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  • Grippe aviaire : alerte sur la mortalité des oiseaux sauvages

    Communiqué de la LPO du 29.10.2025

    La France n’est pas épargnée par l’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène qui sévit actuellement à l’échelle européenne, notamment chez les grues cendrées.

    Depuis la parution de l’arrêté ministériel du 17 octobre 2025, le niveau de risque en matière d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en France métropolitaine est passé de « modéré » à « élevé ». Cette décision a été prise à la suite de la détection de nouveaux cas de grippe aviaire sur des oiseaux sauvages en France, essentiellement des individus en migration, ainsi qu'après confirmation de plusieurs foyers dans des élevages de volailles et des basses-cours, précise l’arrêté.

    Presque tous les cas déclarés en Europe depuis le commencement de la saison épidémique au début du mois d’août sont liés à la souche H5N1 (cf bulletin hebdomadaire ESA). Ce virus circule depuis plusieurs années et ne frappe pas toujours les mêmes espèces. En 2022, l’unique colonie française de fous de Bassan dans la réserve naturelle nationale des Sept-Îles (Côte d’Armor) avait été décimée. L’an dernier, les goélands et les cygnes figuraient parmi les principales victimes. Cette année, ce sont pour le moment les grues cendrées qui sont principalement affectées avec des centaines de cas signalés sur leurs sites d’hivernage en Champagne-Ardenne et en Aquitaine, ainsi que dans le Nord de l’Allemagne. Des milliers de grues cendrées avaient déjà été tuées par le virus fin 2021 en Israël.

    Que faire face à un oiseau mort ou malade ?

    Gestionnaire d’espaces naturels protégés et de centres de soins pour la faune sauvage, la LPO est en première ligne face à ce nouvel épisode épidémique et participe activement à la veille sanitaire. Une FAQ est également accessible en ligne pour informer et conseiller le public. Toute personne découvrant un oiseau mort ou agonisant ne doit en aucun cas le toucher et contacter un agent de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) de son département, qui lui indiquera la marche à suivre et relayera l'information au réseau SAGIR, dédié à la surveillance sanitaire de la faune sauvage.

    Repenser l’élevage

    La succession d’épisodes pandémiques de grippe aviaire depuis une vingtaine d’années interroge également sur l’impact des pratiques industrielles d’élevage intensif sur la faune sauvage. Redoutables incubateurs de virus, les fortes concentrations de volailles favorisent en effet l’émergence de nouveaux variants potentiellement plus agressifs, susceptibles de menacer l’ensemble du vivant, humains compris.

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  • Victoire pour l’alouette des champs : le Conseil d’État suspend la chasse aux pantes dans le Sud-Ouest

    Communiqué de la LPO du 24.09.2025

    La justice épargne près de 100 000 oiseaux une semaine avant l'ouverture de cette pratique de piégeage traditionnel.

    Par une ordonnance rendue ce 24 septembre 2025, le Conseil d’État a suspendu l’arrêté ministériel du 28 août 2025 autorisant la capture de 98 702 alouettes des champs à l’aide de pantes (filets horizontaux) dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques. L’ouverture de cette chasse était normalement prévue le 1er octobre prochain.

    Cette décision fait suite à une requête en référé déposée par la LPO et l’association One Voice, dénonçant une atteinte grave et immédiate à une espèce en déclin dont les effectifs en France ont chuté de près de 25 % en vingt ans. Le juge des référés a reconnu l’urgence de la situation et estimé qu’il existait un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté, notamment au regard de la Directive européenne sur la conservation des oiseaux sauvages.

    La LPO dénonce depuis plusieurs années l’acharnement du gouvernement à réintroduire des pratiques de piégeage archaïques déjà jugées non conformes au droit européen. La décision du Conseil d’État confirme une nouvelle fois que le caractère soi-disant traditionnel de la capture des alouettes ne saurait à lui seul constituer un motif de dérogation aux règles de protection des espèces sauvages.

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  • Le retour des vautours en France, une réussite collective fragile

    Communiqué de la LPO publié le 12 septembre 2025

    Alors que s’achèvent les Journées mondiales des vautours, la LPO appelle à la raison et au dialogue pour réapprendre à cohabiter sereinement avec ces oiseaux mal-aimés, qui jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes.

