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gaza

  • Complicités arabes

    Éditorial du Monde Diplomatique de septembre 2025, par Akram Belkaïd  

    Les pays arabes ne porteront pas secours à Gaza. Aucun d’entre eux n’a engagé la moindre initiative diplomatique d’envergure pour empêcher la réoccupation de l’enclave et mettre fin au déluge israélien de feu et d’acier qu’elle subit depuis bientôt deux ans. Malgré un bilan humain terrifiant (70 000 morts dont 70 % de femmes et d’enfants selon les estimations) et une famine digne des pires sièges médiévaux, il n’est pas une capitale du Maghreb ou du Machrek exigeant des sanctions contre Tel-Aviv ou menaçant ses partenaires occidentaux de mesures de rétorsion pour leur soutien indéfectible à M. Benyamin Netanyahou et à son gouvernement (1). Contrairement à ce qui advint en 1973 pendant la guerre d’Octobre, l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) ne cherche pas à convaincre les autres producteurs de restreindre les livraisons d’or noir afin que Washington fasse pression sur son protégé. Certains événements symbolisent parfaitement ce changement d’époque : alors que les armes américaines continuent d’affluer en Israël et que le Congrès vote crédit sur crédit au profit de Tel-Aviv, l’USS Forrest Sherman, un destroyer de la marine de guerre des États-Unis, fait tranquillement escale à Alger en mai (2).

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  • Gaza : pour le droit d’informer

    Edito  de Cartooning for Peace du Lundi 1er septembre 2025

    Cartooning for Peace, qui défend au quotidien la liberté d’informer, se joint à la mobilisation internationale des médias, une première mondiale lancée ce 1er septembre à l’initiative de Reporters sans Frontières et de Avaaz. « Au rythme où les journalistes sont tués à Gaza par l’armée israélienne, il n’y aura bientôt plus personne pour vous informer… ».

    En 23 mois seulement, plus de 220 journalistes ont été tués à Gaza sous les tirs de l’armée israélienne. C’est le plus grand nombre jamais recensé par RSF dans un conflit.

    Cette campagne, qui mobilise des centaines de médias à travers le monde entier, exige la protection des journalistes de Gaza dans l’exercice de leur métier, la fin de l’impunité des crimes contre les reporters et l’ouverture de l’enclave à la presse internationale. A huit jours de l’ouverture de la 80e Assemblée générale des Nations Unies, elle appelle « une action forte de la communauté internationale… afin de stopper les crimes de l’armée israélienne contre les journalistes palestiniens ».

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  • Gaza : bientôt plus personne pour vous informer

    Communiqué d'Amnesty International, publié le 01.09.2025

    Ce lundi 1er septembre, notre une est en noir pour marquer notre solidarité avec les journalistes de Gaza tués par l’armée israélienne. Nous nous mobilisons aux côtés de plus de 270 médias et sites d’information à travers le monde pour dénoncer ces meurtres et exiger la protection des professionnels des médias à Gaza.

     

    En près de 23 mois d’opérations militaires, 220 journalistes palestiniens ont été tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, selon les données de l'organisation Reporters sans frontières (RSF). Parmi eux, au moins 56 ont été ciblés par l’armée israélienne ou tués dans l’exercice de leur travail.

    "Au rythme où l'armée israélienne tue les journalistes dans la bande de Gaza, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer."

    Pour protester et soutenir les journalistes palestiniens gazaouis, plus de 270 médias de 70 pays se mobilisent ce lundi 1er septembre en affichant des unes entièrement ou partiellement noires, ou en diffusant une déclaration commune.

