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société

  • Neutralité carbone : une forêt ne compense pas un puits de pétrole

    Article du site Reporterre du 18.11.2024

    C’est une mise au point qui tombe à pic, en pleine COP29 sur le climat. Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, tel que l’ambitionne l’Accord de Paris, il faudrait atteindre la neutralité carbone en 2050. C’est-à-dire atteindre « zéro émissions net » de CO₂ à cette date. Mais la manière qu’ont les États de calculer leur bilan d’émissions est biaisée, de sorte que même en atteignant la neutralité carbone, le réchauffement pourrait continuer. C’est l’alerte lancée par une équipe internationale de scientifique, dans une étude publiée le 18 novembre dans la revue Nature.

    L’objectif de « zéro émissions nette » a émergé dans la littérature scientifique en 2009, écrivent les chercheurs, avant de s’imposer dans les rapports du Giec et négociations internationales. Cette neutralité signifie qu’il faut atteindre un équilibre entre les émissions de carbone d’origine humaine d’un côté, et le captage et stockage de ce dernier de l’autre.

    Les calculs faussés des bilans carbone

    Problème : pour que ce bilan neutre des émissions permette de stabiliser le réchauffement, les scientifiques prévoyaient que l’on ne prenne en compte que le carbone réellement émis et éliminé par les activités humaines. Autrement dit : que les forêts, océans et autres « puits naturels », qui captent du carbone naturellement, ne soient pas incorporés dans le calcul.

    Or de plus en plus de bilans carbone intègrent ces puits naturels dans leurs scénarios, afin d’atteindre plus facilement la neutralité carbone. Cela peut fausser le calcul de plusieurs manières, notamment en comptabilisant comme « émissions négatives » la captation de carbone par la végétation qui aurait eu lieu même sans action humaine.

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  • Atteintes et violences sexuelles visant les enfants : la LDH appelle à un sursaut

    Communiqué LDH

    Le chiffre est accablant : 56 % des victimes de violences sexuelles sont mineures. Le chiffre est aussi bien connu. Pourtant, la riposte des pouvoirs publics n’est pas à la hauteur.

    Alors que les enfants doivent être particulièrement protégés, alors que le service public est l’instrument privilégié de cette protection, car seul à même de mener une politique de prévention et de détection, ses moyens ne cessent d’être réduits. Les structures de protection maternelle et infantile (PMI), de l’aide sociale à l’enfance (Ase), ou de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) voient l’emploi diminué, de même que les assistantes et assistants de service social et les infirmières et infirmiers dans les établissements scolaires. Autant de signes indiquant le faible investissement dont bénéficie ce domaine.

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle les pouvoirs publics à prendre la juste mesure du phénomène et à mener, moyens à la clé, une politique à la hauteur, tant en matière de formation des personnels, d’amélioration de la prise en charge judiciaire. La LDH souligne, enfin, l’urgence d’une campagne de prévention et de sensibilisation aux violences sexuelles subies par des enfants.

    Paris, le 18 novembre 2024

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  • COP 29 à Bakou : encore un sommet pour rien

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 14 novembre 2024baî

    La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29) se déroule du 11 au 22 novembre à Bakou (Azerbaïdjan), dans une atmosphère particulièrement crispée. Outre le fait que le pays est un ardent défenseur des énergies fossiles, pétrole en tête, on compte des absents notoires : Xi Jinping, Lula, Narendra Modi, Olaf Scholz et Emmanuel Macron… Depuis le conflit du Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la France est en crise ouverte avec l’autocrate Ilham Aliyev, aux commandes du pays depuis 2003. La délégation américaine de Joe Biden est quant à elle décrédibilisée par le retour en janvier prochain de Donald Trump à la Maison blanche, qui promet de faire reculer les ambitions climatiques de la première puissance mondiale. Ces conditions sont d’autant plus défavorables que le thème de la COP 29 est le financement de la transition environnementale et l’aide financière aux pays en développement, réclamée notamment par les pays africains. Les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat semblent plus éloignés que jamais : en 2024, les émissions de gaz à effet de serre ont encore augmenté.

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  • Lutter contre les violences sexuelles et sexistes : une affaire de toutes et tous

    Communiqué de la LDH

    La journée du 25 novembre est chaque année l’occasion de montrer notre solidarité avec et pour les femmes et les filles du monde entier, celles qui sont victimes des violences machistes ; qu’elles soient économiques, physiques ou psychologiques, des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des Etats théocratiques. Partout dans le monde, certaines catégories de femmes sont particulièrement exposées à des rapports de domination mortifères : femmes en situation de handicap ou de grande précarité, femmes migrantes, femmes trans, lesbiennes et bi.

    Ces violences interviennent dans toutes les sphères de la vie publique et privée, toutes deux irriguées par la culture patriarcale. Pour les éradiquer, il faut une volonté politique pour une prise en charge globale (judiciaire, psychologique, sociale…) des femmes victimes de violences. Cela suppose le déblocage de moyens à la hauteur.