    Quatre espèces de vautours se reproduisent aujourd’hui en France métropolitaine : le Vautour fauve (env. 3000 couples), le Vautour moine (env. 60 couples), le Percnoptère d’Égypte (env. 90 couples) et le Gypaète barbu (env. 80 couples). Autrefois présents dans la plupart des massifs montagneux du pourtour méditerranéen, ces rapaces nécrophages avaient presque disparu de l’Hexagone, victimes de leur mauvaise réputation et de la raréfaction du pastoralisme extensif. Leur retour progressif dans nos cieux est le fruit de programmes de conservation exemplaires, portés depuis plus de quarante ans par des naturalistes passionnés, et constitue l’une des rares réussites en matière de restauration de la biodiversité.

    Ces charognards jouent un rôle primordial d’équarrisseurs naturels, en limitant la propagation des maladies véhiculées par les cadavres. De nombreux éleveurs font d’ailleurs appel à ce service gratuit et écologique pour éliminer les carcasses de leurs animaux morts, une collaboration séculaire désormais encadrée par l’État dans le cadre du Plan national d’actions « Vautour fauve et activités d’élevage » 2017-2026, auquel participe la LPO. Les économies ainsi réalisées sont évaluées à plus de 2 millions d’euros par an.    

    Moins puissants que ceux des aigles, le bec et les serres des vautours ne leur permettent pas d’attaquer ni de tuer. Par suite d’inquiétudes provenant d'une partie de la profession agricole au sujet d’interactions avec des animaux d’élevage encore vivants, des expertises vétérinaires ont été déployées depuis plusieurs années afin d'apporter des éléments factuels et en déterminer les circonstances. Dans la quasi-totalité des cas signalés chaque année en France, les enquêtes démontrent que ces interactions concernent des bêtes malades ou en détresse, dont le pronostic vital était engagé et qui sans intervention humaine étaient condamnées.

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  • Les lois européennes sur la nature sont menacées : exprimez-vous maintenant !

    La Commission européenne souhaite assouplir des réglementations environnementales essentielles et a sollicité l’avis des citoyens. Il reste 10 jours pour donner votre opinion avant qu'il ne soit trop tard.

    Dites-leur de ne pas toucher à la nature.

    Sous couvert de « simplification » ou de « réduction de la paperasse », il s’agit en réalité de démanteler, une à une, les lois censées protéger l’environnement. Seul le fait de tirer profit de la destruction de la nature au détriment de tous deviendra plus simple.

    Et cela se fait en catimini. En plein cœur de l’été, la Commission a discrètement lancé le 22 juillet un prétendu « appel à contributions », demandant aux entreprises, associations et citoyens s’il fallait assouplir les réglementations environnementales européennes.

    Cette consultation publique s’achève le 10 septembre. Il vous reste donc 10 jours pour vous opposer à tout recul de la protection de la nature en Europe.

    Il a fallu des décennies de mobilisation collective pour bâtir ce cadre juridique. Comment vouloir fragiliser la protection de la nature quand partout sur le continent, l’artificialisation grignote les milieux naturels, les zones humides sont asséchées, les rivières dépérissent, les pesticides déciment la faune sauvage, le plastique intoxique les écosystèmes, etc.

    Je participe à l’appel à contributions

    Cette campagne de mobilisation citoyenne est menée à l’échelle européenne par la coalition #HandsOffNature réunissant BirdLife international, dont la LPO est le représentant officiel en France, WWF, EEB et ClientEarth.

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  • L’État offre 10000 tourterelles des bois aux chasseurs

    Communiqué de la LPO le 12 août 2025

    La population de la tourterelle des bois en Europe a diminué de près de 80% depuis 1980, en grande partie en raison de la disparition des habitats naturels de cette grand migratrice. C’est pourquoi, en juillet 2019 puis en décembre 2020, la Commission Européenne avait intimé à la France de suspendre la chasse de cet oiseau, au risque de lourdes sanctions financières. Par deux décisions rendues le 30 décembre 2021 à la suite de recours de la LPO, le Conseil d’État avait ensuite annulé les deux arrêtés ministériels qui avaient autorisé la chasse de près de 18 000 tourterelles des bois pour les saisons 2019-2020 et 2020-2021. Depuis, l’exécutif avait renouvelé chaque année la suspension, tandis que la LPO réclamait une protection plus durable.

