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politique nationale - Page 5

  • Climat : alors que l’ONU alerte, l’Union européenne se contente d’un objectif insuffisant

    Communiqué publié par Greenpeace e 5 novembre 2025

    Les ministres européens de l’Environnement ont proposé un objectif climatique pour 2040 largement en deçà des recommandations minimales formulées par les experts scientifiques de l’Union européenne (UE). Réunis depuis hier à Bruxelles, les ministres se sont accordés sur une réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’ici 2040 (par rapport à 1990), tout en permettant que cinq points de pourcentage de cette baisse proviennent de réductions réalisées en dehors de l’Union à travers l’achat de crédits carbone internationaux.

    Cette décision intervient alors qu’un nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le Emissions Gap Report 2025, avertit que la planète se dirige vers un réchauffement de 2,3 à 2,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, mettant en péril à court terme la limite de 1,5 °C fixée par l’accord de Paris. Le rapport souligne que le manque d’ambition des engagements des Etats entraîne « une grave escalade des risques et des dommages climatiques ».

    Le Conseil scientifique consultatif européen sur le changement climatique (ESABCC) avait recommandé des réductions de 90 à 95 % des émissions domestiques d’ici 2040, insistant sur le fait que ces coupes devaient être réalisées au sein même de l’UE, et non comptabilisées via des engagements pris à l’étranger.

    Les ministres ont également convenu que la Commission européenne pourrait revoir et affaiblir cet objectif en cas de hausse des prix de l’énergie, d’impact économique jugé négatif, ou encore en fonction d’évolutions technologiques. Pour obtenir un accord des États les plus récalcitrants, les ministres ont également accepté de retarder le lancement du marché européen du carbone pour les émissions des voitures et des systèmes de chauffage, de prolonger les permis de polluer pour l’industrie lourde et d’exempter certains carburants dits « à faible teneur en carbone » dans le cadre de l’abandon progressif des moteurs à combustion.

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  • La Confédération paysanne demande une révision en profondeur de la proposition PAC et du budget européen post-2027

    Communiqué du 04.11.2025

    La Confédération paysanne salue la position prise par une large majorité du Parlement européen en faveur d'une révision de la proposition de PAC* et du cadre financier pluriannuel (CFP) post-2027. Depuis la proposition faite par la Commission européenne en juillet, la Confédération paysanne alerte sur les graves dérives auxquelles conduirait cette réforme.

    En proposant la mise en place de 27 Plans de Partenariats Nationaux et Régionaux (PPNR), dont la PAC* ne serait qu'une partie, Visuel-Site_PAC(5).pngla Commission engage un processus de renationalisation sans précédent. Cette évolution transforme la PAC* en une politique « à la carte », soumise aux choix budgétaires et politiques de chaque État membre. Cette orientation est inacceptable. L'avenir de l'agriculture européenne ne peut se réduire à la juxtaposition de politiques nationales : il doit reposer sur un cadre commun fort, garant d'un revenu juste pour tous les paysan·nes et d'une ambition environnementale et sociale partagée.

    De plus, cette réforme intervient dans un contexte de crises économiques, climatiques et sociales et de finalisation du traité UE*-Mercosur*. Les paysan·nes ont donc plus que jamais besoin d'un cadre européen protecteur, stabilisant les revenus, soutenant la transition agroécologique et assurant la souveraineté alimentaire. Or, la proposition actuelle est dans l'incapacité d'assurer ces objectifs avec la réduction du budget global, renvoi de la responsabilité du financement de la transition aux États membres, abandon de toute régulation des marchés agricoles, au profit d'une mise en concurrence destructrice.

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  • Vers une taxe Zucman de droite

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  • Grippe aviaire : alerte sur la mortalité des oiseaux sauvages

    Communiqué de la LPO du 29.10.2025

    La France n’est pas épargnée par l’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène qui sévit actuellement à l’échelle européenne, notamment chez les grues cendrées.

