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politique internationale - Page 9

  • États-Unis : un scrutin incertain dans une Amérique divisée

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 24 octobre 2024

    Le 5 novembre, les États-uniens sont appelés aux urnes pour déterminer qui de Donald Trump ou de Kamala Harris occupera la Maison Blanche de 2025 à 2029. Après une campagne haute en couleur, le scrutin s’annonce plus serré que jamais selon la plupart des sondages. Une nouvelle fois, ce seront les fameux « Swing States » qui feront pencher la balance. Kamala Harris, qui a débuté sa campagne sur les chapeaux de roue en juillet dernier, fait face à un Donald Trump qui, par sa rhétorique agressive vis-à-vis de sa concurrente, est récemment remonté dans les intentions de vote. Il est de surcroit épaulé par Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, propriétaire du réseau social X où les campagnes de désinformation du mouvement MAGA ont le champ libre. Les points de clivage de la société américaine sur lesquels cette élection se joue sont nombreux : immigration, avortement, pouvoir d’achat… Et l’impact de ce scrutin sur la politique internationale, étant donné les conflits en cours en Ukraine et au Proche-Orient notamment, est aussi redouté qu’attendu.

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  • Les Brics+ et l’anti-impérialisme de marché

    Article tiré du Monde Diplomatique du 24.10.2024

    Le seizième sommet des Brics+ s’est tenu à Kazan, en Russie, du 22 au 24 octobre 2024. Sous les projecteurs, l’hôte de la cérémonie, le président Vladimir Poutine, a mis en scène l’échec de la stratégie occidentale visant à l’isoler. Loin des accolades, toutefois, les travaux se sont concentrés sur une thématique : celle de la monnaie, au sujet de laquelle les autorités russes avaient préparé un « document de travail » à la suite d’une rencontre des ministres des finances des Brics+ en février dernier. Sa lecture offre quelques éclairages sur la nature du monde qu’entendent construire ceux qui se présentent désormais comme l’incarnation d’un « Sud global ». Un monde qu’une partie de la gauche espère en rupture. Avec l’hégémonie américaine et celle des marchés.

    A priori, elle n’a pas tort : avec un sens certain de la litote, le document dénonce le poids du dollar dans le système monétaire international (SMI), « qui place l’économie mondiale en difficulté dès lors que les intérêts des États-Unis ne sont pas toujours alignés avec ceux des autres participants au SMI ». Sans utiliser le mot, les ministres des finances des Brics+ appellent en substance à rompre avec l’un des piliers de l’impérialisme américain.

     

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  • COP16 : une chance pour la restauration de la nature

    Publié par Greenpeace le 21 octobre 2024

    La conférence sur la biodiversité s’ouvre aujourd’hui à Cali, en Colombie : pendant deux semaines, les gouvernements vont débattre afin de faire progresser le Cadre mondial de la biodiversité, conclu en 2022 lors de la COP15. Alors que l’Union européenne recule sur ses ambitions environnementales et vient d’annoncer vouloir reporter l’application du règlement déforestation (RDUE), cet accord mondial sur la nature représente une opportunité de protéger et de restaurer les écosystèmes d’une grande importance en matière de biodiversité de manière juste et équitable, au cours de la prochaine décennie. Il incombe aux gouvernements d’approfondir ce cadre et de respecter leurs engagements.

    Pour Greenpeace, la COP16 sera une réussite si les actions suivantes sont réalisées :

    • la mise en œuvre de l’engagement du Cadre Mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal : fournir 20 milliards de dollars d’ici 2025, et chaque année par la suite, pour atteindre 30 milliards de dollars annuels d’ici 2030, avec un accès direct au financement pour les peuples autochtones et les communautés locales ;
    • l’octroi d’un mandat au secrétariat de la Convention sur la diversité biologique pour agir sur les synergies climat-biodiversité aux niveaux international et national, avec la protection de l’intégrité des écosystèmes comme mesure clé ;
    • la réalisation et la mise en œuvre des stratégies et plans d’actions nationaux pour la biodiversité (SPANB) afin de rendre opérant le cadre mondial pour la biodiversité ;
    • la mise en place d’un mécanisme permettant de poursuivre l’identification des zones marines importantes sur le plan écologique et biologique.

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  • La LDH demande la pleine reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 comme crime d’Etat

    Communiqué LDH

    Le crime d’Etat que constitue, à la fin de la guerre d’Algérie, le massacre du 17 octobre 1961, en plein Paris, de plusieurs centaines d’Algériens qui refusaient d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié et dissimulé par le pouvoir politique en France pendant une trentaine d’années. Cet événement n’a commencé à émerger dans la mémoire collective qu’au milieu des années 1980 et il est l’objet depuis,  dans toute la France, de commémorations de plus en plus nombreuses. Pourtant, malgré un communiqué du président François Hollande, en octobre 2012, et un geste du président Emmanuel Macron, en octobre 2021, sa pleine reconnaissance comme crime d’Etat n’est toujours pas intervenue.

