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  • Chlordécone : l’État condamné à indemniser des Guadeloupéens et des Martiniquais

    Article tiré de Reporterre

    Le 11 mars, la cour administrative d’appel de Paris a jugé que l’État avait « commis des fautes » dans la célèbre affaire du chlordécone. Elle le condamne en outre « à réparer le préjudice d’anxiété » pour les personnes ayant fourni des éléments personnels tels que des dosages sanguins, autrement dit, une dizaine de personnes seulement.

    1 286 Guadeloupéens et Martiniquais étaient requérants dans ce dossier : cela signifie que moins de 1 % d’entre elles et eux obtiendront une indemnisation. Chacun réclamait la somme de 15 000 euros. Une victoire partielle donc, mais une décision inédite.

    Entre 1972 et 1993, les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique ont été massivement aspergées de ce pesticide, pourtant nocif pour la santé. Un empoisonnement des terres agricoles et des populations locales, autorisé par l’État français, ayant fait fi des alertes de l’OMS. Le produit avait d’ailleurs été interdit dans l’Hexagone dès 1990, mais deux dérogations — signées sous François Mitterrand — avaient légalisé son emploi dans les Antilles.

    Longtemps resté sous silence, le scandale a fini par éclater au grand jour le 27 juin 2022. Ce jour-là, le tribunal administratif de Paris avait jugé l’État coupable de « négligences fautives ». Les magistrats avaient toutefois refusé d’indemniser les victimes. C’est désormais chose faite.

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  • Trump : le programme anti-écologique des ultraconservateurs

    Extraits de l'article d'Edward Maille pour Reporterre

    Donald Trump, investi président des États-Unis ce 20 janvier, veut augmenter la production d’énergies fossiles et réduire les moyens gouvernementaux de protection de l’environnement.

    Le souvenir de la première présidence de Donald Trump a de quoi inquiéter. Le milliardaire avait retiré les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Il avait détricoté, annulé ou diminué 125 règles et politiques environnementales, selon le Washington Post, avec des conséquences dramatiques.

    L’abrogation de régulations pour limiter la pollution durant son mandat avait causé 22 000 morts supplémentaires en 2019, indique une étude publiée dans The Lancet. Son investiture ce 20 janvier comme 47ᵉ président des États-Unis laisse donc craindre, à nouveau, le pire pour l’environnement.

    Pour son second mandat, Donald Trump a affirmé vouloir réduire, voire supprimer, le financement de l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Avec ses 18 000 employés, elle met en application les régulations environnementales et veille à leur respect. Son affaiblissement provoquerait une détérioration de la qualité de l’air, de l’eau et des sols.

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  • Émissions de CO2 : l’inquiétant ralentissement des efforts français

    Extraits de l'article de  Emmanuel Clévenot pour Reporterre

    Les émissions de gaz à effet de serre en France sont reparties à la hausse au troisième trimestre 2024 par rapport à 2023. Une tendance inquiétante, qui met en danger l’objectif d’une diminution de 4,7 % par an jusqu’à 2030.

    « Ceci devrait être un électrochoc pour le nouveau gouvernement. » Le 27 décembre, un aperçu inédit de la quantité de gaz à effet de serre (GES) émis par la France au cours des neuf premiers mois de l’année 2024 a été publié. Et ce baromètre n’est pas de bon augure : « Les émissions sont reparties à la hausse au troisième trimestre », déplore la directrice des programmes au Réseau Action Climat, Anne Bringault, sur le réseau social Bluesky.

    Mandaté par le ministère chargé de la Transition écologique pour mener à bien cet inventaire, l’organisme Citepa détaille les chiffres dans un communiqué. De janvier à mars 2024, il a enregistré une réduction de 5 % des émissions de GES par rapport à la même période l’année précédente. D’avril à juin, cette baisse n’était plus que de 2,2 %. Et entre juillet et septembre, les émissions sont reparties à la hausse, de 0,5 %.

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  • Neutralité carbone : une forêt ne compense pas un puits de pétrole

    Article du site Reporterre du 18.11.2024

    C’est une mise au point qui tombe à pic, en pleine COP29 sur le climat. Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, tel que l’ambitionne l’Accord de Paris, il faudrait atteindre la neutralité carbone en 2050. C’est-à-dire atteindre « zéro émissions net » de CO₂ à cette date. Mais la manière qu’ont les États de calculer leur bilan d’émissions est biaisée, de sorte que même en atteignant la neutralité carbone, le réchauffement pourrait continuer. C’est l’alerte lancée par une équipe internationale de scientifique, dans une étude publiée le 18 novembre dans la revue Nature.

