Humiliée par l'indépendance accordée au Kossovo, qui faisait partie de la Serbie, alliée privilégiée de la Russie, celle-ci a pris sa revanche contre la Georgie . Deux enclaves russophones au sein de la Géorgie constituaient un abcès près à éclater entre les deux pays . Le président géorgien a cru pouvoir reprendre par la force ces territoires . Il s'est vu répliquer une violente contre-offensive russe .
La Russie a obtenue ce qu'elle voulait : battre les Géorgiens, contrôler sa zone d'influence frontalière et montrer sa force .
"J'ai pris la décision de terminer l'opération visant à contraindre les autorités géorgiennes à la paix", a déclaré M. Medvedev au cours d'une rencontre avec des responsables de la Défense au Kremlin.
"L'objectif est atteint. La sécurité de nos troupes de maintien de la paix et de la population civile est restaurée. L'agresseur est puni et ses forces armées désorganisées", a-t-il dit un peu plus tard en recevant Nicolas Sarkozy.
L'accord avec Sarkosy, qui représente l'Europe, ne fait que prendre en compte le rapport de force, sans que l'OTAN puisse peser sur ce conflit . La Géorgie est pourtant candidate à l'intégration dans l'OTAN . Alliée des USA, elle participe à la coalition présente en Afghanistan .
On assiste à un retour des Russes au coeur de l' Europe, au moment où la France modifie sa carte militaire car"il n'y a plus de danger à l'est", nos stratèges ont dix bonnes années de retard .
Les pays de la zone frontière de la Russie (Etats baltes, Pologne, Ukraine, Géorgie) sont soumis à la double influence des deux grandes puissances : Les USA par l'OTAN et l'économie, et la Russie par l'histoire et la proximité : il ya de quoi faire naître bien des tensions .