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écologie

  • La LPO mobilisée contre la loi Duplomb

    De nombreuses manifestations réuniront plus d’une centaine d’organisations partout en France les 28 et 29 juin pour dénoncer une régression sans précédent de la législation environnementale.

    Après un passage en force sans débat à l’Assemblée nationale, la loi Duplomb « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» sera discutée en Commission Mixte Paritaire (CMP) à partir du 30 juin, avant d’être soumise au vote final des députés et des sénateurs quelques jours plus tard. 

    Dépendance aux pesticides de synthèse, accaparement de la ressource en eau, déclassement de zones humides, allègement des normes pour les élevages les plus intensifs, affaiblissement des instances de contrôle sanitaire : ce texte représente un recul inédit des réglementations censées protéger la biodiversité et notre santé, en particulier celle des travailleurs agricoles. En 40 ans, l’Europe a pourtant perdu 800 millions d’oiseaux, et la France 800 000 agriculteurs !

    Tout en sacrifiant la nature, la loi Duplomb vise à pérenniser des modèles agroindustriels productivistes qui ignorent les causes véritables de la crise paysanne : instabilité des revenus et injuste répartition de la valeur dans les filières, absence d’accompagnement vers la transition agroécologique et à l’adaptation au changement climatique.

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  • Déchets nucléaires : la Cour des comptes s’alarme des problèmes de stockage

    Article publié dans Reporterre  le 04 juin 2025

    Quelque 280 000 m3 de déchets entassés à droite et à gauche, radioactifs pour plus de 100 000 ans… et rien de prévu pour les gérer sur le long terme. Le devenir des déchets de « faible activité à vie longue » (FAVL) est au cœur d’un rapport de la Cour des comptes rendu public le 4 juin, qui estime que cette absence de perspectives expose toute la filière nucléaire à des « risques majeurs ».

    La dénomination FAVL regroupe des déchets d’origines et de natures très différentes : déchets bitumés (32 %), déchets de graphite (30 %), déchets dits radifères (29 %) et déchets technologiques (9 %). À l’origine, l’idée était de tous les enfouir à faible profondeur dans la communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines (Aube). Las, le projet n’a cessé d’accumuler du retard : alors que sa mise en service était à l’origine prévue dès 2013, le chantier n’a toujours pas commencé et plus aucune échéance n’est évoquée pour sa livraison. Pire, un avis de l’Autorité de sûreté nucléaire de 2020 alertait sur le fait que ce projet de stockage ne pourrait concerner que les déchets radifères.

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  • Le n° 117 de la Hulotte est paru

    Les étés compliqués de madame Rhinolophe

    couv-effet-117-la-hulotte.pngLes fabuleuses aventures de la petite Chauve-souris fer-à-cheval (alias Petit Rhinolophe) continuent de plus belle :

    Vous allez voir qu’il n’est pas si simple d’élever un bébé chauve-souris lorsqu’on passe sa journée la tête en bas, accrochée au plafond.

    1. Comment continuer à faire mille acrobaties entre les branches à la poursuite des papillons de nuit quand on porte dans son ventre un fœtus faisant 30 % de votre poids ? (équivalent humain : 20 kg !)
    2. …Mais, au fait : quelle est la recette pour accoucher de son petit, lorsqu’on est suspendu à la charpente d’un clocher, à dix mètres au-dessus du sol ?
    3. Le soir, il faut bien partir à la chasse, loin d’ici, dans la forêt. …Et le nouveau-né de 2 grammes, incapable de rester tout seul, on en fait quoi ?

    Vous n’avez aucun idée de la foule de casse-têtes que doit résoudre, chaque jour, chaque nuit, madame Rhinolophe.

    En lisant le n° 117 de la Hulotte, vous verrez que cette minuscule bestiole de 5 grammes est l’une des mamans les plus héroïques de France.

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  • Après 7 ans de fiasco, les députés enterrent les ZFE

    Extraits de l'article d'Alexandre-Reza Kokabi pour Reporterre

    Du Rassemblement national pro-voitures à LFI, qui pointe le manque d’alternatives pour les plus précaires, les ZFE ont cristallisé les colères. Leur suppression illustre l’échec d’une écologie déconnectée des réalités sociales.

    C’est un vote au goût de renoncement. Mercredi 28 mai, les députés ont adopté un article du projet de loi sur la simplification de la vie économique qui prévoit la suppression des zones à faibles émissions (ZFE). Portée par le député d’extrême droite Pierre Meurin (RN), la mesure a été adoptée par 98 voix contre 51, scellant une alliance hétéroclite allant du Rassemblement national à La France insoumise (LFI), en passant par Les Républicains et quelques élus de la majorité. Le gouvernement, qui tentait de sauver les meubles en restreignant l’obligation aux seules métropoles de Paris et Lyon, a échoué.

    Créées en 2018, les ZFE visaient à améliorer la qualité de l’air en limitant la circulation des véhicules les plus polluants dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Déjà mises en place dans une dizaine de villes (Nice, Rouen, Paris...) elles devaient pleinement entrer en vigueur en 2025. À peine amorcé, ce chantier est aujourd’hui mis à l’arrêt. Un recul net par rapport aux ambitions affichées par Elisabeth Borne, qui voyait dans ces zones un dispositif « irréversible ».

