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politique internationale - Page 2

  • Elon Musk quitte le DOGE et retourne à ses affaires

    Edito de Cartooning for Peace du Mercredi 4 juin 2025

    Elon Musk s’est retiré le 30 mai de ses fonctions à Washington, après avoir été l’autre figure centrale de la campagne et des premiers mois de présidence de Donald Trump. À la tête du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), Elon Musk s’était donné l’objectif de débiter à la tronçonneuse les dépenses publiques jugées inutiles. Son objectif de 2000 milliards d’économies, revu plusieurs fois à la baisse, n’a jamais été atteint. Le DOGE affiche un bilan de 175 milliards d’économies, réduits à moins d’une dizaine selon certaines sources qui prennent en compte le chaos engendré par les coupes aveugles et les milliers de licenciements.

    Après ce sabordage infructueux, l’homme le plus riche du monde va retourner à la gestion de ses entreprises, dont Tesla qui a vu ses ventes chuter ces derniers mois. Politique et business ne font pas toujours bon ménage. Il a assuré qu’il restera « l’ami et le conseiller » de Donald Trump, dont il a pourtant qualifié le nouveau projet budgétaire annoncé en début de semaine « d’abomination dégoûtante ». L’inconstance, l’excentricité et la suractivité d’Elon Musk semblent par ailleurs cadrer avec les révélations du New York Times, dans un article du 30 mai, sur sa consommation débridée de diverses drogues, ce qu’il dément.

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  • Fourniture de matériel militaire à Israël : le double discours des autorités françaises

    Publié par Amnesty International le 05.06.2025

    Deux cargaisons de matériel de guerre à destination d’Israël ont été bloquées par les dockers de la Confédération Générale du Travail (CGT) au port de Fos sur Mer. Ces livraisons d’armes, si elles étaient confirmées, exposeraient la France au risque de complicité de génocide.

     

    À plusieurs reprises, la France a assuré ne pas exporter d’armes pouvant être utilisées à Gaza et en Cisjordanie. Les révélations des médias indépendants Disclose et Marsactu ont mis en lumière le double discours des autorités françaises.

    Le jeudi 5 juin 2025, le navire Contship Era devait charger du matériel de guerre produit par la société française Eurolinks, au port de Fos-sur-Mer. Selon les informations de Disclose, il s'agit notamment de maillons permettant de réaliser des bandes de munitions pour équiper des armes légères et de petit calibre. Les dockers du port de Marseille-Fos ont identifié le conteneur et ont refusé de le charger a annoncé la CGT des ouvriers dockers pour marquer leur refus de « participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien ». Le vendredi 6 juin, une autre cargaison a été immobilisée. Toujours selon le média indépendant, il s’agit cette fois de tubes pour canons, fabriqués par la société française Aubert & Duval.

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  • Greenpeace dénonce le commerce de la France avec la Russie en pleine guerre en Ukraine

    Un double discours inacceptable

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron se fait le chantre de la résistance à l’armée russe, tout en continuant de commercer activement avec la Russie, dans des secteurs stratégiques comme le gaz, les engrais chimiques et le nucléaire. Greenpeace France a publié le 14 avril dernier un dossier de presse synthétisant ces dépendances.

    Cette posture ambiguë affaiblit la crédibilité de la France sur la scène internationale en plus d’alimenter les caisses de guerre du Kremlin.

    → Trois ans après le début de l’invasion de l’Ukraine, la France est devenue le premier importateur européen de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, avec une hausse de près de 80 % en 2024 (par rapport à 2023), malgré une baisse de la consommation de gaz. La Russie est le deuxième fournisseur de GNL en France, après les États-Unis).

