internationale, malgré les interventions de nombreux Etats, dont celui de la France.

    La folie meurtrière qui guide le gouvernement d’extrême droite d’Israël met en péril la démocratie et précipite son pays et la région dans une guerre sans limites ni objectifs autres qu’un gigantesque nettoyage ethnique à Gaza comme en Cisjordanie occupée. Qui pourrait croire qu’un tel programme, confirmé par la décision de « conquérir » la bande de Gaza quand bien même il réussirait, pourrait être porteur de sécurité, voire de paix ?

    Lire la suite