    Un fiasco programmé

    Ce revirement spectaculaire sanctionne un long enlisement. Imaginées comme un levier structurant de transition écologique, les ZFE ont souffert d’un double défaut originel : un pilotage centralisé, déconnecté des réalités locales, et une mise en œuvre sans véritable accompagnement. « On a mis la charrue avant les bœufs en disant aux gens de ne plus prendre leur voiture, sans proposer d’alternatives », résumait le député LFI Sylvain Carrière, en avril, dans Reporterre. La prime à la conversion s’est effritée, les transports publics en dehors des grandes métropoles sont restés sous-financés, le leasing social a fait long feu. Le gouvernement, sous pression, avait bien promis de réserver au moins 10 % des 50 000 véhicules électriques accessibles pour 100 euros par mois aux habitants concernés par des ZFE. Pas de quoi changer la donne : à l’écologie incantatoire a succédé le vide opérationnel.

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  • Proposition de loi Duplomb : toxique pour l’agriculture, l’environnement et la santé publique

    Publié le 23 janvier 2025 - Mis à jour le 26 mai 2025 par FNE

    La proposition de loi dite “Loi Duplomb”, du nom du sénateur qui en est rapporteur et premier signataire, réellement intitulée « Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », a été votée au Sénat le 28 janvier. Elle est maintenant examinée par l’Assemblée nationale. Présentée comme complémentaire à la loi d’orientation agricole, elle liste un ensemble de régressions environnementales qui mettent en péril la santé humaine et celle des écosystèmes au bénéfice d’une agriculture industrielle à bout de souffle. Le soutien du gouvernement à ce texte est un très mauvais signal pour la transition agroécologique. FNE a réalisé une analyse approfondie de ce texte et alerte sur ses impacts désastreux.

    L’actualité de la proposition de la loi «visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» ou «Loi Duplomb»

    La semaine du 5 mai, la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire a examiné le texte. Elle était saisie sur le fond sur les articles 5 (stockage d’eau et zones humides) et 6 (OFB), et pour avis sur les autres articles. Les député.es ont largement réorienté le texte, en supprimant une grande partie des dispositions mettant en jeu la santé publique et des écosystèmes (comme le retour des néonicotinoïdes, la mise sous tutelle de l’ANSES, le relèvement des seuils des ferme-usines et l’affaiblissement de la protection des zones humides,…), et votant plusieurs articles additionnels allant vers une meilleure protection de la ressource en eau et une accélération efficace des contentieux environnementaux.

    La semaine du 12 mai, c’était au tour de la Commission des affaires économiques d’examiner le texte. En miroir de la première commission, elle était saisie au fond sur les articles 1, 2, 3, 4, 7 et 8, et pour avis sur les 5 et 6. Les député.es de la Commission des affaires économiques sont largement revenus à l’esprit initial du texte, en réintroduisant l’autorisation de l’acétamipride, néonicotinoïde tueur d’abeilles, en facilitant les élevages intensifs et limitant la consultation publique, … des cadeaux faits à l’agriculture industrielle, sans prise en compte des connaissances scientifiques qui témoignent des risques que font peser ces dispositions sur la santé des citoyen·nes. Seul accord entre les deux commissions : la mise sous tutelle de l’ANSES a été supprimée des deux côtés.

    Le texte qui sera discuté en séance reste donc largement orienté en soutien à l’agriculture industrielle, quoi qu’il en coûte à la santé des agriculteur·ices, des citoyen·nes, de l’environnement, et au futur de l’agriculture. FNE appelle donc les député·es à rejeter l’ensemble de la proposition de loi Duplomb.

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  • La nature entre fête et défaites

    Communiqué commun LPO, WWF, FNE, FNH, H&B, FERUS, SNPN, SHF, SFEPM, ASPAS, SFDE, OPIE

    Lancée en 2007 à l’initiative du Comité français de l'UICN et du magazine Terre Sauvage, la Fête de la Nature se tient chaque année pendant 5 jours autour de la Journée mondiale de la biodiversité du 22 mai. Nos organisations y participent depuis sa création avec enthousiasme et conviction. L’an dernier, l’événement a connu une mobilisation record avec près de 10 000 animations gratuites organisées par plus de 1 000 structures à travers tout le pays, et destinées à reconnecter les citoyens au vivant qui les entoure.  L’engouement est tel que le gouvernement a intégré ce grand rendez-vous dans la Stratégie nationale pour la biodiversité, avec l’ambition de rassembler 5 millions de participants d'ici 2027.

    La 19e édition débute cependant aujourd’hui dans un contexte politique particulièrement hostile à la nature. Les régressions environnementales s’enchaînent en effet depuis plus d’un an sur fond de colère agricole, de tensions géopolitiques et de restrictions budgétaires. Les lois d’accélération et de simplification se multiplient, niant l’effondrement en cours de la biodiversité et sa capacité à fournir les biens et services nécessaires à nos sociétés. Le budget 2025 fait ainsi de la transition écologique la principale victime des réductions de dépenses publiques avec plus de 2 milliards d’euros de crédits supprimés, notamment pour le Fonds vert destiné à l’accompagnement des collectivités locales.

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  • Fête des mares le 04 juin à Boult aux Bois

    Qu’est-ce-que la Fête des mares ?

    P1003783-1024x1024.jpgDepuis 2016, la Société nationale de protection de la nature (SNPN) coordonne l’événement national La Fête des mares. Chaque année au début du mois de juin, la Fête des mares propose dans toute la France des évènements pour faire connaître les mares auprès du grand public. Ces animations sensibilisent à protection de la nature et de la biodiversité, expliquent les services écosystémiques et écologiques rendues par les milieux zones humides, alertent sur les conséquences du changements climatiques et font découvrir les enjeux des solutions fondées sur la nature, mais aussi le bien-être et les bénéfices d’une meilleure relation homme-nature.

     

    La  Maison de la Nature de Boult aux Bois organise un événement à cette occasion (voir ci-dessous)

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