    → Depuis le début de la guerre en Ukraine, la production européenne d’engrais chimiques a chuté en raison des tensions sur l’approvisionnement en gaz. Pour compenser, la France a massivement augmenté ses importations depuis la Russie : entre 2021 et 2023, elles sont passées de 402 000 à 750 000 tonnes, soit une hausse de 86 %

    → Au sujet du nucléaire, Framatome, le géant français de l’atome, et Orano, continuent de collaborer étroitement avec Rosatom, entreprise d’État russe fondée par Vladimir Poutine, pour la conversion de l’uranium de retraitement dont les centrales françaises sont dépendantes à 100 %. Pire encore : la France contribue indirectement à renforcer l’influence de la technologie nucléaire russe dans le monde, en participant au projet de la centrale de Paks en Hongrie, construite par Rosatom 

    Une action pour exiger la fin des contrats avec la Russie

    Devant l’ambassade de Russie à Paris, une dizaine d’activistes ont déployé une banderole : « L’Ukraine brûle, les affaires continuent », à côté d’un autre message « Business is business » et des billets ont été lancés pour dénoncer cette réalité cynique : les profits passent avant le soutien à l’Ukraine.

    Sur place, un invité surprise était également présent, la statue de cire d’Emmanuel Macron, emprunté le matin même au musée Grévin pour ne plus le laisser profiter de ce rayonnement culturel, dans un lieu emblématique alors que la France est complice de l’effort de guerre en Russie. A ses pieds, trois panneaux de signalisation symbolisaient chacun : “gaz”, “uranium” et “engrais chimiques”, dénonçant la pérennité du commerce de la France avec le Kremlin dans ces trois secteurs stratégiques.

    Plus tôt dans la journée, lors de l’emprunt de la statue d’Emmanuel Macron au musée Grévin à Paris, Greenpeace France a déroulé une banderole « Business is business », et déposé une photo complice d’Emmanuel Macron avec Vladimir Poutine sur le bureau du président de la République, pour dénoncer le double discours de la France sur l’Ukraine et le manque de cohérence politique dans les actes d’Emmanuel Macron.

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  • La menace oubliée du réchauffement climatique

    Edito  de Cartooning for Peace du Mercredi 28 mai 2025

    Le retour de la guerre en Europe, l’embrasement du Proche-Orient et les inepties de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche ont refoulé les questions environnementales au second plan des préoccupations internationales. L’urgence est pourtant là, plus limpide que jamais. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU a publié ce 28 mai un rapport qui présage un réchauffement de plus de 1,5°C sur la période 2025-2029. Une tendance qui « ne laisse entrevoir aucun répit » selon les rédacteurs du rapport, et qui rend vraisemblablement irréalisable l’objectif de l’accord de Paris.

    Les années 2023 et 2024 ont été les plus chaudes jamais enregistrées, tout comme la dernière décennie. Elles ont laissé entrevoir les dangers concrets du réchauffement climatique sur nos vies : inondations, incendies, ouragans, sécheresses, fonte des glaces… Puisque le monde n’a pas su s’attaquer à temps aux causes du réchauffement climatique, il va devoir batailler avec ses très lourdes conséquences.

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  • Stop au bain de sang à Gaza

    Ce matin, Greenpeace France, Oxfam France, Amnesty International France, Médecins du Monde et Ekō ont mené une action symbolique au cœur de la capitale versant plusieurs litres de colorant alimentaire rouge dans le bassin de la fontaine des Innocents, dans le quartier des Halles à Paris. Cette opération vise à dénoncer la lenteur d’action de la France face à l’urgence humanitaire absolue dans laquelle se trouve la population de Gaza aujourd’hui.

    Plusieurs activistes ont déployé des banderoles « GAZA : STOP AU BAIN DE SANG »,
    « MACRON DOIT (ENFIN) AGIR » et « CESSEZ-LE-FEU » en soutien à la population gazaouie.

    « L’ampleur des souffrances humaines à Gaza au cours des 20 derniers mois est inimaginable. C’est une conséquence directe du génocide perpétré actuellement par Israel. Hormis un bref répit pendant la trêve provisoire, Israel s’est acharné à transformer Gaza en un enfer de mort et de destruction. Les Etats qui ont de l’influence sur Israël doivent agir maintenant : faire pression pour un cessez-le-feu immédiat et durable, mettre en œuvre un embargo complet sur les armes, soutenir les procédures judiciaires en cours y compris en coopérant avec la CPI et en mettant en œuvre les décisions de la Cour internationale de justice. Enfin, la France doit œuvrer pour obtenir la révision de l’accord d’association Union européenne-Israël. On ne peut plus attendre ! Il faut mettre fin au génocide, l’inaction tue », déclare Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France.

