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biodiversité

  • Réautoriser les pesticides en prétextant « lever les entraves à l’agriculture » est un mensonge dangereux

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 28.11.2024

    A entendre les dirigeants de la FNSEA et des responsables de la Coordination rurale, réautoriser des pesticides interdits serait la solution pour garantir le revenu paysan. A défaut de vouloir se battre pour mettre en place des prix rémunérateurs garantis, ils proposent les solutions qui ont déjà envoyé dans le mur une partie du monde agricole.

     

    Jusqu'où sont-ils prêts à aller pour être soi-disant "compétitifs" face à des pays champions du moins-disant social et environnemental ? Jusqu'à attaquer la science et la recherche pourtant indispensables pour l'agriculture, comme ce matin à l'INRAE et à l'ANSES ?

    Cette fuite en avant trouve un écho favorable à l'Assemblée nationale et au Sénat où pas moins de quatre propositions de loi liées entre autres aux pesticides vont être débattues prochainement. Ces textes proposent un cocktail toxique de pseudo-solutions : autoriser l'épandage par drone, assouplir les autorisations de pesticides, affaiblir le champ de compétence de l'ANSES, autoriser l'utilisation de pesticides à base de substances néonicotinoïdes, abolir la séparation entre le commerce et le conseil sur l'utilisation des pesticides, autoriser à nouveau les remises commerciales sur la vente de pesticides…

    Ces propositions sont incohérentes puisque que, cette semaine, le Parlement s'est positionné contre les accords du Mercosur* principalement parce que les importations des produits agricoles ne respectent pas nos normes sur les pesticides.

    Ces textes méprisent la santé des paysan·nes, celle de nos concitoyen·nes ainsi que la qualité de l'eau et la préservation de la biodiversité.

    Ces propositions de loi doivent rester lettre morte car elles desservent à moyen et long terme l'intérêt des paysan·nes et retardent l'indispensable transition de notre modèle agricole.

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  • Le plastique : une double peine pour la nature

    Communiqué de la LPO le 28.11.2024

    Alors que 178 pays négocient cette semaine en Corée du Sud un traité international visant à réduire la pollution plastique, la LPO appelle à l’adoption de mesures fortes et contraignantes pour combattre l’une des importantes menaces écologiques actuelles, qui contribue à la fois au réchauffement climatique et à l’effondrement de la biodiversité.

    Le plastique ne se contente pas de participer largement aux émissions de gaz à effet de serre qui dérèglent le climat, c’est aussi un poison létal pour les êtres vivants, humains compris, et leurs habitats naturels, en particulier l’océan. De la Bretagne à l’Antarctique, la contamination affecte l’ensemble des mers du globe, dans lesquelles près de 20 tonnes de déchets plastique sont déversées chaque minute, soit l’équivalent d’un camion poubelle.

    Lanceurs d’alerte à plumes

    Les oiseaux sont en général de très bons bioindicateurs de la qualité des milieux. Or les populations mondiales d’oiseaux marins ont chuté de près de 70% au cours des 60 dernières années. Différentes études estiment que plus de 90 % d’entre eux ont aujourd’hui du plastique dans l’estomac, ce qui affecte leur métabolisme jusqu’à entrainer la mort. Une nouvelle maladie a même vu le jour pour décrire l’inflammation de leur système digestif : la plasticose.

    Depuis 2021, la LPO agit concrètement à travers le projet LIFE SeaBiL, un programme européen de lutte contre l’impact de la pollution plastique sur les oiseaux marins en France, en Espagne et au Portugal. Parmi les principaux résultats de ce projet qui s’achève en décembre 2024 : la mise en place d’un réseau de suivi des échouages à l’échelle de la façade de l’atlantique sud afin d’analyser les causes de mortalité, la collecte de plusieurs tonnes de déchets, la formation de nombreux acteurs locaux et la sensibilisation de milliers d’élèves et usagers des plages.

    La LPO est également partenaire du LIFE « Espèces marines mobiles » (2024-2030), coordonné par l’Office français de la biodiversité (OFB), qui vise à améliorer la conservation de certains animaux particulièrement fragiles, tels que les cétacés, les oiseaux, les tortues ou encore les requins. Dans ce cadre, une opération inédite de nettoyage des déchets plastique sur le site de l’unique colonie française de fous de Bassan, dans la Réserve naturelle nationale des Sept-Îles gérée par la LPO, a été menée l’hiver dernier.