    Or l’Europe vient d’autoriser à nouveau la chasse aux tourterelles des bois, avec des quotas stricts, en se basant sur les travaux d’un groupe d’experts intitulé Task Force for Recovery of Birds (TRFB), chargé d'examiner la « durabilité » de la chasse des oiseaux migrateurs d’un point de vue scientifique. Alors que les chasseurs tentaient d’expliquer que leurs « prélèvements » n’étaient en rien responsables du déclin de l’espèce, l’interruption de leur chasse depuis 2021 coïncide donc avec une amélioration de la population de la Tourterelle des bois.

    Après la loi Duplomb, l'arrêté du plomb

    A l’inverse du Portugal, qui a jugé une telle reprise prématurée, la France s’est empressée d’en faire profiter ses chasseurs en préparant un arrêté autorisant le tir de 10560 tourterelles lors de saison 2025-2026, soumis à la consultation publique jusqu’au 22 août 2025.

    Participez à la consultation publique

    Pourtant, quand le même groupe d’experts du TFRB recommande de prendre des dispositions immédiates pour protéger sept espèces d’oiseaux (Fuligule milouin, Canard siffleur, Caille des blés, Grive mauvis, Canard pilet, Canard souchet et Sarcelle d’hiver) dont les populations s’effondrent à l’échelle européenne, le gouvernement fait cette fois l’autruche en cédant aux lobbies cynégétiques.

    De nombreuses espèces d’oiseaux sauvages déclinent à un rythme sans précédent, incapables de résister ou de s’adapter aux pressions humaines exercées sur leurs écosystèmes naturels. Rajouter une menace pour satisfaire le loisir obsolète d’une poignée d’irréductibles n’est plus admissible.

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  • La LPO mobilisée contre la loi Duplomb

    De nombreuses manifestations réuniront plus d’une centaine d’organisations partout en France les 28 et 29 juin pour dénoncer une régression sans précédent de la législation environnementale.

    Après un passage en force sans débat à l’Assemblée nationale, la loi Duplomb « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» sera discutée en Commission Mixte Paritaire (CMP) à partir du 30 juin, avant d’être soumise au vote final des députés et des sénateurs quelques jours plus tard. 

    Dépendance aux pesticides de synthèse, accaparement de la ressource en eau, déclassement de zones humides, allègement des normes pour les élevages les plus intensifs, affaiblissement des instances de contrôle sanitaire : ce texte représente un recul inédit des réglementations censées protéger la biodiversité et notre santé, en particulier celle des travailleurs agricoles. En 40 ans, l’Europe a pourtant perdu 800 millions d’oiseaux, et la France 800 000 agriculteurs !

    Tout en sacrifiant la nature, la loi Duplomb vise à pérenniser des modèles agroindustriels productivistes qui ignorent les causes véritables de la crise paysanne : instabilité des revenus et injuste répartition de la valeur dans les filières, absence d’accompagnement vers la transition agroécologique et à l’adaptation au changement climatique.

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  • 24 et 25 mai 2025 : comptage national des oiseaux des jardins

    Les 24 et 25 mai 2025, la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle invitent tous les curieux de nature à consacrer 1 heure à observer et compter les oiseaux de leur jardin.

    Une occasion pour se reconnecter à la nature

    Que vous soyez en ville ou à la campagne, ce comptage est l’occasion parfaite de redécouvrir la nature qui nous entoure, parfois juste à quelques mètres de votre canapé. Prenez le temps d’observer la diversité d’oiseaux qui viennent fréquenter votre jardin. C’est le moment idéal pour partager cela en famille ou pour profiter d’un instant de calme.

    Chaque observation compte !

    Cette opération de sciences participatives nous aident à mieux comprendre les raisons qui amènent les oiseaux à fréquenter nos jardins et nous permettent de suivre les tendances de population de ces espèces en période de reproduction. Moineaux, mésanges, rougegorges, sittelle... quelles seront les espèces présentes dans les jardins cette année ? 

    Et attention chaque espèce doit être comptabilisée, même les pigeons !

    Alors envie d'agir concrètement en faveur de la connaissance et de la protection de notre avifaune ?

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