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politique internationale

  • le Parlement européen réduit à néant les exigences environnementales de la PAC

    Le Parlement européen a voté aujourd’hui la suppression des règles protégeant la nature et la biodiversité dans les exploitations agricoles. Greenpeace alerte sur une décision qui met en péril la capacité de l’Union européenne (UE) à fournir une alimentation saine et durable aux générations futures. À quelques semaines des élections européennes, Greenpeace dénonce un processus antidémocratique pour faire adopter une réforme majeure de la politique agricole commune (PAC).

    Le Parlement a approuvé une proposition de la Commission européenne visant à modifier la politique agricole commune (PAC) en supprimant les obligations pour les exploitations agricoles de protéger les sols, de laisser un petit pourcentage d’éléments paysagers et de pratiquer la rotation des cultures [1]. La proposition exempte également près de 17 millions d’hectares de terres agricoles – soit la taille de l’ensemble des terres agricoles de l’Allemagne – de tout contrôle environnemental.

    « Les sécheresses ont ruiné les récoltes dans le sud de l’Europe et les mois les plus humides jamais enregistrés font de même dans le nord, explique Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace France. La plupart des agriculteurs et agricultrices réclament à juste titre un revenu équitable et une protection contre un marché impitoyable dominé par quelques géants de l’agro-industrie qui les essorent jusqu’au dernier centime. Détricoter les dernières mesures de protection de l’environnement au sein de la PAC ne sauvera pas les agriculteurs et nous rendra toutes et tous plus vulnérables aux conditions météorologiques extrêmes qui détruisent les récoltes et les moyens de subsistance. Ce vote réduit à néant les derniers vestiges de crédibilité de la politique agricole commune en matière de protection de l’environnement et de l’intérêt général ».

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  • Risque d’escalade au Proche-Orient

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 18 avril 2024

    Dans la nuit du samedi 13 avril, l’Iran a lancé plus de 300 drones et missiles vers Israël, en réponse à une frappe contre son consulat à Damas le 1er avril dernier. Une agression inédite entre ces deux Etats et un quatrième front qui s’ouvre en quelques mois pour Benjamin Netanyahou après le Hamas à Gaza, les Houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban. L’offensive n’a fait aucune victime, et 99 % des missiles ont été interceptés par le « dôme de fer » israélien, aidé par l’intervention des États-Unis, de la France, mais aussi de la Jordanie, de l’Arabie Saoudite et des Émirats arabes unis. Téhéran qualifie cette salve de missiles d’avertissement, en « réponse aux crimes répétés » de l’État hébreu, et laisse entendre qu’à moins d’une réponse israélienne, elle ne sera pas suivie d’autres attaques. L’armée israélienne promet quant à elle une « riposte », malgré les inquiétudes exprimées par la communauté internationale qui appelle à la retenue face au risque d’embrasement régional. Les Etats-Unis et l’Europe ont cependant annoncé de nouvelles sanctions contre l’Iran quand Moscou et Pékin font bloc derrière Téhéran, contre Washington.

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  • Les premiers éléments de programme de l’ECSA à Marseille

    Du vendredi 26 au dimanche 28 avril, l’ ECSA organise des rencontres européennes ouvertes à toustes à Marseille (Friche de la Belle de Mai). Le comité de pilotage en dévoile les thématiques et les premières activités !

    À Marseille, les activités sont organisées par “conteneurs”, qui sont des regroupements de thématiques créés pour faciliter la transversalité et les échanges.
    On retrouve :

    les plénières des conteneurs sont sous la responsabilité du comité européen qui organise ces rencontres (l’ECSA : European Common Space for Alternatives),
    les autres activités sous la responsabilité des mouvements et organisations qui les ont proposés.
    Les infos sur le programme et les sessions préalables en ligne sont à retrouver ici.
    Pour s’inscrire aux journées d’avril à Marseille, rendez-vous sur le site de l’ECSA !

     Conteneur 1 : La planète B n’existe pas

    Plénière : Guerre et climat : les menaces existentielles de notre temps (organisation : ECSA)

    Dans cette plénière, nous nous efforcerons de démêler le lien entre climat/extractivisme et militarisme. Convaincus de l’urgence d’assurer un avenir juste sur une planète vivable, nous discuterons de la manière de dépasser le capitalisme, le militarisme et le colonialisme. Nous ferons le lien entre le pouvoir des entreprises, le militarisme, l’effondrement climatique/écologique et le rôle de l’Europe dans les évolutions actuelles.

