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humour

  • Relations franco-algériennes : un pas en avant, deux pas en arrière

    Éditorial de Cartooning for Peace du 17 avril 2025

    Les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie sont de nouveau au plus bas. Pourtant, un échange téléphonique entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune il y a deux semaines, puis la visite à Alger du ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot, semblaient avoir apaisé la situation. Paris et Alger étaient à couteaux tirés début mars sur les questions du Sahara Occidental, des expulsions d’algériens sous OQTF, et de l’arrestation de Boualem Sansal.

    Les hostilités ont repris le 12 avril avec la mise en examen de trois ressortissants algériens, dont un agent du consulat d’Algérie de Créteil, dans le cadre d’une enquête sur l’enlèvement d’un opposant algérien en France. L’Algérie a réagi en expulsant douze fonctionnaires français du ministère de l’intérieur, particulièrement ciblé du fait des assauts répétés de Bruno Retailleau contre le régime algérien. La France a répliqué par l’expulsion de douze diplomates algériens, et a rappelé son ambassadeur. Toujours agitées par des enjeux économiques, géopolitiques, migratoires et mémoriels particulièrement sensibles, les relations franco-algériennes vont demander de lourds efforts réciproques pour revenir à la normale.

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  • France : bouleversement politique autour de la condamnation de Marine Le Pen

    Edito de Cartooning for Peace  du Jeudi 03 avril 2025

    Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement National (RN), principal parti d’extrême-droite en France, a été reconnue coupable lundi 31 mars de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants européens de son parti. La justice a mis en lumière un système qui, de 2004 à 2016, a permis au RN (ex FN) d’utiliser plus de 4 millions d’euros de fonds européens pour l’activité du parti. Marine Le Pen est condamnée à quatre ans de prison et à cinq ans d’inéligibilité qui l’empêchent pour le moment de se présenter aux présidentielles de 2027.

    A l’international, cette décision a immédiatement fait réagir toute la galerie des chefs d’États populistes, réactionnaires et d’extrême-droite comme Poutine, Orban, Trump entre autres, qui dénoncent un déni de démocratie… En France, un discours tout aussi dangereux résonne du côté de certains politiques et médias (d’extrême-droite pour la plupart), qui déplorent une « décision politique » et une « tyrannie des juges » qui signerait la fin de l’Etat de droit en France… Les mêmes qui étaient pourtant jusqu’ici les premiers à pourfendre le « laxisme judiciaire » et à réclamer la plus grande sévérité dans l’exécution des peines.

    Marine Le Pen a décidé de faire appel et obtenu une accélération du calendrier pour une nouvelle décision à l’été 2026, seul moyen d’annuler son inéligibilité avant l’échéance présidentielle de 2027.

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  • États-Unis : le risque d’une « récession Trump »

    Edito de Cartooning for Peace  du Jeudi 13 mars 2025

    En deux mois de présidence, les décisions économiques de Donald Trump, imprévisibles et inconsistantes, ont bouleversé le marché global, mais surtout américain. Si la taxe sur l’acier et l’aluminium entrée en vigueur mercredi 12 mars semble confirmée, Donald Trump a déjà fait marche arrière sur les droits de douane de 25% sur toutes les importations canadiennes et mexicaines. Dans un discours récent, le président américain reste évasif quant aux risques pourtant bien réels d’inflation et de récession liés à ses guerres commerciales. Les marchés boursiers, eux, détestent l’instabilité, et le lundi 10 mars a été la pire journée pour le Nasdaq depuis 2022.

    Les entreprises de la tech ont particulièrement chuté en bourse, et il est difficile ne pas y voir une conséquence du soutien des patrons des GAFAM à Donald Trump. Pour preuve, c’est Tesla qui connaît la pire dégringolade, avec une chute de plus de 15% de sa valeur en quelques jours. L’entreprise de voitures électriques subit la disgrâce de son patron Elon Musk, son duo politique avec Donald Trump, son salut nazi et ses dérapages sur X. Donald Trump a même organisé une opération publicitaire Tesla au sein de la Maison Blanche pour aider son ami, l’homme le plus riche du monde.

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  • Altercation historique à la Maison blanche entre Trump et Zelensky

    Edito de Cartooning for Peace du jeudi 6 mars 2025

    Vendredi 28 février, Volodymyr Zelensky s’est rendu à Washington pour une rencontre avec Donald Trump, initialement prévue pour signer le fameux accord sur les terres rares. Mais elle a vite tourné à la mascarade et à l’humiliation du président ukrainien devant les caméras du monde entier. Plusieurs experts ont même parlé d’un « traquenard » tendu par Trump et son vice-président J.D Vance. Cette altercation hallucinante confirme l’alignement inédit de l’administration américaine au narratif et à la stratégie du Kremlin. Donald Trump a d’ailleurs annoncé en début de semaine le gel de l’aide américaine à l’Ukraine. Les pays européens, réunis à Londres dimanche 2 mars, ont pu se concerter sur ce basculement diplomatique majeur et réaffirmer leur soutien à Zelensky, qui est au pied du mur. Si Kiev et Washington se disent prêts depuis hier pour de nouvelles discussions, l’Europe, menacée directement à ses frontières par les convoitises territoriales de Poutine, doit désormais envisager de se défendre sans l’allié américain.

