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kurdes

  • Le silence du gouvernement face à l’attaque de l’association kurde de Lyon par les Loups gris renforce l’ingérence turque

    Publié dans "l'Humanité" le mardi 27 Avril 2021

    Les locaux de l’Association culturelle de Mésopotamie à Lyon ont été pris d’assaut, samedi 3 avril, aux environs de 14h30, par une vingtaine de membres du mouvement turc des Loups gris. Quatre personnes se trouvant dans l’association ont été blessées.

     

    Les Loups gris cagoulés ont violemment attaqué les membres de l’association avec des barres de fer et des armes blanches. Les quatre victimes, dont deux ont été gravement blessées, ont dû être hospitalisées.

    C’était la deuxième fois  en l’espace de deux semaines que l’association kurde de Lyon était visée par les islamo-fascistes turcs. Les nervis d’Erdogan s’en prennent principalement aux Kurdes et aux Arméniens, et plus généralement aux opposants d’Erdogan sur le sol français.

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  • Syrie : à l’aube d’une nouvelle catastrophe humanitaire ?

    L’ampleur et l’intensité de l’offensive turque dans le nord-est de la Syrie fait craindre que le bilan des victimes civiles ne s’alourdisse rapidement à mesure que les combats s’intensifient.

    L’offensive militaire menée par la Turquie dans le nord-est de la Syrie risque d’avoir des conséquences humanitaires dévastatrices et de déstabiliser encore davantage la région.

    Au bord du gouffre

    Les hostilités affectent l’accès à l’aide humanitaire ce qui poussera au bord du gouffre la population civile, qui a déjà souffert de plusieurs années de violences et de déplacements. Cette nouvelle attaque aura des conséquences tragiques sur une population déjà très affaiblie.

    L’offensive est accompagnée d’une répression draconienne de la dissidence, d’une censure des médias, d’enquêtes menées au titre des lois antiterroristes et de placements en détention ciblant les personnes critiquant l’opération militaire. Cette répression bafoue les obligations de la Turquie au titre du droit international relatif aux droits humains et ne fera pas disparaître comme par magie la violente réalité de l’offensive.

    Il est essentiel que les forces turques dans la région respectent leur obligation de minimiser l’impact de leurs opérations militaires sur les populations civiles.

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  • Les Kurdes ont fini d'être utiles aux Etats- Unis

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    Dessin de Herrmann (Suisse )

  • Kurdes « Au secours, la France»

    Tribune de Khaled Issa (Représentant en France du Rojava, zone autonome kurdo-syrienne)

    Comme tous les Kurdes, j’aime la France, je partage son goût pour la liberté, son appétit de justice. Je luitumblr_pkm0y5249-edb09.jpg dois beaucoup, à la France. Elle a accueilli, ouvert les bras, donné sa chance en améliorant ses connaissances, à ce jeune Kurde syrien que j’étais, né dans un village d’une grande pauvreté. Aujourd’hui, je représente mes frères dans votre pays et je vous appelle au secours.

    Au sein d’une large coalition, nous nous sommes battus avec force et sagesse, en première ligne, pour chasser l’organisation Etat islamique qui avait envahi un immense territoire, grand comme la Suisse, au nord-est de la Syrie. Les pertes ont été très lourdes, nous n’avons pas fini d’enterrer nos jeunes martyrs tombés par milliers. Nous nous battons encore à ce jour avec nos partenaires, Arabes, Syriaques, entre autres, pour déloger les jihadistes de leur dernier bastion.

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  • Kurdistan : des assassinats contre la paix

    Le conflit au Kurdistan dure depuis des années, le peuple kurde sans état étant partagé entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie.

    On voit donc que les Kurdes sont sous la domination d'états qui sont ou ont été récemment parmi les pires dictatures de la région. Les dirigeants de ces pays ont d'ailleurs souvent utilisées les Kurdes "étrangers" comme moyen de pression contre leurs voisins, tout en réprimant les Kurdes qui habitent à l'intérieur de leurs frontières.

    La Turquie est le pays qui compte le plus de Kurdes : ceux-ci sont présents  principalement à l'est du pays. Un conflit très dur oppose le gouvernement turc aux opposants kurdes, dont le PKK. Ce parti utilise la lutte armée et a été fondé par Abdullah Öcalan qui purge depuis 1999 une peine de prison à vie. Des pourparlers de paix sont en cours depuis un certain temps et des avancées importantes sont survenues récemment.Voici ce qu'on en sait d'après amenews.com :

    "En vertu du projet d’accord révélé par NTV et Radikal, les rebelles du PKK, une fois suspendues leurs opérations militaires, quitteraient le territoire turc pour l’Irak, avant de déposer formellement les armes si les négociations ont suffisamment progressé.

     

    Parallèlement, le gouvernement turc procéderait graduellement à la libération de centaines de militants kurdes, accusés de collusion avec le PKK, et engagerait une série de réformes reconnaissant en particulier l’identité des Kurdes.

    Toujours selon ces deux médias, Abdullah Öcalan pourrait préciser publiquement ses intentions et sa vision d’une solution du conflit kurde dans des lettres adressées à l’opinion publique turque et à ses partisans."

