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  • Georgie, un an plus tard

    Un an après, rien n'est réglé en Géorgie.

     

    La fin du conflit entre la Géorgie et la Russie, voilà un des titres de gloire que revendiquait Nicolas Sarkozy, qui exerçait alors la "présidence" de l'Europe.

    En fait son intervention n'a rien réglé, les deux provinces du Nord sont sous contrôle russe, et la Géorgie se trouve fragilisée.

    L'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie n'est pas reconnue sur le plan international, mais la Géorgie n'exerce plus aucun contrôle sur ses ex-provinces. C'est une situation à risque, et les provocations se multiplient à l'approche de l'anniversaire du conflit.

    Voici un extrait de l'éditorial du Figaro, qui prouve que même un journal proche du pouvoir constate que rien n'a été réglé par l'intervention du président français :

     

    Un an après la guerre d'août 2008 en Géorgie, la Russie maintient ses positions. L'accord de cessez-le-feu, qui prévoyait le retour des forces carte_ossetie_du_sud432.gifrusses sur les positions qu'elles occupaient avant le conflit, n'est pas respecté. Moscou accumule les entraves aux missions d'observateurs et persiste à défier la communauté internationale en affirmant l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Les deux provinces, en principe géorgiennes, sont en fait durablement intégrées, militairement, économiquement et politiquement à l'espace de la Russie.

    Le Kremlin a étendu sa zone d'influence, infligé une sévère leçon à l'imprudent président Mikhaïl Saakachvili - dont le pays est amputé de 20 % de son territoire -, adressé une mise en garde aux autres États de son « étranger proche ». Mais la Russie a-t-elle pour autant gagné la partie ?
    Pas totalement. Un seul pays, le Nicaragua, peu concerné par la stabilité ou l'instabilité du Caucase, a pu être enrôlé dans la campagne pour la reconnaissance de la souveraineté abkhaze et ossète. Ce n'est pas brillant pour une Russie qui revendique un rôle mondial, mais dont la capacité d'attraction (soft power) s'avère, dans la pratique, inexistante.
    La crise économique a aggravé pour Moscou le coût financier et diplomatique du conflit. Il est donc vraisemblable que le Kremlin y regardera à deux fois avant de se lancer dans une nouvelle aventure militaire.
    Reste que la guerre de l'été dernier était surtout destinée, du point de vue russe, à mettre fin aux velléités de la Géorgie d'accélérer son rapprochement avec l'Otan en vue d'une adhésion à l'Alliance atlantique.
  • Georgie : la paix difficile

    L'arrêt des combats entre la Géorgie et la Russie est très fragile . Sur le terrain les Russes s'appuient sur leur supériorité militaire pour searticle_photo_1218539207867-2-0.jpg maintenir en Géorgie, sans que les Géorgiens ou leurs alliés (USA) puissent réagir .

    Sur le fond rien n'est réglé : La Géorgie réclame le contrôle de tout son territoire, la Russie soutient les deux secteurs indépendantistes .

    La signature d'un texte par les deux parties ne seraient que la reconnaissance du rapport de force actuel, sans amener de solution pour l'avenir de la région .

  • La Russie a gagné

    Humiliée par l'indépendance accordée au Kossovo, qui faisait partie de la Serbie, alliée privilégiée de la Russie, celle-ci a pris sa revanche contregeorgie_aucun_cessez_le_feu_entre_moscou_et_tbilissi_photo_du_jour_grand.jpg la Georgie . Deux enclaves russophones au sein de la Géorgie constituaient un abcès près à éclater entre les deux pays . Le président géorgien a cru pouvoir reprendre par la force ces territoires . Il s'est vu répliquer une violente contre-offensive russe .

    La Russie a obtenue ce qu'elle voulait : battre les Géorgiens, contrôler sa zone d'influence frontalière et montrer sa force .

    "J'ai pris la décision de terminer l'opération visant à contraindre les autorités géorgiennes à la paix", a déclaré M. Medvedev au cours d'une rencontre avec des responsables de la Défense au Kremlin.

    "L'objectif est atteint. La sécurité de nos troupes de maintien de la paix et de la population civile est restaurée. L'agresseur est puni et ses forces armées désorganisées", a-t-il dit un peu plus tard en recevant Nicolas Sarkozy.

    L'accord avec Sarkosy, qui représente l'Europe, ne fait que prendre en compte le rapport de force, sans que l'OTAN puisse peser sur ce conflit . La Géorgie est pourtant candidate à l'intégration dans l'OTAN . Alliée des USA, elle participe à la coalition présente en Afghanistan .

    On assiste à un retour des Russes au coeur de l' Europe, au moment où la France modifie sa carte militaire car"il n'y a plus de danger à l'est", nos stratèges ont dix bonnes années de retard .

    Les pays de la zone frontière de la Russie (Etats baltes, Pologne, Ukraine, Géorgie) sont soumis à la double influence des deux grandes puissances : Les USA par l'OTAN  et l'économie, et la Russie par l'histoire et la proximité : il ya de quoi faire naître bien des tensions .