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israel

  • Gaza, face à l’horreur en cours, trois priorités

    Communiqué LDH

    A Gaza, chaque jour qui passe ajoute de l’horreur à l’horreur, des bombes aux bombes, des morts aux morts. La famine, froidement décrétée contre un peuple acculé à survivre dans un monde de gravats et de déchets, contribue elle aussi, avec le chaos qui l’accompagne, à éliminer les femmes, les enfants, les malades… L’ONU ne cesse de le clamer : la situation a atteint son pire niveau depuis octobre 2023.

    L’action des humanitaires est empêchée ; celle des soignants, pris pour cible. Les journalistes, quand ils ne sont pas délibérément assassinés, sont interdits d’entrée. La gravité et la systématicité des crimes de guerre commis à Gaza permettent de caractériser la volonté de destruction génocidaire en cours dont la famine constitue un acte d’aboutissement, malgré les demandes de la Cour internationale de justice (CIJ), malgré la réprobation internationale, malgré les interventions de nombreux Etats, dont celui de la France.

    La folie meurtrière qui guide le gouvernement d’extrême droite d’Israël met en péril la démocratie et précipite son pays et la région dans une guerre sans limites ni objectifs autres qu’un gigantesque nettoyage ethnique à Gaza comme en Cisjordanie occupée. Qui pourrait croire qu’un tel programme, confirmé par la décision de « conquérir » la bande de Gaza quand bien même il réussirait, pourrait être porteur de sécurité, voire de paix ?

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  • Union européenne - Israël : pas d’accord avec le génocide, l’occupation, la colonisation et l’apartheid

    Communiqué de l'Association France Palestine Solidarité

    L’Union européenne est le premier partenaire commercial de l’État d’Israël grâce à un accord : l’Accord d’association UE-Israël, en vigueur depuis 2000. Ce partenariat officiel lui donne également accès à de nombreuses ressources de l’Union européenne et permet la mise en œuvre de programmes de coopération privilégiés.

    L’Association France Palestine Solidarité, aux côtés de plus de deux cents ONG, de syndicats et de plus de 250 parlementaires européen·nes, demande la suspension de cet Accord d’association tant qu’Israël ne respecte pas le droit international et les droits humains.

    Le Conseil d’association réunit les représentant·es des parties signataires de l’accord pour examiner le respect de ses clauses. Le prochain Conseil d’association UE-Israël est prévu le 24 février 2025.

    L’article 2 de l’accord stipule que le respect des droits humains et des principes démocratiques par les parties en sont des éléments essentiels. Les violations des droits humains constituent donc une infraction grave susceptible d’invalider l’accord.

    Israël a commis, sans aucune contestation possible, de graves violations du droit international avant et depuis l’entrée en vigueur de l’accord.

    Israël a mis en place un régime d’oppression et de domination systématiques à l’encontre du peuple palestinien, un régime d’apartheid, un crime contre l’humanité.

    En 16 mois, les forces israéliennes ont tué plus de 61 000 Palestinien·nes à Gaza (dont 21 000 enfants) et blessé au moins 100 000 autres, elles ont déplacé presque toute la population de la zone occupée, tout en empêchant l’entrée d’aide humanitaire, et en détruisant près de 70% des infrastructures gazaouies, 60% des maisons et 65% des routes.

    Les attaques israéliennes contre la Cisjordanie occupée, particulièrement contre les camps de réfugié·es et les communautés isolées, les arrestations massives et l’usage systématique de la torture, les fermetures de routes, les raids militaires, le nettoyage ethnique et l’expansion des colonies sont en très importante augmentation.

    Israël vient de rayer d’un trait de plume l’UNRWA, l’agence de l’ONU chargée de subvenir aux besoins des réfugié·es que 76 ans de nettoyage ethnique a produits.

