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politique internationale - Page 4

  • 124 pays, dont la France, exigent qu’Israël mette fin à l’occupation illégale des territoires palestiniens occupés

    Mercredi 18  septembre 2024, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution exigeant qu’Israël mette fin à sa présence illégale dans les territoires palestiniens occupés dans un délai de 12 mois. Cette résolution adoptée indique clairement que l’occupation des territoires palestiniens occupés par Israël depuis 57  ans, en violation flagrante du droit international, ne peut plus continuer.

     

    Ce texte présenté par l’État de Palestine s’appuyait sur un avis consultatif rendu en juillet par la CIJ, qui a estimé que la présence continue d’Israël dans les territoires palestiniens occupés était illicite et que les colonies devaient être retirées le plus rapidement possible. La résolution a été adoptée par 124 votes pour, dont la France, 43 abstentions et 14 voix contre, dont celles des États-Unis et d’Israël. 

    Suite à ce vote, notre secrétaire générale Agnès Callamard a immédiatement réagi : « Israël doit mettre en œuvre cette résolution immédiatement en retirant ses forces de la Cisjordanie, y compris de Jérusalem-Est annexée illégalement, et de la bande de Gaza, occupées depuis 1967. Les autorités doivent également évacuer tous les colons de Cisjordanie occupée, y compris de Jérusalem-Est, et annuler l’annexion de ce territoire en droit comme dans la pratique. » 

    L’obligation légale de cesser une occupation illicite 

    Cette résolution donne raison aux demandes de longue date du peuple palestinien et de nombreux pays du monde, en faisant suite à l’avis consultatif historique de la CIJ en juillet 2024 qui confirmait qu’Israël a l’obligation légale de cesser son occupation illicite des territoires palestiniens occupés et sa discrimination systémique contre la population palestinienne. 

    Depuis plusieurs décennies, cette occupation illégale a entraîné de l’injustice, des bains de sang et des souffrances à grande échelle pour les Palestiniens et Palestiniennes. Au cours des 11 derniers mois, les violations systématiques des droits humains qui caractérisent l’occupation brutale par Israël et son système d’apartheid se sont intensifiées considérablement.  

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  • Situation politique en Nouvelle-Calédonie

    Lettre ouverte de Nathalie Tehio, présidente de la LDH, Gérard Sarda, président de la LDH de Nouvelle-Calédonie (LDHNC), et Elie Pigoune, président d’honneur de la LDH de Nouvelle-Calédonie (LDHNC), à l’attention de Michel Barnier, Premier ministre

    Monsieur le Premier ministre,

    Bien que notre pays continue à être dans cette période transitoire où vous vous attelez à la tâche de constituer un gouvernement, nous nous devons, au nom de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et de la LDH de Nouvelle-Calédonie, de vous saisir d’un sujet sans attendre, tant notre préoccupation est grande pour une situation qui mérite un traitement sans délai.

    Comme vous le savez, la Nouvelle-Calédonie a récemment vécu une crise aigüe qui est loin d’être apaisée, et elle vit toujours sous couvre-feu.

    La situation politique calédonienne reste particulièrement tendue, radicalisée, en rupture avec l’esprit et la lettre du processus engagé par les accords de Matignon-Oudinot, puis de Nouméa. La LDH et la LDHNC ont œuvré avec bien d’autres pour ces accords et pour leur mise en œuvre. Elles sont d’autant plus engagées pour leur respect.

    Plus que jamais, alors que la crise aigüe dure depuis mars, il est indispensable que l’Etat comme ses institutions sur le territoire retrouvent, dans les faits comme aux yeux de toutes les populations, leur rôle d’arbitre loyal tel que défini dans le Préambule de l’Accord de Nouméa.

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  • États-Unis : un débat Harris-Trump haut en couleur

    Edito de >Cartooning for Peace du Jeudi 12 septembre 2024

    Pour la première fois, Donald Trump et Kamala Harris se sont prêtés mardi 10 septembre à l’exercice du débat télévisé, une étape décisive de la campagne présidentielle. Les médias états-uniens et étrangers sont formels : le débat a largement tourné en faveur de la candidate démocrate qui, même si elle n’a rien avancé de nouveau sur le fond de son programme, a impressionné par sa fermeté et son attitude offensive. Elle a insisté sur le caractère instable et les déboires judiciaires de son rival, mais aussi sur les échecs de la présidence de Trump dans les domaines de l’économie, la sécurité et l’immigration.

