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société - Page 2

  • Paysans et citoyens mobilisés partout en France pour alerter sur les dangers de la loi Duplomb

    Communiqué de presse de la coalition de 36 organisations contre la loi Duplomb

    10 000 citoyennes et citoyens – paysans, scientifiques, médecins et victimes – se sont mobilisés dans plus de 60 villes en France pour alerter sur les dangers de la loi Duplomb, à l’approche de son examen en Commission mixte paritaire ce lundi 30 juin. Cette mobilisation fait suite à un appel national lancé par une centaine d’organisations paysannes, environnementales, syndicales et de défense des victimes de pesticides et des consommateurs. Alors que le texte sera soumis au vote final du Sénat le 2 juillet, puis de l’Assemblée le 8 juillet, nous, 36 organisations de la société civile et syndicats agricoles, appelons les sénateurs et les députés à s’y opposer.

    Les alertes sur la loi Duplomb, qui prétend “lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur”, ont été nombreuses. Reculs sur l’encadrement des pesticides, accaparement de la ressource en eau, développement des méga-bassines, allègement des normes pour les élevages les plus intensifs : les paysans et apiculteurs ont interpellé les élus et le gouvernement pour expliquer en quoi cette loi ne répond pas à leurs préoccupations et entrave leur capacité à pouvoir assurer notre souveraineté alimentaire.

    « Cette loi ne répond à aucun des enjeux majeurs pour les paysans : ni au renouvellement des générations, ni au revenu, ni aux conséquences du changement climatique et à la perte de biodiversité. » — Stéphane Galais, Confédération paysanne

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  • Financement des associations : une situation alarmante, des propositions pour en sortir

    Article de  Malo Janin publié dans Basta!  le 25 juin 2025 (extraits)

    Multiplication des appels à projets, subventions coupées, mise en concurrence : le secteur associatif fait face à une crise de financement. Mais l’Observatoire citoyen de la marchandisation des associations explore des pistes de « démarchandisation ». 

    Continuer de percevoir des subventions publiques pour assurer ses missions, quitte à se taire, ou garder son rôle critique vis-à-vis des pouvoirs en place, quitte à perdre tout ou partie de ses subventions. Tel est le dilemme de plus en plus oppressant auquel s’exposent une partie des associations en France. En plus de subir les humeurs politiques, elles sont désormais aussi soumises à la loi du marché. « Le cadre du marché permet à l’État de vérifier qu’on soit de bons petits soldats », déplore Louise, responsable d’équipe à la Cimade, association d’obédience protestante créée en 1939 pour venir en aide aux personnes évacuées de l’est de la France puis aux populations pourchassées par le nazisme.

    En 1981, à la création des centres de rétention administrative (CRA), destinés à enfermer les immigrés sans-papiers, la Cimade est seule à intervenir pour assurer un accompagnement humain des personnes enfermées et rédiger des rapports d’activité, notamment sur l’arbitraire administratif ou les violences policières qui y seraient perpétrés. En 2009, cette présence humanitaire au sein des CRA est ouverte à la concurrence, sous forme de marchés publics et d’appels d’offre.

    D’autres organisations – parfois moins critiques que la Cimade vis-à-vis des pouvoirs publics – sont choisies par l’État. Et chaque renouvellement de contrat induit de nouvelles clauses, empêchant aujourd’hui la Cimade d’exposer des critiques sur le fonctionnement des CRA dans ses rapports d’activité. « L’État considère que comme on fait des missions de service public, on doit respecter la même neutralité que les fonctionnaires », continue Louise. En mai, une proposition de loi a été adoptée par le Sénat pour bannir les associations des CRA. Ce qui risque d’imposer le silence sur ce qui s’y passe.

     

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  • Iran : après les bombes, la répression

    Article Publié par Amnesty International  le 27.06.2025

    Après l’offensive israélienne contre l’Iran, la population civile subit une autre forme de violence : la répression de la société civile s'est considérablement durcie. Depuis la mi-juin, sous prétexte d'une chasse aux espions et aux personnes accusées de « collaboration » avec Israël, les arrestations et les exécutions arbitraires et expéditives  se multiplient. Un engrenage alarmant.

    Loin des regards et sous couvert de sécurité nationale, des dizaines de personnes ont été arrêtées par les autorités iraniennes depuis le déclenchement  de l’offensive israélienne Rising Lion dans la nuit du 12 au 13 juin. Toutes sont accusées de « collaboration » ou d’« espionnage » pour le compte d’Israël.  

    Ces arrestations s’accompagnent d’appels officiels à des procès expéditifs et à des exécutions rapides lancé par les autorités judiciaires. Au moins cinq personnes ont d’ailleurs été exécutées en l’espace de quelques jours. Parmi elles, Esmail Fekri, sommairement pendu le 16 juin à l’issue d’un procès d’une iniquité flagrante.

    Fragilisée par les frappes israéliennes et américaines, les autorités iraniennes se retournent désormais contre leur propre population, resserrant encore un peu plus leur étau contre la société civile.

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  • La LPO mobilisée contre la loi Duplomb

    De nombreuses manifestations réuniront plus d’une centaine d’organisations partout en France les 28 et 29 juin pour dénoncer une régression sans précédent de la législation environnementale.

    Après un passage en force sans débat à l’Assemblée nationale, la loi Duplomb « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» sera discutée en Commission Mixte Paritaire (CMP) à partir du 30 juin, avant d’être soumise au vote final des députés et des sénateurs quelques jours plus tard. 

    Dépendance aux pesticides de synthèse, accaparement de la ressource en eau, déclassement de zones humides, allègement des normes pour les élevages les plus intensifs, affaiblissement des instances de contrôle sanitaire : ce texte représente un recul inédit des réglementations censées protéger la biodiversité et notre santé, en particulier celle des travailleurs agricoles. En 40 ans, l’Europe a pourtant perdu 800 millions d’oiseaux, et la France 800 000 agriculteurs !

