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politique internationale - Page 5

  • L’IA contre les droits humains, sociaux et environnementaux

    Ce texte est le manifeste fondateur de « Hiatus », une coalition composée d’une diversité d’organisations de la société civile française qui entendent résister au déploiement massif et généralisé de l’intelligence artificielle (IA). À l’approche du sommet sur l’IA organisé par la France, les 10 et 11 février 2025, le lancement de Hiatus vise à dénoncer l’inféodation des politiques publiques aux intérêts de la tech, ainsi que les coûts humains et environnementaux de l’IA. Au cours des mois à venir, des actions communes seront organisées pour décliner ce manifeste fondateur sur le plan politique.

    Tout concourt à ériger le déploiement massif de l’intelligence artificielle en priorité politique. Prolongeant les discours qui ont accompagné l’informatisation depuis plus d’un demi-siècle, les promesses abondent pour conférer à l’IA des vertus révolutionnaires et imposer l’idée que, moyennant la prise en compte de certains risques, elle serait nécessairement vecteur de progrès. C’est donc l’ensemble de la société qui est sommée de s’adapter pour se mettre à la page de ce nouveau mot d’ordre industriel et technocratique. Partout dans les services publics, l’IA est ainsi amenée à proliférer au prix d’une dépendance technologique accrue. Partout dans les entreprises, les managers appellent à recourir à l’IA pour « optimiser » le travail. Partout dans les foyers, au nom de la commodité et d’une course insensée à la productivité, nous sommes poussés à l’adopter.

    Pourtant, sans préjuger de certaines applications spécifiques et de la possibilité qu’elles puissent effectivement répondre à l’intérêt général, comment ignorer que ces innovations ont été rendues possible par une formidable accumulation de données, de capitaux et de ressources sous l’égide des multinationales de la tech et du complexe militaro-industriel ? Que pour être menées à bien, elles requièrent notamment de multiplier la puissance des puces graphiques et des centres de données, avec une intensification de l’extraction de matières premières, de l’usage des ressources en eau et en énergie ?

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  • La France officialise sa ratification du Traité sur la haute mer : réaction de Greenpeace France

    Après l’Espagne mardi, la France a officiellement déposé ce mercredi aux Nations unies sa ratification du Traité sur la haute mer, ce qui fait d’elle le deuxième pays membre de l’Union européenne à en devenir partie. Le président Emmanuel Macron avait confirmé en novembre dernier que la France avait officiellement ratifié le Traité après un vote au Parlement, et devait organiser son dépôt officiel pour rendre sa ratification effective.

    Pour François Chartier, chargé de campagne chez Greenpeace France : « La France, qui co-organise et accueille la prochaine Conférence des Nations unies sur les océans à Nice en juin 2025, se devait d’être exemplaire en ratifiant le plus vite possible le Traité sur la haute mer. C’est désormais chose faite. La France démontre ainsi sa prise de conscience des enjeux liés à la préservation des océans et de la haute mer, notamment en soutenant le moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds. Mais pour être pleinement cohérente, elle doit aussi agir avec urgence pour renforcer les aires marines protégées sur son propre territoire, sans quoi la France ne serait pas crédible au sommet de Nice ».

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  • En Belgique, la droite nationaliste prend la tête du gouvernement

    Article tiré de Reporterre

    Pour la première fois dans l’histoire de la Belgique, un indépendantiste flamand prend la tête du gouvernement fédéral. Bart De b2013444d9112c4aded40b6d61ec9a0c-1558931588.jpgWever, ancien maire d’Anvers et chef de l’Alliance néoflamande (N-VA), a prêté serment le 3 février devant le roi Philippe. Son parti, qui appartient à la droite nationaliste, avait gagné les élections législatives en juin dernier. Il aura fallu près de huit mois pour arriver à une coalition.

    Le nouveau gouvernement compte 14 ministres (10 hommes et 4 femmes). Au programme : trouver 20 milliards d’euros d’économies pour réduire le déficit public annoncé à 4,6 % du PIB pour 2024. De Wever souhaite limiter les dépenses publiques dans de nombreux secteurs pour y parvenir et, dans le même temps, augmenter le budget de défense. Il entend aussi durcir la politique d’accueil des exilés et leurs conditions d’obtention des aides sociales, renforcer la sécurité et la lutte contre le narcotrafic.

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  • Moyen-Orient : une trêve fragile

    Edito de Cartooning for Peace du 30.01.2025

    Depuis l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas conclu le 15 janvier dernier, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens se poursuit dans une atmosphère mêlée d’espoir et d’inquiétudes. Depuis dimanche 26 janvier et l’autorisation donnée aux Gazaouis de retourner dans la partie Nord de Gaza, des milliers de réfugiés se sont jetés sur les routes d’un impressionnant exode vers leurs anciens foyers, ou ce qu’il en reste. Beaucoup d’entre eux retrouvent des ruines : plus de 66 % des bâtiments de l’enclave palestinienne sont détruits ou endommagés, selon un rapport des Nations Unies.

