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pollution de l'air

  • Qualité de l’air : de nouvelles normes européennes trop timides

    Publié le 27 octobre 2022 par FNE.

    Les normes européennes en matière de qualité de l’air sont anciennes et désormais loin d’être assez strictes pour protéger la santé des européens. Aujourd’hui 77% de la population de l’UE est exposée à des taux de particules fines (PM2,5) qui dépassent les recommandations sanitaires de l’OMS. Revoir la règlementation était donc une urgence, reconnue par la Commission Européenne elle-même dans le cadre du pacte vert pour l’Europe et de son plan d’action «zéro pollution». Sa nouvelle proposition, publiée le 26 octobre, permettra-t-elle des avancées pour mieux protéger la santé des européens ?

    Des propositions toujours en dessous des recommandations de l’OMS

    Alors que la santé des européens est mise en péril, la commission ne tient pas totalement ses promesses d’aligner les valeurs européennes sur les lignes directrices de l’OMS. Pour les polluants principaux (particules fines (PM2,5) et dioxyde d’azote NO2), la Commission propose des valeurs limites de pollution qui restent deux fois au-dessus des valeurs de l’OMS et qui ne seront applicables qu’à partir de 2030. Le risque est que de nombreux pays considèrent cette échéance, trop lointaine, et reportent leurs actions pendant 8 années encore. 

    Polluants

    Période

    Recommandations OMS  (µg/m3)

    Nouvelle proposition d’ici à 2030

    PM 2.5

    Journée

    15
    3j/an max

    25
    18j/an max

    Année

    5

    10

    NO2

    Journée

    25

    50
    18j/an max

    Année

    10

    20

    Comparaison entre les recommandations de l’OMS et la proposition de règlementation de la commission européenne pour les deux polluants principaux d’ici à 2030.

    Pour France Nature Environnement, aligner les normes de l’UE sur les dernières recommandations de l’OMS est une priorité pour protéger la santé des citoyens. Conscients que la marche est très haute, nous proposons d’échelonner dans le temps l’obligation d’atteindre les valeurs de l’OMS. Il nous semble essentiel de fixer une trajectoire claire, polluant par polluant et année par année, afin d’y parvenir sans perdre davantage de temps.

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  • En Chine, la pollution est plus forte qu’avant le confinement

    Dans un rapport publié le 18 mai, le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) montre que la pollution en Chine vient de remonter, quelque temps après le déconfinement et en pleine reprise des activités économiques. Et le constat est d’autant plus inquiétant que les niveaux sont plus élevés qu’avant le confinement. « Ces 30 derniers jours, les niveaux de polluants dangereux pour la santé en Chine ont excédé les concentrations enregistrées à la même époque l’année dernière, pour la première fois depuis le début de la crise Covid-19 », annonce le CREA. La pollution est donc actuellement plus élevée qu’à la même période en 2019.

    Dans la version complète du rapport, le CREA relève qu’une remontée des niveaux d’émissions polluantes était certes évidente, mais pas forcément à des niveaux supérieurs à la période pré-confinement, d’autant plus que cela advient alors même que tous les secteurs n’ont pas encore pleinement repris. L’organisme qualifie une telle reprise de « sale » et relève que la Chine avait déjà opéré de la même façon lors de son plan de relance après la crise financière de 2008.

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  • Zone à faible émissions : un dispositif à saluer et à renforcer

    Alors que les urgences climatiques et sanitaires font la une, nos organisations (la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, France Nature Environnement, Greenpeace France, Réseau Action Climat, UNICEF France, WWF France) tiennent à saluer l’entrée en vigueur de la zone à faibles émissions métropolitaine dans au moins 49 communes franciliennes le 1er juillet

    Elles appellent les autres villes concernées par la pollution de l’air à accélérer la mise en œuvre de zones à faibles émissions ambitieuses. Elles demandent également à tous les pouvoirs publics de proposer des dispositifs d’accompagnement renforcés et plus cohérents avec la nécessaire transition vers une mobilité plus durable.