    Poussé dans ses retranchements et visiblement déstabilisé, ce dernier s’est défendu en relayant des fake-news totalement insensées (il a affirmé entre autres que des migrants mangeaient des animaux de compagnie, ou que des médecins avortaient des enfants déjà nés…). Contredit et rectifié à plusieurs reprises par les journalistes en plateau, Donald Trump dénonce un débat truqué. Mais s’il a perdu ce duel, rien ne garantit encore qu’il a perdu l’élection…

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  • Destructions massives et injustifiées à Gaza : une enquête pour crime de guerre doit être ouverte

    Nous avons mené une enquête sur huit mois de destructions par l’armée israélienne à l’Est de Gaza. L’objectif affiché par Israël ? Créer une “zone tampon”, un périmètre de sécurité qui viserait à protéger la population israélienne de nouvelles attaques. Pourtant, notre enquête montre que ces destructions sont injustifiées et contraires au droit international humanitaire. Nous appelons à ce qu’elles fassent l’objet d’une enquête en tant que crime de guerre.  

    Après les attaques et les prises d’otages commises par le Hamas le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a répliqué dans un déchainement de violences inouïes, au mépris de la vie des civil⸱es palestinien⸱nes.  

    Lire aussi : Israël/Gaza : l'horreur, jusqu'à quand ? 

    Prétextant des raisons de sécurité, l’armée israélienne a mené une campagne militaire de destructions massives dans la zone à l’Est de Gaza, le long du mur qui démarque le territoire palestinien occupé par Israël. L’objectif affiché est de créer une large zone tampon pour protéger la population israélienne de potentielles nouvelles attaques par le Hamas en détruisant des tunnels et d’autres “infrastructures terroristes”.   

    Nous avons mené l’enquête sur huit mois de destructions massives, d’octobre 2023 à mai 2024. Nous nous sommes focalisés sur quatre lieux le long de cette “zone tampon” à Gaza. 

    Le Laboratoire de preuves du programme Réaction aux crises d’Amnesty International s’est appuyé sur des images satellites qui révèlent l’ampleur de la destruction et a vérifié 25 vidéos filmées le long de la ligne de démarcation. Nous avons également recueilli des témoignages d’habitant·es et des agriculteurs et agricultrices touchés par ces bombardements.  

    Nos recherches nous ont permis de conclure que dans les quatre zones enquêtées, les destructions sont injustifiées et contraires au droit international humanitaire. Nous appelons la justice internationale à enquêter sur ces destructions en tant que crimes de guerre.  

    La campagne de ruine incessante de l’armée israélienne à Gaza est une campagne de destruction injustifiée. Nos recherches montrent que les forces israéliennes ont détruit des bâtiments résidentiels, forcé des milliers de familles à quitter leurs foyers et rendu leurs terres inhabitables

    Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International

    Des destructions délibérées et systématiques par l’armée israélienne  

    Au cours de notre enquête, nous avons pu identifier des terres récemment défrichées par les attaques israéliennes le long de la limite Est de Gaza, sur une surface d’environ 1 à 1,8 kilomètre de large. Cette « zone tampon » élargie le long de la ligne de démarcation avec Israël, couvre environ 58 kilomètres carrés, ce qui représente environ 16 % de l’ensemble de la bande de Gaza occupée. 

    En mai 2024, plus de 90 % des bâtiments de cette zone (plus de 3 500 structures) semblaient détruits ou gravement endommagés, et 59% des terres agricoles de la région ont vu leur santé se détériorer, les menaçant de devenir inexploitables. Des fermes ont été rasées au bulldozer et des immeubles d’habitation ont été démolis. Des milliers d’habitations et des terres ont été rendues inhabitables. 

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  • Comment la messagerie Telegram est devenue le paradis de la criminalité en ligne

    Extraits de l'article de Emma Bougerol pour le média en ligne Basta!

    Pavel Durov est poursuivi par la France pour son manque de coopération dans des affaires de criminalité sur sa plateforme. Les médias internationaux racontent que Telegram est « le principal terrain de jeu des extrémistes et théoriciens du complot »

    (...)

