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société

  • Situation politique en Nouvelle-Calédonie

    Lettre ouverte de Nathalie Tehio, présidente de la LDH, Gérard Sarda, président de la LDH de Nouvelle-Calédonie (LDHNC), et Elie Pigoune, président d’honneur de la LDH de Nouvelle-Calédonie (LDHNC), à l’attention de Michel Barnier, Premier ministre

    Monsieur le Premier ministre,

    Bien que notre pays continue à être dans cette période transitoire où vous vous attelez à la tâche de constituer un gouvernement, nous nous devons, au nom de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et de la LDH de Nouvelle-Calédonie, de vous saisir d’un sujet sans attendre, tant notre préoccupation est grande pour une situation qui mérite un traitement sans délai.

    Comme vous le savez, la Nouvelle-Calédonie a récemment vécu une crise aigüe qui est loin d’être apaisée, et elle vit toujours sous couvre-feu.

    La situation politique calédonienne reste particulièrement tendue, radicalisée, en rupture avec l’esprit et la lettre du processus engagé par les accords de Matignon-Oudinot, puis de Nouméa. La LDH et la LDHNC ont œuvré avec bien d’autres pour ces accords et pour leur mise en œuvre. Elles sont d’autant plus engagées pour leur respect.

    Plus que jamais, alors que la crise aigüe dure depuis mars, il est indispensable que l’Etat comme ses institutions sur le territoire retrouvent, dans les faits comme aux yeux de toutes les populations, leur rôle d’arbitre loyal tel que défini dans le Préambule de l’Accord de Nouméa.

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  • Les Bibliothèques de rue récompensées par le prix international Ibby

    Communiqué d'ATD quart monde du 03.09.2024

    Alliée d’ATD Quart Monde et autrice du livre “Les Bibliothèques de rue – Quand est-ce que vous ouvrez dehors ?”, Marie Aubinais a reçu le 30 août, au nom du Mouvement, le prix international IBBY-Asahi, qui récompense tous les deux ans “des activités remarquables en faveur de la promotion de la lecture”.

    “C’est une récompense pour toutes celles et ceux qui participent aux Bibliothèques de rue, partout dans le monde”, affirme Marie Aubinais, fière d’avoir reçue le prix de promotion de la lecture Ibby (International Board on Books for Young people, Union internationale pour les livres de jeunesse), sponsorisé par le groupe de presse Asahi Shimbun, à Trieste, en Italie. “Cette reconnaissance prestigieuse est à la fois réconfortante et stimulante. C’est aussi l’occasion d’une plus grande visibilité, toujours bienvenue pour développer notre action”, souligne-t-elle lors de la remise du prix, devant plus de 600 personnes.

    “Un puissant vecteur de lutte contre l’exclusion”

    Ce prix, créé en 1986 et doté d’un montant de 10 000 dollars, récompense l’action des Bibliothèques de rue menée par ATD Quart Monde partout dans le monde depuis la fin des années 1960. Le jury, constitué  de membres du comité exécutif d’IBBY, “a apprécié la simplicité du dispositif des Bibliothèques de rue, son côté universel, sans sous-estimer l’exigence de l’action”, explique Marie Aubinais. Elle qui a animé pendant de nombreuses années des Bibliothèques de rue en France, s’est penchée à l’occasion de cette récompense, sur les actions menées à l’étranger. “Chacun dans son coin, on ne mesure pas tout ce qu’il se passe dans le monde, et pourtant il se passe des choses géniales et cela fait du bien de voir que des personnes sont très investies partout”, affirme-t-elle.

    Alors que 1,4 million de personnes en France sont confrontées à l’illettrisme, elle rappelle que “les Bibliothèques de rue sont nées d’une conviction : la culture est un puissant vecteur de lutte contre l’exclusion. Elles visent à promouvoir la culture et l’accès à la lecture, sans enjeux immédiats de réussite, d’éducation ou de progrès individuels. La beauté, l’émotion, le partage et l’échange sont les véritables moteurs du changement”.

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  • Contre la banalité des violences sexistes et sexuelles

    Communiqué LDH

     

    Le procès de Mazan, où sont jugés une cinquantaine d’hommes pour les viols sous soumission chimique dont ils sont accusés à l’encontre de Gisèle Pelicot pendant 10 ans, est exceptionnel quant à la durée, la méthode en cause et le nombre de prévenus impliqués. Nous saluons le courage dont cette femme a fait preuve en refusant le huis clos afin que puisse émerger un vrai débat de société sur la soumission chimique et pour que le public soit informé pour mieux la combattre.

    Cela fait maintenant des décennies que nous alertons sur le manque de prise en compte et de prise en charge auquel les femmes sont trop souvent confrontées et sur la banalisation des différentes violences sexistes et sexuelles, exercées principalement sur les femmes, qui a permis qu’un tel calvaire soit subi par une femme pendant aussi longtemps.

    Les violences exercées contre les femmes, et souvent aussi contre des enfants, le sont dans le huis clos conjugal, dans le milieu familial, dans le voisinage et dans de nombreuses institutions. C’est dire que toute la société est concernée et qu’il s’agit bien de violences systémiques. Ce procès est donc, d’une certaine manière, celui de notre société qui a failli, malgré les mobilisations féministes, dans la prévention et le traitement de ces violences.

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle à manifester samedi 14 septembre 2024, à Paris et partout en France, pour exprimer notre solidarité avec Gisèle Pelicot et le refus des violences sexistes et sexuelles. Nous en appelons à une vigilance de l’ensemble des acteurs sociaux, à une reconnaissance pleine et entière de ces violences et à une réponse politique passant notamment par une éducation, de tous les instants, au respect et à l’égalité entre les sexes et les genres.

