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politique internationale - Page 4

  • Le CETIM condamne les sanctions des États-Unis à l’encontre de la Rapporteuse spéciale Francesca Albanese

    Communiqué du 22 juillet par CETIM

    Le CETIM condamne fermement les sanctions prises par les États-Unis à l’encontre de Mme Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés [1]. Ces sanctions, motivées par le simple fait que cette dernière remplit avec rigueur et indépendance son mandat onusien, constituent une attaque frontale contre le système international de protection des droits humains, mais aussi une nouvelle attaque contre le système multilatéral.

    En décrétant des sanctions contre Mme Albanese, le gouvernement états-unien vise non seulement à empêcher toute enquête indépendante sur les violations graves et systématiques à l’égard du peuple palestinien, mais aussi à empêcher la Rapporteuse spéciale de se rendre à l’Assemblée générale de l’ONU (basée à New York) pour informer ses États membres. Par ces sanctions, les États-Unis menacent toute voix critique et le fonctionnement de toute institution internationale, considérée comme allant à l’encontre de leurs intérêts.

    En voulant protéger Israël ainsi que des sociétés et ressortissants états-uniens impliqués dans la guerre à Gaza, le gouvernement de Trump se rend complice, voire coresponsable, de crimes de guerre. En se faisant les défenseurs des violateurs des droits humains, les États-Unis favorisent l’impunité des responsables de ces crimes.

    Accuser la Rapporteuse spéciale d’atteinte à la souveraineté des États-Unis est tout simplement grotesque. En tant que membre de l’ONU et signataire de nombreuses normes internationales en matière de droits humains, les USA sont tenus d’honorer leurs engagements.

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  • La guerre ne prend pas de vacances

    Edito  de Cartooning for Peace du Jeudi 17 juillet 2025

    L’été est là, et avec lui le bilan d’une année marquée par la guerre. La réélection en janvier de Donald Trump, qui avait pourtant promis de rétablir la paix dans le monde, n’a fait qu’empirer la situation. En Ukraine, les négociations sont au point mort, et Vladimir Poutine a trouvé à la Maison Blanche et chez certains dirigeants européens de nouveaux soutiens insoupçonnés. Au Moyen-Orient, le sort des civils de Gaza continue d’indigner à travers le monde, mais Israël persévère à détruire l’enclave. L’État hébreu a entre-temps ouvert d’autres fronts dans la région et l’embrasement menace à chaque instant.

    Au Soudan, en RDC, en Inde, en Corée, à Taiwan, les conflits civils ou frontaliers se multiplient et les institutions internationales semblent incapables de dissuader les États d’avoir recours à la force pour régler leurs différends. Même l’Europe se réarme et augmente ses budgets militaires. Ces douze derniers mois, la guerre a presque évincé d’autres enjeux non moins urgents comme la lutte contre le réchauffement climatique ou la transition écologique, grandement sacrifiées. On espère qu’à la rentrée en septembre, les dessinateurs et dessinatrices de presse pourront dessiner autre chose que des chars, des bombes, et des colombes. Bon été quand même !

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  • La Confédération paysanne rejette le projet de la Commission Européenne

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 17.07.2025

    Ce 16 juillet, la Commission européenne a présenté ses propositions législatives sur le futur Cadre Financier Pluriannuel et sur la future PAC* dont les fonds seraient fusionnés avec celui pour la cohésion. La Confédération paysanne rejette ces propositions, aux antipodes des besoins des paysannes et paysans européens, qui renoncent à toute ambition pour protéger et accompagner tous les agriculteurs européens.

    La Commission européenne persiste à refuser d'inclure dans la PAC* des outils pour réguler les marchés agricoles pour assurer des prix justes et stables, poursuivant ainsi l'abandon des paysans aux marchés mondialisés. Cette renonciation à améliorer le revenu des agriculteurs s'accompagne en outre d'une baisse drastique du budget de la PAC* de plus de 20%, ce qui va fragiliser fortement nombre de paysan.nes. Les enjeux de transition, de renouvellement de générations, de relocalisation nécessitent pourtant un budget PAC* fort pour accompagner l'ensemble des paysans.

    Concernant la PAC*, la proposition de plans nationaux signe l'absence d'objectifs communs et donc la fin de la politique agricole commune ! Cela va aggraver les distorsions de concurrence entre européens et empêcher toute action cohérente européenne face aux accords de libre-échange. Cette manœuvre conduira inexorablement au nivellement des ambitions environnementales et sociales par le bas entre les Etats membres.

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  • Révision de l’accord d’association UE – Israël

    Lettre ouverte collective à l’attention de Emmanuel Macron, Président de la République

    Paris, le 8 juillet 2025

    Monsieur le Président,

    Le 23 juin, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, a présenté les premières conclusions du Service européen pour l’action extérieure sur la procédure de révision de l’accord d’association UE-Israël. Ce rapport a conclu qu’Israël « violerait ses obligations en matière de droits de l’Homme au titre de l’article 2 de l’accord d’association UE-Israël », qui impose aux parties le respect des droits humains et des principes démocratiques. Cela fait maintenant plus d’un an que des centaines d’associations européennes réclament une suspension de cet accord d’association au regard des violations répétées de l’article 2 par le gouvernement israélien. Ces transgressions du droit international et humanitaire, commises depuis octobre 2023 à Gaza mais aussi en Cisjordanie, ont été documentées et prouvées par de nombreuses organisations internationales. Dès le 26 janvier 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a jugé qu’il existait un risque plausible de génocide à Gaza, et a ordonné des mesures préventives à Israël, mesures qui n’ont jamais été prises. Le 19 juillet 2024, la CIJ a rendu un avis consultatif inédit, affirmant que la présence d’Israël dans le Territoire palestinien occupé est illégale au regard du droit international, en raison de l’annexion, de la privation continue du droit à l’autodétermination des Palestiniens, et de violations de la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Le 21 novembre 2024, la Cour pénale internationale a quant à elle émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

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  • Attaqués pour avoir défendu le climat

    Article publié par Amnesty International le 03.07.2025

    Une répression mondiale s’abat sur celles et ceux qui agissent pour le climat et l’environnement. Ces attaques inquiétantes envers les défenseur·es de l’environnement s'inscrivent sur fond de recul des politiques environnementales et de montée des pratiques autoritaires. 