    Tout en sacrifiant la nature, la loi Duplomb vise à pérenniser des modèles agroindustriels productivistes qui ignorent les causes véritables de la crise paysanne : instabilité des revenus et injuste répartition de la valeur dans les filières, absence d’accompagnement vers la transition agroécologique et à l’adaptation au changement climatique.

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  • Des millions de manifestantEs contre Trump

    Article de Dan La Botz, publié le 23.06 par le CADTM

    Au moins cinq millions de personnes ont participé à 2 000 manifestations « No Kings Day » dans les grandes villes et les petites localités des 50 États, la plus grande manifestation nationale jamais organisée contre Trump.

    Dans une ambiance festive et rebelle, accompagnéEs de fanfares et de tambours, les manifestantEs ont scandé des slogans, chanté des chansons et brandi des pancartes avec des slogans tels que « No Kings since 1776 » (« Pas de rois depuis 1776 ») ou des pancartes s’opposant aux attaques du président Donald Trump contre les soins de santé, les programmes alimentaires pour les enfants et les personnes âgées, ou encore contre l’éducation et la science.

     Pas de rois ! Liberté !

    Certaines banderoles affichaient le slogan « Fight Oligarchy » (À bas l’oligarchie). Plus de pancartes que précédemment portaient le slogan « Non au fascisme ! » Dans toutes les manifestations, il y avait davantage de drapeaux américains et de chants exprimant un désir de rédemption nationale. À New York, où j’ai manifesté, les gens scandaient « À qui appartient ce pays ? À nous ! » À Philadelphie, fer de lance des manifestations, l’historien Timothy Snyder a répété à plusieurs reprises « Pas de rois », et la foule a répondu « Liberté ! »

    Il s’agissait presque exclusivement de manifestations pacifiques, sans incident notable. À Riverside, en Californie, un contre-manifestant poursuivi par la police a été trouvé en possession d’une arme à feu dans sa voiture. En Virginie, un homme a foncé avec sa grosse voiture sur les manifestantEs, blessant une personne. À Los Angeles, où les conflits duraient depuis plusieurs jours, quelques manifestantEs ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont réagi en frappant et en arrêtant certains d’entre eux, mais il ne s’agissait là que d’un incident mineur dans le cadre d’une manifestation massive.

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  • Clôture de l’UNOC : « Les belles paroles doivent maintenant se traduire en actes »

    La Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC-3) s’achève aujourd’hui avec un bilan mitigé. Des progrès significatifs vers la ratification du Traité sur la haute mer y ont eu lieu. Une fois ratifié, ce traité sera l’instrument juridique unique permettant de créer des zones protégées dans les eaux internationales, ce qui en fera un élément fondamental pour la protection de 30 % des océans d’ici à 2030. Une déclaration forte sur un nouveau traité sur les plastiques a également été signée par 95 gouvernements.

    Cependant, la stagnation des ambitions françaises sur ses propres aires marines protégées (AMP) laisse un goût amer. « La France, pays hôte de la conférence, avait une opportunité historique de montrer l’exemple. Mais aucune annonce concrète n’a été faite sur l’extension ou le renforcement de ses aires marines protégées, en particulier sur le sujet du chalutage de fond, qui a été central lors de cette conférence. A l’inverse, le Royaume-Uni ou encore le Danemark vont interdire cette technique de pêche destructrice dans 50% de leurs AMP. Une occasion ratée pour E. Macron qui se pose en champion des océans », déclare François Chartier, chargé de campagne océans chez Greenpeace France.

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  • Le monde n’a pas besoin d’armes pour tuer encore plus rapidement

    Extraits de l'article d' Agathe Di Lenardo  pour Basta !

    Alors que les technologies rendant les armes de plus en plus autonomes se développent à grande vitesse, les débats pour légiférer progressent lentement. Des États et ONG réclament un traité international de manière urgente. 

    Les drones semi-autonomes se sont fait une place au cœur des stratégies militaires dans la guerre en Ukraine, avec les munitions « rôdeuses » en quête d’un objectif à détruire, ou les drones « kamikazes » utilisés par les Ukrainiens pour frapper des bases militaires ou des infrastructures russes jusqu’en Sibérie. À Gaza, des systèmes de ciblage basés sur l’intelligence artificielle (IA) sont utilisés par Israël. Dans les conflits actuels, la robotisation et l’IA ont déjà transformé les champs de bataille.

    « Aujourd’hui, on est proche d’un déploiement des armes autonomes », s’inquiète Anne-Sophie Simpere, coordinatrice pour la campagne française de Stop killer robots. La coalition, qui regroupe plus de 250 ONG à travers 70 pays, vise à établir une législation internationale pour encadrer l’utilisation des « robots tueurs », appelés en France « systèmes d’armes létales autonomes » (Sala). Une fois activées, ces armes peuvent sélectionner une cible puis engager la force, le tout sans intervention humaine.

    Dans l’immense majorité des utilisations actuelles, un humain reste dans la boucle, généralement pour décider ou non d’ouvrir le feu sur une cible préalablement sélectionnée par le système. Mais le développement rapide de l’IA a de quoi inquiéter les opposantes aux systèmes d’armes autonomes. « Ces armes se développent depuis les années 1990-2000, mais il y a maintenant un vrai mouvement d’accélération, explique Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’Institut d’études de stratégie et de défense, basé à Lyon. Ce n’est plus vraiment une problématique technique, mais plutôt éthique d’organisation. » Car si l’autonomie prend de plus en plus de place dans les armées, il n’existe aujourd’hui aucun cadre juridique pour la réglementer.

     

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