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  • La mortalité des dauphins divisée par 4 dans le Golfe de Gascogne

    Communiqué de la LPO le 24.11.2024

    Les mesures de limitation de la pêche imposées l’hiver dernier par le Conseil d’Etat ont permis une importante diminution des échouages de cétacés sur les côtes atlantiques françaises, montrant qu’une autre pêche est possible, plus respectueuse de la biodiversité.

    Dans un communiqué publié ce 21 novembre, le Ministère de la transition écologique a présenté l’évaluation de la fermeture d’une partie des activités de pêche dans le Golfe de Gascogne pendant 30 jours entre le 22 janvier et le 20 février 2024, au cours desquels environ 300 navires de plus de 8 mètres identifiés comme à risque ont été contraints de rester à quai et indemnisés.

    Réalisé par l’Observatoire Pelagis, le bilan complet des échouages de cétacés met en évidence une nette diminution liée à la période de fermeture de la pêche, avec une mortalité estimée à 1450 dauphins communs pendant l’hiver 2023-2024, contre une moyenne de 6100 entre 2017 et 2023.

    Cette mesure, conforme aux recommandations des experts scientifiques du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) a été imposée par le Conseil d’Etat suite à une série de recours de plusieurs associations (Défense des Milieux Aquatiques, France Nature Environnement, Sea Shepherd France et la LPO), soucieuses d’empêcher que des milliers de mammifères marins protégés soient capturés chaque année par les filets de pêche. La période de suspension doit être reconduite jusque 2026, date après laquelle l’Etat compte sur la mise en place de dispositifs d’effarouchement des dauphins, qui n’ont jusqu’à présent pas démontré leur efficacité, pour autoriser à nouveau la pêche.

    Ces résultats encourageants prouvent que des solutions existent pour concilier activités humaines et protection de la biodiversité. La LPO renouvelle son engagement aux côtés du gouvernement et des acteurs concernés pour construire une pêche durable, basée sur la préservation des écosystèmes marins. 

     

     

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  • Première extinction d’une espèce continentale d’oiseau en Europe

    Communiqué de la LPO le 21 11.2024

    Une étude scientifique vient de confirmer la disparition du Courlis à bec grêle, un limicole migrateur qui n’avait plus été observé depuis plus de 25 ans. Jamais une espèce continentale d’oiseau n’avait été déclarée éteinte dans le Paléarctique occidental depuis l’existence des suivis naturalistes. Une première extrêmement inquiétante.

    Le Courlis à bec grêle (Numenius tenuirostris) était un oiseau au plumage clair et au long bec fin courbé. Autrefois répandu dans les zones humides d'Europe et d'Asie centrale, ce grand migrateur nichait en Sibérie et en Finlande avant d’hiverner sur les côtes méditerranéennes. L’observation indiscutable la plus récente remonte à 1995 au Maroc. Le dernier signalement en France a été réalisé par Michel Brosselin, ancien secrétaire général de la LPO, le 15 février 1968 en baie de l'Aiguillon (Vendée).

    Malgré des recherches intensives pour localiser d'éventuels survivants, une étude scientifique publiée ce 17 novembre 2024 dans la revue d’ornithologie IBIS estime à 96% la probabilité que l’espèce soit désormais éteinte. La population a décliné rapidement au XXe siècle en raison de la perte d’habitat causée par l'agriculture intensive et le drainage des zones humides. Son cousin d’Amérique, le Courlis esquimau (Numenius borealis), n’a plus été vu depuis 1987. Sur les 9 espèces de courlis décrites dans le monde, deux ont donc cessé d’exister en moins de 40 ans. Après un intense plaidoyer de la LPO, la France a suspendu en 2020 la chasse du Courlis cendré (Numenius arquata), dont les effectifs européens ont diminué de près de la moitié depuis 1980.

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  • COP16 : une chance pour la restauration de la nature

    Publié par Greenpeace le 21 octobre 2024

    La conférence sur la biodiversité s’ouvre aujourd’hui à Cali, en Colombie : pendant deux semaines, les gouvernements vont débattre afin de faire progresser le Cadre mondial de la biodiversité, conclu en 2022 lors de la COP15. Alors que l’Union européenne recule sur ses ambitions environnementales et vient d’annoncer vouloir reporter l’application du règlement déforestation (RDUE), cet accord mondial sur la nature représente une opportunité de protéger et de restaurer les écosystèmes d’une grande importance en matière de biodiversité de manière juste et équitable, au cours de la prochaine décennie. Il incombe aux gouvernements d’approfondir ce cadre et de respecter leurs engagements.

