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société

  • L’attentat antisémite de Sydney

    Éditorial de Cartooning for Peace du Jeudi 18 décembre 2025

    L’Australie a vécu la fusillade la plus meurtrière de son histoire dimanche 14 décembre, à Sydney. Deux assaillants ont tiré dans une foule qui célébrait la fête juive de Hanouka, sur la plage de Bondi. Cette attaque terroriste ouvertement antisémite a fait 15 victimes et des dizaines de blessés. La police australienne a arrêté le seul des deux terroristes encore en vie, et a indiqué que l’attentat était « inspiré par l’Etat islamique ».

    La résurgence de Daesh en Syrie notamment, et celle de l’antisémitisme dans le monde depuis octobre 2023, sont aux sources de cette tragédie qui a pris de court l’Australie, si loin du Moyen-Orient. Parce qu’elle a un écho global, l’attaque de Sydney a rapidement été politisée, au dépend de l’hommage et du respect que méritent les victimes. Le rejet de la haine et de l’antisémitisme est parasité par son instrumentalisation, entre autres par Benyamin Netanyahou qui lie le massacre de la plage de Bondi à la reconnaissance récente de la Palestine par l’Australie.

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  • Amende pour consommation de stupéfiants portée à 500 € ? Une nouvelle surenchère qui ne règlera rien

    Communiqué du Collectif pour une nouvelle politique des drogues (CNPD) 

    Moins ça marche, plus on continue… En annonçant une nouvelle hausse de l’amende pour usage de stupéfiants, le président de la République s’inscrit une fois de plus dans une fuite en avant répressive dont l’inefficacité est pourtant démontrée depuis des décennies.

    En annonçant mardi 16 décembre le passage de l’amende pour usage de stupéfiants de 200 à 500 euros, le président de la République rejoue un scénario désormais bien rodé. Face à l’échec des politiques menées, une annonce sécuritaire ; face à l’absence de résultats, une nouvelle surenchère répressive.

    Cette communication s’inscrit dans la continuité de prises de position récentes stigmatisant directement les usager·ère·s de drogues, présentés comme le coeur du problème. Une stratégie de culpabilisation, mettant encore une fois sciemment sous le tapis toute dimension sociale, sanitaire, préventive des consommations de drogues et qui, surtout, échoue depuis des décennies. À chaque renforcement de l’arsenal répressif correspond le même constat : aucun recul des usages, peu ou pas d’impact sur les trafics.

    La répression n’a jamais endigué les consommations et cette nouvelle annonce d’Emmanuel Macron ne fera pas exception.

    L’amende forfaitaire délictuelle : un échec… pourtant annoncé

    L’extension de l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) à l’usage de stupéfiants avait déjà été présentée en 2018 comme une réponse simple, rapide et efficace. Le Collectif pour une nouvelle politique des drogues avait alors alerté sur une mesure inefficace, et contreproductive. Sept ans plus tard, le bilan est sans appel.

    Malgré une massification sans précédent — plus de 1,6 million d’amendes forfaitaires délictuelles prononcées depuis 2019, dont près de 40 % pour usage de stupéfiants — aucun impact n’a été mesuré ni sur les consommations ni sur les trafics. Et pourtant : lorsque la sanction ne produit aucun effet, elle est durcie. Lorsque le durcissement échoue, il est encore renforcé. Cette fuite en avant tient lieu de politique des drogues en France depuis trop longtemps.

    Pire encore, cette procédure s’est accompagnée d’atteintes aux droits fondamentaux. La défenseure des droits a ainsi constaté en 2023 que l’AFD porte atteinte aux droits de la défense et à l’accès à un juge, au droit au recours effectif et au principe d’individualisation de la peine. La verbalisation, fragilise la relation entre la police et la population et contribue à des pratiques discriminatoires. Augmenter le montant de cette amende ne corrigera rien : cela ne fera qu’aggraver des dérives déjà identifiées. D’autant que l’AFD touche prioritairement les publics les plus précaires, pour lesquels elle constitue une sanction économique supplémentaire.

