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  • Des millions de manifestantEs contre Trump

    Article de Dan La Botz, publié le 23.06 par le CADTM

    Au moins cinq millions de personnes ont participé à 2 000 manifestations « No Kings Day » dans les grandes villes et les petites localités des 50 États, la plus grande manifestation nationale jamais organisée contre Trump.

    Dans une ambiance festive et rebelle, accompagnéEs de fanfares et de tambours, les manifestantEs ont scandé des slogans, chanté des chansons et brandi des pancartes avec des slogans tels que « No Kings since 1776 » (« Pas de rois depuis 1776 ») ou des pancartes s’opposant aux attaques du président Donald Trump contre les soins de santé, les programmes alimentaires pour les enfants et les personnes âgées, ou encore contre l’éducation et la science.

     Pas de rois ! Liberté !

    Certaines banderoles affichaient le slogan « Fight Oligarchy » (À bas l’oligarchie). Plus de pancartes que précédemment portaient le slogan « Non au fascisme ! » Dans toutes les manifestations, il y avait davantage de drapeaux américains et de chants exprimant un désir de rédemption nationale. À New York, où j’ai manifesté, les gens scandaient « À qui appartient ce pays ? À nous ! » À Philadelphie, fer de lance des manifestations, l’historien Timothy Snyder a répété à plusieurs reprises « Pas de rois », et la foule a répondu « Liberté ! »

    Il s’agissait presque exclusivement de manifestations pacifiques, sans incident notable. À Riverside, en Californie, un contre-manifestant poursuivi par la police a été trouvé en possession d’une arme à feu dans sa voiture. En Virginie, un homme a foncé avec sa grosse voiture sur les manifestantEs, blessant une personne. À Los Angeles, où les conflits duraient depuis plusieurs jours, quelques manifestantEs ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont réagi en frappant et en arrêtant certains d’entre eux, mais il ne s’agissait là que d’un incident mineur dans le cadre d’une manifestation massive.

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  • Iran-Israël : nouvel embrasement dans le chaos du Moyen-Orient

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 19 juin

    A la veille de négociations prévues entre iraniens et américains, Israël a attaqué par surprise les 12 et 13 juin les infrastructures mais aussi les leaders du programme nucléaire iranien et des Gardiens de la Révolution, faisant au passage des victimes civiles. Un rapport de l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique) sur l’accélération des capacités d’enrichissement d’uranium de l’Iran aurait alarmé et motivé l’attaque d’Israël, farouchement opposé au développement d’armes nucléaires par ses ennemis. La réplique iranienne ne s’est pas faite attendre et les deux pays, animés par quarante ans d’antagonisme, échangent désormais des tirs quotidiens.

    Les pays occidentaux semblent pour le moment faire bloc derrière Netanyahou, qui retrouve ainsi ses appuis diplomatiques, progressivement dérobés avec la tragédie de Gaza. Le monde a les yeux rivés sur les États-Unis, mais difficile de savoir pour le moment si Donald Trump va s’engager directement dans ce conflit. Les ennemis de l’Iran voient dans ce nouveau front l’occasion de faire chuter l’indéfendable régime des Mollahs, honni par une grande majorité d’iraniens. Mais les civils de la région ne peuvent que souffrir de cet embrasement et de cette prédominance de la force, au détriment du droit international et de la diplomatie.

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  • Elon Musk quitte le DOGE et retourne à ses affaires

    Edito de Cartooning for Peace du Mercredi 4 juin 2025

    Elon Musk s’est retiré le 30 mai de ses fonctions à Washington, après avoir été l’autre figure centrale de la campagne et des premiers mois de présidence de Donald Trump. À la tête du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), Elon Musk s’était donné l’objectif de débiter à la tronçonneuse les dépenses publiques jugées inutiles. Son objectif de 2000 milliards d’économies, revu plusieurs fois à la baisse, n’a jamais été atteint. Le DOGE affiche un bilan de 175 milliards d’économies, réduits à moins d’une dizaine selon certaines sources qui prennent en compte le chaos engendré par les coupes aveugles et les milliers de licenciements.

    Après ce sabordage infructueux, l’homme le plus riche du monde va retourner à la gestion de ses entreprises, dont Tesla qui a vu ses ventes chuter ces derniers mois. Politique et business ne font pas toujours bon ménage. Il a assuré qu’il restera « l’ami et le conseiller » de Donald Trump, dont il a pourtant qualifié le nouveau projet budgétaire annoncé en début de semaine « d’abomination dégoûtante ». L’inconstance, l’excentricité et la suractivité d’Elon Musk semblent par ailleurs cadrer avec les révélations du New York Times, dans un article du 30 mai, sur sa consommation débridée de diverses drogues, ce qu’il dément.

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  • C’est parti pour la nouvelle ère Trump !

