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russie

  • Un fragile corridor contre la faim

    Extraits de l'article du "Monde diplomatique" du 18.07.2023.

    Il n’y a plus de corridor céréalier en mer Noire. Moscou a annoncé ce lundi la non prolongation de l’accord conclu il y a un an avec l’Ukraine, sous la supervision des Nations unies et de la Turquie. Le passage maritime sécurisé permettait l’exportation des produits agricoles ukrainiens à partir des ports de la région d’Odessa. Comme le rapportait le numéro de mars, le chef des affaires humanitaires à l’ONU avait exprimé son inquiétude dès ce début d’année : « Le blocage des expéditions [par les pays occidentaux] d’engrais russes, tout aussi indispensables pour l’agriculture mondiale, menace cet arrangement temporaire ». Désormais, c’est la réintégration de la banque agricole russe Rosselkhozbank au sein du système de règlements bancaires Swift que réclame Moscou.

    Cest la géopolitique ! » À la mi-février, les cours mondiaux des céréales connaissent un brusque envol et les traders n’ont qu’une explication : la guerre en Ukraine et le bras de fer entre les pays occidentaux et la Russie sont responsables de cette flambée. Bien sûr, il y a la vigueur du dollar qui pousse à la hausse toutes les matières premières. Il y a aussi la sécheresse en Europe et le manque de manteau neigeux protecteur dans de nombreux champs céréaliers en Amérique du Nord qui pourraient occasionner des récoltes décevantes. Mais le facteur géopolitique primerait. Sur le marché Euronext, la tonne de blé frôle alors les 300 euros. Si les prix sont encore loin du record de 400 euros atteint en mars 2022 au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe (ils avaient ensuite reflué autour de 250 euros), cette nouvelle tendance haussière inquiète les acheteurs parmi lesquels les grands importateurs, notamment la Chine et les pays d’Afrique du Nord. Un point majeur retient l’attention des opérateurs : l’avenir du corridor céréalier en mer Noire.

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  • Greenpeace France dénonce les dommages environnementaux considérables causés par la destruction du barrage de Kakhovka par les forces russes

    Greenpeace France et Greenpeace Europe centrale et orientale (CEE) condamnent la destruction du barrage ukrainien de Kakhovka en Ukraine et les dégâts humains et environnementaux qui en découlent, et exigent que la Russie mette immédiatement fin à son invasion en Ukraine.

    L’inondation massive causée en aval de l’infrastructure affecte en premier lieu les habitants du sud de l’Ukraine, déjà victimes depuis 15 mois d’une guerre totale. Cette catastrophe, qualifiée par le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrij Melnyk, “ pire catastrophe environnementale en Europe depuis Tchernobyl”, est d’une ampleur telle qu’elle aura des répercussions inévitables sur l’approvisionnement en eau de millions de personnes et sur l’agriculture, au cours de l’été à venir et au-delà. Les principales menaces pour l’environnement sont la dispersion de substances toxiques et polluantes, ainsi que les dommages graves causés aux écosystèmes fragiles, aux parcs nationaux et à la réserve de biosphère de la mer Noire.

    Par ailleurs, la sûreté de la centrale nucléaire de Zaporijia est directement menacée. En effet, depuis la démolition du barrage, le niveau d’eau dans le réservoir de Kakhovka a considérablement baissé, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la sûreté de la centrale nucléaire.

    Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, Greenpeace suit de près la situation radiologique et l’évolution de la menace d’accident nucléaire que fait peser l’occupation de la centrale nucléaire de Zaporijia par les troupes russes et par l’entreprise Rosatom. La situation est de plus en plus inquiétante : bien que la centrale nucléaire ne soit pas menacée dans l’immédiat, il ne fait aucun doute que la destruction du barrage aura un impact sur sa sûreté dans la période à venir. Nous exprimons toute notre solidarité avec les victimes de cette catastrophe et appelons une nouvelle fois à mettre fin à l’occupation illégale de la centrale de Zaporijia par Rosatom et les troupes russes” déclare Pauline Boyer, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace France. 

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  • Bakhmout : symbole en ruines de la guerre en Ukraine

    Edito de cartooning for peace du 24 mai 2023

    Après Verdun et Stalingrad, c’est maintenant à Hiroshima qu’est comparée Bakhmout, selon les propres mots du président Zelensky en déplacement dans la ville japonaise pour le G7 :« Il n’y a plus rien de vivant […] une destruction absolue et totale. »

    Depuis le printemps 2022, Bakhmout, ville du Donbass de 70 000 habitants, est le théâtre des affrontements les plus violents de la guerre en Ukraine. Elle est devenue le curseur symbolique de l’évolution du front, la ville à ne pas perdre. Cette bataille a aussi fait connaître les troupes de Wagner, qui au prix de stratégies mortifères ont fini par « prendre » la ville le 20 mai et devraient la rendre à l’armée russe. Les troupes ukrainiennes démentent, et affirment continuer de résister en périphérie de Bakhmout, devenue un champ de ruines. 

