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confédération paysanne

  • Le plein air n'est pas responsable des crises sanitaires : changeons les règles !

    Communiqué de la Confédération paysanne le 27.10.2025

    La semaine dernière le Ministère a décidé de déclencher le « risque élevé » vis-à-vis de l'influenza aviaire et aujourd'hui un nouveau foyer vient d'être confirmé en Haute-Marne. La principale conséquence est la claustration de toutes les volailles des fermes plein air… alors que les pires épidémies de grippe aviaire ont toujours été le fait de la concentration des animaux et de la segmentation de la production qui caractérisent les productions animales industrielles.

    Même si des ajustements à la claustration ont été mis en œuvre, l'élevage plein air reste injustement pointé du doigt. L'expérience des crises passées et les apports de la science doivent nous permettre de changer enfin de politique sanitaire.

    C'est le sens de l'expérimentation de la biosécurité dans les élevages de volailles et de porc plein air, conduite par la FADEAR et le Ministère de l'agriculture, dont les résultats seront rendus publics à l'occasion d'un colloque le 4 novembre [1].

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  • Mercosur : des centaines de paysans manifestent contre une « agriculture bradée »

    Extraits de l'article de  Jeanne Cassard pour Reporterre

    Devant le dôme doré des Invalides, la colère agricole, reflétée par le jaune vif des drapeaux de la Confédération paysanne, s’est ravivée. Ce mardi 14 octobre à Paris, plusieurs centaines de paysans et leurs soutiens ont manifesté contre le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le marché commun sud-américain du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et Bolivie).

    Le texte, qui prévoit de supprimer 90 % des droits de douane entre les deux zones, doit permettre aux pays membres d’exporter plus de voitures, machines, vins et spiritueux et facilite en échange l’importation de viande bovine, volaille, sucre, miel, riz et soja sud-américains.

    Tandis que des tracteurs stationnent le long de la pelouse des Invalides avant le départ du cortège, une rangée de camions de CRS se tient bien en évidence juste derrière. De la foule, s’élèvent des pancartes « Sauvons les paysan(ne)s et le vivant », « Mercosur mort à coup sûr » ou encore « Libre circulation, pas libre-échange ». La mobilisation, organisée par la Confédération paysanne, fait suite à l’accélération du calendrier : le traité a été validé le 3 septembre par la Commission européenne, mais il doit encore être signé par les États membres, si possible avant la fin de l’année 2025.

    La date de la manifestation n’a pas été choisie par hasard : le même jour se tient le procès de deux membres du syndicat agricole, jugés pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « rébellion » à la suite d’une action contre le traité du Mercosur à Paris, en décembre 2024.

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  • Appel à mobilisation du 14 octobre pour un commerce international régulé et équitable !

    Communiqué de la Confédération Paysanne

    Le 3 septembre 2025, la Commission Européenne a ouvert la voie à l'adoption de l'accord UE*-Mercosur* et de l'accord UE*-Mexique. Cela s'inscrit dans la lignée de politiques de libéralisation des marchés, notamment agricoles. A travers cette lutte contre l'accord UE*-Mercosur* et autres accords de libre-échange, c'est bien l'avenir de notre modèle agricole et alimentaire qui est en jeu. C'est une énième attaque à la souveraineté alimentaire des peuples et à la nécessaire protection du revenu des travailleurs et travailleuses. C'est l'occasion de remettre en cause structurellement ce système économique libéral et de sortir l'agriculture et l'alimentation de la logique des marchés.

    Ce combat dépasse le seul secteur agricole et le seul enjeu d'une alimentation de qualité : c'est un enjeu de société global tant sur les enjeux socio-économiques que climatiques.

    Notre mobilisation collective le 14 octobre sera l'occasion de clamer haut et fort dans les rues de la capitale qu'il est impératif d'enfin placer les enjeux de rémunération du travail, de droits humains, de santé publique, de bien-être animal, d'accès à une alimentation de qualité et de préservation de l'environnement, devant les intérêts financiers poursuivis par ces accords de libre-échange.

    Nous, paysan.nes, syndicalistes, responsables d'organisations de solidarité internationale et de protection de l'environnement, scientifiques, artistes, citoyen.nes, appelons à une mobilisation massive paysanne et citoyenne sur Paris le 14 octobre, à 12h esplanade des Invalides, pour exiger la régulation des marchés internationaux et dénoncer la logique du libre-échange qui délocalise nos productions et tire vers le bas les normes sociales et environnementales.

    Ce 14 octobre est aussi la date du procès de 2 camarades paysans poursuivis suite à une action syndicale de la Confédération paysanne au Grand Palais pour dire stop à la spéculation lors de la Bourse européenne de commerce. Cette répression militante et syndicale est scandaleuse. Nous exprimerons notre solidarité lors de notre mobilisation du 14 octobre. 

    Cette manifestation s'inscrit pleinement dans le mouvement social engagé depuis la rentrée contre l'austérité budgétaire et se construit en totale solidarité avec les populations des pays du Sud, victimes aussi des accords de libre-échange.

    Le 14 octobre doit être une date charnière pour revendiquer un droit au revenu paysan, une protection de notre agriculture et alimentation vis-à-vis des logiques de marché et la mainmise des multinationales.

    Le 14 octobre doit être une date phare pour la mise en place d'une réelle démocratie alimentaire et le soutien à un modèle agricole qui protège l'avenir des générations futures et de notre planète.

    Le 14 octobre, stoppons ensemble l'accord UE*-Mercosur* et tous ces autres accords de libre-échange.