    Edito de Cartooning for Peace du 23.01.2025

    Donald Trump a officiellement pris ses fonctions de 47e président des États-Unis lundi 20 janvier, à l’issue d’une journée d’investiture scrutée par le monde entier. Une étrange journée, marquée par un froid polaire qui a cloué la cérémonie à l’intérieur du Capitole, et par le double salut fasciste lancé par Elon Musk au meeting d’investiture*, tout un symbole…
    Dès lundi, Donald Trump a signé plusieurs « executive orders » parmi la centaine qu’il a préparé pour son début de mandat, un record. Il a signé, entre autres, des lois anti-immigration, une grâce présidentielle pour les assaillants du Capitole, et le retrait des États-Unis des accords de Paris.
    Sur la scène internationale, Donald Trump va appliquer son principe « America First ». Il compte refondre l’ordre mondial sous le signe de la puissance, à l’instar de ses homologues Russes et Chinois. Il cherche à s’émanciper du droit international et de ses institutions, du dialogue et des alliances. L’Europe, que ce soit sur le terrain stratégique ou commercial, sera la première à faire les frais de cette nouvelle ère Trump.

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  • Serpillière européenne

    Éditorial du "Monde Diplomatique" de décembre 2024 par Benoît Bréville  (extraits)

    (...)

    La victoire du candidat républicain a semé la panique dans les chancelleries du Vieux Continent, où chacun redoute qu’il applique son programme : arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine, fin du parapluie sécuritaire américain, remise en cause des alliances traditionnelles, protectionnisme agressif… Des mesures qui bouleverseraient l’ordre international mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale et auxquelles l’Union européenne n’est pas préparée.

    Qu’à cela ne tienne, de Paris à Bruxelles, les responsables politiques roulent des mécaniques. « Nous avons démontré que l’Europe pouvait prendre son destin en main quand elle était unie », se targue la présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen, tandis que M. Emmanuel Macron annonce l’avènement d’« une Europe plus unie, plus forte et plus souveraine », dotée d’une « autonomie stratégique ». De belles paroles auxquelles personne ne croit plus vraiment.

    D’une part car la promesse a déjà été faite maintes fois — à la chute du mur de Berlin, après l’intervention américaine en Irak, pendant la crise financière de 2008, au début du premier mandat de M. Trump… —, sans rien modifier à la vassalisation des Européens.

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  • États-Unis : un débat Harris-Trump haut en couleur

    Edito de >Cartooning for Peace du Jeudi 12 septembre 2024

    Pour la première fois, Donald Trump et Kamala Harris se sont prêtés mardi 10 septembre à l’exercice du débat télévisé, une étape décisive de la campagne présidentielle. Les médias états-uniens et étrangers sont formels : le débat a largement tourné en faveur de la candidate démocrate qui, même si elle n’a rien avancé de nouveau sur le fond de son programme, a impressionné par sa fermeté et son attitude offensive. Elle a insisté sur le caractère instable et les déboires judiciaires de son rival, mais aussi sur les échecs de la présidence de Trump dans les domaines de l’économie, la sécurité et l’immigration.

    Poussé dans ses retranchements et visiblement déstabilisé, ce dernier s’est défendu en relayant des fake-news totalement insensées (il a affirmé entre autres que des migrants mangeaient des animaux de compagnie, ou que des médecins avortaient des enfants déjà nés…). Contredit et rectifié à plusieurs reprises par les journalistes en plateau, Donald Trump dénonce un débat truqué. Mais s’il a perdu ce duel, rien ne garantit encore qu’il a perdu l’élection…

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  • L’année 2023 débute sous le signe de la violence aux États-Unis

    Edito de Cartooning for Peace du 2 février 2023

    Les violences policières, teintées de racisme, sont devenues monnaie courante. En à peine trois semaines, deux hommes noirs ont été tués par des policiers dans des circonstances controversées : Tyre Nichols et Anthony Lowe. Le premier a été tabassé à mort pendant un contrôle routier le 7 janvier. Le second, amputé des deux jambes et atteint de troubles mentaux, a été abattu le 26 janvier suite à une agression au couteau.

    Comme si cela ne suffisait pas, le pays a été endeuillé par six « fusillades de masse » depuis le début de l’année. Les meurtres par arme à feu, notamment isolés, imprévisibles, et touchant des populations vulnérables comme les écoliers, sont en nette augmentation depuis vingt ans. Face à cette hausse, qui s’est accélérée avec le COVID, 71% des Américains demandent une régulation plus stricte de la vente d’armes, selon une étude de l’Université de Chicago. Néanmoins, 51% d’entre eux ne sont pas prêts à renoncer au second amendement de la Constitution des États-Unis, qui leur assure le droit de posséder une arme.

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