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ukraine

  • L’Ukraine contre-attaque

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 22 août 2024

    Depuis le début du mois d’août, l’Ukraine a lancé sa plus importante contre-attaque en territoire russe, à la frontière nord, en direction de Koursk. Le double objectif affiché est de créer une « zone tampon » entre la ligne de front et les infrastructures civiles, mais également d’attirer les forces d’invasion russes loin de la frontière Est. Malgré ce coup sévère, ces dernières continuent de progresser dans le Donbass, et s’approchent dangereusement de Pokrosk, épicentre stratégique de la région, dont les habitants ont déjà commencé à évacuer.

    Les alliés de l’Ukraine se réjouissent de la tentative de contre-attaque de Kiev, et restent évasifs quant à savoir si elle était concertée ou non. Il faut dire que le temps presse, car l’aide occidentale risque de s’étioler dans les prochains mois. Le ministre des Finances allemand a annoncé vouloir réduire de moitié le budget alloué à l’Ukraine, et sera imité aux États-Unis par les Républicains en cas de victoire de Trump aux présidentielles de novembre. Vladimir Poutine a parié sur ces défections pour l’emporter en Ukraine, où il rencontre pour le moment une furieuse résistance.

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  • En Ukraine, les ravages causés par les mines antipersonnel laissées par les forces russes

    Publié par Amnesty International le 26.07.2024

    Le territoire ukrainien est désormais jonché de mines antipersonnel laissées par les forces russes derrière elles. En 2022, les mines terrestres auraient fait plus de 600 morts. Nous demandons l'ouverture d'une enquête minutieuse, indépendante et impartiale pour crimes de guerre.

    D’après le rapport « Landmine Monitor 2023 », les mines terrestres ont fait 608 mort·es et blessé·es en Ukraine en 2022. Ce chiffre est le plus élevé du monde, en dehors de la Syrie. Selon des organisations humanitaires de déminage travaillant en Ukraine, la plupart de ces morts et blessures ont été causées par des mines antipersonnel. Des armes non discriminantes par nature, et donc interdites par le droit international humanitaire. 

    Des armes non  discriminantes régulièrement utilisées 

    En mars 2022, les forces russes ont expulsé Olexandre* (son nom a été modifié) et sa mère de leur appartement à Snihourivka, dans la région de Mykolaïv. Une unité militaire russe a pris le contrôle de l’ensemble de l’immeuble jusqu’à ce qu’elle soit forcée à se retirer après de violents combats près de Snihourivka, en novembre 2022.

    Après le retrait des forces russes, Olexandre est retourné dans l’immeuble pour constater l’ampleur des dégâts. Lorsqu’il est entré dans le sous-sol, il a marché sur une mine antipersonnel PFM-1 camouflée sous des planches de bois. La mine a explosé, Olexandre est tombé sur d’autres mines dissimulées qui avaient manifestement été délibérément disposées de manière à blesser ou tuer toute personne entrant dans le bâtiment. Il a perdu son bras et sa jambe gauche.

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    Si terrible soit ce récit, le cas d’Olexandre n’est pas unique. 

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  • Ukraine : deux ans de guerre

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 22 février 2024

    Le 24 février 2022, la tentative d’invasion éclair de l’Ukraine par la Russie aura deux ans. Depuis, une guerre d’usure s’est installée et a tué au moins 10 000 civils ukrainiens selon l’ONU, ainsi que des centaines de milliers de militaires dans les deux camps. Aucune perspective de paix ne semble envisageable à court terme, et les lignes de fronts n’ont pas bougé en un an, la contre-offensive ukrainienne ayant échoué. Depuis plusieurs semaines, les bombardements russes s’intensifient. À l’approche des élections de mars, Vladimir Poutine veut reprendre l’avantage. Le chef du Kremlin veille à faire taire toute voix dissidente dans son pays, comme le montre l’assassinat de Navalny, ou celui d’un déserteur retrouvé criblé de balles en Espagne. Coté ukrainien, Volodymyr Zelensky reste dépendant de l’aide occidentale, qui commence à diviser les pays concernés. Aux États-Unis, un retour de Donald Trump – très conciliant avec le président russe – à la Maison Blanche fait craindre le pire. En Europe, les états-majors se préparent à ce que Poutine ne s’arrête pas à l’Ukraine, et finisse par s’en prendre à un pays de l’OTAN.

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  • En Ukraine, la guerre menée par la Russie a débuté en 2014, et non en 2022

    Communiqué d'Amnesty International su 23.02.2024.

    Le 24 février 2024 marque le deuxième anniversaire de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie. Mais la guerre de la Russie en Ukraine a commencé il y a 10 ans. Elle a commencé en 2014, lorsque les troupes russes ont occupé la Crimée et l'ont illégalement annexée, et ont occupé des parties des régions ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk. Cela fait donc dix ans que la population ukrainienne subit d'innombrables atrocités et de graves atteintes aux droits humains. 10 ans de guerre. 10 ans d'impunité.

    Depuis 2014, et le début de l'occupation de la Crimée ukrainienne, nous avons enquêté sur de nombreuses atrocités : ciblage délibéré de civils et d'infrastructures civiles essentielles, disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires, actes de torture, privations illégales de liberté, transferts forcés de civils et mauvais traitements infligés à des prisonniers de guerre...

    Et depuis 2014, les victimes et les survivants ukrainiens réclament justice. La communauté internationale doit intervenir pour que les responsables de crimes de guerre en Ukraine soient jugés.