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  • Increvable et universel

    Edito de Riss dans Charlie-Hebdo du 07.01.2025

    Dix ans après, Charlie Hebdo est toujours là. Les causes du drame aussi. Ainsi que la détermination des membres du journal. La situation géopolitique a évolué, s’est même aggravée. Des régimes autoritaires comme la Russie ou la Chine ne cachent plus leurs ambitions de combattre les valeurs démocratiques avec le même fanatisme que des organisations terroristes islamistes comme Daech ou al-Qaida. La démocratie est une idée qui semble de plus en plus contestée par des forces hostiles de plus en plus actives.

    Qu’est-ce qu’un hebdomadaire pouvait espérer faire, à son modeste niveau, pour combattre ces forces hostiles ? D’abord survivre. Au lendemain de l’attentat, nous nous sommes ­retrouvés au pied du mur : du statut de commentateur de l’actua­lité, Charlie Hebdo est brutalement passé à celui ­d’acteur politique. Si Charlie s’effondrait et disparaissait, les terroristes gagnaient. Si Charlie réussissait à se relever, les terroristes échouaient. Continuer le journal, c’était prouver que les idées pour lesquelles nous nous battions depuis des années, au moyen de textes et de dessins, n’avaient pas été que du bavardage, mais l’expression de nos convictions profondes. L’attentat fut un moment de vérité qui allait mettre à l’épreuve la solidité de nos idées, et ce malgré les souffrances et la difficulté de devoir reconstruire une rédaction toujours ciblée par des menaces et dénigrée par les critiques. Parce qu’une idée, c’est du réel, du vécu, pas seulement des belles paroles qu’on déclame ou qu’on gribouille dans un édito.

    Ce qui nous a réconfortés durant ces dix années, ce sont les gens que nous croisions, en France ou à l’étranger, qui nous disaient : « Heureusement que vous êtes là. » On leur répondait : « Heureusement que vous êtes là, vous aussi. » En dix ans, ­Charlie Hebdo est devenu bien plus qu’un journal. Il suffit de lire ce que déclare cet Irakien, interrogé par Inna dans ce numéro : « Le courage affiché par Charlie Hebdo nous rappelle à tous ici le rôle essentiel de la laïcité, telle qu’incarnée par l’exemple français. » Ou ce Turc : « La résilience de Charlie Hebdo alimente notre lutte, en Turquie, où la censure d’Internet et la répression médiatique persistent. » Le combat que Charlie mène depuis 1970, depuis 1992 et depuis 2015, c’est celui de ceux qui, pour être libres, se battent contre toutes les formes d’asservissement, politique, religieux ou économique.

     

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  • CHARLIE, 10 ans déjà… L’hommage de Cartooning for Peace à Charlie Hebdo

    Le 7 janvier 2015 à Paris, une attaque terroriste a endeuillé la France et, avec elle, le monde entier : douze personnes dont huit membres de la rédaction de Charlie Hebdo parmi lesquelles les talentueux dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, sont abattus de sang-froid par deux jeunes terroristes islamistes.

    Impossible d’oublier ces heures et ces jours d’effroi, également marqués par l’assassinat d’une policière à Montrouge le 8 janvier et la prise d’otages du magasin Hyper Casher à Paris, qui a fait quatre morts le 9 janvier.

    Mais ils n’ont pas tué Charlie ! Dix ans après, le journal Charlie Hebdo a courageusement résisté à la barbarie et donne toujours rendez-vous à ses lecteurs chaque semaine dans les kiosques. L’obscurantisme et le terrorisme n’ont pas eu raison de leur liberté. Liberté de dessiner, de penser et de rire. Envers et contre tout. Dans un combat acharné de crayons qui ne tuent personne, contre les kalachnikovs qui font verser le sang.

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  • Syrie : la chute historique du régime Al-Assad

    Edito de Cartooning for Peace du Mercredi 11 décembre 2024

    Le régime de Bachar Al-Assad, après 55 ans de règne familial et de dictature sanguinaire, est tombé dans la nuit du 7 au 8 décembre. La coalition de rebelles, menée par les islamistes de HTC, s’est emparée pacifiquement de Damas, quelques jours seulement après la prise d’Alep. Le « boucher de Damas » a fui vers Moscou, où son vieil allié Vladimir Poutine lui offre l’asile.
    Pour les Syriens, et notamment pour les millions d’exilés, l’heure est d’abord à la joie et au soulagement. Bachar Al-Assad a littéralement ruiné le pays et son économie, et martyrisé sa population pendant trop longtemps, n’hésitant pas à user d’armes chimiques. Beaucoup restent néanmoins prudents concernant le nouvel homme fort de la Syrie, le chef de HTC Abou Mohammed al-Joulani qui, malgré sa volonté de renvoyer une image modérée, reste un jihadiste.
    La chute du régime de Bachar Al-Assad, dans un Moyen-Orient déstabilisé par des mois de guerre, secoue tout l’échiquier géopolitique. L’Iran et la Russie perdent un allié précieux tandis qu’Israël et la Turquie s’en trouvent renforcés. C’est surtout au peuple syrien que revient désormais la charge – lourde et complexe – de rebâtir le pays et de lui façonner un avenir stable et pacifique.

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