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  • Biélorussie : crise migratoire et drame humanitaire

    Éditorial de Cartooning for Peace du Mercredi 17 Novembre 2021

    Depuis plusieurs jours, des milliers de migrants, dépêchés par avion en provenance principalement d’Irak, affluent à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie dans des conditions scandaleuses (on déplore déjà plus de 10 morts).  Orchestrée et instrumentalisée par le président bélarusse Alexander Loukachenko, cette crise migratoire fait suite aux sanctions imposées à son régime par l’UE en mai dernier, après le détournement d’un avion à bord duquel se trouvait un dissident.

    Bruxelles a immédiatement dénoncé un chantage inacceptable et a promis des nouvelles sanctions contre Minsk. Sous la pression, Loukachenko temporise et dit vouloir assurer le retour des migrants « chez eux ». La Pologne, quant à elle, parle de construire un mur à la frontière… Si des pourparlers au niveau européen ont commencé, la crise risque de durer et l’on sait d’avance qui va en payer le prix fort…

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  • Bélarus : Les centre de détentions transformés en salle de torture pour les manifestants

    Publié le 17.08.2020 par Amnesty International.

    Au lendemain de la réélection très contestée du président Alexandre Louchachenko au Bélarus, les attaques contre les manifestants s’intensifient. En collaboration avec d’autres organisations locales, nous avons recueilli des témoignages très durs qui dépeignent l’horreur sur place.

    Depuis plusieurs jours, le monde assiste avec effroi aux actes de la police au Bélarus, qui tire des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur de nombreux manifestants pacifiques. Des méthodes sévères pour écraser la dissidence depuis le début du mouvement de contestation.

    La campagne de torture orchestrée par les autorités bélarussiennes se généralise dangereusement. Il ne fait plus aucun doute que les scènes sanglantes qui se déroulent dans les rues au Bélarus ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

    « Nous avons tous les renseignements sur toi. Si on te revoit par ici, on te tuera. »

    Devant un centre de détention à Minsk, la foule affirme qu’on peut entendre les cris des manifestants détenus, victimes de torture, depuis l’extérieur. Des affirmations confirmées par de nombreuses vidéos. Et par les récits des manifestants relâchés. Ces derniers racontent avoir été détenus, torturés ou soumis à d’autres mauvais traitements notamment déshabillés, frappés et menacés de viol. Ce sont pourtant des gens dont le seul " crime " a été de descendre dans la rue pour manifester pacifiquement.

    Katsyaryna Novikava a passé 34 heures au Centre d’isolement des délinquants (aussi appelé TsIP), avec 20 femmes dans une cellule destinée à quatre personnes. Sans eau ni nourriture pendant toute la durée de leur détention. Plusieurs femmes avec qui elle était incarcérée lui ont raconté que des policiers les avaient menacées de viol. Katsyarna a vu des hommes contraints de s’allonger dans la poussière parfois entièrement nus, tandis que la police leur assénait des coups de pied et de matraque. Puis, elle a elle-même été forcée de s’agenouiller et d’écouter les cris des autres victimes. Avant de la relâcher, des policiers lui ont dit : « Nous avons tous les renseignements sur toi. Si on te revoit par ici, on te tuera. » Ses affaires, dont son passeport et les clés de son appartement, ne lui ont pas été rendues lorsqu’elle a été relâchée.

    Il ne s’agit malheureusement pas d’actes isolés. Il est même fort probable que ces comportements soient cautionnés au plus haut niveau de l’État.

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