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politique internationale

  • 2025 : l’année Trump

    Éditorial de Cartooning for Peace du Mercredi 24 décembre 2025

    Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, l’année 2025 promettait dès le départ d’être semée d’embûches. Sur tous les plans, le président américain a voulu marquer de grands coups, agissant seul, précipitamment et avec force. Aux Etats-Unis, il a signé des centaines de décrets contre les immigrés, contre l’opposition, la liberté d’expression et la démocratie. À l’international, sa guerre commerciale et ses droits de douane ont fait trembler les marchés, et son approche diplomatique agressive rebattue les cartes de l’ordre mondial.
    À Gaza, le président américain a obtenu auprès de Netanyahou et du Hamas une trêve précaire, sans projet réaliste d’une paix à long terme. La même stratégie n’a pas abouti concernant l’Ukraine, pour laquelle les négociations patinent encore. La méthode Trump, et de l’internationale réactionnaire qui fleurit dans son sillage, a remis la force au centre des relations internationales, au dépens de la solidarité, du dialogue et des institutions multilatérales.
    Que peut-on espérer pour 2026, après tout ça ? Les lueurs d’espoir apparaissent malgré tout : Donald Trump perd des électeurs, la Gen Z a montré les muscles face aux autocrates à travers le monde, la cause environnementale progresse timidement… Reste à transformer l’essai !

    En 2026, Cartooning for Peace fêtera aussi ses 20 ans d’engagement pour la paix et les droits humains ! Si vous souhaitez nous soutenir, n’hésitez pas à nous faire un don.

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  • Retour sur la COP30 : les défis d’une transition juste

    Article publié par le CCFD Terre Solidaire le 26.12.2025

    La COP30, grande conférence internationale dédiée au climat, s’est tenue cette année à Belém, au Brésil. En parallèle de cet événement officiel, la ville a également accueilli le Sommet des Peuples, un espace alternatif de mobilisation et de propositions porté par les peuples autochtones, les organisations de la société civile et des militants venus du monde entier.

    C’est à cet événement qu’est consacrée l’émission « Paroles de Solidarité » du mois de décembre, afin de nous rappeler une chose essentielle : la lutte contre le dérèglement climatique ne peut se faire sans justice sociale. En effet, l’enjeu de cette COP était majeur puisqu’il s’agissait de faire reconnaître l’urgence d’une transition juste, capable de protéger à la fois la planète et les populations les plus vulnérables. Mais pour beaucoup d’observateurs, les résultats n’ont pas été à la hauteur de l’urgence… C’est le cas des deux invités de l’émission, présents à Belém : Mathieu Paris, chargé de plaidoyer « Dette et Aide publique au développement » au CCFD-Terre Solidaire, et Gaïa Febvre, responsable des politiques internationales au réseau Action Climat France.

    Mathieu Paris pointe d’abord la question cruciale des financements. Pour le CCFD Terre Solidaire, il est impossible de répondre efficacement à la crise climatique sans résoudre la crise de la dette. En effet, les pays du Sud sont aujourd’hui confrontés à une situation de surendettement sans précédent, avec des taux d’intérêt très élevés. Dans ces conditions, impossible pour eux de dégager les moyens financiers nécessaires pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique et financer leur propre développement. Déjà lors de la COP29 à Bakou, les discussions avaient porté sur les financements climat. Les pays du Sud réclamaient des moyens à la hauteur de leur exposition aux impacts climatiques, rappelant la responsabilité historique des pays du Nord. Mais le montant finalement accordé avait été bien inférieur aux demandes et prenait la forme de prêts, suscitant une profonde déception et un nouvel alourdissement de la dette. Pourtant l’idée d’une annulation de la dette n’est pas nouvelle, une première vague avait déjà eu lieu dans les années 90’ face au risque d’une crise durable du développement. Pour ces raisons, le CCFD Terre Solidaire appelle à une mobilisation citoyenne via une pétition demandant l’annulation de la dette des pays du Sud et une gestion plus démocratique de ces enjeux. 

     

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  • Portugal : grand succès de la grève générale

    Article écrit par Antonio Louça, publié par le CADTM le 23 décembre 2025

    Le gouvernement minoritaire de droite conservatrice (Alliance démocratique) prévoyait de survivre grâce au soutien parlementaire, alternativement, des socialistes ou de l’extrême droite. Il a réussi à faire adopter le budget général de l’État pour 2026 grâce à l’abstention du PS et entendait désormais faire passer un ensemble de nouvelles lois sur le travail avec la complicité de Chega (extrême droite). Cependant, la grève générale du 11 décembre a plongé ce projet dans l’incertitude.