    Cette année, cette journée est marquée en France, et même au-delà de nos frontières, par le procès Mazan qui suscite un émoi sans précédent, notamment face l’incroyable courage de Gisèle Pelicot. En demandant la levée du huit clos, celle-ci a affirmé sa volonté que la honte change de camp, que soit exposées en pleine lumière la mécanique du viol et la rhétorique des violeurs, cherchant toujours à minimiser leur responsabilité en mettant en cause la victime.

    Ce que révèle ce procès en termes d’enracinement d’une culture de domination patriarcale exige une mobilisation sur le long terme de l’ensemble des structures de nos sociétés, pour que la lutte contre les violences sexuelles et sexistes – sous toutes leurs formes – soit considérée comme une priorité permettant d’épargner des vies et de respecter les droits fondamentaux des femmes.

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  • Accord UE-MERCOSUR : un tournant pour la bataille contre la logique mortifère du libre-échange

    Communiqué de la Confédération Paysanne

    Ce mercredi 13 novembre, la Confédération paysanne a organisé un rassemblement et un point presse, avec le Collectif Stop CETA-MERCOSUR, devant le Ministère de l'Economie et des Finances à Paris. Dans le même temps, nous manifestions avec nos collègues européens d'ECVC* (Coordination européenne Via Campesina) à Bruxelles, avec la présence de notre secrétaire nationale Sylvie Colas. Nous étions aussi représentés en délégation de la Via Campesina au Brésil en vue du G20 des 18 et 19 novembre à Brasilia.

    Depuis hier, nous menons dans les territoires des actions de dénonciation de la logique inhérente à ces accords de libre-échange qui délocalisent nos productions. Hier, le 12 novembre dans l'Allier et le Cantal devant des concessionnaires automobiles car on n'échange pas du bétail contre des voitures ! D'autres actions sont à venir dans l'Ain, en Alsace, dans le Tarn et le Lot-et-Garonne jeudi et vendredi.

    La Confédération paysanne est le syndicat agricole qui lutte depuis toujours contre l'OMC* et les accords de libre-échange pensés au profit des multinationales. Depuis le fameux démontage du MacDo et le sommet de Seattle de 1999, nous alertons depuis 25 ans, souvent seuls dans le monde agricole, sur les ravages de cette logique libérale.

    Nous prônons au contraire une organisation juste et équitable du commerce international, qui cesse de mettre en concurrence les paysan·nes du monde entier, de contribuer au dérèglement climatique et de piétiner les droits humains.

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  • États-Unis : Donald Trump is back

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 07 novembre 2024

    Ça y est, Donald Trump sera officiellement en janvier le 47e président des États-Unis… Le scrutin annoncé serré par les sondages s’est avéré être un raz-de-marée républicain. Contrairement à l’élection de 2016, Donald Trump a même obtenu le vote populaire (51 % des voix). Les explications de la déroute démocrate sont nombreuses : un bilan de Joe Biden en demi-teinte, un vote masculin largement favorable à Trump, l’implication d’Elon Musk et du réseau X dans la campagne… Mais comme pour beaucoup d’élections dans le monde cette année, c’est surtout une victoire du populisme réactionnaire. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche va accentuer les fractures de la société américaine, déjà nombreuses et profondes.
    À l’international, les conséquences de ce scrutin s’annoncent tout aussi désastreuses. La proximité de Donald Trump avec Vladimir Poutine et son mépris de l’Europe et de l’OTAN sont susceptibles de faire basculer le front ukrainien. Le soutien inconditionnel des Républicains à Netanyahou éloigne encore un peu la perspective d’une paix au Proche-Orient. Enfin, son déni du réchauffement climatique promet l’immobilisme de la première puissance mondiale sur la question climatique.

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  • Le budget 2025 doit soutenir les paysan·nes qui relèvent les défis environnementaux et climatiques

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 09.11.2024

    La crise agricole est toujours d'actualité : la Confédération paysanne continue d’exiger un revenu pour tous les paysan·nes et une répartition juste des soutiens publics. La diminution du budget dédié à l’agriculture dans le projet de loi de finances porté par le gouvernement s’accompagne d’un transfert massif de financements. Il est inacceptable de sacrifier le revenu des paysan·nes engagé·es dans les pratiques agricoles les plus vertueuses, pour financer de nouvelles exonérations fiscales et sociales bénéficiant à l’agro-industrie et aux plus grosses fermes.

    Les crédits de la mission agriculture doivent être réorientés pour soutenir les pratiques agronomiques favorables au climat, à la qualité de l'eau et de l'air, à la fertilité des sols et à la biodiversité. Un rééquilibrage a été entamé par la Commission des finances de l'Assemblée nationale, qui a adopté de nombreux amendements portés par la Confédération paysanne.

    Nous appelons le Premier ministre, M. Barnier et la Ministre de l'agriculture, Mme Genevard, ainsi que l'ensemble des parlementaires, à continuer dans cette direction : rétablir les budgets de la planification écologique, en priorité ceux dédiés à la stratégie de réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires, au pacte en faveur des haies et au plan protéines.

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