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ukraine

  • Altercation historique à la Maison blanche entre Trump et Zelensky

    Edito de Cartooning for Peace du jeudi 6 mars 2025

    Vendredi 28 février, Volodymyr Zelensky s’est rendu à Washington pour une rencontre avec Donald Trump, initialement prévue pour signer le fameux accord sur les terres rares. Mais elle a vite tourné à la mascarade et à l’humiliation du président ukrainien devant les caméras du monde entier. Plusieurs experts ont même parlé d’un « traquenard » tendu par Trump et son vice-président J.D Vance. Cette altercation hallucinante confirme l’alignement inédit de l’administration américaine au narratif et à la stratégie du Kremlin. Donald Trump a d’ailleurs annoncé en début de semaine le gel de l’aide américaine à l’Ukraine. Les pays européens, réunis à Londres dimanche 2 mars, ont pu se concerter sur ce basculement diplomatique majeur et réaffirmer leur soutien à Zelensky, qui est au pied du mur. Si Kiev et Washington se disent prêts depuis hier pour de nouvelles discussions, l’Europe, menacée directement à ses frontières par les convoitises territoriales de Poutine, doit désormais envisager de se défendre sans l’allié américain.

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  • Trois ans après l’entrée en vigueur de la directive sur la protection temporaire : de l’urgence aux solutions à long terme

    Communiqué commun

    Il y a aujourd’hui trois ans que l’Union européenne (UE) a mis en œuvre la directive sur la protection temporaire (DPT), qui a permis à des millions(1) de personnes fuyant la guerre en Ukraine d’accéder à une protection en toute sécurité. Cette directive a constitué une démonstration éclatante de l’unité et de la solidarité de l’UE face à une crise humanitaire et s’est révélée être un mécanisme d’urgence efficace pour faire face à des arrivées massives de personnes de manière humaine et ordonnée. Il a permis d’alléger la pression sur les régimes d’asile nationaux et de fournir aux personnes déplacées une protection immédiate et collective, y compris le droit de résider, de travailler, d’étudier et d’accéder aux soins de santé et à l’aide sociale dans l’UE.

    Le régime de protection temporaire doit expirer en mars 2026, soit dans un an. Parmi les nombreux défis auxquels sont confrontées les personnes déplacées d’Ukraine, l’incertitude quant à leur statut juridique dans l’UE est l’un des plus pressants. Ce manque de clarté a des répercussions sur presque tous les aspects de la vie, qu’il s’agisse de trouver un emploi stable, d’organiser un logement à long terme ou de planifier l’éducation des enfants. La prévisibilité est nécessaire pour que les gens puissent reconstruire leur vie dans la dignité et la stabilité. Il est prometteur de voir que les solutions post-TPD sont une priorité pour la Commission et la présidence polonaise du Conseil de l’UE. Trois ans plus tard, il est essentiel que la réponse de l’UE aux besoins des personnes déplacées d’Ukraine passe de mesures d’urgence à des stratégies et des solutions à plus long terme.

    Entre-temps, certains Etats membres – dont la Pologne, la République tchèque et l’Italie – ont commencé à élaborer des parcours permettant aux personnes de sortir de la protection temporaire. Toutefois, nombre de ces plans de sortie s’appuient principalement sur des permis de séjour fondés sur l’emploi. Les permis de travail ne peuvent à eux seuls constituer la solution, car de nombreuses personnes couvertes par la DPT ne seront pas en mesure de satisfaire aux exigences. Non seulement la proportion de titulaires d’une protection temporaire qui ont un emploi varie considérablement en Europe (de 8 % en Hongrie à 55 % aux Pays-Bas), mais elle laissera de côté de nombreuses personnes en situation de vulnérabilité, notamment des personnes handicapées, des étudiants, des personnes âgées, des ressortissants de pays tiers et des apatrides bénéficiant du statut de réfugié ou d’une protection complémentaire en Ukraine, des personnes victimes de discrimination sur le marché du travail (par exemple, des personnes racialisées) et des personnes qui ne peuvent pas travailler à temps plein parce qu’elles s’occupent d’enfants ou de membres de leur famille souffrant d’une infirmité.

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  • Guerre en Ukraine : la sécurité européenne mise au défi

    Edito de Cartooning for Peace  du Jeudi 20 février 2025

    Mercredi 19 février, Donald Trump qualifie le président ukrainien de « dictateur sans élection… qui n’aurait jamais dû démarrer cette guerre ». On croit rêver, c’est pourtant la réalité. La rhétorique du Kremlin sort désormais directement de la bouche du locataire de la Maison Blanche. Depuis la semaine dernière déjà, les États-Unis et la Russie se sont mis seuls à la table des négociations pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, sans consulter ni le principal intéressé, ni ses alliés européens. Leurs délégations se sont ensuite rencontrées ce mardi 18 février à Riyad en Arabie Saoudite, toujours sans les dirigeants ukrainien et européens. Les États-Unis sont prêts à accepter une paix sans restitution des territoires occupés et sans intégration de l’Ukraine à l’OTAN. Dans l’affaire, Poutine pourrait même obtenir la levée des sanctions économiques américaines, et l’affaiblissement militaire de l’Europe.

    « Le temps où l’Amérique soutenait l’Europe simplement parce qu’elle l’avait toujours fait est révolu » avait déclaré le président ukrainien quelques jours plus tôt à la 61e Conférence de Munich sur la sécurité. Le président français Emmanuel Macron a reçu en urgence lundi 17 et mardi 18 février des chefs d’États de l’UE et de l’OTAN à l’Élysée pour tenter de répondre d’une seule voix à ce qui s’apparente désormais à un tournant historique dans l’alliance entre l’Europe et les Etats-Unis. La semaine prochaine, il sera reçu à Washington.