    Une violente attaque au monde du travail

    La confiance du gouvernement dans les deux piliers « opposants » qui soutenaient sa minorité parlementaire était telle qu’il a osé annoncer le paquet législatif le plus radical de ces dernières décennies. Il allait beaucoup plus loin dans sa brutalité anti-ouvrière et antipopulaire que n’importe quel autre gouvernement au cours des cinquante années que la contre-révolution vient de célébrer [le cours progressiste de la Révolution des Œillets a été renversé par le coup du 25 novembre 1975, NDT]. Même les différents gouvernements à majorité absolue de droite, après 1975, n’ont jamais osé envisager les mesures extrêmes contenues dans ce « paquet travail ».

    Parmi les nombreuses dispositions prévues, il y a notamment le feu vert illimité aux licenciements individuels, la nullité des jugements ordonnant la réintégration d’un travailleur licencié, le droit pour l’employeur de faire appel à des entreprises externes pour effectuer le travail des personnes licenciées, l’obligation pour les travailleurs ayant des enfants en bas âge d’accepter des horaires le week-end, et la mise en place d’un compteur d’heures individuelles afin que les heures supplémentaires ne soient plus rémunérées en tant que telles, entre autres.

    Et soudain, le gouvernement téméraire de Luís Montenegro [membre du parti social-démocate, qui est un parti de centre droit au Portugal, NDT] a réalisé que la confortable majorité parlementaire des conservateurs, soutenue par les fascistes et le Parti socialiste, et la perspective que seuls deux candidats de droite se qualifient pour le second tour des élections présidentielles de janvier, ne correspondait plus à la révolte du pays réel.

    Au début du mois de décembre, les sondages montraient déjà un très large soutien populaire à l’appel à la grève générale, et les indications de l’institut de sondage Vox Populi reflétaient déjà la volonté de faire grève de nombreuses personnes qui n’avaient jamais participé à une grève de leur vie. Le gouvernement a tout tenté pour dissuader la population de se joindre à la grève, promettant de relever le salaire minimum de 870 euros à 1 600 euros et le salaire moyen de 1600 euros à 3000 euros. Mais ces promesses extravagantes, sans aucune date ni garantie, sont tombées dans les oreilles de sourds.

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  • L’Europe à contresens sur l’autoroute de l’histoire

    Extrait de l'article de Morvan Burel  pour le Monde Diplomatique 

    Aux États-Unis, M. Donald Trump accentue un virage protectionniste amorcé lors de son premier mandat et poursuivi par M. Joseph Biden. En Inde, M. Narendra Modi préfère encourir l’ire de Washington plutôt que d’ouvrir son marché aux produits agricoles américains. En Chine, la célébration officielle du libre-échange n’empêche pas Pékin de soutenir ses champions nationaux et de protéger ses industries stratégiques. « Le système commercial mondial tel que nous l’avons connu est mort », résume M. Michael Froman, représentant au commerce des États-Unis entre 2013 et 2017 . Partout ? Non ! Un village d’irréductibles bureaucrates persiste à infliger à ses populations la pénitence du libre-échange : l’Union européenne.

    Le camouflet commercial administré à Bruxelles par Washington aurait pu conduire les dirigeants européens à réévaluer leurs certitudes. Soucieuse d’écarter la menace américaine de taxer à 30 % les produits européens, la Commission a accepté, le 27 juillet dernier, un accord asymétrique extrêmement défavorable. Le texte prévoit que les exportations européennes acquitteront un droit de douane de 15 % à leur entrée aux États-Unis, cependant que les produits industriels et certains produits agricoles (huile de soja, semences de culture, céréales, fruits à coque, ketchup, biscuits, cacao) en provenance d’Amérique pénétreront librement sur le territoire européen. La Commission s’est également engagée à ce que le Vieux Continent acquière pour 700 milliards d’euros de produits énergétiques américains et à réunir 550 milliards d’euros d’investissements privés européens sur le territoire des États-Unis

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  • L’attentat antisémite de Sydney

    Éditorial de Cartooning for Peace du Jeudi 18 décembre 2025

    L’Australie a vécu la fusillade la plus meurtrière de son histoire dimanche 14 décembre, à Sydney. Deux assaillants ont tiré dans une foule qui célébrait la fête juive de Hanouka, sur la plage de Bondi. Cette attaque terroriste ouvertement antisémite a fait 15 victimes et des dizaines de blessés. La police australienne a arrêté le seul des deux terroristes encore en vie, et a indiqué que l’attentat était « inspiré par l’Etat islamique ».

