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reporterre - Page 6

  • Ce qu’on peut retenir de cette campagne présidentielle

    Le point de vue de "Reporterre" sur la campagne présidentielle du premier tour (extraits)

    Dimanche 10 avril, les 47 millions de Françaises et Français inscrits sur les listes électorales sont appelés aux urnes. Le point final d’une campagne de plus d’un an, où l’écologie est passée à la trappe, malgré l’urgence. Alors, à deux jours du vote, voici notre boîte à outils, pour réfléchir, débattre et prendre du recul.

    1. Poussée de l’extrême droite, désunion des gauches, dérobade de Macron... le résumé de la campagne

    Après cinq années désastreuses pour l’écologie, la justice sociale et les libertés publiques, avec des citoyennes et citoyens lassés par des mois de Covid-19, la campagne présidentielle a débuté au printemps 2021, sans grande pompe.

    Dans la foulée des élections municipales et régionales, où les partis de gauche et écologistes étaient péniblement parvenus à des accords, la question de l’union des forces progressistes s’est posée. Une idée rapidement écartée par La France insoumise unie autour de Jean-Luc Mélenchon, puis par les Verts, engagés dans un scrutin interne. Même la Primaire populaire, lancée par des militants enthousiastes pour « dépasser les partis », a fait long feu. Après d’âpres négociations, un vote ayant séduit plus de 300 000 personnes et abouti à l’éphémère candidature de Christiane Taubira, une majorité de l’organisation a finalement rejoint l’Union populaire de M. Mélenchon.

    De l’autre côté du spectre politique, l’extrême droite n’a pas davantage réussi son union. Malgré tout, et en dépit d’un déni écologique manifeste, les mouvements réactionnaires de Marine Le Pen et Éric Zemmour ont poursuivi leur percée, déversant dans les médias mainstream leur ritournelle xénophobe. Insécurité et immigration ont ainsi dominé les échanges, tandis que l’écologie peinait à s’imposer comme un sujet de premier plan. En mars, elle représentait moins de 3 % du temps médiatique des prétendants à l’Élysée. Sorti cinq jours avant le premier tour, le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), enjoignant aux dirigeants une action rapide et ambitieuse pour le climat, a eu très peu d’écho.

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  • Encore un réacteur arrêté, la France privée de 10 % de sa capacité nucléaire

    Extraits de l'article de Reporterre

    Et un troisième réacteur de 1 450 mégawatts (MW) en rade. Jeudi 6 janvier, EDF a indiqué qu’elle prolongeait de trois mois l’arrêt du réacteur n°2 de la centrale de Chooz (Ardennes). Ceci parce qu’elle y a détecté la même dégradation du circuit d’injection de sûreté que sur les réacteurs 1 et 2 de Civaux (Vienne).

    Cette série a débuté le 21 octobre, quand EDF a annoncé à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avoir découvert un problème de corrosion et de fissuration sur la tuyauterie reliant le circuit d’injection de sûreté au circuit primaire du réacteur 1 de Civaux. Le circuit d’injection de sûreté est un dispositif de secours d’une importance extrême dans certaines situations accidentelles. « Le cœur du réacteur est normalement refroidi par l’eau qui circule dans le circuit primaire du réacteur. En cas de brèche sur le circuit primaire, celui-ci va progressivement se vidanger, et ne pourra à terme plus assurer sa fonction de refroidissement du cœur, avait expliqué l’ASN à Reporterre. Dans une telle situation, le circuit d’injection de sécurité permet d’injecter de l’eau borée dans le circuit primaire, afin de continuer à refroidir le cœur et, par l’effet du bore, d’étouffer la réaction nucléaire. » S’il ne fonctionne pas, la situation peut dégénérer jusqu’à la fusion du cœur — le scénario des pires accidents nucléaires jamais enregistrés à Fukushima au Japon en 2011, à Tchernobyl en URSS en 1986 et à Three Mile Island aux États-Unis en 1979.

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  • Mort de Rémi Fraisse : l’État condamné

    Article de "Reporterre" du 25.11.2021

    Sept ans après la mort de Rémi Fraisse à Sivens, le tribunal administratif a jugé l’État responsable mais pas fautif du décès du jeune homme par la grenade d’un gendarme. Ses proches et leurs avocats saluent la condamnation mais dénoncent « une dénégation criante de la réalité ».

    C’est une première, bien que modeste. Jeudi 25 novembre, la responsabilité de l’État a été établie par le tribunal administratif de Toulouse pour le rôle du maintien de l’ordre dans la mort de Rémi Fraisse, les 25 et 26 octobre 2014, à Sivens (Tarn). Ce week-end-là, des milliers de personnes protestaient contre un projet de barrage.