    Pour Greenpeace, la COP16 sera une réussite si les actions suivantes sont réalisées :

    • la mise en œuvre de l’engagement du Cadre Mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal : fournir 20 milliards de dollars d’ici 2025, et chaque année par la suite, pour atteindre 30 milliards de dollars annuels d’ici 2030, avec un accès direct au financement pour les peuples autochtones et les communautés locales ;
    • l’octroi d’un mandat au secrétariat de la Convention sur la diversité biologique pour agir sur les synergies climat-biodiversité aux niveaux international et national, avec la protection de l’intégrité des écosystèmes comme mesure clé ;
    • la réalisation et la mise en œuvre des stratégies et plans d’actions nationaux pour la biodiversité (SPANB) afin de rendre opérant le cadre mondial pour la biodiversité ;
    • la mise en place d’un mécanisme permettant de poursuivre l’identification des zones marines importantes sur le plan écologique et biologique.

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  • L'interdiction de chasser la tourterelle des bois prolongée d'un an seulement

    Communiqué de la LPO le 27.08.2024

    Suite à une consultation publique ayant recueilli plus de 7600 avis très majoritairement favorables, l’arrêté ministériel renouvelant pour un an l’interdiction de chasser la Tourterelle des bois jusqu’au 31 juillet 2025, a été publié ce 27 août 2024 au Journal Officiel.

    La population de tourterelles des bois en Europe a diminué de près de 80% depuis 1980, en grande partie en raison de la disparition de ses habitats naturels. En juillet 2019 puis en décembre 2020, la Commission Européenne avait intimé à la France de suspendre la chasse de cet oiseau, au risque de lourdes sanctions financières.

    Par deux décisions rendues le 30 décembre 2021 suite à des recours de la LPO, le Conseil d’État avait ensuite annulé les deux arrêtés ministériels qui avaient autorisé la chasse de près de 18 000 tourterelles des bois pour les saisons 2019-2020 et 2020-2021. Depuis, aucun arrêté n’a plus autorisé de prélèvement cynégétique de cette espèce, l’exécutif renouvelant chaque année la suspension. 

    Début août 2024, le ministère de la Transition écologique a également renouvelé pour un an la suspension de la chasse de la Barge à queue noire et celle du Courlis cendré, deux autres espèces d'oiseaux menacées.

    LPO regrette toutefois que ces suspensions ne soient pas décrétées pour cinq ans au minimum, ces trois oiseaux n’ayant aucune chance de retrouver un état satisfaisant de conservation à court terme.

    Nous demandons également à l’Etat français de faire stopper les activités de tourisme cynégétique qui permettent à nos concitoyens d’aller tuer des milliers de Tourterelles des bois dans certains pays africains, notamment au Maroc, où l’espèce n’est malheureusement pas encore protégée.

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  • L’Union Européenne adopte enfin la Loi sur la restauration de la nature

    Publié par la LPO le  17 juin 2024

    Les Etats de l'UE ont aujourd’hui adopté in extremis le Règlement européen sur la restauration de la nature. Ce résultat est une avancée historique pour la biodiversité, l'action climatique, et l'avenir des citoyens européens.

    Avec une majorité qualifiée de 20 Etats membres représentant 66,07 % de la population, la loi, qui prévoit notamment de restaurer au moins 20% de la superficie terrestre et maritime de l’UE avant 2030 et plus de 90% des habitats naturels considérés comme dégradés d’ici à 2050, a été officiellement approuvée ce 17 juin 2024 par le Conseil de l’environnement de l’UE. La ministre de l'environnement autrichienne, Leonore Gewessler, est intervenue à la dernière minute pour changer la position précédente de son pays, sauvant ainsi le texte. A souligner toutefois que le chancelier autrichien a annoncé dans la foulée son intention de déposer un recours suite à l’initiative personnelle de sa ministre.

    Pour la coalition #RestoreNature, composée de BirdLife Europe (dont la LPO est le représentant en France), ClientEarth, EEB et WWF : « Le vote d'aujourd'hui est un tournant pour la nature et les citoyens européens qui appellent depuis longtemps à une action immédiate pour lutter contre le déclin alarmant de la biodiversité. Après des années de mobilisation, nous nous réjouissons que cette loi soit désormais une réalité. Les États membres doivent maintenant la mettre en œuvre correctement et sans délais en collaboration avec tous les acteurs concernés. »

     

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