Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ukraine

  • Ukraine : deux ans de guerre

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 22 février 2024

    Le 24 février 2022, la tentative d’invasion éclair de l’Ukraine par la Russie aura deux ans. Depuis, une guerre d’usure s’est installée et a tué au moins 10 000 civils ukrainiens selon l’ONU, ainsi que des centaines de milliers de militaires dans les deux camps. Aucune perspective de paix ne semble envisageable à court terme, et les lignes de fronts n’ont pas bougé en un an, la contre-offensive ukrainienne ayant échoué. Depuis plusieurs semaines, les bombardements russes s’intensifient. À l’approche des élections de mars, Vladimir Poutine veut reprendre l’avantage. Le chef du Kremlin veille à faire taire toute voix dissidente dans son pays, comme le montre l’assassinat de Navalny, ou celui d’un déserteur retrouvé criblé de balles en Espagne. Coté ukrainien, Volodymyr Zelensky reste dépendant de l’aide occidentale, qui commence à diviser les pays concernés. Aux États-Unis, un retour de Donald Trump – très conciliant avec le président russe – à la Maison Blanche fait craindre le pire. En Europe, les états-majors se préparent à ce que Poutine ne s’arrête pas à l’Ukraine, et finisse par s’en prendre à un pays de l’OTAN.

    Lire la suite

  • En Ukraine, la guerre menée par la Russie a débuté en 2014, et non en 2022

    Communiqué d'Amnesty International su 23.02.2024.

    Le 24 février 2024 marque le deuxième anniversaire de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie. Mais la guerre de la Russie en Ukraine a commencé il y a 10 ans. Elle a commencé en 2014, lorsque les troupes russes ont occupé la Crimée et l'ont illégalement annexée, et ont occupé des parties des régions ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk. Cela fait donc dix ans que la population ukrainienne subit d'innombrables atrocités et de graves atteintes aux droits humains. 10 ans de guerre. 10 ans d'impunité.

    Depuis 2014, et le début de l'occupation de la Crimée ukrainienne, nous avons enquêté sur de nombreuses atrocités : ciblage délibéré de civils et d'infrastructures civiles essentielles, disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires, actes de torture, privations illégales de liberté, transferts forcés de civils et mauvais traitements infligés à des prisonniers de guerre...

    Et depuis 2014, les victimes et les survivants ukrainiens réclament justice. La communauté internationale doit intervenir pour que les responsables de crimes de guerre en Ukraine soient jugés.

    Un conflit armé qui dure depuis dix ans

    En février 2014, la Russie a envoyé ses troupes occuper la Crimée, en Ukraine, mais n'a jamais admis que ses forces armées avaient également pénétré dans l'est de l'Ukraine la même année. Les éléments que nous avons publiés en 2014, notamment l'examen d'images satellite et de récits de témoins oculaires, confirment que c'est bien le cas, ce qui fait désormais de ce conflit un conflit armé international qui dure depuis dix ans.

    Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées de l'est de l'Ukraine après que des groupes armés soutenus par la Russie ont proclamé des "républiques populaires" à Donetsk et à Louhansk.  Mais de nombreuses personnes sont restées.

    "À Donetsk, j'avais un endroit où vivre, un travail pour me nourrir et mes parents pour subvenir à mes besoins et à ceux du bébé. C'était très difficile de voir ce qui se passait chez moi... Mais en 2022, lorsque la pression pour obtenir un passeport russe et les interférences avec l'école sont devenues trop fortes, j'ai décidé qu'il était temps de partir", a déclaré Olha*, originaire de Donetsk.

    Lire la suite

  • L’Ukraine, en quête du soutien de ses alliés

    Edito de Cartooning for Peace du Vendredi 15 décembre 2023

    Après bientôt deux ans de guerre et une attaque russe de grande ampleur sur Kiev le 13 décembre, l’aide occidentale à la défense de l’Ukraine faiblit. Volodymyr Zelensky redouble d’efforts diplomatiques et multiplie rencontres et discours pour préserver ce soutien vital qui fait l’objet de querelles : au Congrès américain, les Républicains bloquent un nouveau plan d’aide. Le Conseil de l’Europe est quant à lui freiné par le chantage de la Hongrie de Viktor Orbán, qui a opposé son veto aux 50 milliards d’euros d’aide européenne à l’Ukraine. Réunis en sommet à Bruxelles ces 14 et 15 décembre, les dirigeants européens sont néanmoins parvenus à un accord pour ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie. Côté russe, Vladimir Poutine et ses ambitions militaires demeurent inflexibles. Celui qui tient le Kremlin depuis bientôt 25 ans a annoncé sa candidature pour un 5e mandat et a réaffirmé, lors de sa grande conférence de presse annuelle, que « la démilitarisation de l’Ukraine et son statut de neutralité » – inenvisageables pour Kiev – seraient « négociés ou obtenus par la force. »

    Lire la suite

  • D’une guerre à l’autre

    Edito de Cartooning for Peace du vendredi 27 octobre 2023

    Alors que le monde a les yeux rivés sur le Proche-Orient depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre dernier, la guerre en Ukraine continue pourtant de battre son plein et Poutine, de déplacer ses pions. Si les États-Unis et la plupart des pays de l’UE maintiennent fermement leur soutien à l’Ukraine, la contre-offensive ukrainienne est à la peine, la livraison d’armes et de munitions des alliés de Kiev est lente, des doutes sont évoqués au sein de certains gouvernements, et la Slovaquie vient de mettre fin à son aide militaire…

    La crise au Proche-Orient, qui affaiblit le bloc occidental aux yeux d’une partie du monde, pourrait être tirée au profit du Kremlin, qui souhaite se positionner à la proue d’un nouveau « Sud Global » aux côtés de la Chine.