    Sept ans après, cette procédure a pour objectif d’établir les responsabilités de l’État en tant qu’administration. Elle intervient après que le gendarme auteur du lancer de la grenade qui a tué Rémi Fraisse a été totalement mis hors de cause à trois reprises par les juges d’instruction, en appel et en cassation en mars 2021. La fin d’une procédure judiciaire, mais pas de l’histoire. Ce 10 novembre s’était tenue une audience « douloureuse », selon les familles, au tribunal administratif de Toulouse. En cause, notamment, le discours porté par la directrice des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur, « une caricature du dossier », selon Claire Dujardin, l’une des avocates des parties civiles. Ces dernières plaidaient justement pour faire reconnaître la responsabilité pleine et entière de l’État et sa faute dans la mort de Rémi Fraisse. Et c’est bien là qu’était l’enjeu juridique : à qui la faute ?

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  • Et si l’on changeait de société ? Le collectif Plus jamais ça ! propose un « plan de rupture »

    Extraits de l'article de Reporterre

    Entre revendications sociales et écologiques, le plan de rupture présenté par le collectif Plus jamais ça, le 25 août à Nantes, comprend trente-six mesures pour une « transformation profonde de la société ».

    C’est un plan de rupture en trente-six mesures qu’a présenté mercredi 25 août le collectif Plus jamais ça, à l’occasion de l’université d’été des mouvements sociaux organisée à Nantes du 24 au 28 août. Ce collectif regroupe une quinzaine d’organisations environnementales comme Greenpeace, France Nature Environnement (FNE), les syndicats CGT, Solidaires et la Fédération syndicale unitaire (FSU), mais aussi Oxfam, Attac ou la Confédération paysanne. L’objectif de Plus jamais ça, né dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes, est « de donner à voir que l’écologie et le social sont une seule et même question » et que « les intérêts des travailleurs, des militants syndicaux et écologistes sont les mêmes », a rappelé Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, lors d’une conférence de presse mercredi 25 août.

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  • La justice permet l’exploitation minière de la Montagne d’or

     

    Un article de "Reporterre" publié le 17.07.2021

    La justice administrative a donné raison en appel à la compagnie minière qui souhaite exploiter la Montagne d’or en Guyane. Le juge a appliqué un Code minier archaïque, face à un État français qui n’a guère fait de zèle pour défendre sa position.

    Vendredi 16 juillet, la cour administrative d’appel de Bordeaux a confirmé le jugement en première instance du tribunal de Cayenne : la compagnie Montagne d’or a bien droit aux concessions minières que le ministère de l’Économie, en charge des mines, refuse pour l’instant de lui délivrer. Avec ces titres miniers, le consortium russo-canadien Nordgold – Orea mining (anciennement Columbus gold) peut envisager d’exploiter le gisement d’or primaire qui se trouve dans l’emprise de l’une de ces concessions.

    Début 2019, la Compagnie Montagne d’or contestait auprès du tribunal administratif de la Guyane le refus implicite que lui opposait le ministère de l’Économie. Ce dernier ne lui délivrait pas les titres miniers dont elle demandait le prolongement pour une durée de 25 ans. En décembre 2020, le juge administratif de Cayenne avait enjoint l’État d’octroyer ces concessions à la compagnie minière sous six mois.

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  • Constitution : le gouvernement abandonne son référendum sur l’environnement

    Extraits de l'article de "Reporterre".

    Emmanuel Macron l’avait promis aux membres de la Convention citoyenne pour le climat, mais la préservation de l’environnement n’apparaîtra pas dans la Constitution. Le Premier ministre a annoncé le 6 juillet l’échec de ce projet de réforme, car les parlementaires n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une formulation.

    C’était inévitable. Mardi 6 juillet, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé que la réforme constitutionnelle, censée inscrire la « préservation de l’environnement » à l’article 1er de la Constitution via un référendum, n’aurait pas lieu. Il s’agissait d’une des 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat, qu’Emmanuel Macron s’était pourtant engagé à mettre en œuvre en décembre 2020.

    Mais voilà, députés et sénateurs n’auront pas réussi à se mettre d’accord. Pour qu’une révision constitutionnelle soit soumise à référendum, elle doit être approuvée dans les mêmes termes par les deux chambres du Parlement. La version initiale proposée par les 150 membres de la Convention citoyenne prévoyait d’ajouter à l’article 1er «  [La France] garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique ».

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  • Pour la défense, le procès de Bure profite à « l’État nucléaire »

    Extraits de l'article de "Reporterre" le 04.06.2021

    Lors de la troisième et dernière journée du procès des sept militantes et militants antinucléaires opposés au projet Cigéo, le procureur a requis une peine de prison ferme et d’autres assorties de sursis. Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont insisté sur la disproportion entre le dérisoire des faits reprochés et les moyens titanesques de l’enquête.

    À qui profite le procès des antinucléaires de Bure ? C’est la question centrale de ce dossier à laquelle trois jours d’audience à Bar-Le-Duc (Meuse) auront eu du mal à apporter une réponse. Malgré une enquête titanesque révélée par Reporterre et Mediapart, qui a coûté près d’un million d’euros, on peine encore à comprendre pourquoi sept militants et militantes se sont retrouvées sur le banc des prévenus. « Quel dommage de se ruiner pour défendre le fleuron nucléaire plutôt que de poursuivre une criminalité en col blanc qui heurte pourtant beaucoup plus nos valeurs sociales », a remarqué l’avocat Matteo Bonaglia.

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