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tunisie

  • Tunisie : le racisme tue à Sfax ! Appel pour la protection des migrants subsahariens en danger en Tunisie

    Un crime odieux s’est déroulé à Sfax, dans la nuit du 21 au 22 mai 2023.

    Un groupe de jeunes Tunisiens s’est rendu coupable d’une agression abjecte sur des jeunes Subsahariens. Résultat  : un mort et deux blessés parmi les agressés. Selon le porte-parole du tribunal de Sfax, « les agresseurs voulaient s’en prendre aux Subsahariens dans leur domicile afin de leur prendre des biens et de l’argent ».

    Depuis l’automne dernier, il règne en Tunisie un climat de haine et d’hostilité envers les étrangers et, particulièrement, les Subsahariens qui y résident.

    Ce climat est alimenté et encouragé par une campagne raciste et xénophobe menée par des organisations politiques tels le Parti national tunisien et le Mouvement du 25 juillet proche de Kaïs Saïed). Il a été amplifié par les déclarations du 21 février dernier par la plus haute autorité de l’Etat, le président de la République tunisienne Kaïs Saïed, accusant les migrants de « participer à un complot visant à mettre à mal l’identité arabo-musulmane de la Tunisie ».

    L’agression raciste de Sfax fait suite à de nombreuses autres dans de nombreuses villes, faisant régner sur les migrants subsahariens un climat insupportable de terreur et de haine.

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  • Un prix Nobel qui honore la société civile tunisienne

    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme a eu l’occasion, à maintes reprises, d’exprimer sa solidarité envers toutes les forces de la société civile qui se sont battues pour faire reconnaître l’aspiration à la liberté et à la dignité du peuple tunisien. Elle se réjouit de l’attribution du prix Nobel de la paix au quartet qui a conduit le dialogue national permettant à la Tunisie de trouver le chemin d’une démocratie pluraliste.

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  • Deuil et colère après l’assassinat de Mohamed Brahmi

    Communiqué LDH
    La Ligue des droits de l’Homme apprend avec émotion et colère l’assassinat de Mohamed Brahmi, militant tunisien, élu député à l’Assemblée constituante et membre dirigeant du Front populaire

    . Cet assassinat, qui fait suite à celui de Chokri Belaïd, signe une stratégie de la tension, un choix220px-Mohamed_Brahmi.jpg délibéré de violence contre les libertés et les droits. Il vise à faire peur et à faire taire pour entraver tout projet de justice sociale en Tunisie.


    La Ligue des droits de l’Homme s’incline devant la mémoire de Mohamed Brahmi et assure l’ensemble des forces démocratiques tunisiennes de son soutien et de sa solidarité. Elle appelle les autorités européennes et le gouvernement français à tout faire pour faire échec aux tentatives de restauration autoritaire et contribuer à la construction du processus démocratique en Tunisie.

    Paris, le 26 juillet 2013

  • La LDH est au côté du peuple tunisien

    Communiqué LDH
    La LDH salue l’insurrection du peuple tunisien qui a contraint le dictateur Ben Ali et ses proches à quitter la Tunisie.

    Depuis toujours, la LDH est au côté des organisations tunisiennes qui luttent pour la liberté dans leur pays. Elle rend hommage, en particulier, à l’action opiniâtre de son organisation sœur en Tunisie, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, dont les militants ont montré un courage sans égal face aux persécutions dont ils étaient l’objet.

    55389_manifestation-en-soutien-aux-habitants-de-sidi-bouzid-a-tunis-le-27-decembre-2010.jpgLa LDH s’incline devant la mémoire de tous ceux qui sont tombés dans ce combat pour la liberté.

    Les vœux du peuple tunisien doivent être respectés : la démocratie doit être rétablie et la Constitution réformée. Ceux et celles qui ont mis la Tunisie en coupe réglée doivent rendre compte de leurs actes, les victimes doivent être reconnues, la vérité faite et les préjudices réparés.

    La LDH exprime sa condamnation la plus ferme du comportement scandaleux des autorités françaises. Après avoir soutenu sans réserve la dictature, le gouvernement français n’a pas soutenu la lutte du peuple tunisien, se contentant d’offrir sa collaboration policière à la répression. Cette attitude est indigne des valeurs de la France.

    La révolution du peuple tunisien montre que l’aspiration à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale traverse tous les pays du monde. La LDH souhaite que les autres pays de la région s’engagent, selon leur propre voie, dans la même direction.

    Elle appelle l’Union européenne à cesser de cautionner les régimes les plus détestables et à appuyer ceux et celles qui combattent en faveur des libertés et de la démocratie.