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  • Gaza : un rapport de MSF dénonce les tueries organisées et la déshumanisation aux sites de distribution alimentaire de la GHF et appelle à leur démantèlement

    Les données et observations médicales de Médecins Sans Frontières (MSF) dans deux de ses cliniques à Gaza, ainsi que des témoignages de patients, illustrent la nature à la fois ciblée et indiscriminée des tueries perpétrées par les forces israéliennes et les sous-traitants américains contre des Palestiniens affamés sur des sites de distribution alimentaire gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). MSF appelle au démantèlement immédiat du système de distribution de la GHF, au rétablissement du mécanisme d'aide coordonné par l'ONU, et appelle les gouvernements, en particulier les États-Unis, ainsi que les bailleurs privés à suspendre tout soutien financier et politique à la GHF, dont les sites de distribution alimentaire ne sont rien d’autre que des pièges mortels. 

    1 380 blessés soignés par MSF en sept semaines

    Un rapport de MSF, intitulé « This is not aid. This is orchestrated killing », documente les blessures et témoignages observés dans deux cliniques de MSF recevant régulièrement des afflux de victimes des violences survenues sur des sites gérés par la GHF. Entre le 7 juin et le 24 juillet 2025, 1 380 personnes blessées, dont 28 étaient déjà mortes à leur arrivée, ont été admises dans les cliniques de MSF d’Al Mawasi et Al Attar, dans le sud de Gaza, à proximité immédiate des sites de distribution gérés par la GHF. Au cours de ces sept semaines, MSF a soigné 71 enfants pour des blessures par balle, dont 25 âgés de moins de 15 ans. Faute d'alternative, les familles affamées envoient souvent leurs fils adolescents à ces distributions, car ils sont souvent les seuls encore en état d'effectuer le trajet et de se battre pour tenter de récupérer de la nourriture. 

    Parmi les patients de MSF figuraient notamment un garçon de 12 ans touché par une balle qui lui avait traversé l'abdomen, et cinq jeunes filles, dont l'une n'avait que huit ans et a été blessée par balle à la poitrine.

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  • Indignés par la famine et le génocide à Gaza, Manifestons notre solidarité au cœur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza ! Sanctions contre Israël !

    Les images terribles de la famine à Gaza sont maintenant connues du monde entier. Cette famine, sciemment organisée par l’État d’Israël alors que les secours attendent depuis des mois dans les pays voisins, s’ajoute aux bombardements incessants qui visent délibérément la population civile - femmes, enfants, médecins, secouristes, journalistes, artistes -, à la destruction totale de toutes les infrastructures vitales, aux massacres commis par l’armée israélienne contre les personnes qui tentent de se procurer de la nourriture dans de prétendus centres de distribution contrôlés par Israël et les Etats-Unis. Les témoignages qui nous parviennent sont terribles. La faim, la soif, le manque de médicaments et les bombardements font des ravages, les enfants en sont les premières victimes, et toute la population est maintenant menacée de mort.

    En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est assiégée, déplacée de force, menacée par les colons et l’armée israélienne, et l’expansion des colonies se poursuit sans relâche.

    Et l’État d’Israël continue à bombarder en toute impunité le Liban et la Syrie sans compter l’Iran, prétendant placer sous sa botte l’ensemble du Moyen-Orient.

    Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) dénonce depuis des mois la guerre génocidaire menée par l’État israélien contre le peuple palestinien. Dans une impunité totale, avec l’appui actif des Etats-Unis et en l’absence de sanctions de l’Union européenne, l’État d’Israël viole en permanence le droit international, et ne fait pas mystère de son projet de déporter ou d’éliminer la population palestinienne. C’est une honte pour l’humanité, qui va durablement marquer notre siècle.

    Le président de la République a officiellement annoncé que la France allait reconnaître en septembre l’État de Palestine. Nous prenons acte de cette décision, de sa portée politique et de son caractère irrévocable, en observant qu’elle arrive bien tard et que les engagements demandés préalablement à la partie palestinienne sont totalement asymétriques. Cette reconnaissance n’aura de sens que dans le cadre du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, et avec des mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation, à la colonisation, et à l’apartheid.

    L’urgence aujourd’hui est de sauver le peuple palestinien des massacres et de la famine. Face à un génocide, il faut des actes, tout de suite !!