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  • Ukraine : la guerre entre dans une nouvelle phase

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 21 novembre 2024

    Quelques jours après le feu vert de Washington, l’Ukraine a utilisé des missiles longue portée ATACMS sur le sol russe entre le 18 et le 19 novembre. Cette escalade s’ancre dans une accélération générale du conflit, poussée par l’arrivée imminente de Donald Trump à la Maison Blanche, mais aussi par une intensification ces derniers temps des bombardements russes. La Russie agite le spectre du nucléaire et menace de riposter à cette utilisation de missiles, qui ouvre selon son état-major « une nouvelle phase » de la guerre. La crainte d’un bombardement massif de Kiev a incité les États-Unis à fermer leur ambassade de la capitale ukrainienne. Dans la mer Baltique, des câbles sous-marins de fibre optique nécessaires aux systèmes de défense de l’OTAN ont été vraisemblablement sabotés. Si l’épuisement de l’armée et de la population ukrainienne semble tirer ce conflit vers une issue négociée en 2025, l’incertitude et l’inquiétude du président ukrainien et des dirigeants occidentaux – Europe en tête – demeurent.

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  • Ukraine : les enfants victimes de frappes russes. Des attaques qui peuvent être qualifiées de crimes de guerre.

    Communiqué d’Amnesty International du 19.11.2024

    Depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, la population ukrainienne est victime de nombreuses exactions commises par l’armée russe. Nous tirons la sonnette d’alarme sur la situation des enfants ukrainiens qui continuent à être blessés ou tués par des frappes aériennes russes. Ces attaques, s’apparentant à des crimes de guerre, ne doivent pas rester impunies. 

    L’année 2024 se caractérise par une nette augmentation du nombre de victimes civiles en Ukraine.   

    D’après les données publiées, y compris par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), l’été 2024 a été particulièrement meurtrier pour les enfants en Ukraine. 

    Nos équipes ont examiné 17 frappes russes menées en 2024 qui ont touché des enfants. Notre service de vérification numérique a examiné plus de 120 vidéos et photos d’attaques. En parallèle, nos chercheur·es ont effectué des investigations complémentaires sur le terrain révélant que les forces russes ont délibérément pris pour cibles des civil·es et des infrastructures civiles. 

    "Les enfants, qui comptent parmi les groupes les plus vulnérables de toute société, bénéficient d’une protection spéciale en vertu du droit international humanitaire. Pourtant, ils continuent d’être tués et blessés dans des zones éloignées de la ligne de front, y compris là où il n’y a aucune cible militaire"

    Patrick Thompson, spécialiste de l’Ukraine à Amnesty International 

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  • L’Ukraine contre-attaque

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 22 août 2024

    Depuis le début du mois d’août, l’Ukraine a lancé sa plus importante contre-attaque en territoire russe, à la frontière nord, en direction de Koursk. Le double objectif affiché est de créer une « zone tampon » entre la ligne de front et les infrastructures civiles, mais également d’attirer les forces d’invasion russes loin de la frontière Est. Malgré ce coup sévère, ces dernières continuent de progresser dans le Donbass, et s’approchent dangereusement de Pokrosk, épicentre stratégique de la région, dont les habitants ont déjà commencé à évacuer.

    Les alliés de l’Ukraine se réjouissent de la tentative de contre-attaque de Kiev, et restent évasifs quant à savoir si elle était concertée ou non. Il faut dire que le temps presse, car l’aide occidentale risque de s’étioler dans les prochains mois. Le ministre des Finances allemand a annoncé vouloir réduire de moitié le budget alloué à l’Ukraine, et sera imité aux États-Unis par les Républicains en cas de victoire de Trump aux présidentielles de novembre. Vladimir Poutine a parié sur ces défections pour l’emporter en Ukraine, où il rencontre pour le moment une furieuse résistance.

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  • En Ukraine, les ravages causés par les mines antipersonnel laissées par les forces russes

    Publié par Amnesty International le 26.07.2024

    Le territoire ukrainien est désormais jonché de mines antipersonnel laissées par les forces russes derrière elles. En 2022, les mines terrestres auraient fait plus de 600 morts. Nous demandons l'ouverture d'une enquête minutieuse, indépendante et impartiale pour crimes de guerre.

    D’après le rapport « Landmine Monitor 2023 », les mines terrestres ont fait 608 mort·es et blessé·es en Ukraine en 2022. Ce chiffre est le plus élevé du monde, en dehors de la Syrie. Selon des organisations humanitaires de déminage travaillant en Ukraine, la plupart de ces morts et blessures ont été causées par des mines antipersonnel. Des armes non discriminantes par nature, et donc interdites par le droit international humanitaire. 

    Des armes non  discriminantes régulièrement utilisées 

    En mars 2022, les forces russes ont expulsé Olexandre* (son nom a été modifié) et sa mère de leur appartement à Snihourivka, dans la région de Mykolaïv. Une unité militaire russe a pris le contrôle de l’ensemble de l’immeuble jusqu’à ce qu’elle soit forcée à se retirer après de violents combats près de Snihourivka, en novembre 2022.

    Après le retrait des forces russes, Olexandre est retourné dans l’immeuble pour constater l’ampleur des dégâts. Lorsqu’il est entré dans le sous-sol, il a marché sur une mine antipersonnel PFM-1 camouflée sous des planches de bois. La mine a explosé, Olexandre est tombé sur d’autres mines dissimulées qui avaient manifestement été délibérément disposées de manière à blesser ou tuer toute personne entrant dans le bâtiment. Il a perdu son bras et sa jambe gauche.

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    Si terrible soit ce récit, le cas d’Olexandre n’est pas unique. 

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