    « La France ne peut pas se limiter à de simples condamnations verbales. Emmanuel Macron doit faire preuve de fermeté et s’assurer du soutien de la communauté internationale pour que cesse le blocus illégal de la bande de Gaza. S’ajoutant à une campagne de bombardements indiscriminée qui s’intensifie, le blocus illégal mis en place par Israël début mars affame la population de Gaza, la prive d’eau, de médicaments et de fournitures essentielles. À Gaza, la faim et la limitation de l’accès à l’eau sont utilisées comme arme de guerre, ce qui constitue un crime de guerre. La souffrance infligée à la population est insoutenable. Cela ne peut plus durer ! », déclare Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France.

    « Quand 48 palettes Médecins du Monde remplies de médicaments et d’équipements médicaux demeurent bloquées aux frontières d’un territoire assiégé, où chaque jour menace de devenir le dernier pour des millions de civils, et que la faim elle-même est utilisée comme arme de guerre, nous ne parlons plus d’une crise humanitaire — mais d’un abandon délibéré de la population palestinienne. Ce qui se joue à Gaza est une tragédie orchestrée. Il est plus que temps que les États tiers assument leurs responsabilités et exercent une pression réelle sur Israël pour mettre un terme à ce massacre, avant que la bande de Gaza ne soit réduite au silence par l’anéantissement de sa population », déclare Jean-François Corty, Président de Médecins du Monde.

    « L’opinion bascule face au génocide, à l’apartheid et à l’occupation que subissent les Palestinens. Les Français, et en particulier les jeunes, nous montrent la voie. Selon notre récent sondage commandé à YouGov, 66 % des Français ayant exprimé une opinion estiment que la France doit appeler l’UE à suspendre l’accord de libre-échange avec Israël. Emmanuel Macron lui-même a reconnu qu’il fallait accentuer la pression – mais alors que Gaza sombre dans l’indicible, on ne peut pas se contenter de promesses creuses. Il faut des actes concrets et rapides. La suspension de l’accord commercial est une mesure simple mais puissante, qui pourrait contribuer à mettre fin aux massacres et à l’impunité dont bénéficie Israël. Plus de 140 000 personnes ont signé la pétition d’Ekō en ce sens », déclare Nabil Berbour, directeur de campagne chez Ekō.

    « Ce à quoi nous assistons n’est pas seulement un échec politique, c’est un échec moral. Si la communauté internationale continue à rester les bras croisés sans prendre de mesures concrètes alors que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité s’accumulent, elle devra répondre de son aide et de sa complicité dans un génocide. Nous demandons à Emmanuel Macron qu’il agisse avec courage, clarté et détermination pour mettre un terme à ce bain de sang. Nous demandons également au gouvernement de renoncer à la dissolution d’Urgence Palestine, une décision liberticide et politique, alors que cette organisation oeuvre pour les droits de la population palestinienne et la paix en Palestine », déclare Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

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  • Pourquoi les renseignements allemands classent l’AfD « mouvement extrémiste »

    Extraits de l'article de  Rachel Knaebel pour Basta !

    Le renseignement intérieur allemand a classé, le 2 mai, l’ensemble du parti d’extrême droite allemand Alternative pour l’Allemagne (Alternative für Deutschland), AfD, comme un mouvement « extrémiste de droite avéré ». Auparavant, des sections régionales et la section jeune du parti avaient déjà connu le même sort. Cette qualification autorise une surveillance plus poussée du parti par les renseignements, alors que l’AfD a récolté plus de 20 % des voix aux législatives anticipées de février. Il y est arrivé en deuxième position, derrière les conservateurs.

    Les renseignements n’ont pas rendu publique l’expertise qui les a poussés à cette décision. Mais l’AfD a intenté un recours et ainsi obtenu le 9 mai l’accès au document. Celui-ci a ensuite fuité dans la presse. Le 13 mai, l’expertise complète a été publiée par plusieurs médias. Il s’agit d’un PDF de plus de 1000 pages, scannées, en tête desquelles il est écrit « à usage interne uniquement ».