    Un conflit armé qui dure depuis dix ans

    En février 2014, la Russie a envoyé ses troupes occuper la Crimée, en Ukraine, mais n'a jamais admis que ses forces armées avaient également pénétré dans l'est de l'Ukraine la même année. Les éléments que nous avons publiés en 2014, notamment l'examen d'images satellite et de récits de témoins oculaires, confirment que c'est bien le cas, ce qui fait désormais de ce conflit un conflit armé international qui dure depuis dix ans.

    Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées de l'est de l'Ukraine après que des groupes armés soutenus par la Russie ont proclamé des "républiques populaires" à Donetsk et à Louhansk.  Mais de nombreuses personnes sont restées.

    "À Donetsk, j'avais un endroit où vivre, un travail pour me nourrir et mes parents pour subvenir à mes besoins et à ceux du bébé. C'était très difficile de voir ce qui se passait chez moi... Mais en 2022, lorsque la pression pour obtenir un passeport russe et les interférences avec l'école sont devenues trop fortes, j'ai décidé qu'il était temps de partir", a déclaré Olha*, originaire de Donetsk.

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  • L’Ukraine, en quête du soutien de ses alliés

    Edito de Cartooning for Peace du Vendredi 15 décembre 2023

    Après bientôt deux ans de guerre et une attaque russe de grande ampleur sur Kiev le 13 décembre, l’aide occidentale à la défense de l’Ukraine faiblit. Volodymyr Zelensky redouble d’efforts diplomatiques et multiplie rencontres et discours pour préserver ce soutien vital qui fait l’objet de querelles : au Congrès américain, les Républicains bloquent un nouveau plan d’aide. Le Conseil de l’Europe est quant à lui freiné par le chantage de la Hongrie de Viktor Orbán, qui a opposé son veto aux 50 milliards d’euros d’aide européenne à l’Ukraine. Réunis en sommet à Bruxelles ces 14 et 15 décembre, les dirigeants européens sont néanmoins parvenus à un accord pour ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie. Côté russe, Vladimir Poutine et ses ambitions militaires demeurent inflexibles. Celui qui tient le Kremlin depuis bientôt 25 ans a annoncé sa candidature pour un 5e mandat et a réaffirmé, lors de sa grande conférence de presse annuelle, que « la démilitarisation de l’Ukraine et son statut de neutralité » – inenvisageables pour Kiev – seraient « négociés ou obtenus par la force. »

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  • D’une guerre à l’autre

    Edito de Cartooning for Peace du vendredi 27 octobre 2023

    Alors que le monde a les yeux rivés sur le Proche-Orient depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre dernier, la guerre en Ukraine continue pourtant de battre son plein et Poutine, de déplacer ses pions. Si les États-Unis et la plupart des pays de l’UE maintiennent fermement leur soutien à l’Ukraine, la contre-offensive ukrainienne est à la peine, la livraison d’armes et de munitions des alliés de Kiev est lente, des doutes sont évoqués au sein de certains gouvernements, et la Slovaquie vient de mettre fin à son aide militaire…

    La crise au Proche-Orient, qui affaiblit le bloc occidental aux yeux d’une partie du monde, pourrait être tirée au profit du Kremlin, qui souhaite se positionner à la proue d’un nouveau « Sud Global » aux côtés de la Chine.

    Autant de sujets qui sont à l’ordre du jour du sommet européen qui s’est ouvert hier à Bruxelles, où les 27, divisés sur le conflit au Proche-Orient, n’ont réussi pour l’instant qu’à se mettre d’accord sur une demande de « pauses humanitaires » et de mise en place d’un « corridor humanitaire. »

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  • Un fragile corridor contre la faim

    Extraits de l'article du "Monde diplomatique" du 18.07.2023.

    Il n’y a plus de corridor céréalier en mer Noire. Moscou a annoncé ce lundi la non prolongation de l’accord conclu il y a un an avec l’Ukraine, sous la supervision des Nations unies et de la Turquie. Le passage maritime sécurisé permettait l’exportation des produits agricoles ukrainiens à partir des ports de la région d’Odessa. Comme le rapportait le numéro de mars, le chef des affaires humanitaires à l’ONU avait exprimé son inquiétude dès ce début d’année : « Le blocage des expéditions [par les pays occidentaux] d’engrais russes, tout aussi indispensables pour l’agriculture mondiale, menace cet arrangement temporaire ». Désormais, c’est la réintégration de la banque agricole russe Rosselkhozbank au sein du système de règlements bancaires Swift que réclame Moscou.

    Cest la géopolitique ! » À la mi-février, les cours mondiaux des céréales connaissent un brusque envol et les traders n’ont qu’une explication : la guerre en Ukraine et le bras de fer entre les pays occidentaux et la Russie sont responsables de cette flambée. Bien sûr, il y a la vigueur du dollar qui pousse à la hausse toutes les matières premières. Il y a aussi la sécheresse en Europe et le manque de manteau neigeux protecteur dans de nombreux champs céréaliers en Amérique du Nord qui pourraient occasionner des récoltes décevantes. Mais le facteur géopolitique primerait. Sur le marché Euronext, la tonne de blé frôle alors les 300 euros. Si les prix sont encore loin du record de 400 euros atteint en mars 2022 au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe (ils avaient ensuite reflué autour de 250 euros), cette nouvelle tendance haussière inquiète les acheteurs parmi lesquels les grands importateurs, notamment la Chine et les pays d’Afrique du Nord. Un point majeur retient l’attention des opérateurs : l’avenir du corridor céréalier en mer Noire.

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