    Avec l’association des Ami-e-s de Jean-Luc Einaudi, qui a apporté une contribution décisive à la connaissance de ce drame, le Mrap, l’association Au nom de la mémoire et de nombreuses autres, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle à se rassembler partout en France. En particulier à Paris, sur le Pont Saint-Michel qui a été l’un des principaux lieux de ce massacre, le jeudi 17 octobre 2024, à 18h, pour exiger la pleine reconnaissance de ce sombre épisode de notre passé colonial.

    Paris, le 10 octobre 2024

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  • Journée mondiale contre la peine de mort, mobilisons-nous pour l’abolition !

    Communiqué LDH

    L’année 2023 a été marquée par une augmentation importante tant du nombre de condamnations à la peine de mort (2428 contre 2016 en 2022) que d’exécutions (1153 contre 883 l’année précédente).

    Pourtant, de plus en plus de pays abolissent la peine de mort :  aujourd’hui 144 pays sont abolitionnistes en fait ou en droit (112 pour tous les crimes, 9 pour les crimes de droit commun et 23 le sont en pratique puisqu’ils n’ont procédé à aucune exécution depuis 10 ans). Même s’il reste 55 pays non abolitionnistes, seuls 16 d’entre eux ont procédé à exécutions en 2023 contre 23 en 2022.

    Le nombre d’exécutions, le plus haut jamais atteint depuis 2015, est essentiellement dû à l’Iran où 853 personnes ont été exécutées contre 576 en 2022 (parmi elles, 24 femmes et 5 mineurs). Ce pays a le triste privilège de comptabiliser 74 % des peines capitales comptabilisées[1] dans le monde. Près de la moitié sont liées au trafic de stupéfiants ; on constate que les personnes les plus précaires et les minorités sont particulièrement touchées. Le nombre de personnes exécutées a également augmenté aux Etats-Unis (25 contre 21), en Somalie, en Afghanistan, au Vietnam…

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  • 7 octobre : Halte aux feux !

    Communiqué LDH,cessez-le-feu

    Il y a un an, le 7 octobre 2023, l’opération terroriste déclenchée par le Hamas sur le territoire d’Israël se soldait par un véritable massacre, quelque 1 200 personnes ont été tuées, majoritairement des civils. La prise de plus de 250 otages – enfants, femmes et hommes dont beaucoup sont morts aujourd’hui – venait ajouter le crime au crime, l’horreur à l’horreur. Dès le lendemain, Benyamin Nétanyahou, chef d’un gouvernement d’extrême droite, mis en cause à la fois par le fiasco sécuritaire et par la justice de son pays, décidait de déclencher une guerre totale, sans objectifs et donc, sans limites, contre Gaza et sa population.

    Cette punition collective s’est traduite par la destruction systématique des villes, des écoles, des hôpitaux, des infrastructures et des édifices religieux de Gaza. Avec plus de 42 000 morts civils, dont un nombre considérable d’enfants, recensés par le ministère de la Santé du Hamas, ce bilan ne saurait constituer une quelconque victoire pour quelque camp que ce soit, sauf pour ceux qui nient que toutes les vies se valent, que tous les humains sont égaux.

    Cette vengeance sans bornes est aujourd’hui en passe d’embraser tout le Moyen-Orient, avec des conséquences incalculables au sens propre : nul n’est en mesure de calculer jusqu’où peuvent conduire les bombardements israéliens sur le Liban.

    Il n’est jamais trop tard pour dire stop aux embrasements guerriers, de redonner sa place, toute sa place, à la négociation et faire droit aux peuples de la région qui, tous, aspirent à la paix dans la sécurité de leur pays. Cela implique de renoncer à une vengeance indiscriminée pour faire prévaloir le droit international, seul à même de bâtir un avenir commun dans lequel un Etat palestinien ait sa place. Cela implique en cette journée anniversaire de rappeler l’urgence de la libération des otages et, plus que jamais, l’urgence d’un cessez-le-feu généralisé et immédiat sur tous les fronts du conflit.

    Paris, le 7 octobre 2024

  • Proche Orient : le cycle infernal de la guerre

    Edito de Cartooning for Peace du Jeudi 03 octobre 2024

    En quelques jours, la guerre au Proche-Orient s’est brusquement intensifiée. L’opération israélienne visant à détruire le Hezbollah au Liban, débutée par l’explosion des bipeurs et l’élimination de son chef, s’est transformée en opération terrestre accompagnée de bombardements nourris. Israël maintient par ailleurs la pression sur une bande de Gaza en ruines, où le Hamas détient toujours des otages.

    L’Iran, le plus puissant adversaire d’Israël et principal soutien du Hamas et du Hezbollah, a fait la démonstration ce 1er octobre de son implication et de sa force par « une pluie de missiles » en représailles, largement contrée par les défenses israéliennes. Les premières victimes de cette escalade sont sans conteste les populations civiles : les centaines de milliers de déplacés de part et d’autre des frontières et les nombreuses victimes collatérales des bombardements.

    Si la communauté internationale appelle de nouveau à une désescalade urgente, la perspective d’un cessez-le-feu n’est jamais parue aussi lointaine.

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