    Le changement climatique est l’une des pires menaces qui pèse sur nos droits humains aujourd’hui. La multiplication des événements climatiques extrêmes comme les inondations, les cyclones ou les incendies détruisent des logements, déplacent des millions de personnes, menacent l’accès à l’eau, à l’alimentation et favorisent la propagation de maladies. Ce sont nos droits les plus fondamentaux qui sont impactés.   

    Face aux dommages déjà irréversibles causés par le changement climatique, certain·es agissent. Il s'agit des défenseur·es de l’environnement. Ces personnes, associations ou collectifs, s’organisent et se mobilisent pour exiger une réponse à la hauteur des enjeux de la crise climatique. Mais leur combat, qui se heurte aux intérêts des États et des lobbies industriels, fait souvent d’eux une cible.  

    Une vague mondiale de répression 

    Lutte contre la déforestation, contre l’accaparement des terres, contre la pollution liée à l’extraction de ressources naturelles : les défenseur·es de l’environnement font face aux intérêts d’acteurs privés, souvent très connectés avec le pouvoir politique. Leur résistance leur vaut des représailles.  

    Campagnes d’harcèlements, intimidations, criminalisations, arrestations, disparitions forcées ou assassinats : les formes de répressions à l’encontre des défenseur·es de l’environnement sont nombreuses et se multiplient dans le monde. Les défenseur·es de l’environnement ont 3,5 fois plus de risques d’être assassinés par rapport aux autres défenseur·es des droits humains selon Global Witness.  

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  • La grande peur nucléaire

    Extraits de l'article de Philippe Leymarie, pour le blog du "Monde diplomatique", paru le 02.072025

    « L’ère des réductions du nombre d’armes nucléaires dans le monde, qui a commencé à la fin de la guerre froide, touche à sa fin », diagnostique Hans M. Kristensen, maître de recherche associé au programme de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) sur les armes de destruction massive. « Au lieu de cela, relève-t-il dans le dernier rapport sur les armements mondiaux, nous observons une tendance claire à l’augmentation des arsenaux nucléaires, à l’intensification de la rhétorique nucléaire, et à l’abandon des accords de contrôle des armements ».

    Il y a de quoi se faire peur : l’arsenal mondial est estimé à 12 200 d’ogives nucléaires, dont 9 600 potentiellement mobilisables, et au moins 2000 en « alerte opérationnelle élevée », montées à bord des missiles balistiques, mises en œuvre dans les mêmes proportions par les États-Unis et la Russie, les deux grandes puissances nucléaires mondiales : elles possèdent à elles seules les neuf dixièmes des armes nucléaires de la planète. Le SIPRI prévoit que cet arsenal va se renforcer dans les années à venir, la plupart des neuf États nucléaires (États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël) étant engagés dans des programmes de modernisation de leur appareil de dissuasion. Les États dotés d’armes nucléaires ont dépensé plus de 100 milliards de dollars pour leurs arsenaux atomiques l’année dernière, selon un rapport de la campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) publié le 13 juin dernier. Comme dans d’autres domaines militaires, c’est la Chine qui avance le plus vite : elle renforce son stock d’ogives (actuellement 600) d’une centaine d’unités chaque année, et devrait disposer d’ici 2030 d’autant de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) que la Russie ou les États-Unis.

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  • Algérie : une censure politique

    Communiqué LDH du 03.07.2025

    Sept ans de prison ! C’est la peine à laquelle Christophe Gleizes, journaliste sportif collaborateur de So Foot et Society, a été condamné en Algérie où il avait été arrêté en mai 2024, alors qu’il s’apprêtait à réaliser un reportage sur l’histoire du club de football de la Jeunesse Sportive de Kabylie. On lui reproche d’avoir rencontré entre 2015 et 2017 un des dirigeants de ce club, par ailleurs à la tête du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), un mouvement que l’Algérie a classé « terroriste » plusieurs années plus tard, en 2021.

    A travers la condamnation scandaleuse de Christophe Gleizes pour « apologie du terrorisme », c’est bien toute la profession qui est atteinte. Quel journalisme serait possible si les journalistes se voient soupçonnés de collusion ou de soutien vis-à-vis de toute personne, de tout responsable ou de n’importe quel mouvement rencontrés dans le cadre d’enquêtes ou de reportages ? Et même si son reportage avait été sur le MAK, de quelle protection peuvent jouir les journalistes s’ils se voient confondus avec leur sujet ? La LDH (Ligue des droits de l’Homme) dénonce cette atteinte grave à la liberté d’information et alerte sur le danger de l’incrimination d’apologie du terrorisme, dont on perçoit la dimension politique : son instrumentalisation par le pouvoir est aisée. Elle est d’ailleurs systématiquement utilisée ces dernières années pour condamner les militants et les défenseurs des droits humains algériens, en usant de l’article 87 bis du Code pénal.

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