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politique internationale - Page 6

  • Respect du droit international au Sahara Occidental

    Depuis 1963, le Sahara Occidental est inscrit sur la liste des territoires non autonomes établie par l’ONU. La Cour Internationale de Justice(CIJ) a rendu son verdict le 16 octobre 1975, attestant l’inexistence de liens de liens de souveraineté avec le Maroc et la Mauritanie, de nature à modifier l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU, quant à la décolonisation du Sahara occidental. Pourtant, près de 60 ans plus tard, le peuple sahraoui attend toujours de pouvoir exercer son droit à l’autodétermination, dans un contexte où la promesse d’un référendum, faite en 1991, reste non tenue.

    En novembre 2020, le Maroc a violé le cessez-le-feu et la guerre a repris entre le Maroc et le Front Polisario, une guerre qui éloigne toujours davantage la résolution du conflit. Cette reprise des combats a des conséquences dramatiques pour le peuple sahraoui et pour les peuples de la région nord-africaine. La reprise de la guerre met en péril les espoirs de construire un grand Maghreb des peuples.

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  • Cette extrême droite pro-Israël

    Extraits de l'article du Monde Diplomatique, daté de décembre 2024, par Sophie Bessis  

    Si le racisme visant les Juifs est un délit, l’opinion consistant à critiquer Israël et les politiques menées par son gouvernement ne peut être condamnée. Pourtant, depuis le 7 octobre 2023, la tendance à fusionner les deux notions n’a cessé de se renforcer.

    Laffirmation est tant ressassée en Europe et en Amérique du Nord qu’elle a pris valeur de vérité : l’antisionisme serait un avatar contemporain de l’antisémitisme et il conviendrait de le combattre comme tel. Il est « la forme réinventée de l’antisémitisme », répète le président français Emmanuel Macron, à l’unisson des responsables américains ou canadiens, tandis que la classe politique allemande, croyant ainsi pouvoir payer la dette du pays à l’égard des Juifs, a fait de la défense inconditionnelle d’Israël une « raison d’État ». Depuis des décennies, les dirigeants israéliens usent quant à eux de cette confusion pour disqualifier toute critique de leur politique, et plus encore depuis les atrocités perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023

    (...)

    Car l’époque contemporaine a ressuscité un oxymore, les sionistes-antisémites, réalisant une prédiction de Theodor Herzl. Dans son  les sionistes ouvrage fondateur du sionisme, L’État des Juifs (1896), ce dernier affirmait que « les antisémites seront nos amis les plus sûrs et les pays antisémites nos alliés ». Les Juifs étant à leurs yeux inassimilables, nombre d’antisémites ont approuvé, dans les années 1920, l’idée de leur regroupement dans un État qui leur serait propre, ce qui permettrait de s’en débarrasser. Ce sionisme bien particulier a retrouvé une expression publique en France à la suite de la guerre des six jours de juin 1967. « En dehors du sionisme intégral, il n’est pas de solution raisonnable et efficace du problème juif », écrit alors Xavier Vallat, commissaire général aux questions juives sous Vichy, dans Aspects de la France (15 juin 1967).

     

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  • Remise du prix Nobel de la Paix aux survivants d’Hiroshima et de Nagasaki

    Communiqué de presse commun à ICAN France, à l’Observatoire des armements et au Réseau "Sortir du nucléaire" 

    Ce 10 décembre 2024 à Oslo, l’organisation japonaise représentant les victimes des bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki, Nihon Hidankyo, va recevoir le prix Nobel de la paix 2024. Cette reconnaissance est un appel à agir pour « plus jamais d’Hiroshima, plus jamais de Nagasaki ». La campagne ICAN France et ses organisations – dont notamment le Réseau "Sortir du nucléaire" et l’Observatoire des armements – appellent le gouvernement français à devenir responsable et les Français.e.s à commémorer, tout au long de l’année 2025, les 80 ans de ce drame nucléaire.

    Les hibakusha, les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, agissent sans relâche pour sensibiliser le public aux effets catastrophiques des armes nucléaires et faire pression pour leur élimination totale. Une lutte où ils racontent les horreurs qu’ils ont subies, afin que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées.

    Avec les arsenaux russe, français et britannique — sans oublier les bombes américaines entreposées sur le sol européen — notre continent est sous la menace constante de frappe nucléaire, ou même d’une explosion accidentelle. Des menaces qui doivent être prises au sérieux.

     

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  • Espoir pour le peuple syrien dont la communauté internationale doit appuyer l’aspiration à la liberté

    Communiqué LDH

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) se félicite de la chute du régime sanguinaire de Bachar El Assad, qui a gouverné par la terreur en massacrant sa population et en recourant de manière systématique et institutionnalisée aux méthodes de torture les plus barbares.

    Elle partage le soulagement du peuple syrien et son espoir d’un avenir libéré de la dictature et de l’oppression, tout en conservant quelques inquiétudes et en entendant rester vigilante au regard du passé djihadiste et de la nature islamiste de la principale faction armée victorieuse.

    Elle exhorte les nouveaux dirigeants du pays, comme les états membres de la communauté internationale impliqués en Syrie, à tout mettre en œuvre pour favoriser une transition guidée par la volonté de réconciliation et de pacification dans le respect des droits des syriennes et des syriens. Elle rappelle enfin l’absolue nécessité que justice soit rendue pour les centaines de milliers de victimes du régime renversé dont les responsables, et au premier chef son président Bachar El Assad, doivent être jugés pour les crimes de masse commis.

