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  • Gaza : personne ne pourra dire qu’il ignorait les massacres en cours

    Près de 300 signataires, dont Edgar Morin, Blanche Gardin, Bertrand Badie, Ariane Ascarine ou encore Jacques Tardi appellent notamment les dirigeants français et européens à tout mettre en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, préalable à tout processus de paix.

     

    Depuis le massacre du 7 Octobre où plus de 1 200 Israéliens, dont 900 civils, ont été tués et où 250 personnes ont été prises en otages par des commandos du Hamas et ses alliés, l’Etat d’Israël, sous la conduite de Benyamin Nétanyahou et de plusieurs ministres d’extrême droite proclamant leur idéologie fasciste, mène une guerre inédite par sa durée, son ampleur et sa violence.

    Selon des chiffres provisoires, plus de 44 000 Palestiniens ont été tués auxquels s’ajoutent les disparus enfouis sous les décombres. Plus de 100 000 ont été blessés et 2,3 millions contraints à de multiples déplacements. Gaza, sous les bombardements, la peur et la dévastation, est réduit à l’état de cendres et de gravats. Des milliers d’enfants ont été tués, des centaines ont été amputés, plus de 17 000 sont orphelins ou isolés de leurs familles.

    Les restrictions de l’aide alimentaire et médicale ont conduit les ONG et les agences de l’ONU à alerter sur la famine, la soif et les maladies qui tuent des hommes, des femmes et principalement des enfants. Cette situation va être aggravée par la décision israélienne d’interdire l’Unrwa, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, créé par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1949. Le retour au pouvoir de Donald Trump est une autre menace de poids.

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  • Rétrospective d’une folle année 2024

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 19 décembre 2024

    L’année 2024 touche à sa fin, après douze mois pour le moins tumultueux. Le Proche-Orient a particulièrement été secoué par une escalade d’événements successifs au massacre du 7 octobre 2023 : le monde semble impuissant face au pilonnage sans merci de Gaza par l’armée israélienne. Puis au Liban, où les opérations israéliennes contre le Hezbollah ont été également meurtrières. Par effet domino, la déstabilisation de la région a fini par faire tomber une ses plus vieilles dictatures, le régime Al-Assad en Syrie. La guerre a continué de battre son plein par ailleurs en Ukraine, au Soudan, et a menacé d’éclater en Asie, nouveau théâtre des tensions internationales.

    En 2024, la moitié de la planète a voté pour de nouveaux dirigeants. Dans beaucoup de cas, c’est le vote populiste et extrémiste qui l’a emporté. En France, la victoire de l’extrême-droite aux européennes a déclenché un arc d’instabilité politique inédit, à peine oublié le temps des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. L’élection la plus marquante reste celle de Donald Trump, pour ses conséquences internationales à venir. Elle est aussi un signe du déclin de l’Occident, tant attendu par les puissances du « Sud Global », Chine et Russie en tête. Pour couronner le tout, de multiples catastrophes climatiques ont ponctué l’année, laissant derrière elles de trop nombreuses victimes. Aurons-nous un peu de répit en 2025 ?

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  • Israël, Gaza, Liban… Mettre des mots sur l’horreur est un droit

    Communiqué LDH le 5 novembre 2024

    « La première victime de la guerre, c’est la vérité ». On ne connaît pas avec certitude l’auteur de la citation. En revanche, on sait sans l’ombre d’un doute qu’elle se vérifie, encore et toujours plus, à chaque conflit armé. L’actuelle offensive militaire d’Israël menée en Cisjordanie occupée, à Gaza, au Liban, en Iran… illustre, hélas, qu’à une époque où la communication n’a pas de frontières, la vérité est prise pour cible sur les lieux du conflit – ce dont témoignent le blocus médiatique imposé par Israël et les 182 journalistes tués à Gaza – tout comme elle est déniée aux opinions publiques.

