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  • « L’accord minier signé entre l’Ukraine et les États-Unis reflète la volonté du capital américain d’accéder sans entrave aux ressources minérales ukrainiennes »

    Article de  Vitaliy Dudin publié le 12.05.2025 par CADTM

    Le Parlement ukrainien a voté le 8 mai la ratification de l’accord sur les minéraux. L’ accord entre le gouvernement ukrainien et le gouvernement des États-Unis d’Amérique relatif à la création du Fonds d’investissement américano-ukrainien pour la reconstruction (ci-après dénommé « l’Accord » ou « l’Accord sur le sous-sol ») a été signé le 30 avril.

    L’impérialisme américain a exploité la position vulnérable de l’Ukraine pour imposer un certain nombre de conditions désavantageuses. Malgré la suppression de certaines des conditions les plus oppressives (comme la « facturation » à l’Ukraine de l’aide militaire déjà fournie), cela confère aux États-Unis un nouvel avantage sur la situation économique et politique du pays.

    À l’heure actuelle, même ses défenseurs publics n’osent pas affirmer qu’il promet prospérité ou stabilité à l’Ukraine. La simple hypothèse que des représentants d’un pays étranger puissent déterminer seuls les conditions d’exploitation de notre sous-sol (propriété du peuple ukrainien) est indigne. Les bénéficiaires de cet accord sont le capital américain et, peut-être, une partie de l’oligarchie ukrainienne, mais pas les travailleurs ukrainiens.

    Il serait toutefois erroné de qualifier cet accord de catastrophe nationale irréversible. L’Ukraine pourrait encore se libérer du joug colonial et renoncer à l’accord à l’avenir, si elle se débarrassait du capitalisme oligarchique et réaffirmait sa souveraineté.

    Concernant l’Accord, voici cinq problèmes principaux qui devraient être pris en considération :

    1) L’accord repose sur une inégalité entre les parties. Les parties conviennent de créer un Fonds d’investissement pour la reconstruction américano-ukrainien sous la forme d’une société en commandite (ci-après dénommée « la Société »). De par son contenu, le contrat offre des avantages nettement plus importants à la partie américaine qu’à la partie ukrainienne.

    L’article II de l’Accord, qui abroge de fait la législation ukrainienne, est révélateur : cette norme limite la possibilité d’adopter des lois susceptibles d’affecter négativement la mise en œuvre de l’Accord. L’article III, relatif à la nécessité de transformations institutionnelles conformes aux « principes du marché », peut être perçu comme une pression voilée en faveur de l’approfondissement des réformes néolibérales.

    Les bénéfices découlant de l’accord seront exonérés d’impôts (article IV) et les entreprises pourront les transférer à l’étranger. L’indemnisation potentielle des pertes n’est mentionnée que dans le cadre des obligations de l’Ukraine (article V). Tout projet d’investissement dans l’exploitation du sous-sol ou l’exploitation d’infrastructures importantes peut être mis en œuvre par notification au Partenariat (article VII). Si l’Ukraine doit remplir certaines obligations supplémentaires envers l’UE, les parties à l’accord doivent mener des « consultations et négociations de bonne foi » pour en tenir compte (articles VII et VIII).

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  • Donald Trump livre à la pêche un immense sanctuaire marin

    Article tiré de Reporterre

    Donald Trump porte un nouveau coup de poignard à la biodiversité. Jeudi 17 avril, le président étasunien a réautorisé par décret la pêche commerciale dans l’un des plus vastes sanctuaires marins du monde, le Pacific Remote Islands Marine National Monument, situé au beau milieu de l’océan Pacifique.

    Créée en 2009 sous le mandat de George W. Bush, cette aire marine protégée avait été étendue par Barack Obama en 2014. D’une superficie de près d’1,3 million de kilomètres carrés (l’équivalent du Pérou), la zone est parsemée d’atolls coralliens et peuplée de tortues de mer et de baleines en danger d’extinction.

    Donald Trump justifie cette décision par sa volonté de défendre les pêcheurs étasuniens, qui seraient contraints à pêcher « plus au large, dans les eaux internationales, pour concurrencer des flottes étrangères mal réglementées et fortement subventionnées ».

    Un autre décret publié le même jour presse le Département du commerce d’assouplir les réglementations qui pèseraient sur la pêche et l’aquaculture étasunienne.

     

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  • La guerre économique mondiale de Donald Trump

    Éditorial de Cartooning for peace du 9 avril 2025

    Les guerres commerciales de Donald Trump sont en train de bouleverser l’économie mondiale, à rebours des principes libéraux qui régissent les échanges commerciaux et financiers mondiaux depuis plus de 80 ans. Le président des États-Unis, à partir de constats et de critères économiquement douteux, a décidé d’imposer unilatéralement des droits de douane faramineux aux autres pays du globe. Cette méthode brutale déstabilise le monde de la finance, et l’intégralité des indices boursiers mondiaux ont chuté ces derniers jours. Ce 7 avril, on a même parlé d’un « lundi noir », comparable à celui de 1987.

    Cette surenchère de taxes a atteint son paroxysme avec le grand rival chinois. Trump a porté ce mercredi à 104 % les droits de douane contre la Chine qui réplique, en annonçant vouloir passer de 34 à 84 % les taxes sur les importations américaines. Les marchés mondiaux sont dans le brouillard et leur chute s’accélère : le désordre créé par le locataire de la Maison-Blanche pourrait entraîner une inflation et une récession dont les américains seront les premières victimes, suivis de tous les autres.

    Mise à jour du jeudi 10 avril : Donald Trump a fait volte-face mercredi 9 avril, en suspendant pour 90 jours les droits de douane réciproques, réduits à 10%, à l’exception de la Chine pour laquelle ils ont été de nouveau augmentés à 125%.

