Face à la situation extrême à Gaza où la population subit depuis des mois un génocide et fait face à une famine sans précédent et face aux exactions et à l'annexion de la Cisjordanie, cette volonté de dissolution d'une organisation en soutien à la Palestine est indécente. En tant qu'organisation paysanne, l'utilisation de la famine comme arme de guerre et la destruction systématique de tous les moyens de production agricole pour obtenir le déplacement forcé des populations civiles nous sont particulièrement insupportables.
En tant que partie du mouvement social français, nous nous alarmons de la répression qui s'abat à chaque manifestation en France et de la criminalisation de syndicalistes, de chercheur·euses et de militant·es. L'instrumentalisation du motif « d'apologie du terrorisme » est le signe d'une démocratie à bout de souffle et d'une liberté d'expression bafouée.
Nous dénonçons ces tentatives d'intimidation qui s'inscrivent dans un climat islamophobe et d'extrême droite détestable et qui visent à faire taire celles et ceux qui s'expriment publiquement en défense des droits humains et du droit international.
Alors que les Nations Unies, la Cour de Justice Internationale et la Cour Pénale Internationale ont pris des résolutions fermes à l'encontre du gouvernement israélien, le gouvernement français criminalise la solidarité et les demandes de justice et de paix pour le peuple palestinien.
Nous demandons au gouvernement français de stopper ce projet de dissolution et de s'engager pour que les décisions internationales soient respectées.