    L’objectif de « zéro émissions nette » a émergé dans la littérature scientifique en 2009, écrivent les chercheurs, avant de s’imposer dans les rapports du Giec et négociations internationales. Cette neutralité signifie qu’il faut atteindre un équilibre entre les émissions de carbone d’origine humaine d’un côté, et le captage et stockage de ce dernier de l’autre.

    Les calculs faussés des bilans carbone

    Problème : pour que ce bilan neutre des émissions permette de stabiliser le réchauffement, les scientifiques prévoyaient que l’on ne prenne en compte que le carbone réellement émis et éliminé par les activités humaines. Autrement dit : que les forêts, océans et autres « puits naturels », qui captent du carbone naturellement, ne soient pas incorporés dans le calcul.

    Or de plus en plus de bilans carbone intègrent ces puits naturels dans leurs scénarios, afin d’atteindre plus facilement la neutralité carbone. Cela peut fausser le calcul de plusieurs manières, notamment en comptabilisant comme « émissions négatives » la captation de carbone par la végétation qui aurait eu lieu même sans action humaine.

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  • Abandon du plan vélo : « Un scandale absolu »

    Extraits de l'article d' Erwan Manac’h pour  Reporterre

    Le budget 2025 prévoit une baisse de 23 % des crédits de la sécurité routière et la disparition du plan vélo. La mort d’un cycliste, mi-octobre à Paris, avait pourtant relancé le débat sur la sécurité.

    Il n’y a eu ni communiqué ni déclaration officielle, mais les inquiétudes étaient bel et bien justifiées. Les 304 millions d’euros du plan vélo, destinés à aider les collectivités à aménager des pistes cyclables, vont disparaître en 2025. Et les investissements prévus en 2024, gelés depuis le mois de février, ne seront pas dégelés, comme le détaillait Reporterre le 8 octobre.

    La rapporteuse spéciale sur les questions de transports, Christine Arrighi, a porté le 30 octobre une série d’amendements en commission des finances de l’Assemblée nationale pour tenter de faire machine arrière, aux côtés de députés socialistes et insoumis. Mais tous les amendements ont été rejetés. « C’est un scandale absolu, tonne la députée écologiste. Les promesses d’un plan vélo à 2 milliards d’euros, prononcées par la Première ministre Élisabeth Borne en 2023, s’évaporent. C’est la parole politique qui est totalement décrédibilisée. »

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  • Laurent Wauquiez quitte sa région, son bilan anti-écologique demeure

    Extraits de l'article de Moran Kerinec pour Reporterre

    (...)

    Dès ses premiers mois au pouvoir, Laurent Wauquiez a choisi de ne pas renouveler les conventions pluriannuelles établies avec France Nature Environnement (FNE). Exit les subventions dédiées à l’éducation à l’environnement des écoliers et au projet Sentinelles de la nature (braconnages et dépôts sauvages). Près de 50 salariés de FNE ont été licenciés suite à ces coupes.

    Les fonds régionaux ont été réorientés en faveur de la Fédération régionale des chasseurs. En contrepartie, les chasseurs ont la charge de veiller au respect de la biodiversité, d’entretenir les trames vertes et bleues, et de sensibiliser les écoliers à l’environnement, avec des activités telles que des pistages d’animaux chassables.

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  • Et si le sport prônait la coopération et la lenteur ?

    Extraits de l'article de Reporterre publié le 03.08.2024


    Domination, concurrence... Les valeurs du sport sont en totale opposition avec celles liées à l’écologie. Des sportifs et chercheurs en prônent d’autres, plus respectueuses de soi et des autres.

    Pleurs de joie des vainqueurs, liesse cathartique des spectateurs et même embrassades fraternelles et sororales entre adversaires d’un jour : depuis l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, le 26 juillet, les traditionnelles scènes d’émotions collectives se multiplient, célébrant les premières médailles. Ce que l’on appelle communément les « valeurs du sport » profite, à l’occasion des JOP, d’une publicité médiatique colossale : plus de 4 milliards de téléspectateurs sont espérés par le Comité international olympique (CIO).

    L’événement véhicule toutefois d’autres valeurs, largement moins consensuelles : quête sans fin du dépassement de soi et des autres, désir de puissance, volonté de contrôle, éloge de la compétition, culte de la performance, classement des individus… En un mot, une philosophie de la démesure, antinomique à celle de l’écologie. Alors que le cataclysme écologique en cours souligne plutôt l’urgence de ralentir et de retrouver le sens des limites, le sport semble prôner une éthique à rebours complet de la révolution culturelle dont nous avons besoin. Peut-il encore se réinventer et mettre sa formidable puissance mobilisatrice au service d’une bifurcation civilisationnelle écologique ?

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