    Cette possibilité de paix n'est probablement pas du goût de tout le monde, au sein du gouvernementarton86051-421x480.jpg et de l'opposition nationaliste en Turquie, mais aussi au sein du mouvement kurde.

    L'assassinat de trois militantes kurdes à Paris doit être replacé dans ce contexte. Il est trop tôt pour savoir qui sont les commanditaires de cette tuerie.

    Il est certain que les victimes étaient des proches d'Öcalan, une des militantes en était une porte-parole . Voici l'itinéraire militant de Sakine Cansiz (photo ci-contre, à côté d'A.Öcalan) , selon la même source arménienne (armenews.com):

    Cette femme de 55 ans aux cheveux teints au henné, une tradition anatolienne, figurait parmi le petit groupe de jeunes militants de gauche qui a créé le PKK en 1978 à Lice, dans le sud-est turc peuplé majoritairement de Kurdes.

    Six ans plus tard, ce mouvement prenait les armes contre les forces d’Ankara. Depuis 1984, ce conflit a fait plus de 45.000 morts, pour la plupart dans le camp rebelle. Née en 1957 à Tunceli (Dersim pour les Kurdes), Sakine Cansiz a été, dès sa jeunesse, particulièrement active dans les réseaux d’extrême-gauche pro-kurdes. Après la fondation du PKK, elle est arrêtée et emprisonnée à Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde, où la torture est alors systématique pour les détenus politiques. Selon des sources kurdes, la jeune femme en a été victime.

    Elle n’a retrouvé la liberté qu’en 1991, après plusieurs procès intentés à son encontre. A sa sortie du pénitencier, elle adopte le nom de code “Sara“ et retrouve ses compagnons kurdes. Sakine Cansiz recommence à militer clandestinement et à combattre activement dans les rangs du PKK dans le sud-est de la Turquie.

    Elle fait aussi un passage au camp d’entraînement dont disposait le PKK à l’époque dans la plaine libanaise de la Bekaa.

    En 1992 ou 93, selon les sources, Sakine Cansiz part en Allemagne, où vit une forte communauté de travailleurs turcs, afin d’y organiser les activités du PKK sur les instructions d’Abdullah Öcalan, alors en exil en Syrie.

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  • Le droit d'asile à nouveau bafoué

    Eric Besson et le gouvernement, obsédés par la politique du chiffre pour l'expulsion des immigrés, en oublient le droit d'asile.

     


    Les organisations soussignées dénoncent l'arrestation et les mesures d'expulsion (reconduite à la frontière) prises à l'encontre de la centaine d'exilés débarqués le 22 janvier à Bonifacio (Corse). Dès leur prise en charge dans un gymnase de la ville réquisitionné, ils ont été détenus, sans pouvoir recevoir de visite, hormis les personnes introduites par la police pour une assistance humanitaire, jusqu'à leur transfert - certains d'entre eux menottes aux mains - par autocar le lendemain, 23 janvier, vers des avions qui les ont conduits dans des centres de rétention administrative (CRA) - éparpillés sur le continent, où ils étaient toujours privés de liberté. Les demandeurs d'asile ont droit au séjour provisoire le temps qu'il soit répondu à leur demande. La France est signataire de la Convention de Genève sur les réfugiés, qui la lie, et droit_asile-d370f.1238531077.gifinterdit les mesures de renvoi dans leur pays d'origine qui ont pourtant été immédiatement prononcées.


    Non seulement les intéressés ont été abusivement détenus sous le régime de la rétention administrative, mais les conditions de cette rétention, comme les conditions et la durée des transferts vers le continent, les ont mis dans l'incapacité d'exercer correctement les droits qui leurs sont en théorie concédés dans cette situation: notification des décisions dans une langue comprise, possibilité de rencontrer un avocat ou une association, d'exercer des recours...

    Il apparaît dans cette affaire, et une fois de plus, que la précipitation de l'administration à décider d'éloigner des demandeurs d'asile avant d'enregistrer leur requête visait à les condamner à une procédure inéquitable, dite « prioritaire », ce qui constitue un véritable détournement de la loi. Comment, en effet, expliquer en toute clarté, avec toutes preuves utiles, les risques encourus dans son pays d'origine et les raisons de le fuir, en situation d'internement, dans un délai obligatoire de cinq jours, sans l'assistance d'interprètes... Cela relève de la science-fiction.


    Ces illégalités sont d'autant plus graves qu'elles concernent aussi des enfants, pareillement détenus, et auxquels une protection et une attention spécifiques sont dues en application de la loi et des engagements internationaux de la France. Le droit d'asile est un droit fondamental ; la France a choisi de le bafouer. Les organisations signataires demandent par conséquent la mise en liberté immédiate des demandeurs d'asile transférés de Corse, et leur prise en charge dans le cadre de la procédure normale applicable, impliquant normalement leur hébergement et accompagnement dans des centres d'accueil pour
    demandeurs d'asile. C'est d'ailleurs ce que viennent de décider les juges de Nîmes et de Rennes, en refusant de prolonger leur rétention, sanctionnant ainsi qu'il fallait s'y attendre l'action illégale de l'administration.


    SIGNATAIRES :
    L'ADDE, Amnesty International France, L'ANAFÉ, European Legal Network for Asylum (ELENA),
    Le GISTI, La LDH, Le SAF, Le SM