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  • Répondre à l’urgence sociale, environnementale et démocratique

    Nous, organisations syndicales et associatives, avons dénoncé sans relâche le danger mortel que représenterait pour la démocratie un gouvernement rassemblement national (RN). Nous nous sommes organisées, nous nous sommes mobilisées et avons contribué aux côtés d’une majorité d’électrices et électeurs à faire barrage à l’extrême droite. Mais ce sursaut républicain sera seulement un sursis s’il ne s’inscrit pas dans le long terme et ne répond pas au besoin profond de justice sociale.

    Les forces politiques progressistes doivent dès maintenant se situer à la hauteur de ces attentes pour démontrer à toutes celles et ceux qui vivent sur le territoire, quel que soit leur statut, que la démocratie fonctionne pour elles et eux, qu’elle répond aux besoins légitimes qu’elles et ils expriment pour bénéficier de l’effectivité des droits.

    Les attentes de la population sont immenses, des mesures porteuses d’espoir sont nécessaires.

    Cet espoir est intrinsèquement lié à la poursuite de nos mobilisations et de nos luttes. Nous resterons solidaires dans la période qui s’ouvre et nous nous emploierons ensemble à reconsolider l’Etat de droit, les libertés publiques et l’indépendance de la justice.

    Par fidélité aussi aux aspirations émancipatrices qui se sont exprimées dans la société, par nécessité face au péril environnemental et climatique, nous voulons continuer de peser ensemble pour une alternative démocratique, sociale et écologique, qui garantisse enfin tous les droits pour toutes et tous, sous le contrôle continu des citoyennes et des citoyens.

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  • Un espoir s’est levé

    Communiqué LDH

    Les électrices et électeurs ont tranché : le Rassemblement national (RN) est battu. Ce résultat s’explique par un front républicain mis en œuvre grâce à la mobilisation des actrices et acteurs politiques, associatifs, syndicaux, et de millions de citoyennes et citoyens. La participation électorale massive acte de façon indiscutable le rejet de la société d’exclusion que prône le RN. Le Nouveau Front Populaire (NFP) est en tête, suscitant un immense espoir pour les forces progressistes.

    La séquence ouverte par la dissolution n’est cependant pas close. La réponse électorale écarte le péril imminent, mais elle ne résout pas les défis économique, écologique, social et démocratique.

    Il faut que cessent immédiatement toutes les formes de violences et d’intimidation commises par les extrêmes droites. Il faut que cessent immédiatement les attaques visant les contre-pouvoirs institutionnels, sociaux et citoyens, et les atteintes à l’Etat de droit.

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  • Assurons la défaite de l’extrême droite le 7 juillet !

    Appel de syndicats et associations

    Face à la perspective mortifère d’un gouvernement du Rassemblement national (RN) nous appelons à un sursaut démocratique et républicain des partis politiques et des électrices et électeurs !

    Le deuxième tour, décisif, est à la fin de la semaine. Dans un très grand nombre de circonscriptions, il y a une candidature du RN qui peut gagner le 7 juillet en cas de triangulaire.

    Nous appelons les partis politiques à décider du maintien d’une seule candidature face à l’extrême droite, partout où elle est en mesure de l’emporter.

    Nous appelons les électrices et électeurs à voter pour la candidature la mieux placée après le premier tour, là où les partis auront maintenu plusieurs candidat-e-s face au RN.

    Nous entendons toutes les raisons qu’il y aurait pour ne pas voter pour celui-ci ou pour celle-là. Ce peut être le rejet de député-e-s sortant-e-s d’une majorité qui a mené des politiques ayant, dans les faits, renforcé l’extrême droite. Ce peut être un rejet de partis politiques dont on ne partage pas l’ensemble des priorités, les méthodes, des politiques.

    Mais ce qui se joue dimanche dépasse radicalement ce qui nous divise. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche. C’est une question encore plus essentielle qui va se jouer, celle de la possibilité de vivre toutes et tous ensemble en France. A cette question, le RN répond par un projet politique raciste et violent, celui de la destruction progressive des libertés et plus généralement de la République, qui a toujours été sa cible première. Il s’agit de l’arrivée au pouvoir d’un parti dont le programme est construit autour de la négation de l’égalité en droit des êtres humains proclamée par l’ONU en 1948. C’est à cette égalité que nous, syndicats et associations, travaillons jour après jour, pour que chacune, chacun, ait accès à un service, à un droit, une réponse à ses besoins.

    Celles et ceux qui refusent la société que nous annonce l’extrême droite sont donc devant un choix simple : toute dispersion des votes au second tour offrirait le pouvoir au RN du fait du mode électoral, alors même que ses idées inégalitaires sont minoritaires dans la société. Les votes doivent converger autour d’un seul objectif : défaire le RN.