    Le 27 janvier, Donald Trump a par ailleurs réitéré sa volonté de « faire le ménage » en déplaçant les réfugiés de Gaza en Jordanie et en Égypte, ce qui s’apparenterait à une nouvelle « nakba » que le monde arabe et d’autres pays alliés des États-Unis se sont empressés de rejeter. Outre l’absence de plan pour l’après, cette trêve si fragile est minée par l’envergure de l’opération israélienne « Mur de fer » en Cisjordanie occupée, où Israël accroît dangereusement la pression.

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  • Attaque israélienne à Jénine : la France doit reconnaître l’illégalité de l’occupation

    Communiqué de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine

    Alors que l’armée israélienne a lancé une opération militaire meurtrière à Jénine dans un contexte d’accélération de la colonisation, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle la France à appliquer la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU du 18 septembre 2024 afin qu’Israël mette fin à l’occupation et la colonisation du Territoire palestinien occupé.

    Ce mardi 21 janvier, une opération militaire de grande ampleur menée par les forces israéliennes dans la région de Jénine, en Cisjordanie occupée, a causé la mort d’au moins 10 Palestiniens et fait près de 40 blessés, d’après le ministère palestinien de la santé. Cette opération ne se limite pas au camp de réfugiés, mais s’étend également à la ville de Jénine et à ses environs, incluant notamment Qabatia et Kafr Qaddum. Depuis le 7 octobre 2024, l’OCHA a dénombré 853 Palestiniens tués en Cisjordanie (Jérusalem-Est incluse) dans le contexte de l’occupation.

    Cette offensive a lieu dans le contexte de l’intensification de la colonisation israélienne, qui a atteint des niveaux records en 2023, selon un rapport publié par la représentation de l’Union européenne dans le territoire palestinien occupé en août 2024. Des permis de construire ont ainsi été accordés par les autorités israéliennes pour 30 682 logements en Cisjordanie – un chiffre annuel jamais atteint depuis la signature des accords d’Oslo en 1993. Les violences des colons israéliens ont également connu une explosion. Selon l’OCHA, le nombre d’incidents marqués par des violences de colons est passé de 96 cas en 2016 à environ 1420 cas en 2024. Plus de 710 000 colons vivent actuellement en Cisjordanie, contre 3,2 millions de Palestiniens. En outre, l’entrée en vigueur jeudi 29 janvier de la fermeture des locaux de l’UNRWA à Jérusalem-Est ainsi que l’interdiction faite à l’agence onusienne de travailler avec des responsables israéliens met en danger 870 000 Palestiniens de Cisjordanie, Jérusalem-Est comprise, qui bénéficient des services de 96 écoles et 43 centres de soins.

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  • C’est parti pour la nouvelle ère Trump !

    Edito de Cartooning for Peace du 23.01.2025

    Donald Trump a officiellement pris ses fonctions de 47e président des États-Unis lundi 20 janvier, à l’issue d’une journée d’investiture scrutée par le monde entier. Une étrange journée, marquée par un froid polaire qui a cloué la cérémonie à l’intérieur du Capitole, et par le double salut fasciste lancé par Elon Musk au meeting d’investiture*, tout un symbole…
    Dès lundi, Donald Trump a signé plusieurs « executive orders » parmi la centaine qu’il a préparé pour son début de mandat, un record. Il a signé, entre autres, des lois anti-immigration, une grâce présidentielle pour les assaillants du Capitole, et le retrait des États-Unis des accords de Paris.
    Sur la scène internationale, Donald Trump va appliquer son principe « America First ». Il compte refondre l’ordre mondial sous le signe de la puissance, à l’instar de ses homologues Russes et Chinois. Il cherche à s’émanciper du droit international et de ses institutions, du dialogue et des alliances. L’Europe, que ce soit sur le terrain stratégique ou commercial, sera la première à faire les frais de cette nouvelle ère Trump.

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  • La Confédération paysanne appelle à l'interdiction de la viande in vitro en France et dans l'UE

    Après le dépôt d'une demande d'approbation par l'entreprise française Gourmey cet été 2024, pour du foie gras de synthèse, c'est au tour d'une entreprise néerlandaise, Mosa Meat, de soumettre à la Commission européenne la première demande d'autorisation de mise sur le marché pour de la graisse de bœuf de synthèse.

    Lors des épisodes de colères paysannes, la Confédération paysanne a revendiqué, dans les mesures urgentes à prendre, l'interdiction commerciale de la viande in vitro et l'arrêt des subventions publiques à tout projet de développement. Nous sommes déjà en action avec notre fédération européenne ECVC* pour contrer cette industrialisation et artificialisation de notre alimentation.

    Nos revendications structurelles pour un revenu garanti, pour la sortie des accords de libre-échange et pour interdire la viande in vitro sont passées aux oubliettes du gouvernement français et de la cogestion avec les dirigeant·es de la FNSEA*.

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