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lpo - Page 2

  • La mortalité des dauphins divisée par 4 dans le Golfe de Gascogne

    Communiqué de la LPO le 24.11.2024

    Les mesures de limitation de la pêche imposées l’hiver dernier par le Conseil d’Etat ont permis une importante diminution des échouages de cétacés sur les côtes atlantiques françaises, montrant qu’une autre pêche est possible, plus respectueuse de la biodiversité.

    Dans un communiqué publié ce 21 novembre, le Ministère de la transition écologique a présenté l’évaluation de la fermeture d’une partie des activités de pêche dans le Golfe de Gascogne pendant 30 jours entre le 22 janvier et le 20 février 2024, au cours desquels environ 300 navires de plus de 8 mètres identifiés comme à risque ont été contraints de rester à quai et indemnisés.

    Réalisé par l’Observatoire Pelagis, le bilan complet des échouages de cétacés met en évidence une nette diminution liée à la période de fermeture de la pêche, avec une mortalité estimée à 1450 dauphins communs pendant l’hiver 2023-2024, contre une moyenne de 6100 entre 2017 et 2023.

    Cette mesure, conforme aux recommandations des experts scientifiques du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) a été imposée par le Conseil d’Etat suite à une série de recours de plusieurs associations (Défense des Milieux Aquatiques, France Nature Environnement, Sea Shepherd France et la LPO), soucieuses d’empêcher que des milliers de mammifères marins protégés soient capturés chaque année par les filets de pêche. La période de suspension doit être reconduite jusque 2026, date après laquelle l’Etat compte sur la mise en place de dispositifs d’effarouchement des dauphins, qui n’ont jusqu’à présent pas démontré leur efficacité, pour autoriser à nouveau la pêche.

    Ces résultats encourageants prouvent que des solutions existent pour concilier activités humaines et protection de la biodiversité. La LPO renouvelle son engagement aux côtés du gouvernement et des acteurs concernés pour construire une pêche durable, basée sur la préservation des écosystèmes marins. 

     

     

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  • Première extinction d’une espèce continentale d’oiseau en Europe

    Communiqué de la LPO le 21 11.2024

    Une étude scientifique vient de confirmer la disparition du Courlis à bec grêle, un limicole migrateur qui n’avait plus été observé depuis plus de 25 ans. Jamais une espèce continentale d’oiseau n’avait été déclarée éteinte dans le Paléarctique occidental depuis l’existence des suivis naturalistes. Une première extrêmement inquiétante.

    Le Courlis à bec grêle (Numenius tenuirostris) était un oiseau au plumage clair et au long bec fin courbé. Autrefois répandu dans les zones humides d'Europe et d'Asie centrale, ce grand migrateur nichait en Sibérie et en Finlande avant d’hiverner sur les côtes méditerranéennes. L’observation indiscutable la plus récente remonte à 1995 au Maroc. Le dernier signalement en France a été réalisé par Michel Brosselin, ancien secrétaire général de la LPO, le 15 février 1968 en baie de l'Aiguillon (Vendée).

    Malgré des recherches intensives pour localiser d'éventuels survivants, une étude scientifique publiée ce 17 novembre 2024 dans la revue d’ornithologie IBIS estime à 96% la probabilité que l’espèce soit désormais éteinte. La population a décliné rapidement au XXe siècle en raison de la perte d’habitat causée par l'agriculture intensive et le drainage des zones humides. Son cousin d’Amérique, le Courlis esquimau (Numenius borealis), n’a plus été vu depuis 1987. Sur les 9 espèces de courlis décrites dans le monde, deux ont donc cessé d’exister en moins de 40 ans. Après un intense plaidoyer de la LPO, la France a suspendu en 2020 la chasse du Courlis cendré (Numenius arquata), dont les effectifs européens ont diminué de près de la moitié depuis 1980.

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  • L’Etat réautorise le piégeage non sélectif des oiseaux sous prétexte d'expérimentation !

