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reporterre - Page 4

  • Sûreté nucléaire : la dissolution de l’IRSN inquiète

    Extraits de l'article de Reporterre du 16.02.2023

    Le gouvernement veut fusionner l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Au risque de mettre en péril la sûreté nucléaire en France, dénoncent salariés et observateurs.

    L’annonce est tombée comme un coup de massue le 8 février, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), au siège de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). « Le directeur général a réuni les délégués syndicaux en conférence à 9 h 15, pour annoncer la disparition prochaine de l’institut. Il n’y a eu aucun temps pour les questions, raconte à Reporterre François Jeffroy, délégué syndical CFDT à l’IRSN. À 9 h 30, il a parlé à tout le personnel. Le communiqué du ministère de la Transition énergétique est arrivé quelques heures plus tard. Personne ne s’y attendait. Quand j’ai demandé à mes collègues de l’intersyndicale ce qu’ils en pensaient, personne n’a répondu. Tous étaient assommés. » Puis, très vite, un sentiment de colère et d’injustice a émergé. « Qu’est-ce qu’on nous reproche ? Rien. Aucun argument précis pour justifier cette sanction ultime : vous disparaissez. »

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  • « Malfaiteurs » de Bure : une relaxe quasi générale en appel

    Extraits de l’article de Fabienne Loiseau pour Reporterre

    Quatre ans d’enquête, des écoutes, des fouilles d’ordinateurs, une équipe de gendarmerie spécialement missionnée, un juge d’instruction et un procureur mobilisés quasiment à temps plein… Les énormes moyens débloqués — 1 million d’euros — dans l’affaire des opposants au projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires, à Bure (Meuse), apparaissent bien démesurés au regard du verdict prononcé ce 26 janvier par la cour d’appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle).

    Les juges ont décidé de relaxer quatre des sept militants antinucléaires poursuivis depuis 2018. Les trois autres sont condamnés à quatre mois de sursis simple pour participation à un attroupement, avec mention au casier judiciaire. Ils risquaient des peines allant de huit mois de prison avec sursis à douze mois de prison ferme.

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  • En 2022, le monde va toujours au charbon

    Extraits de l'article de  Clarisse Albertini pour Reporterre, publié le 28 décembre 2022.  

    En 2022, le monde n’a jamais autant consommé de charbon. Pénurie de gaz russe oblige, certains pays européens se sont tournés vers des ressources fossiles moins chères. Cette hausse de la consommation devrait être temporaire.

    Ultrapolluant, le charbon est toujours massivement utilisé dans le monde. Pis, la consommation mondiale a augmenté de 1,2 % en 2022 par rapport à l’année précédente, a estimé l’Agence internationale de l’énergie (AIE) — soit 8 milliards de tonnes, un record. Cette dernière a publié mi-décembre un rapport prévisionnel sur le marché du charbon concernant la période 2022-2025

    Le charbon est le moyen de production d’électricité majoritaire dans le monde, ainsi que la première source de rejets de CO. « Le charbon devrait être le premier combustible fossile à décliner, dit Keisuke Sadamori, directeur des marchés et de la sécurité énergétiques à l’AIE. Mais nous n’y sommes pas encore. »

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  • Chasse : un répit pour les alouettes

    Publié par "Reporterre" le 24.10.2022.

    La chasse traditionnelle aux alouettes n’aura duré que quinze jours. Vendredi 21 octobre, le Conseil d’État a suspendu quatre arrêtés ministériels autorisant la chasse de l’alouette des champs au moyen de pantes (filets horizontaux) ou de matoles (cages tombantes). Ces quatre arrêtés ministériels avaient été publiés au Journal officiel le 7 octobre.

    Comme elles l’avaient déjà fait en 2021, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et l’association One Voice, qui milite pour les droits des animaux, ont immédiatement réagi en introduisant un recours en urgence pour demander la suspension des autorisations.

    S’appuyant sur la directive oiseau de 2009, les deux associations estiment que ces pratiques de piégeage sont « illégales et moyenâgeuses », indique la LPO dans un communiqué de presse. Le problème de ces techniques de chasse réside avant tout dans le fait qu’elles ne sont pas sélectives, c’est-à-dire que d’autres oiseaux protégés peuvent être accidentellement pris dans les filets ou dans les cages.

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  • L’interdiction de la chasse à la tourterelle des bois prolongée jusqu’en 2023

    Publié par Reporterre le 18.08.2022

    Victoire pour les défenseurs des oiseaux. Un arrêté publié jeudi 18 août suspend « sur l’ensemble du territoire métropolitain » la chasse de la tourterelle des bois, jusqu’au 30 juillet 2023.