    La résurgence de Daesh en Syrie notamment, et celle de l’antisémitisme dans le monde depuis octobre 2023, sont aux sources de cette tragédie qui a pris de court l’Australie, si loin du Moyen-Orient. Parce qu’elle a un écho global, l’attaque de Sydney a rapidement été politisée, au dépend de l’hommage et du respect que méritent les victimes. Le rejet de la haine et de l’antisémitisme est parasité par son instrumentalisation, entre autres par Benyamin Netanyahou qui lie le massacre de la plage de Bondi à la reconnaissance récente de la Palestine par l’Australie.

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  • Chili, les fruits amers de l’« estallido social »

    Extrait de l'article du Monde Diplomatique, daté du 16 décembre 2025

    Au Chili, M. José Antonio Kast a été élu président le 14 décembre 2025. L’ancien rival du président sortant M. Gabriel Boric lors de la finale de l’élection de 2021 revendique l’ordre hérité de la dictature d’Augusto Pinochet — un glissement politique qui dépasse largement les frontières chiliennes.

    Le début des années 2020 — avec les victoires d’AMLO, de Xiomara Castro, de Gustavo Petro, de Lula ou de Gabriel Boric — avait laissé croire au retour d’un nouveau cycle de gouvernements progressistes en Amérique latine. Mais cet élan s’est vite heurté à une contre-offensive conservatrice : les droites radicales se sont réorganisées autour de l’obsession sécuritaire, du rejet des institutions et d’un discours anti-étatique agressif, qui ont porté Javier Milei au pouvoir en Argentine et maintiennent vivace le courant bolsonariste au Brésil.

    Dans ce contexte, la droite chilienne s’est consolidée tandis que la gauche est affaiblie par quatre années de gouvernement Boric qui n’a pas réussi à traduire l’estallido social de 2019 en réformes structurelles. Élu grâce à un front democratique anti-extrême droite plus que par une base sociale solide, le président s’est retrouvé dépendant d’alliances centristes qui ont contenu ses ambitions ; sans majorité parlementaire et sans stratégie de mobilisation, il n’a ni entamé les fondements du modèle néolibéral ni prolongé la dynamique populaire qui l’avait porté.

    L’échec des deux processus constituants a parachevé cet affaissement, laissant le terrain libre aux droites pour imposer leur agenda. Que la nostalgie autoritaire redevienne aujourd’hui un horizon électoral crédible en dit long sur la manière dont les élans populaires, lorsqu’ils ne se traduisent ni en nouveaux rapports de forces ni en transformations institutionnelles, peuvent se retourner contre ceux qui les ont portés.

    Note de l'Anvert ; « estallido social » peut se traduire par  « Soulèvement social »

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  • Appel à la libération immédiate de Nargès Mohammadi en Iran !

    Communiqué commun FIDH et LDH

    La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et son organisation membre, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ont appris avec inquiétude l’arrestation de Nargès Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023, ainsi que de plusieurs militantes et militants parmi lesquels Sepideh Qolian, Hasti Amiri, Pouran Nazemi et Alieh Motalebzadeh, alors qu’ils étaient réunis à Mashhad pour la cérémonie organisée en mémoire de l’avocat Khosrow Alikordi.

    Celui-ci, après avoir été libéré en août 2025, a été retrouvé sans vie dans son cabinet le 6 décembre dernier, pour une cause encore inconnue. Lors de cette cérémonie, Nargès Mohammadi a rendu hommage au combat que cet avocat a mené pour défendre des manifestant-e-s et des prisonnier-e-s politiques, lors du mouvement « Femme, vie, liberté ».

    La FIDH et la LDH dénoncent l’arrestation de ces défenseuses et défenseurs des droits humains dans le cadre de l’exercice de leur liberté d’expression. Même aux funérailles et commémorations, la société civile iranienne est bâillonnée.

    Elles appellent à la libération immédiate de Nargès Mohammadi ainsi que des autres personnes arrêtées avec elle.

    La FIDH et la LDH écrivent en ce sens à l’ambassadeur d’Iran en France et demandent le soutien de la France à travers le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères qu’elles sollicitent.

    Paris, le 15 décembre 2025

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