    Des zones à faibles émissions ambitieuses pour protéger la santé publique

    Si la circulation différenciée est nécessaire pour limiter le nombre d’hospitalisation et de crises d’asthmes au moment des pics de pollution, il est tout aussi urgent de s’attaquer à la pollution chronique, notamment avec la mise en œuvre rapide et ambitieuse des zones à faibles émissions.

    Après avoir écrit à tous les maires du Grand Paris concernés par la zone à faibles émissions, nos organisations se félicitent de son application au 1er juillet au niveau de 49 communes de la métropole du Grand Paris et espèrent que les communes restantes rejoindront rapidement le mouvement pour un air plus sain.

    En effet, à l’échelle de Paris et de la petite couronne, 27% des établissements recevant du public sensible comme les crèches, écoles et hôpitaux (ERPs) sont aujourd’hui exposés au dépassement de seuils pour le dioxyde d’azote (NO2). Une zone à faibles émissions avancée, sur le périmètre limité par l’autoroute A86, pourrait diviser ce nombre par 8 (ce qui ramènerait à 1,5 % le taux des ERPs exposés). Elle permettrait de préserver les personnes plus modestes, généralement exposées à un air pollué en raison, notamment, de la proximité entre leur lieu d’habitation et des axes routiers majeurs.

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  • Pollution de l’air : l’(in)action de la France renvoyée devant la cour de justice européenne

    Communiqué de FNE

    Le 30 janvier dernier, le ministre de la Transition Ecologique et Solidaire était rappelé à l’ordre par l’Union Européenne. Celle-ci lui donnait 10 jours pour lui présenter des mesures afin d’améliorer la qualité de l’air. La Commission européenne a rendu son verdict ce jeudi 17 mai: le plan d’action présenté par la France n’est pas assez ambitieux et la France devra rendre des comptes concernant le dioxyde d’azote (NO2), le polluant mis sur le devant de la scène par le Dieselgate. France Nature Environnement s’inquiète du manque d’application des mesures et demande au gouvernement de passer à la vitesse supérieure.

    Trop polluer coûte déjà cher à la France… et l’addition pourrait être salée

    Troisième cause de mortalité en France, la pollution de l’air coûte chaque année 100 milliards d’euros au pays. Son coût sanitaire n’est pas prêt de diminuer puisque depuis près de 10 ans, la France dépasse régulièrement les seuils de pollution à ne pas dépasser pour les particules fines et le dioxyde d’azote1

    Bien que le plan d’action présenté par la France soit peu convaincant aussi bien concernant la réduction de la pollution aux particules fines ou au dioxyde d’azote, le pays sera convoqué devant la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) uniquement sur ses dépassements des seuils de pollution européens de dioxyde d’azote. La CJUE a le pouvoir de forcer les pays mis en cause à prendre des mesures supplémentaires rapidement pour réduire la pollution de l’air et imposer de lourdes amendes aux pays en infraction.

    La pollution de l’air est 14 fois plus meurtrière que les accidents de la route et est responsable d’au moins 48 000 décès de prématurés chaque année en France, soit 9% de la mortalité totale.

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  • Pollution de l'air : l'Europe met la France face à ses responsabilités

    Communiqué de FNE

    La France a reçu, le 15 Février 2017, un « avis motivé »  de la Commission européenne pour non-respect images?q=tbn:ANd9GcRjKBeHbQrJpxnBsdghRh7EsYZ32aZtp0n99TUsX831_B5mrIRwdes normes de pollution de l’air au dioxyde d'azote (NO2) dans 19 zones du territoire. La Commission européenne a lancé un dernier avertissement à cinq pays dont la France : ils ont jusqu’au 15 avril pour agir contre la pollution de l'air. Il s’agit de la dernière étape avant une assignation possible de notre pays devant la Cour de justice de l'Union européenne

    La pollution au diesel en ligne de mire

    L'Europe lance ce "dernier avertissement"  car la France n'a pas "remédié aux infractions répétées aux limites en matière de pollution atmosphérique fixées pour le dioxyde d'azote".

