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politique internationale - Page 4

  • La Confédération paysanne apporte son soutien à Urgence Palestine

    La Confédération paysanne apporte tout son soutien au collectif Urgence Palestine face à l'intention du ministre de l'Intérieur de dissoudre l'une des principales organisations de solidarité avec le peuple palestinien en France.

    Face à la situation extrême à Gaza où la population subit depuis des mois un génocide et fait face à une famine sans précédent et face aux exactions et à l'annexion de la Cisjordanie, cette volonté de dissolution d'une organisation en soutien à la Palestine est indécente. En tant qu'organisation paysanne, l'utilisation de la famine comme arme de guerre et la destruction systématique de tous les moyens de production agricole pour obtenir le déplacement forcé des populations civiles nous sont particulièrement insupportables.

    En tant que partie du mouvement social français, nous nous alarmons de la répression qui s'abat à chaque manifestation en France et de la criminalisation de syndicalistes, de chercheur·euses et de militant·es. L'instrumentalisation du motif « d'apologie du terrorisme » est le signe d'une démocratie à bout de souffle et d'une liberté d'expression bafouée. 

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  • Gaza, face à l’horreur en cours, trois priorités

    Communiqué LDH

    A Gaza, chaque jour qui passe ajoute de l’horreur à l’horreur, des bombes aux bombes, des morts aux morts. La famine, froidement décrétée contre un peuple acculé à survivre dans un monde de gravats et de déchets, contribue elle aussi, avec le chaos qui l’accompagne, à éliminer les femmes, les enfants, les malades… L’ONU ne cesse de le clamer : la situation a atteint son pire niveau depuis octobre 2023.

    L’action des humanitaires est empêchée ; celle des soignants, pris pour cible. Les journalistes, quand ils ne sont pas délibérément assassinés, sont interdits d’entrée. La gravité et la systématicité des crimes de guerre commis à Gaza permettent de caractériser la volonté de destruction génocidaire en cours dont la famine constitue un acte d’aboutissement, malgré les demandes de la Cour internationale de justice (CIJ), malgré la réprobation internationale, malgré les interventions de nombreux Etats, dont celui de la France.

    La folie meurtrière qui guide le gouvernement d’extrême droite d’Israël met en péril la démocratie et précipite son pays et la région dans une guerre sans limites ni objectifs autres qu’un gigantesque nettoyage ethnique à Gaza comme en Cisjordanie occupée. Qui pourrait croire qu’un tel programme, confirmé par la décision de « conquérir » la bande de Gaza quand bien même il réussirait, pourrait être porteur de sécurité, voire de paix ?

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  • Donald Trump livre à la pêche un immense sanctuaire marin

    Article tiré de Reporterre

    Donald Trump porte un nouveau coup de poignard à la biodiversité. Jeudi 17 avril, le président étasunien a réautorisé par décret la pêche commerciale dans l’un des plus vastes sanctuaires marins du monde, le Pacific Remote Islands Marine National Monument, situé au beau milieu de l’océan Pacifique.

    Créée en 2009 sous le mandat de George W. Bush, cette aire marine protégée avait été étendue par Barack Obama en 2014. D’une superficie de près d’1,3 million de kilomètres carrés (l’équivalent du Pérou), la zone est parsemée d’atolls coralliens et peuplée de tortues de mer et de baleines en danger d’extinction.

    Donald Trump justifie cette décision par sa volonté de défendre les pêcheurs étasuniens, qui seraient contraints à pêcher « plus au large, dans les eaux internationales, pour concurrencer des flottes étrangères mal réglementées et fortement subventionnées ».

    Un autre décret publié le même jour presse le Département du commerce d’assouplir les réglementations qui pèseraient sur la pêche et l’aquaculture étasunienne.

     

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  • Relations franco-algériennes : un pas en avant, deux pas en arrière

    Éditorial de Cartooning for Peace du 17 avril 2025

    Les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie sont de nouveau au plus bas. Pourtant, un échange téléphonique entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune il y a deux semaines, puis la visite à Alger du ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot, semblaient avoir apaisé la situation. Paris et Alger étaient à couteaux tirés début mars sur les questions du Sahara Occidental, des expulsions d’algériens sous OQTF, et de l’arrestation de Boualem Sansal.

    Les hostilités ont repris le 12 avril avec la mise en examen de trois ressortissants algériens, dont un agent du consulat d’Algérie de Créteil, dans le cadre d’une enquête sur l’enlèvement d’un opposant algérien en France. L’Algérie a réagi en expulsant douze fonctionnaires français du ministère de l’intérieur, particulièrement ciblé du fait des assauts répétés de Bruno Retailleau contre le régime algérien. La France a répliqué par l’expulsion de douze diplomates algériens, et a rappelé son ambassadeur. Toujours agitées par des enjeux économiques, géopolitiques, migratoires et mémoriels particulièrement sensibles, les relations franco-algériennes vont demander de lourds efforts réciproques pour revenir à la normale.

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  • Consommation française : derrière les importations alimentaires, un coût humain et écologique inacceptable

    L’étude « consommation française de produits agricoles importés : quels impacts, quelles solutions ? », réalisée par le BASIC, commandée par Greenpeace France, Max Havelaar France et l’Institut Veblen, montre l’urgence d’un changement de modèle et la nécessité de régulation.