    Autant de sujets qui sont à l’ordre du jour du sommet européen qui s’est ouvert hier à Bruxelles, où les 27, divisés sur le conflit au Proche-Orient, n’ont réussi pour l’instant qu’à se mettre d’accord sur une demande de « pauses humanitaires » et de mise en place d’un « corridor humanitaire. »

    Lire la suite

  • Un fragile corridor contre la faim

    Extraits de l'article du "Monde diplomatique" du 18.07.2023.

    Il n’y a plus de corridor céréalier en mer Noire. Moscou a annoncé ce lundi la non prolongation de l’accord conclu il y a un an avec l’Ukraine, sous la supervision des Nations unies et de la Turquie. Le passage maritime sécurisé permettait l’exportation des produits agricoles ukrainiens à partir des ports de la région d’Odessa. Comme le rapportait le numéro de mars, le chef des affaires humanitaires à l’ONU avait exprimé son inquiétude dès ce début d’année : « Le blocage des expéditions [par les pays occidentaux] d’engrais russes, tout aussi indispensables pour l’agriculture mondiale, menace cet arrangement temporaire ». Désormais, c’est la réintégration de la banque agricole russe Rosselkhozbank au sein du système de règlements bancaires Swift que réclame Moscou.

    Cest la géopolitique ! » À la mi-février, les cours mondiaux des céréales connaissent un brusque envol et les traders n’ont qu’une explication : la guerre en Ukraine et le bras de fer entre les pays occidentaux et la Russie sont responsables de cette flambée. Bien sûr, il y a la vigueur du dollar qui pousse à la hausse toutes les matières premières. Il y a aussi la sécheresse en Europe et le manque de manteau neigeux protecteur dans de nombreux champs céréaliers en Amérique du Nord qui pourraient occasionner des récoltes décevantes. Mais le facteur géopolitique primerait. Sur le marché Euronext, la tonne de blé frôle alors les 300 euros. Si les prix sont encore loin du record de 400 euros atteint en mars 2022 au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe (ils avaient ensuite reflué autour de 250 euros), cette nouvelle tendance haussière inquiète les acheteurs parmi lesquels les grands importateurs, notamment la Chine et les pays d’Afrique du Nord. Un point majeur retient l’attention des opérateurs : l’avenir du corridor céréalier en mer Noire.

    Lire la suite

  • Sommet de l’OTAN : l’Ukraine, la Suède et la Turquie à l’ordre du jour

    Edito du 13 juillet 2023 de Cartooning for Peace

    Vilnius, capitale de la Lituanie, est devenue cette semaine une des villes les plus protégées du monde, le temps d’accueillir un sommet crucial de l’OTAN qui s’est tenu les 11 et 12 juillet. Un premier sujet brûlant s’est réglé avant même le début du sommet : la Turquie a accepté de soutenir l’adhésion de la Suède après 18 mois de blocage. En contrepartie, la Suède s’est engagée à durcir ses lois antiterroristes à l’encontre du PKK et à « dynamiser » son soutien à l’intégration de la Turquie à l’Union européenne, et les États-Unis à fournir des F16 à Ankara.

    Ce sommet de l’OTAN a également été affairé par l’Ukraine et son adhésion au sein de l’Alliance : si le président Zelensky, présent sur place, a d’abord regretté « l’indécision » et la « faiblesse » des alliés, il a tout de même obtenu de nouvelles garanties sécuritaires et l’assurance de rejoindre l’OTAN par une voie accélérée dès la fin de la guerre.

    Lire la suite

  • Greenpeace France dénonce les dommages environnementaux considérables causés par la destruction du barrage de Kakhovka par les forces russes

    Greenpeace France et Greenpeace Europe centrale et orientale (CEE) condamnent la destruction du barrage ukrainien de Kakhovka en Ukraine et les dégâts humains et environnementaux qui en découlent, et exigent que la Russie mette immédiatement fin à son invasion en Ukraine.

    L’inondation massive causée en aval de l’infrastructure affecte en premier lieu les habitants du sud de l’Ukraine, déjà victimes depuis 15 mois d’une guerre totale. Cette catastrophe, qualifiée par le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrij Melnyk, “ pire catastrophe environnementale en Europe depuis Tchernobyl”, est d’une ampleur telle qu’elle aura des répercussions inévitables sur l’approvisionnement en eau de millions de personnes et sur l’agriculture, au cours de l’été à venir et au-delà. Les principales menaces pour l’environnement sont la dispersion de substances toxiques et polluantes, ainsi que les dommages graves causés aux écosystèmes fragiles, aux parcs nationaux et à la réserve de biosphère de la mer Noire.

    Par ailleurs, la sûreté de la centrale nucléaire de Zaporijia est directement menacée. En effet, depuis la démolition du barrage, le niveau d’eau dans le réservoir de Kakhovka a considérablement baissé, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la sûreté de la centrale nucléaire.

    Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, Greenpeace suit de près la situation radiologique et l’évolution de la menace d’accident nucléaire que fait peser l’occupation de la centrale nucléaire de Zaporijia par les troupes russes et par l’entreprise Rosatom. La situation est de plus en plus inquiétante : bien que la centrale nucléaire ne soit pas menacée dans l’immédiat, il ne fait aucun doute que la destruction du barrage aura un impact sur sa sûreté dans la période à venir. Nous exprimons toute notre solidarité avec les victimes de cette catastrophe et appelons une nouvelle fois à mettre fin à l’occupation illégale de la centrale de Zaporijia par Rosatom et les troupes russes” déclare Pauline Boyer, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace France. 

    Lire la suite