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  • France : bouleversement politique autour de la condamnation de Marine Le Pen

    Edito de Cartooning for Peace  du Jeudi 03 avril 2025

    Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement National (RN), principal parti d’extrême-droite en France, a été reconnue coupable lundi 31 mars de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants européens de son parti. La justice a mis en lumière un système qui, de 2004 à 2016, a permis au RN (ex FN) d’utiliser plus de 4 millions d’euros de fonds européens pour l’activité du parti. Marine Le Pen est condamnée à quatre ans de prison et à cinq ans d’inéligibilité qui l’empêchent pour le moment de se présenter aux présidentielles de 2027.

    A l’international, cette décision a immédiatement fait réagir toute la galerie des chefs d’États populistes, réactionnaires et d’extrême-droite comme Poutine, Orban, Trump entre autres, qui dénoncent un déni de démocratie… En France, un discours tout aussi dangereux résonne du côté de certains politiques et médias (d’extrême-droite pour la plupart), qui déplorent une « décision politique » et une « tyrannie des juges » qui signerait la fin de l’Etat de droit en France… Les mêmes qui étaient pourtant jusqu’ici les premiers à pourfendre le « laxisme judiciaire » et à réclamer la plus grande sévérité dans l’exécution des peines.

    Marine Le Pen a décidé de faire appel et obtenu une accélération du calendrier pour une nouvelle décision à l’été 2026, seul moyen d’annuler son inéligibilité avant l’échéance présidentielle de 2027.

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  • États-Unis : le risque d’une « récession Trump »

    Edito de Cartooning for Peace  du Jeudi 13 mars 2025

    En deux mois de présidence, les décisions économiques de Donald Trump, imprévisibles et inconsistantes, ont bouleversé le marché global, mais surtout américain. Si la taxe sur l’acier et l’aluminium entrée en vigueur mercredi 12 mars semble confirmée, Donald Trump a déjà fait marche arrière sur les droits de douane de 25% sur toutes les importations canadiennes et mexicaines. Dans un discours récent, le président américain reste évasif quant aux risques pourtant bien réels d’inflation et de récession liés à ses guerres commerciales. Les marchés boursiers, eux, détestent l’instabilité, et le lundi 10 mars a été la pire journée pour le Nasdaq depuis 2022.

    Les entreprises de la tech ont particulièrement chuté en bourse, et il est difficile ne pas y voir une conséquence du soutien des patrons des GAFAM à Donald Trump. Pour preuve, c’est Tesla qui connaît la pire dégringolade, avec une chute de plus de 15% de sa valeur en quelques jours. L’entreprise de voitures électriques subit la disgrâce de son patron Elon Musk, son duo politique avec Donald Trump, son salut nazi et ses dérapages sur X. Donald Trump a même organisé une opération publicitaire Tesla au sein de la Maison Blanche pour aider son ami, l’homme le plus riche du monde.

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  • Altercation historique à la Maison blanche entre Trump et Zelensky

    Edito de Cartooning for Peace du jeudi 6 mars 2025

    Vendredi 28 février, Volodymyr Zelensky s’est rendu à Washington pour une rencontre avec Donald Trump, initialement prévue pour signer le fameux accord sur les terres rares. Mais elle a vite tourné à la mascarade et à l’humiliation du président ukrainien devant les caméras du monde entier. Plusieurs experts ont même parlé d’un « traquenard » tendu par Trump et son vice-président J.D Vance. Cette altercation hallucinante confirme l’alignement inédit de l’administration américaine au narratif et à la stratégie du Kremlin. Donald Trump a d’ailleurs annoncé en début de semaine le gel de l’aide américaine à l’Ukraine. Les pays européens, réunis à Londres dimanche 2 mars, ont pu se concerter sur ce basculement diplomatique majeur et réaffirmer leur soutien à Zelensky, qui est au pied du mur. Si Kiev et Washington se disent prêts depuis hier pour de nouvelles discussions, l’Europe, menacée directement à ses frontières par les convoitises territoriales de Poutine, doit désormais envisager de se défendre sans l’allié américain.

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  • Guerre en Ukraine : la sécurité européenne mise au défi

    Edito de Cartooning for Peace  du Jeudi 20 février 2025

    Mercredi 19 février, Donald Trump qualifie le président ukrainien de « dictateur sans élection… qui n’aurait jamais dû démarrer cette guerre ». On croit rêver, c’est pourtant la réalité. La rhétorique du Kremlin sort désormais directement de la bouche du locataire de la Maison Blanche. Depuis la semaine dernière déjà, les États-Unis et la Russie se sont mis seuls à la table des négociations pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, sans consulter ni le principal intéressé, ni ses alliés européens. Leurs délégations se sont ensuite rencontrées ce mardi 18 février à Riyad en Arabie Saoudite, toujours sans les dirigeants ukrainien et européens. Les États-Unis sont prêts à accepter une paix sans restitution des territoires occupés et sans intégration de l’Ukraine à l’OTAN. Dans l’affaire, Poutine pourrait même obtenir la levée des sanctions économiques américaines, et l’affaiblissement militaire de l’Europe.

    « Le temps où l’Amérique soutenait l’Europe simplement parce qu’elle l’avait toujours fait est révolu » avait déclaré le président ukrainien quelques jours plus tôt à la 61e Conférence de Munich sur la sécurité. Le président français Emmanuel Macron a reçu en urgence lundi 17 et mardi 18 février des chefs d’États de l’UE et de l’OTAN à l’Élysée pour tenter de répondre d’une seule voix à ce qui s’apparente désormais à un tournant historique dans l’alliance entre l’Europe et les Etats-Unis. La semaine prochaine, il sera reçu à Washington.

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