    Le 7 juillet, pas une voix ne doit manquer à la défaite du RN !

    Paris, le 30 juin 2024

     

    Voir les signataires ci-dessous

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  • ENSEMBLE, CONTRE L’EXTRÊME DROITE

    Appel commun

    Nous, syndicats et associations, avons décidé d’agir ensemble sur tous les territoires pour battre l‘extrême droite lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 et porter ensemble des mesures concrètes de solidarité, d’égalité et de justice. Nous en appelons à la mobilisation de toutes et tous.

    La victoire des extrêmes droites aurait les mêmes conséquences dramatiques que celles qu’on a pu voir là où elles ont pu gouverner ou gouvernent. Aux Etats-Unis de Trump, dans la Russie de Poutine, la Hongrie de Orban, l’Argentine de Milei, la Pologne du PiS, l’Italie de Meloni, la liberté est piétinée, les droits ont été bafoués, les services publics et les politiques sociales, étranglés. Dans tous ces pays, la violence, la haine de l’autre ont remplacé les valeurs d’égalité, de solidarité, de fraternité.

    Nous devons tout faire pour éviter que cela ne nous arrive.

    Certes, la défaite des extrêmes droites ne suffira pas à garantir la mise en œuvre de politiques publiques répondant aux inégalités, injustices, et à l’urgence sociale et environnementale. Mais sa victoire en compromettrait radicalement la perspective.

    Le recul des droits, la régression des libertés auxquels nous avons assisté ces dernières années, les choix politiques tournant le dos au progrès social, la maltraitance des précaires, l’abandon des services publics, le mépris des mouvements sociaux d’ampleur, comme le combat contre la réforme des retraites, constituent le terreau sur lequel l’extrême droite a prospéré.

    Battre l’extrême droite dans les urnes, combattre son projet raciste doit se conjuguer à l’émergence d’un changement profond, de ruptures sociales et écologiques et d’effectivité des droits.

    Il est donc crucial que chacune et chacun trouve dans l’exercice électoral le prolongement des mobilisations et aspirations communes. Une réponse de l’ensemble des forces politiques considérant que les droits sont les mêmes pour toutes et tous est indispensable.

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  • Le président français prié de mettre les droits humains et le Tibet au cœur de ses discussions avec Xi Jinping

    Communiqué commun signé par la FIDH, la LDH et ICT

    À l’occasion de la prochaine visite en France du Président chinois Xi Jinping, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres International Campaign for Tibet (ICT) et la LDH (Ligue des droits de l’Homme) appellent le Président Macron à placer la question des droits humains – notamment au Tibet – au cœur de ses échanges avec son interlocuteur chinois.

    Les 6 et 7 mai prochains, le président chinois Xi Jinping effectuera une visite officielle en France, marquant ainsi son premier déplacement en Europe depuis 2019. Cette visite qui fait suite à la visite du Président Macron en Chine en avril 2023, s’inscrit dans le cadre de la célébration du 60ème anniversaire de l’établissement des relations franco-chinoises.

    Quelques jours avant la visite, M. Macron a rencontré le ‘sikyong’ (président) du gouvernement tibétain en exil, Penpa Tsering, le 30 avril au palais de l’Elysée, lors d’une cérémonie de remise de la Légion d’honneur à l’ancien sénateur André Gattolin, un ami de longue date du Tibet. Lors de cet événement, Penpa Tsering a remis au président français une photo de sa rencontre avec le Dalaï Lama en 2016, dédicacée par le leader spirituel tibétain, et l’a exhorté à ne pas oublier le Tibet, selon l’Administration centrale tibétaine (le nom officiel du gouvernement tibétain en exil). Il s’agissait d’un moment important, car quelques jours auparavant, le gouvernement chinois avait de nouveau qualifié l’Administration centrale tibétaine d’”entité séparatiste“.

    « Nous comprenons que l’agenda entre les deux présidents sera dense compte tenu des nombreuses crises internationales comme en Ukraine et au proche-orient mais cela ne doit pas se faire au détriment des échanges sur les droits humains, qui sont dans une situation déplorable dans tout le pays ainsi qu’à Hong Kong, au Xinjiang (région Ouïgoure) et au Tibet où un conflit latent perdure depuis plus de soixante ans et constitue une menace pour la sécurité régionale et internationale » indique Vincent Metten, directeur des Affaires européennes pour International Campaign for Tibet.