    Paris, le 9 décembre 2024

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  • Serpillière européenne

    Éditorial du "Monde Diplomatique" de décembre 2024 par Benoît Bréville  (extraits)

    (...)

    La victoire du candidat républicain a semé la panique dans les chancelleries du Vieux Continent, où chacun redoute qu’il applique son programme : arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine, fin du parapluie sécuritaire américain, remise en cause des alliances traditionnelles, protectionnisme agressif… Des mesures qui bouleverseraient l’ordre international mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale et auxquelles l’Union européenne n’est pas préparée.

    Qu’à cela ne tienne, de Paris à Bruxelles, les responsables politiques roulent des mécaniques. « Nous avons démontré que l’Europe pouvait prendre son destin en main quand elle était unie », se targue la présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen, tandis que M. Emmanuel Macron annonce l’avènement d’« une Europe plus unie, plus forte et plus souveraine », dotée d’une « autonomie stratégique ». De belles paroles auxquelles personne ne croit plus vraiment.

    D’une part car la promesse a déjà été faite maintes fois — à la chute du mur de Berlin, après l’intervention américaine en Irak, pendant la crise financière de 2008, au début du premier mandat de M. Trump… —, sans rien modifier à la vassalisation des Européens.

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  • Liban : un cessez-le-feu encourageant bien que fragile

    Edito de Cartooning for Peace du 28 novembre 2024

    Un cessez-le-feu, négocié sous la supervision des États-Unis et de la France, est entré en vigueur mercredi 27 novembre entre Israël et le Liban, après deux mois de guerre ouverte et plus d’un an de combats frontaliers. En 13 mois, plus de 3 800 personnes ont été tuées au Liban et des centaines de milliers ont été déplacées. Côté israélien, on compte 120 victimes et quelques milliers de déplacés. Si le Hezbollah considère ce cessez-le-feu comme une victoire, il se dit prêt à réagir en cas d’agression israélienne. Même chose pour Israël qui menace de frapper si le Hezbollah viole l’accord de trêve. Pour l’heure, c’est un grand soulagement : beaucoup de Libanais exilés reprennent depuis mercredi la route de leurs foyers abandonnés.

    Selon l’accord de cessez-le-feu, l’armée israélienne a 60 jours pour se retirer de la zone et laisser place à l’armée libanaise et aux forces de l’ONU. Pour rétablir sa souveraineté, le Parlement libanais va devoir nommer un nouveau président de la République le 9 janvier. La trêve demeure toutefois très fragile : le Premier ministre israélien a déclaré vouloir se focaliser sur Gaza et sur l’Iran… En attendant l’investiture de son ami Donald Trump en janvier prochain.

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  • Le plastique : une double peine pour la nature

    Communiqué de la LPO le 28.11.2024

    Alors que 178 pays négocient cette semaine en Corée du Sud un traité international visant à réduire la pollution plastique, la LPO appelle à l’adoption de mesures fortes et contraignantes pour combattre l’une des importantes menaces écologiques actuelles, qui contribue à la fois au réchauffement climatique et à l’effondrement de la biodiversité.

    Le plastique ne se contente pas de participer largement aux émissions de gaz à effet de serre qui dérèglent le climat, c’est aussi un poison létal pour les êtres vivants, humains compris, et leurs habitats naturels, en particulier l’océan. De la Bretagne à l’Antarctique, la contamination affecte l’ensemble des mers du globe, dans lesquelles près de 20 tonnes de déchets plastique sont déversées chaque minute, soit l’équivalent d’un camion poubelle.

    Lanceurs d’alerte à plumes

    Les oiseaux sont en général de très bons bioindicateurs de la qualité des milieux. Or les populations mondiales d’oiseaux marins ont chuté de près de 70% au cours des 60 dernières années. Différentes études estiment que plus de 90 % d’entre eux ont aujourd’hui du plastique dans l’estomac, ce qui affecte leur métabolisme jusqu’à entrainer la mort. Une nouvelle maladie a même vu le jour pour décrire l’inflammation de leur système digestif : la plasticose.

    Depuis 2021, la LPO agit concrètement à travers le projet LIFE SeaBiL, un programme européen de lutte contre l’impact de la pollution plastique sur les oiseaux marins en France, en Espagne et au Portugal. Parmi les principaux résultats de ce projet qui s’achève en décembre 2024 : la mise en place d’un réseau de suivi des échouages à l’échelle de la façade de l’atlantique sud afin d’analyser les causes de mortalité, la collecte de plusieurs tonnes de déchets, la formation de nombreux acteurs locaux et la sensibilisation de milliers d’élèves et usagers des plages.

    La LPO est également partenaire du LIFE « Espèces marines mobiles » (2024-2030), coordonné par l’Office français de la biodiversité (OFB), qui vise à améliorer la conservation de certains animaux particulièrement fragiles, tels que les cétacés, les oiseaux, les tortues ou encore les requins. Dans ce cadre, une opération inédite de nettoyage des déchets plastique sur le site de l’unique colonie française de fous de Bassan, dans la Réserve naturelle nationale des Sept-Îles gérée par la LPO, a été menée l’hiver dernier.

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