    Cela se vérifie en France où, tournant le dos aux vérités, une série d’acteurs politiques, religieux, communautaires, servent de relais actifs à la vision de l’extrême droite israélienne. Pour cela, ils multiplient les initiatives visant moins à cristalliser la sympathie qu’à délégitimer toute parole adverse, empêcher toute mise en débat, toute tentative d’analyse. Il s’agit là de faire disparaître la catastrophe humaine et politique en cours, la rupture radicale d’avec le cadre international mis en place à l’issue de la Seconde guerre mondiale par un pays qui se réclame de la démocratie.

    On a ainsi entendu un grand rabbin de France exprimer, toute honte bue et à plusieurs reprises, sa volonté de voir l’armée israélienne « finir le job », justifier le massacre de civils, de femmes et d’enfants en en rejetant la seule responsabilité sur le Hamas, ignorer superbement les éléments de base du droit humanitaire international.

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  • 7 octobre : Halte aux feux !

    Communiqué LDH,cessez-le-feu

    Il y a un an, le 7 octobre 2023, l’opération terroriste déclenchée par le Hamas sur le territoire d’Israël se soldait par un véritable massacre, quelque 1 200 personnes ont été tuées, majoritairement des civils. La prise de plus de 250 otages – enfants, femmes et hommes dont beaucoup sont morts aujourd’hui – venait ajouter le crime au crime, l’horreur à l’horreur. Dès le lendemain, Benyamin Nétanyahou, chef d’un gouvernement d’extrême droite, mis en cause à la fois par le fiasco sécuritaire et par la justice de son pays, décidait de déclencher une guerre totale, sans objectifs et donc, sans limites, contre Gaza et sa population.

    Cette punition collective s’est traduite par la destruction systématique des villes, des écoles, des hôpitaux, des infrastructures et des édifices religieux de Gaza. Avec plus de 42 000 morts civils, dont un nombre considérable d’enfants, recensés par le ministère de la Santé du Hamas, ce bilan ne saurait constituer une quelconque victoire pour quelque camp que ce soit, sauf pour ceux qui nient que toutes les vies se valent, que tous les humains sont égaux.

    Cette vengeance sans bornes est aujourd’hui en passe d’embraser tout le Moyen-Orient, avec des conséquences incalculables au sens propre : nul n’est en mesure de calculer jusqu’où peuvent conduire les bombardements israéliens sur le Liban.

    Il n’est jamais trop tard pour dire stop aux embrasements guerriers, de redonner sa place, toute sa place, à la négociation et faire droit aux peuples de la région qui, tous, aspirent à la paix dans la sécurité de leur pays. Cela implique de renoncer à une vengeance indiscriminée pour faire prévaloir le droit international, seul à même de bâtir un avenir commun dans lequel un Etat palestinien ait sa place. Cela implique en cette journée anniversaire de rappeler l’urgence de la libération des otages et, plus que jamais, l’urgence d’un cessez-le-feu généralisé et immédiat sur tous les fronts du conflit.

    Paris, le 7 octobre 2024

  • Destructions massives et injustifiées à Gaza : une enquête pour crime de guerre doit être ouverte

    Nous avons mené une enquête sur huit mois de destructions par l’armée israélienne à l’Est de Gaza. L’objectif affiché par Israël ? Créer une “zone tampon”, un périmètre de sécurité qui viserait à protéger la population israélienne de nouvelles attaques. Pourtant, notre enquête montre que ces destructions sont injustifiées et contraires au droit international humanitaire. Nous appelons à ce qu’elles fassent l’objet d’une enquête en tant que crime de guerre.  

    Après les attaques et les prises d’otages commises par le Hamas le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a répliqué dans un déchainement de violences inouïes, au mépris de la vie des civil⸱es palestinien⸱nes.  

    Lire aussi : Israël/Gaza : l'horreur, jusqu'à quand ? 

    Prétextant des raisons de sécurité, l’armée israélienne a mené une campagne militaire de destructions massives dans la zone à l’Est de Gaza, le long du mur qui démarque le territoire palestinien occupé par Israël. L’objectif affiché est de créer une large zone tampon pour protéger la population israélienne de potentielles nouvelles attaques par le Hamas en détruisant des tunnels et d’autres “infrastructures terroristes”.   