    Nous partagerons les expériences des organisations sur le terrain qui s’engagent activement dans le démantèlement du capitalisme fossile, la construction d’une transition juste et internationaliste, la décolonisation de la justice et de la paix, et la lutte contre l’agenda de l’extrême droite et du néolibéralisme sur la guerre et le changement climatique.

    Session 1 : La complicité européenne dans le génocide israélien à Gaza (Organisé par ARCI (Italie) & TNI (Pays-Bas))

    Le soutien populaire à un cessez-le-feu et à l’arrêt du génocide israélien a mobilisé des centaines de milliers de personnes dans différentes villes d’Europe. Les organisateurs locaux, les organisations de la société civile et les syndicats y ont joué un rôle essentiel. Les gens sont descendus dans la rue, ont dressé des piquets de grève devant des usines, les dockers ont refusé de charger des navires, et des avocats et des organisations de la société civile poursuivent les gouvernements et les hommes politiques devant les tribunaux, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne, pour leur complicité.

    Compte tenu des plaintes devant Cour Internationale de Justice, de la mobilisation actuelle des mouvements et des experts de l’ONU qui ont averti que toute exportation d’armes vers Israël contribuerait probablement à violer le droit international, comment pouvons-nous renforcer la solidarité à travers l’Europe pour mettre fin à la complicité européenne et faire en sorte qu’Israël rende des comptes ? Cette session se concentrera sur les stratégies des mouvements.

    Session 2 : Expérience de solidarité avec les peuples en guerre - Ukraine (Organisation : ENSU Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine et différents groupes, jeunes, syndicalistes, défenseurs des droits...

    Échanges d’expériences sur les pratiques de solidarité de ces dernières années, avec des groupes et des mouvements dans des sociétés déchirées par la guerre, en Ukraine, et des mouvements anti-guerre en Russie.

    Session 3 : Pour une écologie populaire d’en bas (Organisation : Alter Summit, Corporate Europe Observatory, TransNational Institute, Rosa Luxemburg Stiftung)

    Face à la pseudo transition écologique néolibérale et antisociale imposée par les multinationales, et à la montée d’une écologie d’exclusion portée par l’extrême droite, nous devons construire une écologie populaire, de gauche, à partir de la base. Nous discuterons de ce défi ainsi que des contradictions et des difficultés à relier les luttes écologiques aux réalités sociales, avec des représentants des luttes collectives locales.

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  • L’avortement, au cœur de la présidentielle américaine

    Édito de Cartooning for Peace du 12.04.2024

    À sept mois des élections, Donald Trump s’est mis à dos une partie de son électorat ultra conservateur en changeant de position sur le droit à l’IVG, enjeu majeur de cette campagne. Lors de son mandat présidentiel, il avait pourtant été à l’origine de l’abrogation en 2022 du droit constitutionnel à l’avortement (annulation par la Cour Suprême de l’arrêt Roe vs Wade de 1973), laissant les États légiférer sur cette question. Depuis, une vingtaine d’États ont déjà limité ou interdit l’accès à l’IVG. Mais ce lundi 8 avril, Trump a déclaré qu’il n’envisageait pas une interdiction fédérale de ce droit en cas de victoire aux élections de novembre. Espérant rallier les républicains plus modérés, les femmes et les jeunes, il a aussi provoqué la colère des républicains les plus radicaux et des « MAGA » qui ont fait de ce combat « pro-life » une priorité, aux côtés de l’immigration et la criminalité. Un calcul politique qui peut lui coûter cher ?

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  • Non à la mise en péril du processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie

    TRIBUNE. La politique du coup de force, irrespectueuse des droits légitimes du peuple Kanak, conduite par le gouvernement ne peut mener qu’à un immense gâchis, s’alarment dans cet appel 56 personnalités.

    L’État a imposé que le 3e référendum d’autodétermination se tienne à la date prévue en décembre 2021. C’était aller contre la demande des indépendantistes de le reporter, compte tenu de l’impact du covid et de la période de deuil qui s’en est suivie. En dépit d’une abstention de 57 %, dont une majorité de Kanaks, le gouvernement considère que l’électorat de l’archipel a alors définitivement opté pour une « Nouvelle-Calédonie dans la France ».