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  • Conseil agricole européen : ce que la France doit défendre pour la future PAC

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 22.0/.2025

    Les 22 et 23 septembre, les ministres de l'Agriculture se réunissent pour un premier débat sur la PAC* post-2027. La Confédération paysanne rappelle que sans une véritable ambition politique commune, dotée d'un budget solide et de mécanismes de régulation, la PAC* post-2027 ne pourra ni garantir le revenu des paysan·nes, ni réussir la transition agroécologique, ni assurer la souveraineté alimentaire européenne.

    Nous appelons la France à défendre ces positions dès ce Conseil et à s'opposer à toute renationalisation, à tout affaiblissement budgétaire et à tout nouvel accord de libre-échange.

    Quand les aléas climatiques et sanitaires affectent nos productions, quand la place des agriculteur·trices dans la répartition de la valeur de nos productions ne s'améliore pas, quand le nombre de paysan·nes ne cesse de s'effondrer et que des filières entières sont en crise structurelle à cause de la mise en concurrence et la dérégulation, la Confédération paysanne rappelle combien une politique agricole et alimentaire forte est indispensable. Les besoins et propositions des paysan·nes ne sont pas négociables !

    Si certaines mesures proposées par la Commission européenne peuvent être intéressantes, notamment la sortie de la logique des aides découplées aveugles, elles risquent d'être mises à mal par une renationalisation qui transformerait la PAC* en politique « à la carte ». Cela conduira - encore plus qu'aujourd'hui - à une mise en concurrence déloyale entre pays européens et à un nivellement par le bas des ambitions sociales et environnementales. L'Europe doit rester garante d'un cadre agricole commun fort.

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  • Incendies des Corbières et agriculture : un projet de territoire avec des moyens en face, c'est l'urgence !

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 29.08.2025

    Les Corbières ont subi 5 feux en quelques semaines entraînant une situation particulièrement dramatique pour la population de ces territoires. Les fermes sinistrées sont nombreuses. L'élan de solidarité fut spontané, nous devons éviter qu'il s'essouffle afin de maintenir l'activité agricole sur le territoire. Aussi nécessaire qu'elle soit, cette dynamique ne pourra répondre à elle seule aux besoins des paysannes et paysans sinistrés.

    Le guichet de l'aide d'urgence de 8 millions d'euros annoncée par la Ministre de l'agriculture s'ouvre ce lundi. Dans l'attente, d'une définition précise des critères d'attribution de cette enveloppe, la Confédération paysanne insiste pour qu'aucun paysan ne soit oublié quel que soit son statut ou sa production. Nous déplorons que les victimes des quatre feux précédents ne soient pas prises en considération. C'est une injustice inacceptable pour les paysannes et paysans qui ont tout perdu quelques semaines auparavant. 

    Ce drame démontre une fois de plus que la réforme des calamités agricoles, qui a privatisé la gestion des risques climatiques, crée des disparités. Les paysannes et paysans, non assurés contre les pertes de récoltes ou dont les productions sont non assurables (près de 80% au total), seront au final moins soutenus. Quant aux autres, ils se retrouvent seuls face à leurs assureurs et certains doivent batailler avec eux pour faire reconnaître leurs sinistres.

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  • PPL Duplomb : la droite et l’extrême droite sacrifient le monde paysan au profit de l’agro-industrie

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 08.07.2025

    Après le Sénat, l'Assemblée nationale vient d'adopter définitivement la proposition de loi Duplomb contre l'avis d'une grande partie du monde agricole et de la société civile. Ce texte entérine des régressions agricoles, sanitaires et écologiques d'une très grande gravité, taillées sur mesure pour l'agro-industrie et portées par les dirigeants de la FNSEA*, déconnectés de leur base.

     

    Favoriser l'agrandissement des exploitations destinées à la production animale industrielle, l'accaparement de l'eau par la construction de méga-bassines et réintroduire l'acétamipride sont une fuite en avant mortifère et de très court-terme. Les enjeux sont tout autre : garantir un revenu paysan par la mise en place de prix minimums garantis et l'installation de fermes partout sur le territoire.

    Or, la coalition « centristes, LR, macronistes et RN » refuse de s'attaquer à cette question du revenu agricole et affaiblit les outils de la transition agro-écologique comme jamais, alors que plus de 80% des agriculteur·rices y sont favorables.

    Chaque parlementaire devra donc assumer son vote en faveur d'un texte déconnecté des préoccupations de la majorité des paysan·nes qui subissent de plus en plus violemment la succession de crises sanitaires et climatiques.

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  • La Confédération paysanne demande à l’État de mettre fin à l’impunité des industriels de l’agro-alimentaire

    Lors de son audition au Sénat ce jeudi 19 juin, Emmanuel Besnier, le PDG du groupe Lactalis, a préféré attaquer la Confédération paysanne, nous accusant d'avoir « imaginé » des montages pour maximiser ses profits au détriment des paysan·nes. Il choisit ainsi la diversion pour échapper à ses responsabilités.

    Depuis plusieurs mois, la Confédération paysanne a joué un rôle central dans la levée du voile sur l'opacité de Lactalis. Grâce à notre travail, les comptes consolidés de Lactalis ont enfin été rendus publics après des années d'opacité. Cette nouvelle transparence a permis à l'administration fiscale de constater des irrégularités et de diligenter un redressement fiscal. Ce redressement négocié à l'amiable, d'un montant de 475 millions d'euros, permet au groupe d'éviter un procès et de préserver son image.

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