    Communiqué LPO le 18 octobre 2024

    Les Préfets des départements des Landes et des Pyrénées Atlantiques viennent d’autoriser l’utilisation des pantes (filets) et matoles (cages-trappes), afin de soi-disant vérifier leur sélectivité pour capturer des alouettes. Ces pratiques ont pourtant été jugée illégales par la Cour de justice de l’Union Européenne et le Conseil d’Etat. La LPO dénonce l’acharnement politique à vouloir perpétuer des pratiques rétrogrades sous la pression des lobbies cynégétiques, tout en contournant les décisions de justice.

    Trois arrêtés préfectoraux publiés ce 15 octobre autorisent les fédérations départementales des chasseurs des Landes et des Pyrénées-Atlantiques à capturer à des fins expérimentales 18 000 alouettes des champs d’ici au 20 novembre 2024, à l’aide de pantes (filets) et de matoles (cages tombantes), deux pratiques de piégeage traditionnel pourtant déclarées illégales par la justice.

    Depuis un arrêt de la Cour de justice européenne en février 2021, le Conseil d’État a en effet annulé tous les arrêtés ayant autorisé les chasses traditionnelles d’oiseaux sauvages en France (glu, tenderie, pantes, matoles). Motif : ces modes de piégeage méconnaissent les objectifs fixés par la Directive européenne « Oiseaux » de 2009, en particulier parce qu’ils ne démontrent pas leur caractère sélectif. Le 24 mai 2023, la plus haute juridiction administrative française a même ordonné l’abrogation des arrêtés datant de 1989 qui encadraient ces pratiques, signifiant normalement leur fin définitive.

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  • L'interdiction de chasser la tourterelle des bois prolongée d'un an seulement

    Communiqué de la LPO le 27.08.2024

    Suite à une consultation publique ayant recueilli plus de 7600 avis très majoritairement favorables, l’arrêté ministériel renouvelant pour un an l’interdiction de chasser la Tourterelle des bois jusqu’au 31 juillet 2025, a été publié ce 27 août 2024 au Journal Officiel.

    La population de tourterelles des bois en Europe a diminué de près de 80% depuis 1980, en grande partie en raison de la disparition de ses habitats naturels. En juillet 2019 puis en décembre 2020, la Commission Européenne avait intimé à la France de suspendre la chasse de cet oiseau, au risque de lourdes sanctions financières.

    Par deux décisions rendues le 30 décembre 2021 suite à des recours de la LPO, le Conseil d’État avait ensuite annulé les deux arrêtés ministériels qui avaient autorisé la chasse de près de 18 000 tourterelles des bois pour les saisons 2019-2020 et 2020-2021. Depuis, aucun arrêté n’a plus autorisé de prélèvement cynégétique de cette espèce, l’exécutif renouvelant chaque année la suspension. 

    Début août 2024, le ministère de la Transition écologique a également renouvelé pour un an la suspension de la chasse de la Barge à queue noire et celle du Courlis cendré, deux autres espèces d'oiseaux menacées.

    LPO regrette toutefois que ces suspensions ne soient pas décrétées pour cinq ans au minimum, ces trois oiseaux n’ayant aucune chance de retrouver un état satisfaisant de conservation à court terme.

    Nous demandons également à l’Etat français de faire stopper les activités de tourisme cynégétique qui permettent à nos concitoyens d’aller tuer des milliers de Tourterelles des bois dans certains pays africains, notamment au Maroc, où l’espèce n’est malheureusement pas encore protégée.

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  • Participez à la consultation publique pour suspendre la chasse de la Tourterelle des bois

    Communiqué de la LPO le 30 juillet 2024

    Le Ministère de la transition écologique et solidaire vient de soumettre à la consultation du public un projet d’arrêté visant à suspendre la chasse de la Tourterelle des bois jusqu'au 30 juillet 2025. La LPO donne un avis favorable ce projet d’arrêté et vous invite à y participer.

    Voici quelques éléments pour vous y aider.

    La population de tourterelles des bois en Europe a diminué de près de 80 % depuis 1980. En juillet 2019, la Commission Européenne avait mis en demeure la France de suspendre la chasse de cet oiseau faute de quoi elle saisirait la Cour de justice de l’Union européenne.

    Le 28 août 2020, le ministère avait pourtant autorisé un quota de chasse de 17 460 tourterelles des bois pour la saison 2020-2021. Le Conseil d’État avait suspendu l’arrêté deux semaines plus tard, le 11 septembre 2020, suite à un recours de la LPO, ce qui a permis de soustraire aux fusils plusieurs milliers d’oiseaux.

