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  • La bulle de l’intelligence artificielle gonfle avec la dette et déclenche l’alerte

    Extraits de l'article de Fátima Martín publié par le CADTM le 24 novembre 2025

    Les grandes entreprises technologiques américaines, dans leur course pour prendre position dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA), se financent de plus en plus par l’endettement. Cela déclenche l’alerte d’un éventuel éclatement de la bulle, susceptible de déstabiliser le système financier dans son ensemble.

    Il y a quelques jours, ces craintes ont commencé à se concrétiser avec de fortes baisses en bourse. « La semaine où le boom de l’IA a subi un test de réalité à Wall Street », titrait le Wall Street Journal . « Les actions technologiques connaissent leur pire semaine depuis avril après une vente massive d’actions IA d’une valeur de 800 milliards de dollars », publiait le Financial Times .

    Plus précisément, selon le FT, la valeur boursière combinée de huit des actions les plus précieuses liées à l’IA — parmi lesquelles Nvidia, Meta, Palantir et Oracle — a chuté de près de mille milliard de dollars en quelques jours.

    Début novembre 2025, quatre géants de la technologie, Alphabet, Amazon, Meta et Google, ont annoncé des dépenses d’investissement combinées de 112 milliards de dollars au troisième trimestre. Parallèlement, le secteur emprunte des centaines de milliards pour financer son expansion dans le domaine de l’IA. Ce passage de la liquidité à la dette marque un changement substantiel dans la course à l’IA. Jusqu’à présent, ces entreprises finançaient leurs infrastructures avec leurs flux de trésorerie, mais elles ont désormais recours à l’endettement.

    Goldman Sachs a mis en garde contre la faiblesse du crédit que représente le fait que les dépenses en IA soient de plus en plus financées par la dette. Morgan Stanley partage ce point de vue et met l’accent sur les mécanismes permettant de ne pas faire apparaître la dette dans les bilans et sur la forte interconnexion entre les entreprises d’IA et leurs fournisseurs : « L’écosystème de l’IA est de plus en plus circulaire : les fournisseurs financent leurs clients et partagent leurs revenus ; il y a des participations croisées et une concentration croissante », a-t-il averti.

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  • Intelligence artificielle : conclusion du sommet de Paris

    Éditorial de Cartooning for Peace du Jeudi 13 février 2025

    Le sommet international sur l’intelligence artificielle (IA), les 10 et 11 février à Paris, a remis l’engouement et l’inquiétude autour de cette révolution technologique au cœur des débats publics et médiatiques.

    La France et l’Inde ont co-organisé cet évènement réunissant chefs d’État, experts et patrons de la tech pour tenter de coordonner et contrôler le développement de cette technologie, dans laquelle la plupart des pays riches s’apprêtent à investir des milliards. Les discussions ont abouti à une déclaration pour une IA « ouverte », « éthique » et « inclusive » et pour un « dialogue mondial » visant à éviter une « concentration du marché ».

    Le Royaume-Uni, mais surtout les États-Unis, leader sur le marché, ont refusé de signer cette déclaration. Le vice-président des États-Unis J. D. Vance a regretté une « régulation excessive », et mis en garde contre l’utilisation de l’IA par des « régimes totalitaires ». Comprendre : la Chine et son entreprise Deepseek, principale concurrente de Chat GPT.

    La création d’un observatoire de l’impact énergétique de l’intelligence artificielle a été annoncé pour parer aux importants enjeux en matière d’environnement, l’utilisation des intelligences artificielles étant particulièrement énergivore. Le prochain sommet sur l’IA aura lieu en Inde.

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  • L’IA contre les droits humains, sociaux et environnementaux

    Ce texte est le manifeste fondateur de « Hiatus », une coalition composée d’une diversité d’organisations de la société civile française qui entendent résister au déploiement massif et généralisé de l’intelligence artificielle (IA). À l’approche du sommet sur l’IA organisé par la France, les 10 et 11 février 2025, le lancement de Hiatus vise à dénoncer l’inféodation des politiques publiques aux intérêts de la tech, ainsi que les coûts humains et environnementaux de l’IA. Au cours des mois à venir, des actions communes seront organisées pour décliner ce manifeste fondateur sur le plan politique.

    Tout concourt à ériger le déploiement massif de l’intelligence artificielle en priorité politique. Prolongeant les discours qui ont accompagné l’informatisation depuis plus d’un demi-siècle, les promesses abondent pour conférer à l’IA des vertus révolutionnaires et imposer l’idée que, moyennant la prise en compte de certains risques, elle serait nécessairement vecteur de progrès. C’est donc l’ensemble de la société qui est sommée de s’adapter pour se mettre à la page de ce nouveau mot d’ordre industriel et technocratique. Partout dans les services publics, l’IA est ainsi amenée à proliférer au prix d’une dépendance technologique accrue. Partout dans les entreprises, les managers appellent à recourir à l’IA pour « optimiser » le travail. Partout dans les foyers, au nom de la commodité et d’une course insensée à la productivité, nous sommes poussés à l’adopter.

    Pourtant, sans préjuger de certaines applications spécifiques et de la possibilité qu’elles puissent effectivement répondre à l’intérêt général, comment ignorer que ces innovations ont été rendues possible par une formidable accumulation de données, de capitaux et de ressources sous l’égide des multinationales de la tech et du complexe militaro-industriel ? Que pour être menées à bien, elles requièrent notamment de multiplier la puissance des puces graphiques et des centres de données, avec une intensification de l’extraction de matières premières, de l’usage des ressources en eau et en énergie ?

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  • Intelligence artificielle : une (r)évolution ?

    Edito de Cartooning for peace du 7 mai 2024

    L’intelligence artificielle est partout. Certains lui prêtent la capacité de changer la civilisation, à l’instar de l’écriture ou de l’informatique ; d’autres s’inquiètent de son incroyable pouvoir de destruction. Mais de quoi parle-t-on ?

    Le spectaculaire succès du robot conversationnel ChatGPT, lancé fin 2022, a fait découvrir au grand public un échantillon des possibilités offertes par l’intelligence artificielle (IA) : pour le meilleur et pour le pire ? La prise de conscience de l’impératif de fixer un cadre au développement de l’IA semble s’accélérer ces derniers temps. En effet, cette avancée technologique soulève de vastes questions éthiques, juridiques, politiques, économiques… humaines, en somme, puisqu’elle bouleverse toutes les sphères de nos vies.

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