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  • Mayotte, démolitions des quartiers pauvres sous couvert de la loi Elan

    Rapports de la LDH

    Lire le rapport 2021

    La démolition des quartiers pauvres de Mayotte sous couvert de la loi Elan se caractérise toujours par des contradictions entre les arrêtés et les réalisations, le nombre d’habitations détruites est toujours supérieures à celui annoncé dans les arrêtés. Les annexes des arrêtés sont également contradictoires entre elles : les rapports de la gendarmerie, de l’ARS et de l’ACFAV ne s’accordent jamais sur le nombre d’habitations installées sur les parcelles concernées. Les familles et les habitations ne sont pas clairement identifiées ; l’obligation de relogement qui figure dans l’article 197 de la loi n’est jamais remplie : il ne s’agit que d’un hébergement d’urgence de trois semaines dont le principe aurait été rappelé aux familles, comme seule obligation supposée par le préfet. Seule apparait la mention « une solution d’hébergement a été proposée » aux familles.

    Lire le rapport 2022

    La politique de résorption de l’habitat insalubre sous couvert de la loi Elan, notamment de son article 197 spécifique aux départements d’outre-mer de Guyane et de Mayotte, a été marqué par quelques contentieux fin 2021, début 2022.

    Ces contentieux ont eu pour principal effet de ralentir le programme de destruction affiché au rythme d’un bidonville par mois dans les communiqués de presse de la préfecture.

    Alors qu’officiellement 1652 cases avaient été détruites dans le courant de l’année 2021, le bilan de l’année 2022 en cours n’a pas fait l’objet de communiqué ni du fameux baromètre de l’habitat illégal dont les parutions ont été interrompues.

    Finalement le préfet est arrivé à ses fins. Le tribunal administratif l’a autorisé à exécuter tous les arrêtés pris en 2021, notamment ceux de La Pompa et Miréréni sur la commune de Tsingoni, et celui de Mnyambani sur la commune de Bandrélé.

    Si l’on se fie aux chiffres annoncés dans les communiqués de presse qui ont suivi les exécutions, un premier bilan des opérations peut être esquissé.

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  • Halte aux semeurs de haine et de violence.

    Tribune de Patrick Baudouin, président de la LDH, publiée dans Médiapart le 27.03.2024

     

    Selon un rapport du service statistique du ministère de l’Intérieur publié le 20 mars 2024, les crimes ou délits commis en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion ont augmenté en France de 32% en 2023 par rapport à 2022. Ce sont 15.000 infractions à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux qui ont été répertoriées sur l’ensemble du territoire français, soit 8.600 crimes ou délits, ainsi que 6.400 contraventions – dont la hausse, de 4%, est plus faible. Le nombre de crimes et délits enregistrés au dernier trimestre 2023 a doublé par rapport à la même période de 2022, cette nette accélération étant due principalement au nombre d’actes antisémites enregistrés depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 et la riposte consécutive israélienne. Mais il en va de même d’un accroissement des actes anti-Arabes et antimusulmans. Quant aux étrangers originaires d’un pays africain, ils sont particulièrement touchés, représentant à eux seuls 11% des victimes de délits ou crimes à caractère raciste, alors qu’ils ne constituent que 4% de la population totale.

    Ce bilan résumé est d’autant plus alarmant qu’il ne traduit sans doute pas toute la réalité des infractions commises et de leur augmentation, alors même qu’il est noté que seules 4% des victimes portent plainte. La dégradation est manifeste depuis la montée en puissance des idées de l’extrême droite qui se traduit notamment par la libération d’une parole décomplexée, y compris de la part de responsables politiques. On se rappellera les propos tenus à l’Assemblée nationale nouvellement composée par un député Rassemblement national (RN), Grégoire de Fournas, interrompant un collègue noir, Carlos Martens Bilongo, d’une tonitruante injonction « qu’il retourne en Afrique ». C’est un autre parlementaire, Meyer Habib, député des Français établis hors de France, qui interviewé sur une radio qualifie de « cancer » la population palestinienne. C’est Salime Mdéré, vice-président du Conseil départemental de Mayotte, qui s’exprimant à la télévision sur les jeunes « gamins » immigrés n’hésite pas à dire qu’« il faut peut-être en tuer ». C’est Jocelyn Dessigny, député RN de l’Aisne, qui lors d’une cérémonie des vœux fait le lien entre les crimes commis « et l’augmentation de la population subsaharienne qui nous vient d’Île-de-France ». A l’encontre de ces trois derniers élus, la LDH a saisi la justice. Confrontée à une multiplication des propos et des actes à caractère discriminatoire, notre association est impliquée dans de nombreuses autres actions judiciaires, par exemple pour la distribution de tracts, tags, libelles incitant à la haine contre des centres d’accueil des étrangers ou contre des gens du voyage, contenant des propos néonazis, ou invitant, comme c’est le cas à Calvi, à mettre « les juifs dehors »

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