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  • Moyen-Orient : une trêve fragile

    Edito de Cartooning for Peace du 30.01.2025

    Depuis l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas conclu le 15 janvier dernier, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens se poursuit dans une atmosphère mêlée d’espoir et d’inquiétudes. Depuis dimanche 26 janvier et l’autorisation donnée aux Gazaouis de retourner dans la partie Nord de Gaza, des milliers de réfugiés se sont jetés sur les routes d’un impressionnant exode vers leurs anciens foyers, ou ce qu’il en reste. Beaucoup d’entre eux retrouvent des ruines : plus de 66 % des bâtiments de l’enclave palestinienne sont détruits ou endommagés, selon un rapport des Nations Unies.

    Le 27 janvier, Donald Trump a par ailleurs réitéré sa volonté de « faire le ménage » en déplaçant les réfugiés de Gaza en Jordanie et en Égypte, ce qui s’apparenterait à une nouvelle « nakba » que le monde arabe et d’autres pays alliés des États-Unis se sont empressés de rejeter. Outre l’absence de plan pour l’après, cette trêve si fragile est minée par l’envergure de l’opération israélienne « Mur de fer » en Cisjordanie occupée, où Israël accroît dangereusement la pression.

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  • Attaque israélienne à Jénine : la France doit reconnaître l’illégalité de l’occupation

    Communiqué de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine

    Alors que l’armée israélienne a lancé une opération militaire meurtrière à Jénine dans un contexte d’accélération de la colonisation, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle la France à appliquer la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU du 18 septembre 2024 afin qu’Israël mette fin à l’occupation et la colonisation du Territoire palestinien occupé.

    Ce mardi 21 janvier, une opération militaire de grande ampleur menée par les forces israéliennes dans la région de Jénine, en Cisjordanie occupée, a causé la mort d’au moins 10 Palestiniens et fait près de 40 blessés, d’après le ministère palestinien de la santé. Cette opération ne se limite pas au camp de réfugiés, mais s’étend également à la ville de Jénine et à ses environs, incluant notamment Qabatia et Kafr Qaddum. Depuis le 7 octobre 2024, l’OCHA a dénombré 853 Palestiniens tués en Cisjordanie (Jérusalem-Est incluse) dans le contexte de l’occupation.

    Cette offensive a lieu dans le contexte de l’intensification de la colonisation israélienne, qui a atteint des niveaux records en 2023, selon un rapport publié par la représentation de l’Union européenne dans le territoire palestinien occupé en août 2024. Des permis de construire ont ainsi été accordés par les autorités israéliennes pour 30 682 logements en Cisjordanie – un chiffre annuel jamais atteint depuis la signature des accords d’Oslo en 1993. Les violences des colons israéliens ont également connu une explosion. Selon l’OCHA, le nombre d’incidents marqués par des violences de colons est passé de 96 cas en 2016 à environ 1420 cas en 2024. Plus de 710 000 colons vivent actuellement en Cisjordanie, contre 3,2 millions de Palestiniens. En outre, l’entrée en vigueur jeudi 29 janvier de la fermeture des locaux de l’UNRWA à Jérusalem-Est ainsi que l’interdiction faite à l’agence onusienne de travailler avec des responsables israéliens met en danger 870 000 Palestiniens de Cisjordanie, Jérusalem-Est comprise, qui bénéficient des services de 96 écoles et 43 centres de soins.

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  • Gaza : personne ne pourra dire qu’il ignorait les massacres en cours

    Près de 300 signataires, dont Edgar Morin, Blanche Gardin, Bertrand Badie, Ariane Ascarine ou encore Jacques Tardi appellent notamment les dirigeants français et européens à tout mettre en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, préalable à tout processus de paix.

     

    Depuis le massacre du 7 Octobre où plus de 1 200 Israéliens, dont 900 civils, ont été tués et où 250 personnes ont été prises en otages par des commandos du Hamas et ses alliés, l’Etat d’Israël, sous la conduite de Benyamin Nétanyahou et de plusieurs ministres d’extrême droite proclamant leur idéologie fasciste, mène une guerre inédite par sa durée, son ampleur et sa violence.