    Les renseignements y exposent leur méthode, et examinent point par point ce qui fait ou pas de l’AfD un parti dangereux pour la démocratie et l’ordre constitutionnel allemand (le nom allemand des renseignements intérieurs est « office de protection de la constitution »). Y sont étudiés le positionnement de l’AfD quant au nazisme, les positions et déclarations xénophobes, racistes, hostiles aux musulmans et antisémites des représentants du parti ; les tendances à la violence ; la relation au mouvement identitaire, entre autres.

    Xénophobie et islamophobie

    « Ce qui est nouveau, c’est l’abondance de preuves , note le média allemand d’investigation Correctiv, qui a publié la semaine dernière une analyse approfondie de cette expertise. Il y a quelques années, les renseignements intérieurs voyaient encore dans l’AfD des forces modérées qui pourraient prendre leur distance avec les idées anticonstitutionnelles. Ça ne s’est pas produit. Au contraire, les renseignements concluent qu’il n’y a actuellement plus de forces notables au sein du parti qui souhaiteraient revenir à une ligne conservatrice de droite », pointe le média.

    Selon les renseignements, l’AfD défend aujourd’hui des idées clairement hostiles au musulmans, et estime que les personnes issues de l’immigration seraient des Allemands de « seconde zone ». Ces deux points sont en contradiction avec la loi fondamentale allemande, selon laquelle tous les citoyens et citoyennes sont égaux, indépendamment de leur religion, de leur couleur de peau ou de leur origine, appuient les renseignement

    Par ailleurs, il existe un « fort soupçon » d’hostilité de l’AfD à l’égard de la démocratie. L’AfD relaie le récit selon lequel l’Allemagne serait dirigée de l’extérieur, par exemple par les États-Unis ou les « élites mondiales ». Les politiciens d’autres partis sont parfois traités avec mépris, considérées comme des « marionnettes » de puissances étrangères. « De telles déclarations sont considérées comme antidémocratiques, car elles visent à saper la confiance dans la démocratie », souligne Correctiv.

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  • Amnesty International indésirable en Russie

    Communiqué d'Amnesty International, mis à jour le 19.05.2025

    Au lendemain de l’invasion russe en Ukraine, notre bureau à Moscou a été fermé par les autorités russes. Trois ans après, nous nous retrouvons parmi la liste des "organisations indésirables", criminalisant toutes nos activités sur le territoire. Le prix à payer pour avoir documenté les violations des droits humains en Russie, qui vont de l’implacable répression du Kremlin aux possibles crimes de guerre en Ukraine.

    Amnesty International jugé indésirable en Russie  

    Notre organisation est listée parmi les “organisations indésirables” en Russie depuis le 19 mai 2025. Cette désignation intervient trois ans après que les autorités russes ont fermé notre bureau à Moscou et ont bloqué l'accès aux sites web d'Amnesty International en Russie. 

    La participation aux activités d'une « organisation indésirable » est punie par la loi en Russie. Être sur la liste des “organisations indésirables” en Russie, signifie que :  

    Nos activités vont être criminalisées  

    Les organisations partenaires et les personnes travaillant avec nous peuvent être poursuivies  

    Participer aux activités d'une « organisation indésirable » est passible d'amendes, voire de peines de prison 

    Cette désignation nous place parmi des dizaines d'ONG et de médias indépendants qui ont été pris pour cible ces dernières années dans le cadre d'une vaste campagne visant à réprimer la dissidence et à démanteler la société civile en Russie. 

    Notre bureau fermé par les autorités russes

    Quelques mois à peine après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, notre bureau, celui de Human Right Watch et de treize autres ONG ont été fermés en Russie. Le motif avancé par les autorités est le suivant : « Violations de la législation russe ». Mais la réalité est la suivante : le Kremlin ferme notre bureau en raison de notre travail de défense des droits humains.

    Après les journalistes indépendants, les militants et les ONG russes de défense des droits humains, les autorités s’en prennent aux organisations internationales.

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