    Aujourd’hui, il décide de reporter les élections provinciales de 2024 et de modifier la Constitution pour autoriser le « dégel » du corps électoral provincial. Il s’agit d’ouvrir la citoyenneté calédonienne, pas seulement aux natifs – les indépendantistes sont favorables à la pleine application du droit du sol –, mais au terme d’une durée de 10 ans à tous les résidents. Lesquels deviendront électeurs et éligibles pour les assemblées de Province qui déterminent les orientations politiques locales et la composition du Congrès du pays.

    Cette imposition d’un « corps électoral glissant », sans un accord politique global négocié entre les différentes parties prenantes, constitue un passage en force de l’État. Celui-ci, une fois de plus, dicte son calendrier en fixant au processus engagé la date butoir du 1er juillet 2024.

    C’est revenir sur un élément clé de l’accord de Nouméa, lequel a permis d’engager un processus de décolonisation et de garantir la paix civile au cours de ces trente dernières années.

    Une telle politique renoue avec la logique qui a fait de la Nouvelle-Calédonie une colonie de peuplement.

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  • Réforme improvisée de la PAC : l’UE à côté des enjeux agricoles et environnementaux

    Communiqué de Greenpeace le 11.04.2024

    Aujourd’hui à Bruxelles, les député·es européens délibèrent sur la mise en place d’une procédure d’urgence en vue d’examiner la proposition de la Commission européenne de supprimer un grand nombre des exigences environnementales de la politique agricole commune (PAC). Greenpeace appelle les député·es à ne pas faire un cadeau empoisonné aux agriculteurs et agricultrices et à refuser cette procédure d’urgence qui n’est en rien justifiée et qui ne ferait qu’aggraver la crise climatique et la perte de biodiversité.

    Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace France, déclare : « Les agriculteurs et agricultrices sont en colère à juste titre. Mais supprimer les dernières protections environnementales serait leur faire un cadeau empoisonné qui les condamnerait à subir encore plus fortement l’impact des sécheresses, des inondations, du gel et de la grêle, sans rien faire pour remédier à leur situation économique fragile ».

    En réponse à la mobilisation des agriculteurs et agricultrices en France et dans plusieurs pays européens, la Commission européenne a proposé de supprimer de nombreuses exigences environnementales de la politique agricole commune de l’Union européenne (connues sous le nom de “bonnes conditions agricoles et environnementales” – BCAE). À l’exception de l’Allemagne, les ministres de l’Agriculture des États membres, dont Marc Fesneau, ont déjà indiqué soutenir cette proposition [1]. Pour rappel, la PAC est le premier poste de dépense du budget européen en 2023 (53,7 milliards d’euros) et la France en est le premier pays bénéficiaire (plus de 9 milliards d’euros d’aides agricoles) [2].

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  • Victoire de l’opposition en Turquie : le début de la fin pour Erdogan ?

    Article de Emma Bougerol publié par Basta! le

    Les élections municipales en Turquie ont été l’occasion d’un bouleversement du paysage politique du pays. Le parti d’opposition de centre-gauche est arrivé en tête. C’est un revers pour le président Erdoğan.

    « À partir de demain, la Turquie sera une Turquie différente. Vous avez ouvert la porte à l’essor de la démocratie, de l’égalité et de la liberté... Vous avez fait naître l’espoir dans les urnes. » Devant la foule, Ekrem Imamoglu, cité par The Guardian, savoure sa réélection comme maire d’Istanbul.

    L’élu de l’opposition fait partie des candidats du Parti républicain du peuple (CHP, centre-gauche) qui sont arrivés (ou été reconduits) à la tête de grandes villes lors des élections municipales du 31 mars. La capitale Ankara est aussi restée aux mains de l’opposition. Les résultats historiques du CHP sont « devenus le symbole du mécontentement à l’égard d’Erdogan », souligne de quotidien britannique.

    Avec 37,7 % des voix, contre 30 % en 2019, le CHP est devenu le premier parti du pays, constate Il Manifesto. Le parti de Recep Tayyip Erdogan, Parti de la justice et du développement (AKP, droite réactionnaire), a lui fortement chuté depuis les dernières élections municipales, passant de 44 % à 35 % des votes.

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