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  • Exil et grande pauvreté: une spirale de maltraitance institutionnelle

    Communiqué d'ATD quart-monde du 18.12.2025

    Dans la continuité de son combat contre la maltraitance institutionnelle[1], ATD Quart Monde publie un nouveau rapport qui fait état des violences spécifiques subies par les personnes exilées en situation de grande pauvreté et alerte sur la déresponsabilisation des pouvoirs publics et le non-respect des droits fondamentaux inscrits dans les textes internationaux et ratifiés par la France.

    Quand l’exil et la grande pauvreté se cumulent

    Pour les personnes exilées, souvent arrivées en France après des parcours marqués par la violence, la peur et la perte de repères, la rencontre avec les institutions constitue trop souvent une nouvelle épreuve. Dépendantes des administrations pour satisfaire leurs besoins les plus essentiels — se loger, se soigner, travailler, scolariser leurs enfants — elles se heurtent à des procédures complexes, dématérialisées, lentes ou inaccessibles.

    Les retards ou non-renouvellements de titres de séjour, l’impossibilité d’accéder à un emploi déclaré, les ruptures de droits sociaux ou de soins, les refus d’hébergement ou les expulsions sans solution durable structurent le quotidien de nombreuses personnes exilées. Lorsqu’elles vivent déjà la grande pauvreté, ces pratiques produisent des effets cumulatifs : renoncement aux droits, exposition accrue aux violences, enfermement dans la survie et impossibilité de se projeter dans l’avenir.

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  • Les chiffres de la population de référence pour Vouziers en 2026

    La commune nouvelle de Vouziers comporte 4 sections : Vouziers, Blaise, Terron-sur-Aisne et Vrizy. Voici l'évolution de la population de la commune nouvelle et de ses sections depuis 2019. Les chiffres de 2023 sont les derniers publiés par l'INSEE, ils représentent la population de référence au 01 janvier 2026. Ils seront donc pris compte par les services de l'état dans les actes administratifs et les dotations financières.

    On constate la poursuite de la baisse de la population vouzinoise, qui s'inscrit dans le contexte d'une baisse au niveau du département des Ardennes.

    La stuation en France est contrastée. Entre 2017 et 2023, les littoraux atlantique et méditerranéen continuent de gagner des habitants. Les métropoles régionales de Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes ou Rennes connaissent une hausse annuelle de la population de leur aire d’attraction supérieure à 1 %. Inversement, une large diagonale allant du nord‑est au sud‑ouest concentre les baisses de population en raison d’un très négatif, compensé par le uniquement dans le sud du pays.

    Les chiffres de "Vouziers historique" permettent une comparaison en remontant aux années qui précèdent la fusion avec Vrizy et Terron.

     

    Vouziers « historique »

    Population municipale

    Comptés à part

    Population totale

    2023

    3276

    102

    3378

    2022

    3303

    106

    3409

    2021

    3562

    115

    3677

    2020

    3693

    125

    3818

    2019

    3903

    135

    4038

    2018

    3919

    135

    4054

    2017

    3918

    134

    4052

    2016

    3935

    168

    4103

    2015

    3954

    176

    4130

    2014

    4004

    196

    4200

    2013

    4019

    197

    4216

    2012

    4 046

    200

    4 246

     

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  • Chili, les fruits amers de l’« estallido social »

    Extrait de l'article du Monde Diplomatique, daté du 16 décembre 2025

    Au Chili, M. José Antonio Kast a été élu président le 14 décembre 2025. L’ancien rival du président sortant M. Gabriel Boric lors de la finale de l’élection de 2021 revendique l’ordre hérité de la dictature d’Augusto Pinochet — un glissement politique qui dépasse largement les frontières chiliennes.

    Le début des années 2020 — avec les victoires d’AMLO, de Xiomara Castro, de Gustavo Petro, de Lula ou de Gabriel Boric — avait laissé croire au retour d’un nouveau cycle de gouvernements progressistes en Amérique latine. Mais cet élan s’est vite heurté à une contre-offensive conservatrice : les droites radicales se sont réorganisées autour de l’obsession sécuritaire, du rejet des institutions et d’un discours anti-étatique agressif, qui ont porté Javier Milei au pouvoir en Argentine et maintiennent vivace le courant bolsonariste au Brésil.