    Le 3 décembre 2020, la Commission Européenne avait cette fois envoyé un avis motivé à la France pour exiger une meilleure protection des tourterelles des bois. Suite à ce dernier avertissement avant la mise en place de sanctions financières, le gouvernement français avait finalement obtempéré et décrété une suspension de la chasse à la Tourterelle des bois sur l’ensemble du territoire métropolitain pendant la saison 2021-2022, puis 2022-2023.

    L’État s’apprête donc à renouveler cette suspension pour un an pendant la saison 2024-2025.

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  • Non aux méga-bassines !

    Communiqué de la LPO le 18 juillet 2024

    La LPO est présente au « Village de l’eau » de Melle (Deux-Sèvres) du 16 au 21 juillet 2024 dans le cadre de la mobilisation contre l’implantation de retenues d’eau géantes destinées à l’agriculture intensive, au détriment de la biodiversité et du partage équitable des ressources en eau.

    La LPO se joint à de nombreuses associations pour demander un moratoire sur la construction de méga-bassines, afin que les aides publiques qui leur sont actuellement destinées soient redirigées vers la reconstitution d’infrastructures naturelles (talus, haies, zones humides, etc.), la restauration des sols et le soutien aux pratiques agricoles agro écologiques.

    La multiplication de ces immenses réserves de substitution a pour objectif principal de pérenniser voire d’augmenter l’irrigation de grandes monocultures céréalières dont les effets délétères sont déjà connus : pollution phytosanitaire, arasement des haies, assèchement des nappes phréatiques, homogénéisation des paysages, effondrement de la biodiversité, etc.

    Plus de chants dans nos champs

    Un tiers des oiseaux des champs (alouettes, perdrix, vanneaux, œdicnèmes, busards, tariers, etc.) a disparu en 15 ans selon une étude du CNRS qui pointe du doigt la responsabilité de l’agriculture intensive et de son cortège de pesticides. Dans le Poitou-Charentes, 93 mégabassines sont envisagées à proximité des zones de présence de l’Outarde canepetière, une autre espèce inféodée aux zones rurales dont les populations migratrices ont chuté de 95% au cours des 50 dernières années.

    Dans un contexte de réchauffement climatique et d’effondrement du vivant, il est irresponsable de faire ainsi disparaitre des écosystèmes essentiels pour préserver la biodiversité, réguler le cycle de l’eau et absorber du carbone. L’accaparement des ressources en eau au profit d’une poignée d’industriels accentue en outre les inégalités au sein du monde agricole.

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  • L’Union Européenne adopte enfin la Loi sur la restauration de la nature

    Publié par la LPO le  17 juin 2024

    Les Etats de l'UE ont aujourd’hui adopté in extremis le Règlement européen sur la restauration de la nature. Ce résultat est une avancée historique pour la biodiversité, l'action climatique, et l'avenir des citoyens européens.

    Avec une majorité qualifiée de 20 Etats membres représentant 66,07 % de la population, la loi, qui prévoit notamment de restaurer au moins 20% de la superficie terrestre et maritime de l’UE avant 2030 et plus de 90% des habitats naturels considérés comme dégradés d’ici à 2050, a été officiellement approuvée ce 17 juin 2024 par le Conseil de l’environnement de l’UE. La ministre de l'environnement autrichienne, Leonore Gewessler, est intervenue à la dernière minute pour changer la position précédente de son pays, sauvant ainsi le texte. A souligner toutefois que le chancelier autrichien a annoncé dans la foulée son intention de déposer un recours suite à l’initiative personnelle de sa ministre.

    Pour la coalition #RestoreNature, composée de BirdLife Europe (dont la LPO est le représentant en France), ClientEarth, EEB et WWF : « Le vote d'aujourd'hui est un tournant pour la nature et les citoyens européens qui appellent depuis longtemps à une action immédiate pour lutter contre le déclin alarmant de la biodiversité. Après des années de mobilisation, nous nous réjouissons que cette loi soit désormais une réalité. Les États membres doivent maintenant la mettre en œuvre correctement et sans délais en collaboration avec tous les acteurs concernés. »

     

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