    Paris, le 17 janvier 2011

  • Répression en Tunisie : le gouvernement français se tait

    Communiqué LDH
    Quel est ce pays, si proche, où un jeune diplômé privé de tous moyens de subsistance par la police en est réduit à se suicider par le feu ? Où ceux qui, bouleversés par cette tragédie, manifestent pacifiquement essuient des tirs policiers à balles réelles faisant plusieurs dizaines de morts ?

    Ce pays dans lequel, depuis des années, les chômeurs qui défendent leurs droits sont durement réprimés, un syndicaliste et un journaliste emprisonnés pour avoir simplement cherché à le faire savoir ? Ce pays où l’on arrête les étudiants qui se syndiquent, où des avocats sont molestés par centaines pour avoir seulement réclamé justice ? Où la presse est muselée, où les enquêteurs de la presse étrangère et les missions des ONG sont refoulés à l’aéroport, où les blogueurs sont pourchassés lorsqu’ils font vivre un peu d’information libre ? Ce pays dans lequel associations et syndicats indépendants sont interdits d’existence légale ou en butte aux tracasseries et aux intimidations ? Ce pays dans les prisons duquel on torture les opposants politiques ?

    Ce pays, ce n’est ni la Birmanie ni la Corée du Nord : c’est la Tunisie, si souvent dépeinte sous les gal_2451.jpgtraits idylliques d’un paradis touristique paisible… Misère, chômage, corruption, mise en coupe réglée de l’Etat et de l’économie par un clan affairiste, surveillance étouffante, paralysie de toute association indépendante, parodies d’élection à plus de 90% des voix et de réélections indéfinies, brutalités et calomnies déversées sur les défenseurs des droits, presse de caniveau aux ordres du pouvoir : tout cela, les ONG de défense des droits le savent et le disent depuis des années. Mais trop de dirigeants européens, parfois sensibles à l’hospitalité officielle du régime, ont cautionné sa vitrine mensongère pour que la majorité de nos concitoyens en soient réellement informés.

    C’en est fini aujourd’hui : pour la première fois depuis très longtemps, le régime tunisien est en grande difficulté. Les manifestations de solidarité se multiplient dans le monde, les Etats-Unis critiquent la répression… et voici que le gouvernement français reçoit l’envoyé du despote sans un mot de protestation contre ce que subit le peuple tunisien !

    6DCBF34CA95832AE82A2FB925AD6.jpgLa Ligue des droits de l’Homme, solidaire de sa Ligue sœur la LTDH, assure les défenseurs des droits, et tous les citoyens victimes de l’arbitraire et de l’injustice qui règnent depuis tant d’années en Tunisie, de son entière solidarité avec leur lutte courageuse pour la démocratie et le respect de leurs droits fondamentaux. Qu’ils sachent que le silence complice des autorités politiques françaises actuelles n’est en rien représentatif de l’indignation qui s’étend dans la société française, à présent que les masques tombent et qu’apparaît au grand jour le visage de la dictature.

    L’avenir de la Tunisie, comme celui de bien des peuples de la région pris entre autoritarisme corrompu et injonctions de repli sur le passé, appartient à ces citoyens courageux qui font honneur à leur pays. Il est de la responsabilité des démocraties, tout particulièrement dans l’Union européenne qui affirme une politique de partenariat euro-méditerranéen conditionné au respect des droits de l’Homme, de les soutenir dans leur combat contre l’oppression et de mettre enfin les actes en rapport avec les discours. La LDH entend prendre toute sa place dans la pression citoyenne qui s’exerce et s’exercera en ce sens.

  • le ministre et le président

    photo_1210152112320-1-0-225x149.jpgLors de son récent voyage en Tunisie, le président Sarkozy a fait à plusieurs reprise l'éloge du développement des droits démocratiques dans ce pays
    . Son analyse n'a pas été partagée par les organisations locales de défense des droits de l' Homme , ni par des organisations internationales comme Amnesty International .

    Une phrase avait particulièrement choqué : "L'espace des liberté progresse(en Tunisie)" . C'est maintenant son propre ministre des Affaires étrangères qui reprend son patron :"Cette phrase fut maladroite", a dit M. Kouchner, en réponse à une question de la radio France Inter. "En dehors de cette phrase, oui, par rapport aux autres pays, en particulier dans la région, ça va bien mieux" en Tunisie, a-t-il dit, ajoutant : "Mais c'est insuffisant et il fallait le souligner".

    La volonté de construire son union des pays de la Méditerranée, et de signer des contrats commerciaux l'a emporté sur les principes des droits de l'Homme .