    Ce gaz est généré à 60% par les moteurs diesel en moyenne. Cette part peut atteindre 80% en ville, le long des axes routiers et dans les vallées alpines de transit, telles que la vallée de l’Arve, sur la route du tunnel du Mont-Blanc. Ce tueur invisible génère 2 à 3 fois plus de décès prématurés chaque année que les accidents de la route.

    Cancérigène certain, le diesel est toujours sous-fiscalisé

    Pas étonnant que l’Europe considère que la France n’ait pas agit contre cette pollution :  depuis plusieurs années, l'État a mené une politique très favorable au carburant diesel. Il reste à ce jour grandement sous-fiscalisé par rapport à l’essence, malgré ses effets néfastes sur la santé, connus de longue date. En 2012, l’OMS classait d’ailleurs les émissions du diesel comme cancérigènes certains.

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  • Si vous pouviez retenir votre respiration pendant une journée ...

    Charleville-Mézières, le 23 janvier 2017
    Communiqué de presse du Préfet des Ardennes
    Pollution atmosphérique :
    déclenchement du seuil d'alerte
    Compte tenu d’un épisode de pollution de l’air aux poussières fines, la procédure d'alerte est activée pour le mardi 24 janvier 2017 sur le département des Ardennes.
    Les conditions météorologiques très stables favorisent l’accumulation des polluants. Les températures sont très basses avec la présence d’inversions de température, et le vent est faible. Ces conditions non propices à la dispersion des poussières, associées à une surémission de polluants provenant notamment du chauffage dans le secteur résidentiel et tertiaire, ont pour conséquence une augmentation des teneurs en poussières fines dans l’air ambiant.
    Les poussières en suspension sont principalement issues de la combustion et de l’érosion.
    Parmi les sources les plus importantes de particules de combustion, on peut citer les véhicules ou poids lourds diesel, la combustion du bois, notamment dans le secteur résidentiel, l’industrie ou la production d’énergie. Les poussières en suspension peuvent également résulter de transformations dans l’atmosphère (particules secondaires), en lien notamment avec l’activité agricole.
    En conséquence, Pascal JOLY, Préfet des Ardennes, a pris un arrêté portant mise en œuvre des mesures d’urgence suite au pic de pollution atmosphérique.

     

     

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  • Pollution de l’air : Avec ou sans circulation alternée, nos poumons restent sous pression

    Communiqué de FNE, jeudi 08 décembre 2016

    Depuis une semaine, presque l’intégralité de l’Europe est en alerte « Pollution de l’air ». C’est le plus haut pic de pollution de l’année. Entre le froid et le beau temps, les émissions augmentent de tous les côtés. Comme à chaque fois, les solutions mises en place au moment du pic sont sans effet alors qu’un déclenchement des différentes mesures, comme la circulation alternée, en amont du pic permettrait sans doute de l’éviter.

    Le bilan sanitaire est lourd

    La qualité de l’air est l’une des premières préoccupations  des citoyens. Asthme, bronchites aiguës ou chroniques, cancers des voies respiratoires et broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO), maladies cardio-vasculaires, multiplication et aggravation des allergies, hypertension artérielle, bronchiolites... L’impact sur notre santé est inquiétant. Des études montrent aussi les liens qui existeraient entre un air dégradé et certaines maladies neuro-dégénératives (Parkison et Alzheimer). A l’échelle européenne, 93 % des citoyens sont exposés à des seuils de pollution supérieurs aux recommandations de l’OMS. Les premières victimes sont les populations les plus vulnérables : les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants. Chaque année en France, 52 000 décès prématurés sont liés à la pollution de l’air, soit 145 personnes par jour. Pour couvrir le coût sanitaire (hospitalisations, consultations médicales, dépenses en médicaments…), les Français doivent s’acquitter d’une facture annuelle de plus de 100 milliards d’euros.

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