Communiqué de ATD quart monde du 23.10.2025
Plus de 60 événements ont eu lieu partout en France pour la Journée mondiale du refus de la misère, sur le thème de la maltraitance sociale et institutionnelle.
Le 17 octobre, « on est là pour entendre la voix de celles et ceux qu’on n’entend pas tous les jours. C’est le point culminant de ce qu’on porte profondément : on ne bâtira pas un avenir plus juste sans la participation des plus exclus », a rappelé le président d’ATD Quart Monde, Olivier Morzelle, sur le Parvis des Droits de l’Homme, à Paris.
Sur la scène, Steven, membre du labo d’idées jeunes d’ATD Quart Monde, a ainsi pu expliquer comment, pendant plus d’un an, des jeunes et des professionnels ont croisé leurs regards et leurs savoirs pour comprendre ensemble la maltraitance institutionnelle. Elina Dumont, présidente de l’association Les Oubliés de la République, a pointé la nécessité de « réfléchir à partir des besoins des personnes » et de « reconnaître le savoir d’expérience, comme un vrai travail de médiation ».
Le témoignage de militants Quart Monde d’Haïti a également permis d’entendre ce qu’était la maltraitance institutionnelle dans ce pays : l’insécurité, le manque d’accès à l’eau, aux services de santé, à l’éducation… Des professionnels de l’action sociale, des membres de l’entreprise Travailler et Apprendre Ensemble et de Territoires zéro chômeur de longue durée ont également témoigné.
Pour la Défenseure des droits, Claire Hédon, « la maltraitance institutionnelle est une réalité vécue par de trop nombreuses personnes dans notre pays, il faut la visibiliser. Il reste trop d’obstacles pour accéder aux droits. Ces obstacles créent de la colère, de la défiance envers les institutions. L’accès aux droits est un élément essentiel de notre démocratie, il redonne confiance dans l’État ».
Pour conclure, Olivier Morzelle a tenu à préciser que « la maltraitance n’est pas une fatalité. Des solutions existent, des bonnes pratiques sont mises en œuvre ici ou là et doivent nous donner de l’espoir parce qu’elles montrent qu’un égal accès aux droits est possible, qu’un respect de l’égale dignité de toutes et tous est possible, pour peu qu’on prenne le temps de se mettre ensemble, de s’écouter, de se comprendre, de respecter la place de chacune et chacun et de prendre en compte la parole de toutes et tous ».