    Nous avons mené l’enquête sur huit mois de destructions massives, d’octobre 2023 à mai 2024. Nous nous sommes focalisés sur quatre lieux le long de cette “zone tampon” à Gaza. 

    Le Laboratoire de preuves du programme Réaction aux crises d’Amnesty International s’est appuyé sur des images satellites qui révèlent l’ampleur de la destruction et a vérifié 25 vidéos filmées le long de la ligne de démarcation. Nous avons également recueilli des témoignages d’habitant·es et des agriculteurs et agricultrices touchés par ces bombardements.  

    Nos recherches nous ont permis de conclure que dans les quatre zones enquêtées, les destructions sont injustifiées et contraires au droit international humanitaire. Nous appelons la justice internationale à enquêter sur ces destructions en tant que crimes de guerre.  

    La campagne de ruine incessante de l’armée israélienne à Gaza est une campagne de destruction injustifiée. Nos recherches montrent que les forces israéliennes ont détruit des bâtiments résidentiels, forcé des milliers de familles à quitter leurs foyers et rendu leurs terres inhabitables

    Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International

    Des destructions délibérées et systématiques par l’armée israélienne  

    Au cours de notre enquête, nous avons pu identifier des terres récemment défrichées par les attaques israéliennes le long de la limite Est de Gaza, sur une surface d’environ 1 à 1,8 kilomètre de large. Cette « zone tampon » élargie le long de la ligne de démarcation avec Israël, couvre environ 58 kilomètres carrés, ce qui représente environ 16 % de l’ensemble de la bande de Gaza occupée. 

    En mai 2024, plus de 90 % des bâtiments de cette zone (plus de 3 500 structures) semblaient détruits ou gravement endommagés, et 59% des terres agricoles de la région ont vu leur santé se détériorer, les menaçant de devenir inexploitables. Des fermes ont été rasées au bulldozer et des immeubles d’habitation ont été démolis. Des milliers d’habitations et des terres ont été rendues inhabitables. 

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  • Gaza : les combats à Rafah soulèvent l’indignation

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 30 mai 2024

    Depuis le début du mois, l’armée israélienne pilonne Rafah contre l’avis de la communauté internationale. Lundi 27 mai, un camp de déplacés, pourtant considéré comme « zone humanitaire » par l’armée israélienne, a été bombardé, faisant des dizaines de morts civils. « Une erreur tragique » selon le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou… Un crime de guerre en vérité, qui a soulevé l’indignation dans le monde entier. Face à l’horreur, les appels au cessez-le-feu et les mouvements de contestation se multiplient, y compris aux États-Unis et au sein même de la société israélienne.

    Une semaine avant, Karim Khan, le procureur de la Cour Pénale internationale, frappait un grand coup en réclamant un mandat d’arrêt contre Netanyahou, son ministre de la guerre, et trois chefs du Hamas. Cette semaine, la Norvège, l’Irlande et l’Espagne ont quant à eux entrepris de reconnaitre officiellement l’Etat palestinien comme une nécessaire condition pour parvenir à la paix entre Israéliens et Palestiniens.

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  • Gaza : toujours pas de trêve

    Edito de Cartooning for Peace du 22 mars 2024

    On espérait, il y a quelques semaines encore, une trêve pendant le Ramadan. Mais le premier ministre israélien reste inflexible et poursuit son offensive militaire, alors que la famine menace la population civile de la bande de Gaza, déjà gravement affaiblie par six mois de guerre. Les critiques de plus en plus nombreuses des alliés occidentaux ne freinent pas la volonté de Benyamin Netanyahou d’attaquer la ville de Rafah. Le principal allié américain, qui reconnait le droit d’Israël à se défendre, parachute de l’aide alimentaire en même temps qu’il continue de livrer des munitions à l’armée israélienne. Mais pour la première fois, les Etats-Unis ont présenté une résolution à l’ONU appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » et ce 20 mars, Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, est arrivé en Arabie Saoudite pour une 4e visite dans la région, en quête d’une trêve.

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