    Le 24 août, alors que son jet privé atterrissait sur le sol français, le Russe a été arrêté pour complicité de nombreuses infractions, dont la promotion du terrorisme, le trafic de stupéfiants, des affaires de pédocriminalité ou le crime organisé. Il est reproché le refus de son entreprise de coopérer dans diverses affaires criminelles. Sa garde à vue a été levée quatre jours plus tard, le 28 août. Il a été présenté à un juge et placé en examen. Il n’est pas autorisé à quitter le territoire français.

    (...)

    Le média coréen Hankyoreh a publié, dans la foulée de l’arrestation du fondateur de Telegram, un article sur sa version anglaise analysant « comment Telegram est devenu un foyer de crimes sexuels numériques en Corée du Sud ». Le site donne l’exemple d’une affaire de mai 2024, où des étudiants de l’Université de Séoul ont « utilisé la technologie deepfake pour créer des vidéos sexuellement explicites à partir de photos de leurs anciens camarades de classe tirées des annuaires et des médias sociaux, et les ont diffusées par l’intermédiaire des canaux Telegram ».

    Les policiers ont rencontré de grandes difficultés pour identifier les personnes à l’origine de ces vidéos. Les coupables n’ont pu être identifiés que grâce à des personnes infiltrées dans ces groupes aux contenus illégaux. « Depuis, d’autres révélations ont été faites sur des canaux Telegram créés pour partager des deepfakes à caractère sexuel de femmes dans plus de 70 universités à travers le pays. »

     

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  • Offensive militaire israélienne en Cisjordanie : la France doit sanctionner les ministres suprémacistes

    Communiqué de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine dont la LDH est membre

    Alors que l’armée israélienne a lancé une offensive massive en Cisjordanie, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle le gouvernement français à sanctionner les membres du gouvernement israélien.

    L’armée israélienne a lancé le 27 août une opération militaire majeure sur plusieurs villes, villages et camps de réfugiés de Cisjordanie occupée (Naplouse, Jénine, Tulkarem, Tubas). Pour l’instant la moitié nord de la Cisjordanie est concernée. Les assassinats extra-judiciaires commis par l’armée israélienne et les colons se sont multipliés en Cisjordanie ces derniers mois, parallèlement aux déplacements forcés de population et aux destructions d’infrastructures essentielles. Au moins 622 Palestiniens, dont 142 mineurs, ont été tués en Cisjordanie [1], Jérusalem-Est comprise, depuis le 7 octobre 2023. A titre de comparaison, l’armée israélienne avait tué 150 Palestiniens en 2022, qui était alors l’année la plus meurtrière depuis la fin de la seconde Intifada en 2005.

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  • Le Sahara selon Macron

    Éditorial, du Monde Diplomatique de septembre 2024 par Akram Belkaïd  

    En décidant, le 30 juillet dernier, de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental par un simple courrier adressé au roi Mohammed VI, M. Emmanuel Macron ne s’est pas simplement affranchi du droit international, il a mis aussi à mal l’équilibre fragile des relations franco-algériennes.

    Dans sa missive au souverain chérifien, le président français a indiqué que le plan d’autonomie du Sahara défendu depuis 2007 par Rabat est la « seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ». Comme à son habitude, le locataire de l’Élysée ne craint pas les contradictions car les Nations unies considèrent à l’inverse que ce territoire est « non autonome » et que sa décolonisation doit être achevée par le biais d’un référendum d’autodétermination des populations locales.

    Cette consultation électorale, à supposer qu’elle se tienne un jour, pourrait déboucher sur l’indépendance que revendique le Front Polisario. Or, selon M. Macron, « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine  ». La reconnaissance de la « marocanité » de l’ancienne colonie espagnole — une première pour un président français — ravit les autorités marocaines, qui exigeaient depuis longtemps un tel engagement.

    Le choix français n’est pas dénué de motivations. Paris met notamment fin à une brouille de plusieurs années avec le royaume, dont l’influence économique et diplomatique en Afrique subsaharienne lui sera précieuse après sa série de revers au Sahel. Mais ce choix stratégique révulse l’Algérie, le principal soutien du Polisario. Pour avoir adopté le point de vue marocain en 2022, l’Espagne a subi de multiples représailles économiques et provoqué la rupture du traité d’amitié et de coopération algéro-espagnol.

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