    Depuis la parution de l’arrêté ministériel du 17 octobre 2025, le niveau de risque en matière d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en France métropolitaine est passé de « modéré » à « élevé ». Cette décision a été prise à la suite de la détection de nouveaux cas de grippe aviaire sur des oiseaux sauvages en France, essentiellement des individus en migration, ainsi qu'après confirmation de plusieurs foyers dans des élevages de volailles et des basses-cours, précise l’arrêté.

    Presque tous les cas déclarés en Europe depuis le commencement de la saison épidémique au début du mois d’août sont liés à la souche H5N1 (cf bulletin hebdomadaire ESA). Ce virus circule depuis plusieurs années et ne frappe pas toujours les mêmes espèces. En 2022, l’unique colonie française de fous de Bassan dans la réserve naturelle nationale des Sept-Îles (Côte d’Armor) avait été décimée. L’an dernier, les goélands et les cygnes figuraient parmi les principales victimes. Cette année, ce sont pour le moment les grues cendrées qui sont principalement affectées avec des centaines de cas signalés sur leurs sites d’hivernage en Champagne-Ardenne et en Aquitaine, ainsi que dans le Nord de l’Allemagne. Des milliers de grues cendrées avaient déjà été tuées par le virus fin 2021 en Israël.

    Que faire face à un oiseau mort ou malade ?

    Gestionnaire d’espaces naturels protégés et de centres de soins pour la faune sauvage, la LPO est en première ligne face à ce nouvel épisode épidémique et participe activement à la veille sanitaire. Une FAQ est également accessible en ligne pour informer et conseiller le public. Toute personne découvrant un oiseau mort ou agonisant ne doit en aucun cas le toucher et contacter un agent de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) de son département, qui lui indiquera la marche à suivre et relayera l'information au réseau SAGIR, dédié à la surveillance sanitaire de la faune sauvage.

    Repenser l’élevage

    La succession d’épisodes pandémiques de grippe aviaire depuis une vingtaine d’années interroge également sur l’impact des pratiques industrielles d’élevage intensif sur la faune sauvage. Redoutables incubateurs de virus, les fortes concentrations de volailles favorisent en effet l’émergence de nouveaux variants potentiellement plus agressifs, susceptibles de menacer l’ensemble du vivant, humains compris.

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  • Le plein air n'est pas responsable des crises sanitaires : changeons les règles !

    Communiqué de la Confédération paysanne le 27.10.2025

    La semaine dernière le Ministère a décidé de déclencher le « risque élevé » vis-à-vis de l'influenza aviaire et aujourd'hui un nouveau foyer vient d'être confirmé en Haute-Marne. La principale conséquence est la claustration de toutes les volailles des fermes plein air… alors que les pires épidémies de grippe aviaire ont toujours été le fait de la concentration des animaux et de la segmentation de la production qui caractérisent les productions animales industrielles.

    Même si des ajustements à la claustration ont été mis en œuvre, l'élevage plein air reste injustement pointé du doigt. L'expérience des crises passées et les apports de la science doivent nous permettre de changer enfin de politique sanitaire.

    C'est le sens de l'expérimentation de la biosécurité dans les élevages de volailles et de porc plein air, conduite par la FADEAR et le Ministère de l'agriculture, dont les résultats seront rendus publics à l'occasion d'un colloque le 4 novembre [1].

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  • La Journée mondiale du refus de la misère 2025

    Communiqué de ATD quart monde du 23.10.2025

    Plus de 60 événements ont eu lieu partout en France pour la Journée mondiale du refus de la misère, sur le thème de la maltraitance sociale et institutionnelle.

    Le 17 octobre, « on est là pour entendre la voix de celles et ceux qu’on n’entend pas tous les jours. C’est le point culminant de ce qu’on porte profondément : on ne bâtira pas un avenir plus juste sans la participation des plus exclus », a rappelé le président d’ATD Quart Monde, Olivier Morzelle, sur le Parvis des Droits de l’Homme, à Paris.

    Sur la scène, Steven, membre du labo d’idées jeunes d’ATD Quart Monde, a ainsi pu expliquer comment, pendant plus d’un an, des jeunes et des professionnels ont croisé leurs regards et leurs savoirs pour comprendre ensemble la maltraitance institutionnelle. Elina Dumont, présidente de l’association Les Oubliés de la République, a pointé la nécessité de « réfléchir à partir des besoins des personnes » et de « reconnaître le savoir d’expérience, comme un vrai travail de médiation ».