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  • La protection de l’environnement est “indésirable” en Russie

    Greenpeace Russie “indésirable” : réaction de Greenpeace international

    Amsterdam, Pays-Bas – Le bureau du procureur général de la Fédération de Russie a déclaré Greenpeace International  « organisation indésirable » au motif que le travail de Greenpeace « constitue une menace pour les fondements de l’ordre constitutionnel et la sécurité de la Fédération de Russie. Dans les faits, les activités environnementales de Greenpeace en Russie s’accompagnent de la promotion active d’une position politique, de tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures de l’État et visent à saper ses fondements économiques.”

    Cette décision implique l’interdiction de toute activité de Greenpeace en Russie, mettant fin au travail que  Greenpeace Russie a accompli depuis 30 ans pour protéger  l’environnement un travail dont elle peut être fière. Greenpeace International condamne cette décision.

    En réalité, cette décision malavisée signifie qu’il n’est pas désirable de protéger la nature en Russie. Mais alors, qu’est-ce qui est désirable ? Soutenir une activité industrielle nuisible à la nature et à la santé humaine, déverser du pétrole, rejeter des déchets toxiques dans de l’eau potable, exposer les populations à des émissions toxiques, brûler du charbon, produire des montagnes de déchets plastiques, raser des forêts protégées, ignorer les incendies de forêt et ne rien faire face à la crise climatique ?

    Il est clair que Greenpeace International et par conséquent Greenpeace Russie a été qualifiée d’indésirable parce que nous nous opposons à la mise en œuvre de projets désastreux pour l’environnement. Chaque fois que nous nous y opposons, nous devons faire face à la pression intense de ceux qui considèrent la nature uniquement comme une source de profits. Ainsi, la protection de la nature est désormais présentée à tort comme une menace pour la sécurité nationale et les intérêts de la Russie.

    Quiconque dresse ce tableau sombre de Greenpeace Russie n’a manifestement aucune idée de ce qu’a accompli Greenpeace Russie depuis 30 ans. Voici quelques exemples :

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  • Russie : le militant politique Vladimir Kara-Mourza condamné à 25 ans de prison

    Publié par Amnesty International le 17.04.2023

    Le 17 avril 2023, un tribunal de Moscou a déclaré Vladimir Kara-Mourza coupable de « haute trahison », diffusion de « fausses informations sur l’armée russe » et « conduite d’activités d’une organisation indésirable ».

    Il était l’un des opposants du Kremlin. La condamnation de Vladimir Kara-Mourza est un nouvel exemple de la répression de la société civile exercée par les autorités russes, une répression renforcée depuis la guerre en Ukraine.

    Ce fervent militant de 41 ans a été jugé pour s’être opposé publiquement à l’invasion de l’Ukraine et pour avoir plaidé en faveur de victimes d’atteintes aux droits humains.

    Qui est Vladimir Kara-Mourza ?

    Militant politique et journaliste, Vladimir Kara-Mourza est connu pour son activisme politique, son travail de défense des droits humains avec des ONGs et sa collaboration avec des médias indépendants. Il était un proche allié du dirigeant de l’opposition Boris Nemtsov, assassiné en 2015 dans le centre de Moscou.

    Vladimir Kara-Mourza a survécu à deux tentatives d’empoisonnement, en 2015 et 2017. Aucune enquête n’a été menée par les autorités russes sur ces deux empoisonnements. Le 11 avril 2022, il a été arrêté près de son domicile à Moscou. Pendant sa détention, son état de santé s’est détérioré.

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  • Le nucléaire français sous emprise russe

    Alors que l’Assemblée nationale examinera lundi le projet de loi d’accélération du nucléaire, Greenpeace France publie aujourd’hui une investigation inédite sur les liens entre l’industrie nucléaire française et l’entreprise nucléaire russe Rosatom, qui démontre que la France est pieds et poings liés à la Russie. 

    Le constat est accablant : Rosatom a la mainmise sur une grande partie des importations d’uranium naturel provenant du Kazakhstan et d’Ouzbékistan. Or ces dernières représentent près de la moitié de l’uranium naturel importé chaque année en France. La filière nucléaire française, loin d’être gage de la souveraineté énergétique française, est donc dépendante de la filière nucléaire russe à toutes les étapes du parcours de l’uranium, sans alternative crédible possible.

    Télécharger le rapport complet ici.

    Malgré le début de la guerre en Ukraine il y a plus d’un an, la France n’a pas stoppé son commerce nucléaire avec la Russie, bien au contraire. Au-delà de l’uranium naturel, la France a quasiment triplé ses importations d’uranium enrichi russe .

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  • Fichez-nous la paix !

    Edito de Cartooning for Peacedu 02 mars 2023

    Le 24 février 2022, la Russie envahissait l’Ukraine. Cette guerre sur le sol européen a fait des milliers de victimes et nous ramène aux heures les plus sombres de l’Histoire. Si ce conflit rappelle à bien des égards les guerres du siècle passé, il fait aussi surgir d’autres problématiques et de nouvelles menaces : nucléaires, économiques, énergétiques, guerre de l’information… Depuis le début des affrontements, l’association Cartooning for Peace a réuni des centaines de dessins de presse qui nous alertent et dénoncent la situation.

    Pour cet ouvrage, publié chez Gallimard, préfacé par le journaliste Pierre Haski et en partenariat avec Amnesty International et France Médias Monde, 120 dessins marquants ont été sélectionnés. Provenant du monde entier, ils permettent de saisir les enjeux de cette guerre aux lourdes conséquences, qu’elles soient humaines, politiques ou économiques.

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