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  • Famine de masse à Gaza : nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent

    Alors que le siège imposé par le gouvernement israélien affame la population de Gaza, les travailleurs humanitaires se retrouvent eux aussi contraints de faire la queue pour obtenir de la nourriture, au risque d’être abattus simplement pour avoir cherché à nourrir leur famille. Les réserves sont maintenant complètement épuisées et les organisations humanitaires voient désormais leurs propres collègues et partenaires mourir de faim devant leurs yeux.

     

    Tout juste deux mois après le début des activités de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), un organisme contrôlé par le gouvernement israélien, 109 organisations tirent la sonnette d’alarme, appelant les gouvernements à agir : ouvrir tous les points de passage terrestres, rétablir l’acheminement de nourriture, d’eau potable, de fournitures médicales, de matériel de construction d’abris et de carburant par l’intermédiaire d’un mécanisme fondé sur des principes et géré par l’ONU, lever le siège et conclure un cessez-le-feu immédiatement.

    « Chaque matin, la même question revient à Gaza : vais-je manger aujourd’hui ? », déclare un représentant d’agence.

    Presque chaque jour, des sites de distribution de nourriture sont le théâtre de massacres à Gaza. Le 13 juillet, l’ONU a confirmé que 875 Palestiniens et Palestiniennes cherchant à obtenir de la nourriture avaient été tués, dont 201 sur les voies d’accès à l’aide humanitaire et les autres sur les sites de distribution. Des milliers d’autres personnes ont été blessées. Parallèlement, les forces israéliennes ont déplacé de force près de deux millions de Palestiniens et Palestiniennes épuisés, le plus récent ordre de déplacement massif ayant été émis le 20 juillet, confinant la population palestinienne sur moins de 12 % du territoire de Gaza. Le PAM a déclaré que les conditions actuelles rendaient les activités intenables. Utiliser la famine de civil·e·s comme méthode de guerre est un crime de guerre.

    Des tonnes de nourriture, d’eau potable, de fournitures médicales, de matériel de construction d’abris et de carburant attendent dans des entrepôts aux portes de Gaza et à l’intérieur même de l’enclave, les organisations humanitaires ne pouvant ni y accéder, ni les acheminer. Les restrictions, les retards et la fragmentation du territoire imposés par le gouvernement israélien dans le cadre de son siège total ont semé le chaos, la

    famine et la mort. Un travailleur humanitaire fournissant un soutien psychosocial a évoqué les conséquences dévastatrices pour les enfants : « Les enfants disent à leurs parents qu’ils veulent aller au paradis, parce qu’au paradis au moins il y a à manger. »

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  • Gaza : l’impossible trêve ?

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 10 juillet 2025

    Les pourparlers épineux entre les délégations du Hamas et d’Israël à Doha, avec la médiation du Qatar, de l’Egypte et des Etats-unis, peinent à aboutir à une nouvelle trêve à Gaza. Israël souhaite obtenir la libération de ses otages tandis que que le Hamas réclame la fin des bombardements toujours en cours, et la reprise par l’ONU de l’aide humanitaire, pour l’instant menée par la controversée Gaza Humanitarian Foundation.

    Pour tenter de court-circuiter cette lente diplomatie, Donald Trump a longuement reçu Benyamin Netanyahou à Washington lundi 7 juillet, le pressant d’accepter les termes d’un cessez-le-feu. Le président israélien en a profité pour présenter à son homologue une lettre envoyée au comité du Nobel, proposant la candidature du président américain au Nobel de la Paix. Un geste consternant car en parallèle, les deux chef d’Etat ont évoqué des avancées dans leur projet de déplacer les 2,3 millions d’habitants de Gaza en dehors de l’enclave. Un projet inacceptable pour l’ONU, qui rappelle que tout déplacement forcé de population en période de guerre est une violation du droit international.

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