    Le gouvernement avait d’abord autorisé l’abattage de 17 460 tourterelles maximum sur la saison 2020-2021. Ces volatiles sont pourtant une espèce menacée d’extinction et classée sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Le Conseil d’État, saisi par des associations de défense des oiseaux, avait finalement suspendu cette décision.

    En 2021, l’État avait donc décidé d’interdire la chasse de cette espèce jusqu’au 30 juillet 2022. Après une consultation du public cet été, et malgré une opposition du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage, le ministère de la Transition écologique a prolongé cette interdiction jusqu’en 2023. La Commission européenne demandait depuis 2018 à ses États membres la suspension de la chasse des tourterelles des bois.

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  • Éloge de la marche dans un monde qui va trop vite

    Extraits de la tribune de "Reporterre"

    Les mondes contemporains confrontent en permanence à une multitude de décisions et de sollicitations, dans une course sans fin. Ils ont remplacé la rareté des biens de consommation par la rareté du temps. L’individu est soumis à l’écrasement du temps sur le seul présent puisque le monde n’est plus donné dans la durée. Pluie des SMS et des mails, sollicitation sans répit des sonneries ou des signaux d’arrivée de messages… la tyrannie de l’immédiat et de l’urgence mobilise un défilement sans repos des activités à accomplir et des réponses à donner. D’où ce sentiment de ne plus avoir de temps à soi et de courir sans cesse après une existence qui échappe.

    L’accélération du changement social implique parallèlement l’obsolescence des expériences et de la mémoire, l’entrée dans une société amnésique. La vitesse ne laisse plus le temps d’enregistrer les événements, elle produit l’oubli. Elle réduit le corps à l’immobilité à travers les prothèses innombrables qui le relaient pour rester dans le flux. Elle procure une intensité provisoire, mais ne laisse aucune trace, à la différence de la lenteur propice à l’appropriation des lieux ou des situations.

    La marche est en ce sens une résistance. Les marcheurs ne sont pas pressés. Ils cheminent à quatre ou cinq kilomètres-heure, n’hésitent pas à faire la sieste ou à lanterner quand, en avion, on traverse l’Atlantique en une dizaine d’heures. Une journée de marche revient à quinze-vingt minutes de voiture. Les marcheurs prennent leur temps et refusent que leur temps les prenne. Les heures sont à eux, non aux impératifs sociaux. Leur cheminement paisible restitue l’épaisseur de la présence au monde et aux autres, il est un instrument puissant de retrouvailles avec les proches pour ces moments de plus en plus mesurés où l’on est tout entier dans le souci de l’autre tout en partageant des moments privilégiés.

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  • Sécheresse : la centrale nucléaire de Saint-Alban tourne au ralenti

    La série noire continue pour EDF. Déjà,  EDF est confronté à des sérieux problèmes de corrosion sur certains réacteurs "classiques" en France. Un phénomène qui l'a conduit à mettre à l'arrêt 12 réacteurs ( entre autres à Chooz) alors qu'une partie de son parc est déjà à l'arrêt en raison du report de programmes de maintenance provoqué par la crise sanitaire. Résultat : 27 réacteurs sont aujourd'hui à l'arrêt, quasiment la moitié du parc nucléaire français(source "La Tribune").

    La sécheresse et la vague de chaleur précoces ont diminué le débit du Rhône. Or, les centrales nucléaires sont de grosses consommatrices d'eau pour leur refroidissement. "Reporterre " nous précise les conséquences de ce phénomène.

    Depuis début juin, la centrale de Saint-Alban n’a pas pu fonctionner normalement. Dans un communiqué, EDF explique que « les récents épisodes de chaleur et de sécheresse ont eu un impact sur la température et le débit du Rhône. Ce phénomène a conduit EDF, pour respecter la réglementation relative aux rejets thermiques, à réduire ponctuellement la production de certaines unités. » L’entreprise ajoute que « ces manœuvres sont réalisées en accord avec le gestionnaire du réseau national d’électricité et n’ont aucune conséquence sur la sûreté des installations ».

    Il n’empêche que la situation, si tôt dans la saison, est inédite. Elle se restreint d’habitude aux épisodes de fortes canicules au cœur de l’été. En août 2018, EDF avait ainsi mis totalement à l’arrêt l’un des réacteurs de la centrale, pour cause de coup de chaud estival. Et éviter dès lors de rejeter de la chaleur dans une eau du Rhône qui atteignait déjà les 28 °C.

    Dans une enquête, Reporterre a déjà montré comment la multiplication de ces évènements extrêmes, du fait du réchauffement climatique, pourrait contribuer à fragiliser la filière. Le difficile accès à l’eau lié au changement climatique rend le nucléaire plus vulnérable à l’avenir.

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