    Le témoignage de militants Quart Monde d’Haïti a également permis d’entendre ce qu’était la maltraitance institutionnelle dans ce pays : l’insécurité, le manque d’accès à l’eau, aux services de santé, à l’éducation… Des professionnels de l’action sociale, des membres de l’entreprise Travailler et Apprendre Ensemble et de Territoires zéro chômeur de longue durée ont également témoigné.

    Pour la Défenseure des droits, Claire Hédon, « la maltraitance institutionnelle est une réalité vécue par de trop nombreuses personnes dans notre pays, il faut la visibiliser. Il reste trop d’obstacles pour accéder aux droits. Ces obstacles créent de la colère, de la défiance envers les institutions. L’accès aux droits est un élément essentiel de notre démocratie, il redonne confiance dans l’État ».

    Pour conclure, Olivier Morzelle a tenu à préciser que « la maltraitance n’est pas une fatalité. Des solutions existent, des bonnes pratiques sont mises en œuvre ici ou là et doivent nous donner de l’espoir parce qu’elles montrent qu’un égal accès aux droits est possible, qu’un respect de l’égale dignité de toutes et tous est possible, pour peu qu’on prenne le temps de se mettre ensemble, de s’écouter, de se comprendre, de respecter la place de chacune et chacun et de prendre en compte la parole de toutes et tous ».

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  • [Budget 2026] Bâillon fiscal sur les ONG : des amendements menacent nos libertés

    Communiqué commun 

    Depuis quatre ans, les associations subissent des attaques répétées à chaque débat budgétaire : des amendements visant à restreindre leurs ressources menacent aujourd’hui la liberté d’action et la survie financière de celles qui alertent, enquêtent ou secourent.

    En cette journée d’ouverture des débats en séance publique, plusieurs organisations dénoncent cette criminalisation de l’action associative et appellent les parlementaires à rejeter ces vagues d’amendements(1) qui cherchent à museler financièrement des contre-pouvoirs citoyens et à affaiblir la démocratie.

    Un « bâillon fiscal »  qui cible les associations

    Un amendement (n° I-282) en particulier marque une escalade sans précédent : il propose de retirer la défiscalisation des dons à toute association condamnée, quel qu’en soit le motif. Une telle mesure, inédite en France, reviendrait à bâillonner fiscalement les associations.Les amendements n°I-365, n°I-573, n°I-2365 et n°I-2608 ciblent quant à eux directement les organisations environnementales et de protection animale qui documentent les conséquences de l’industrialisation de l’agriculture. Ils prévoient d’élargir la liste des infractions pouvant entraîner la perte de la défiscalisation pour leurs donateurs, y incluant la captation d’images sans autorisation, l’intrusion, l’occupation de terrain, la destruction de biens ou encore la diffamation.Concernant les installations nucléaires, un autre amendement (n° I-826) vise les actions d’intrusion : sans élargir la liste des infractions existantes, il prévoit de retirer la défiscalisation aux associations impliquées, au motif que la relance du nucléaire en France amènerait à « une recrudescence de ce type d’actions ».La liste des « amendements-bâillons » ne s’arrête pas là. D’autres (n°I-280, n°I-37,n°I-281,n°I-923,n°I-1174) s’attaquent aux associations humanitaires et d’aide aux personnes migrantes. Ils ne reposent pas sur un élargissement d’infractions, mais sur une exclusion directe du dispositif de réduction d’impôt pour les dons faits à toute organisation condamnée pour aide à des personnes en situation irrégulière. Autrement dit, alors que les premiers amendements étendent le champ des fautes susceptibles de faire perdre la défiscalisation, celui-ci supprime purement et simplement le bénéfice fiscal pour les donateurs des ONG agissant en faveur des personnes migrantes.Si le fondement juridique diffère, la logique reste la même : asphyxier les contre-pouvoirs citoyens en sanctionnant fiscalement la solidarité et l’action collective.

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