    Selon des chiffres provisoires, plus de 44 000 Palestiniens ont été tués auxquels s’ajoutent les disparus enfouis sous les décombres. Plus de 100 000 ont été blessés et 2,3 millions contraints à de multiples déplacements. Gaza, sous les bombardements, la peur et la dévastation, est réduit à l’état de cendres et de gravats. Des milliers d’enfants ont été tués, des centaines ont été amputés, plus de 17 000 sont orphelins ou isolés de leurs familles.

    Les restrictions de l’aide alimentaire et médicale ont conduit les ONG et les agences de l’ONU à alerter sur la famine, la soif et les maladies qui tuent des hommes, des femmes et principalement des enfants. Cette situation va être aggravée par la décision israélienne d’interdire l’Unrwa, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, créé par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1949. Le retour au pouvoir de Donald Trump est une autre menace de poids.

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  • Liban : un cessez-le-feu encourageant bien que fragile

    Edito de Cartooning for Peace du 28 novembre 2024

    Un cessez-le-feu, négocié sous la supervision des États-Unis et de la France, est entré en vigueur mercredi 27 novembre entre Israël et le Liban, après deux mois de guerre ouverte et plus d’un an de combats frontaliers. En 13 mois, plus de 3 800 personnes ont été tuées au Liban et des centaines de milliers ont été déplacées. Côté israélien, on compte 120 victimes et quelques milliers de déplacés. Si le Hezbollah considère ce cessez-le-feu comme une victoire, il se dit prêt à réagir en cas d’agression israélienne. Même chose pour Israël qui menace de frapper si le Hezbollah viole l’accord de trêve. Pour l’heure, c’est un grand soulagement : beaucoup de Libanais exilés reprennent depuis mercredi la route de leurs foyers abandonnés.

    Selon l’accord de cessez-le-feu, l’armée israélienne a 60 jours pour se retirer de la zone et laisser place à l’armée libanaise et aux forces de l’ONU. Pour rétablir sa souveraineté, le Parlement libanais va devoir nommer un nouveau président de la République le 9 janvier. La trêve demeure toutefois très fragile : le Premier ministre israélien a déclaré vouloir se focaliser sur Gaza et sur l’Iran… En attendant l’investiture de son ami Donald Trump en janvier prochain.

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  • Israël, Gaza, Liban… Mettre des mots sur l’horreur est un droit

    Communiqué LDH le 5 novembre 2024

    « La première victime de la guerre, c’est la vérité ». On ne connaît pas avec certitude l’auteur de la citation. En revanche, on sait sans l’ombre d’un doute qu’elle se vérifie, encore et toujours plus, à chaque conflit armé. L’actuelle offensive militaire d’Israël menée en Cisjordanie occupée, à Gaza, au Liban, en Iran… illustre, hélas, qu’à une époque où la communication n’a pas de frontières, la vérité est prise pour cible sur les lieux du conflit – ce dont témoignent le blocus médiatique imposé par Israël et les 182 journalistes tués à Gaza – tout comme elle est déniée aux opinions publiques.

    Cela se vérifie en France où, tournant le dos aux vérités, une série d’acteurs politiques, religieux, communautaires, servent de relais actifs à la vision de l’extrême droite israélienne. Pour cela, ils multiplient les initiatives visant moins à cristalliser la sympathie qu’à délégitimer toute parole adverse, empêcher toute mise en débat, toute tentative d’analyse. Il s’agit là de faire disparaître la catastrophe humaine et politique en cours, la rupture radicale d’avec le cadre international mis en place à l’issue de la Seconde guerre mondiale par un pays qui se réclame de la démocratie.

    On a ainsi entendu un grand rabbin de France exprimer, toute honte bue et à plusieurs reprises, sa volonté de voir l’armée israélienne « finir le job », justifier le massacre de civils, de femmes et d’enfants en en rejetant la seule responsabilité sur le Hamas, ignorer superbement les éléments de base du droit humanitaire international.

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