    Dans ce contexte, la droite chilienne s’est consolidée tandis que la gauche est affaiblie par quatre années de gouvernement Boric qui n’a pas réussi à traduire l’estallido social de 2019 en réformes structurelles. Élu grâce à un front democratique anti-extrême droite plus que par une base sociale solide, le président s’est retrouvé dépendant d’alliances centristes qui ont contenu ses ambitions ; sans majorité parlementaire et sans stratégie de mobilisation, il n’a ni entamé les fondements du modèle néolibéral ni prolongé la dynamique populaire qui l’avait porté.

    L’échec des deux processus constituants a parachevé cet affaissement, laissant le terrain libre aux droites pour imposer leur agenda. Que la nostalgie autoritaire redevienne aujourd’hui un horizon électoral crédible en dit long sur la manière dont les élans populaires, lorsqu’ils ne se traduisent ni en nouveaux rapports de forces ni en transformations institutionnelles, peuvent se retourner contre ceux qui les ont portés.

    Note de l'Anvert ; « estallido social » peut se traduire par  « Soulèvement social »

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  • Omnibus « pesticides » : un voyage sans retour pour la biodiversité et la santé publique

    Communiqué de FNE le 15.12.2025

    Une loi « omnibus » européenne est une proposition unique qui regroupe plusieurs modifications de textes existants. Sous couvert de « simplification », l’Omnibus VII s’inscrit dans une dangereuse logique de recul environnemental et sanitaire pour l’ensemble des citoyen·nes de l’Union Européenne. Une mesure nous interroge particulièrement : la fin du réexamen systématique et régulier des autorisations de mise sur le marché pour la plupart des pesticides. 

    Aujourd’hui, l’autorisation d’utiliser un pesticide en Europe est réexaminée tous les 10 à 15 ans. Cela permet notamment de prendre en compte les études scientifiques parues entretemps, qui peuvent mettre en lumière des effets néfastes sur la santé ou l’environnement jusqu’alors inconnus. 

    Si cette mesure est adoptée, les études les plus récentes ne seront plus intégrées aux dossiers de ré-examen des substances, ce qui laisserait disponible sur le marché des produits cancérogènes, perturbateurs endocriniens, polluants éternels, nocifs pour l’eau, les insectes, les mammifères… et tout cela sans clause de revoyure !

    Lire le dossier Pesticides, définitions, enjeux et impacts

     

    Moins d’évaluation et moins de contrôle, comme le propose le texte, se traduira inévitablement par une aggravation de la crise environnementale et sanitaire, au détriment des citoyen·nes de l’Union Européenne. 

    Pour éviter ce recul majeur, vous pouvez dès à présent interpeller vos élu.es, en vous rendant sur la plateforme « Shake ton politique :

    Voir la plateforme Shake ton politique

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  • Appel à la libération immédiate de Nargès Mohammadi en Iran !

    Communiqué commun FIDH et LDH

    La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et son organisation membre, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ont appris avec inquiétude l’arrestation de Nargès Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023, ainsi que de plusieurs militantes et militants parmi lesquels Sepideh Qolian, Hasti Amiri, Pouran Nazemi et Alieh Motalebzadeh, alors qu’ils étaient réunis à Mashhad pour la cérémonie organisée en mémoire de l’avocat Khosrow Alikordi.

    Celui-ci, après avoir été libéré en août 2025, a été retrouvé sans vie dans son cabinet le 6 décembre dernier, pour une cause encore inconnue. Lors de cette cérémonie, Nargès Mohammadi a rendu hommage au combat que cet avocat a mené pour défendre des manifestant-e-s et des prisonnier-e-s politiques, lors du mouvement « Femme, vie, liberté ».

    La FIDH et la LDH dénoncent l’arrestation de ces défenseuses et défenseurs des droits humains dans le cadre de l’exercice de leur liberté d’expression. Même aux funérailles et commémorations, la société civile iranienne est bâillonnée.

    Elles appellent à la libération immédiate de Nargès Mohammadi ainsi que des autres personnes arrêtées avec elle.

    La FIDH et la LDH écrivent en ce sens à l’ambassadeur d’Iran en France et demandent le soutien de la France à travers le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères qu’elles sollicitent.

    Paris, le 15 décembre 2025

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