    Une étude inédite menée par le BASIC pour Greenpeace France, l’Institut Veblen et Max Havelaar France révèle l’impact massif des importations agricoles à destination de la France sur les droits humains et l’environnement. Derrière des produits du quotidien comme le cacao, le café, le riz, la banane, l’huile de palme ou encore la vanille, se cachent des réalités préoccupantes pour les populations, les écosystèmes des pays producteurs et le climat. Face à ces constats, la mise en œuvre des réglementations européennes du Pacte vert visant justement à renforcer les exigences pour les produits importés sur le marché européen, apparaît comme une urgence ! Pourtant, le débat bat son plein pour baisser leur ambition avec la proposition du paquet omnibus et la course pour signer l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur.r demande)

    Cette étude évalue les impacts socio-économiques (travail des enfants, travail forcé, niveau de vie) et écologiques (climat, eau, biodiversité) des principales filières d’importation agricoles vers la France. Elle analyse également le potentiel de trois législations européennes essentielles à venir pour améliorer la durabilité des chaînes d’approvisionnement (déforestation importée, devoir de vigilance et travail forcé) et a contrario les risques liés à la mise en œuvre de l’accord de commerce avec les pays du Mercosur.

    Un système qui perpétue pauvreté et abus sociaux

    • Six filières majeures – cacao, vanille, riz, huile de palme, sucre de canne, café – concentrent les violations des droits humains : travail des enfants, travail forcé, salaires indécents.
    • Dans six filières, les travailleurs perçoivent moins de 60% d’un revenu vital: vanille, huile de palme, sucre de canne, jus d’orange, riz, cacao.
    • Deux filières concentrent des impacts majeurs sur l’environnement : cacao et soja ont un impact important sur le climat, d’importants taux de déforestation et de pollution des eaux.

    Des impacts écologiques étendus et durables
    L’étude met en lumière les conséquences environnementales majeures de ces filières :

    • Climat : Le cacao est la filière la plus émettrice de CO₂, suivi du soja (importé en grande quantité), puis du café et de l’huile de palme.
    • Déforestation : Trois filières sont particulièrement concernées : soja, huile de palme et cacao, participant à faire de ces trois produits les plus contributeurs au changement climatique.
    • Eau : Le soja, le riz et le jus d’orange sont les trois filières les plus consommatrices. Le cacao, le soja et le café sont les filières les plus polluantes (eau grise), en raison des modes de production et des volumes importés. La vanille a l’impact le plus important sur l’eau, rapporté à la tonne produite.

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  • Le musée Guimet efface le mot Tibet

    Pour nommer une salle et au sein de l’exposition «la Chine des Tang», le musée national des Arts asiatiques a choisi de remplacer le mot Tibet par «monde himalayen» et «Tubo». Un effacement qui fait fi de l’importance historique et culturelle du Tibet et constitue une violence pour les Tibétains. La FIDH, la LDH et International Campaign for Tibet (ICT) demandent le rétablissement du nom.

    «Monde himalayen», «Tubo»… Le musée Guimet fait ce qu’il peut pour éviter d’employer un mot qui semble étrangement devenu tabou : «Tibet». Le Tibet, son empire, sa culture millénaire, son identité unique, évidemment distincte du monde chinois, et pourtant, son identité effacée du musée. La salle «Nepal-Tibet», rebaptisée «Monde himalayen» sans aucune cohérence historique ou culturelle se double d’une représentation inexacte du Tibet dans une exposition temporaire consacrée à la dynastie Tang.

    Dans cette exposition, le musée a choisi d’utiliser l’appellation chinoise «Tubo» pour désigner le Tibet, une appellation utilisée uniquement dans la littérature en chinois. Une appellation qui efface l’importance de l’Empire tibétain qui rivalisait alors avec l’Empire Tang. Ce choix fait fi de l’importance historique et culturelle du Tibet, une nation indépendante à certaines époques et qui, parfois, a connu une forme de protectorat, mais qui a toujours maintenu une identité distincte. Une identité sans cesse attaquée et menacée par les politiques assimilationnistes de Pékin, qui est allé jusqu’à mettre en place un système de pensionnats : plus de 1 million d’enfants tibétains sont coupés de leur langue maternelle, de leur culture, de leurs familles. Une violation flagrante des droits humains, dénoncée par toutes les organisations internationales, mais aussi par des experts indépendants des Nations unies.

    C’est dans ce contexte d’effacement culturel forcé d’un peuple, que s’inscrivent les initiatives du musée Guimet.

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  • La guerre économique mondiale de Donald Trump

    Éditorial de Cartooning for peace du 9 avril 2025

    Les guerres commerciales de Donald Trump sont en train de bouleverser l’économie mondiale, à rebours des principes libéraux qui régissent les échanges commerciaux et financiers mondiaux depuis plus de 80 ans. Le président des États-Unis, à partir de constats et de critères économiquement douteux, a décidé d’imposer unilatéralement des droits de douane faramineux aux autres pays du globe. Cette méthode brutale déstabilise le monde de la finance, et l’intégralité des indices boursiers mondiaux ont chuté ces derniers jours. Ce 7 avril, on a même parlé d’un « lundi noir », comparable à celui de 1987.

    Cette surenchère de taxes a atteint son paroxysme avec le grand rival chinois. Trump a porté ce mercredi à 104 % les droits de douane contre la Chine qui réplique, en annonçant vouloir passer de 34 à 84 % les taxes sur les importations américaines. Les marchés mondiaux sont dans le brouillard et leur chute s’accélère : le désordre créé par le locataire de la Maison-Blanche pourrait entraîner une inflation et une récession dont les américains seront les premières victimes, suivis de tous les autres.

    Mise à jour du jeudi 10 avril : Donald Trump a fait volte-face mercredi 9 avril, en suspendant pour 90 jours les droits de douane réciproques, réduits à 10%, à l’exception de la Chine pour laquelle ils ont été de nouveau augmentés à 125%.

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