Éditorial de Cartooning for Peace du 17 avril 2025
Les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie sont de nouveau au plus bas. Pourtant, un échange téléphonique entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune il y a deux semaines, puis la visite à Alger du ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot, semblaient avoir apaisé la situation. Paris et Alger étaient à couteaux tirés début mars sur les questions du Sahara Occidental, des expulsions d’algériens sous OQTF, et de l’arrestation de Boualem Sansal.
Les hostilités ont repris le 12 avril avec la mise en examen de trois ressortissants algériens, dont un agent du consulat d’Algérie de Créteil, dans le cadre d’une enquête sur l’enlèvement d’un opposant algérien en France. L’Algérie a réagi en expulsant douze fonctionnaires français du ministère de l’intérieur, particulièrement ciblé du fait des assauts répétés de Bruno Retailleau contre le régime algérien. La France a répliqué par l’expulsion de douze diplomates algériens, et a rappelé son ambassadeur. Toujours agitées par des enjeux économiques, géopolitiques, migratoires et mémoriels particulièrement sensibles, les relations franco-algériennes vont demander de lourds efforts réciproques pour revenir à la normale.
Dessin de Yas (France)