    Enfin, la LDH, qui souhaite une prise de conscience sur la réalité des violences sexistes et sexuelles, rappelle que ce débat de société nécessaire doit s’effectuer dans le respect de la présomption d’innocence et du procès équitable.

    Paris, le 13 septembre 2024

  • Henri Leclerc, une vie au service des droits humains

    Communiqué de "Droit Au Logement" du 02.09.2024

    Droit Au Logement salut la mémoire d’Henri LECLERC pour son engagement et son combat tout au long de sa vie pour les droits humains et ceux des opprimés.
    DAL présente ses condoléances à ses proches, et à la Ligue des droits de l’Homme, auprès de laquelle il a milité une bonne partie de sa vie.


    A plusieurs reprises, Henri a défendu l’association avec succès, notamment en 2009 devant la Cour d’appel de Paris, suite à une condamnation à 12 000 euros d’amende du tribunal de police pour avoir installé des tentes sur les trottoirs du 24 rue de la Banque, haut lieu des luttes des mal-logés, des sans toits et des galériens du logement, à Paris, face à la Bourse**.
    Il avait non seulement obtenu la relaxe mais aussi la restitution des 319 tentes confisquées par la police tout au long de l’automne 2007 et du bras de fer entre les sans logis et le nouveau gouvernement Sarkozy.

     

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  • Laurent Wauquiez quitte sa région, son bilan anti-écologique demeure

    Extraits de l'article de Moran Kerinec pour Reporterre

    (...)

    Dès ses premiers mois au pouvoir, Laurent Wauquiez a choisi de ne pas renouveler les conventions pluriannuelles établies avec France Nature Environnement (FNE). Exit les subventions dédiées à l’éducation à l’environnement des écoliers et au projet Sentinelles de la nature (braconnages et dépôts sauvages). Près de 50 salariés de FNE ont été licenciés suite à ces coupes.

    Les fonds régionaux ont été réorientés en faveur de la Fédération régionale des chasseurs. En contrepartie, les chasseurs ont la charge de veiller au respect de la biodiversité, d’entretenir les trames vertes et bleues, et de sensibiliser les écoliers à l’environnement, avec des activités telles que des pistages d’animaux chassables.

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  • Comment la messagerie Telegram est devenue le paradis de la criminalité en ligne

    Extraits de l'article de Emma Bougerol pour le média en ligne Basta!

    Pavel Durov est poursuivi par la France pour son manque de coopération dans des affaires de criminalité sur sa plateforme. Les médias internationaux racontent que Telegram est « le principal terrain de jeu des extrémistes et théoriciens du complot »

    (...)

    Le 24 août, alors que son jet privé atterrissait sur le sol français, le Russe a été arrêté pour complicité de nombreuses infractions, dont la promotion du terrorisme, le trafic de stupéfiants, des affaires de pédocriminalité ou le crime organisé. Il est reproché le refus de son entreprise de coopérer dans diverses affaires criminelles. Sa garde à vue a été levée quatre jours plus tard, le 28 août. Il a été présenté à un juge et placé en examen. Il n’est pas autorisé à quitter le territoire français.

    (...)

    Le média coréen Hankyoreh a publié, dans la foulée de l’arrestation du fondateur de Telegram, un article sur sa version anglaise analysant « comment Telegram est devenu un foyer de crimes sexuels numériques en Corée du Sud ». Le site donne l’exemple d’une affaire de mai 2024, où des étudiants de l’Université de Séoul ont « utilisé la technologie deepfake pour créer des vidéos sexuellement explicites à partir de photos de leurs anciens camarades de classe tirées des annuaires et des médias sociaux, et les ont diffusées par l’intermédiaire des canaux Telegram ».

    Les policiers ont rencontré de grandes difficultés pour identifier les personnes à l’origine de ces vidéos. Les coupables n’ont pu être identifiés que grâce à des personnes infiltrées dans ces groupes aux contenus illégaux. « Depuis, d’autres révélations ont été faites sur des canaux Telegram créés pour partager des deepfakes à caractère sexuel de femmes dans plus de 70 universités à travers le pays. »

     

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  • Henri Leclerc est mort

    Communiqué LDH

    Henri Leclerc, « Henri » pour les ligueuses et les ligueurs, nous a quittés et la LDH (Ligue des droits de l’Homme) tout entière est en deuil, à la mesure de ce que fut l’homme, l’avocat, le défenseur acharné des droits et des libertés. A la mesure de ce que fut son investissement de citoyen, d’avocat, de militant, notre peine est immense. La LDH saura dans les jours qui viennent rendre l’hommage que méritent ses combats, la pugnacité avec laquelle il les a menés, l’apport intellectuel formidable qui fut le sien, au sein de la direction nationale de la Ligue des droits de l’Homme et à sa présidence. Président d’honneur de notre association, il avait, de façon constante et jusqu’au dernier moment, veillé à contribuer aux réflexions et aux engagements collectifs, à les enrichir de son souffle, obsédé qu’il était de transmettre les valeurs de ses combats. Il en avait évoqué l’essence lors de son discours de clôture à l’occasion des 100 ans de la LDH, en 1998 : « Ils sont toujours là, nos vieux adversaires. Nous les connaissons bien. Ils s’appellent l’arbitraire qui menace les libertés, l’intolérance qui détruit la fraternité, le racisme qui nie l’égalité, l’individualisme qui tue le citoyen. Elle est toujours présente, la misère, cette insulte à la dignité. Et devant nous, dressés, tous les pouvoirs dont on abuse. » Henri nous a quittés. Ses combats demeurent.

    Nous adressons nos plus sincères condoléances à son épouse et ses enfants, ainsi qu’à tous ses proches et amis.

    Paris, le 31 août 2024

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