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politique nationale - Page 2

  • Le 18 janvier, mobilisons-nous pour l’hôpital public, l’accès à la santé pour toutes et tous

    Dans toute la France notre système de santé est en crise.

    Dans les villes comme à la campagne, le manque de soignant-e-s de proximité accentue la dépendance aux services hospitaliers, eux-mêmes de plus en plus en difficulté, quand ils ne sont pas tout simplement fermés. Les déserts sanitaires s’étendent. Sept millions de personnes sont sans médecin traitant. Des urgences saturées, des délais d’attente trop longs pour une consultation, une hospitalisation, une chirurgie font courir des risques de complication et d’accidents aux patient-e-s, parfois fatals.

    Cet été, un tiers des services d’urgence ont fermé ou limité leur activité. Près de 17 000 lits hospitaliers ont disparu depuis la crise Covid. Cette crise est le fruit des politiques menées depuis des années, de budgets contraints, toujours inférieurs aux besoins réels, en particulier pour l’hôpital, conduisant à un déficit structurel et à une dégradation continue des conditions d’accueil et de soins. Ces conséquences sont telles que les soignantes et les soignants sont aujourd’hui épuisé-e-s, découragé-e-s et pour certain-e-s partent.

    Face à cette crise aux conséquences dramatiques, le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2025 prévoyait un nouveau coup contre l’hôpital public et notre système de soins en fixant l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) à 2,8%, niveau ne permettant pas d’envisager une quelconque amélioration. Rappelons que la Fédération hospitalière de France chiffrait à 6% la hausse de l’ONDAM des établissements de santé nécessaire pour faire face aux besoins les plus urgents.

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  • Increvable et universel

    Edito de Riss dans Charlie-Hebdo du 07.01.2025

    Dix ans après, Charlie Hebdo est toujours là. Les causes du drame aussi. Ainsi que la détermination des membres du journal. La situation géopolitique a évolué, s’est même aggravée. Des régimes autoritaires comme la Russie ou la Chine ne cachent plus leurs ambitions de combattre les valeurs démocratiques avec le même fanatisme que des organisations terroristes islamistes comme Daech ou al-Qaida. La démocratie est une idée qui semble de plus en plus contestée par des forces hostiles de plus en plus actives.

    Qu’est-ce qu’un hebdomadaire pouvait espérer faire, à son modeste niveau, pour combattre ces forces hostiles ? D’abord survivre. Au lendemain de l’attentat, nous nous sommes ­retrouvés au pied du mur : du statut de commentateur de l’actua­lité, Charlie Hebdo est brutalement passé à celui ­d’acteur politique. Si Charlie s’effondrait et disparaissait, les terroristes gagnaient. Si Charlie réussissait à se relever, les terroristes échouaient. Continuer le journal, c’était prouver que les idées pour lesquelles nous nous battions depuis des années, au moyen de textes et de dessins, n’avaient pas été que du bavardage, mais l’expression de nos convictions profondes. L’attentat fut un moment de vérité qui allait mettre à l’épreuve la solidité de nos idées, et ce malgré les souffrances et la difficulté de devoir reconstruire une rédaction toujours ciblée par des menaces et dénigrée par les critiques. Parce qu’une idée, c’est du réel, du vécu, pas seulement des belles paroles qu’on déclame ou qu’on gribouille dans un édito.

    Ce qui nous a réconfortés durant ces dix années, ce sont les gens que nous croisions, en France ou à l’étranger, qui nous disaient : « Heureusement que vous êtes là. » On leur répondait : « Heureusement que vous êtes là, vous aussi. » En dix ans, ­Charlie Hebdo est devenu bien plus qu’un journal. Il suffit de lire ce que déclare cet Irakien, interrogé par Inna dans ce numéro : « Le courage affiché par Charlie Hebdo nous rappelle à tous ici le rôle essentiel de la laïcité, telle qu’incarnée par l’exemple français. » Ou ce Turc : « La résilience de Charlie Hebdo alimente notre lutte, en Turquie, où la censure d’Internet et la répression médiatique persistent. » Le combat que Charlie mène depuis 1970, depuis 1992 et depuis 2015, c’est celui de ceux qui, pour être libres, se battent contre toutes les formes d’asservissement, politique, religieux ou économique.

     

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  • Face aux drames de la Manche, marchons pour la justice et la dignité

    L’année 2024 à la frontière franco-britannique s’est clôturée par un terrible bilan, 85 personnes - hommes, femmes et enfants - sont décédées, pour la grande majorité suite à des tentatives de traversées de la Manche dans des embarcations de fortunes, d'autres, à cause des conditions de vie qui y sont maintenues.

    En solidarité avec les personnes bloquées à la frontière et pour dénoncer les politiques qui y sont menées, nous appelons à une grande marche le 11 janvier prochain à Calais.

    Depuis plus de 30 ans, les accords se multiplient entre la France et le Royaume-Uni, chacun ayant pour vocation d’augmenter la militarisation du littoral nord afin d’empêcher les personnes en exil de rejoindre le Royaume-Uni. En 2003, le déplacement de la frontière franco-britannique sur le sol français a fait de la France le “bras policier” de la Grande-Bretagne.

    À cette volonté d’étanchéification de la frontière s’ajoute une politique d’hostilité, conjointement menées par les municipalités et le ministère de l’Intérieur. Elle maintient des centaines voir des milliers de personnes dans des conditions de précarité extrême : poussées à vivre dehors par manque d’accès à l’hébergement, harcelées au moyen d’expulsions de terrain régulières et un accès aux droits fondamentaux (eau, nourriture, asile) sous dimensionné, voire inexistant.

    La militarisation accrue du littoral amplifie les prises de risque lors des tentatives de traversée, augmentant la précipitation lors des départs, amenant les personnes à partir de plus en plus loin et sur des bateaux toujours plus chargés. En parallèle, les moyens de sauvetage demeurent insuffisants et inadaptés.

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  • Dauphins : Le Conseil d’État confirme la suspension de la pêche dans le Golfe de Gascogne

    Communiqué de la LPO le 06.01.2025

    La plus haute juridiction administrative française vient d’annuler définitivement les dérogations à la fermeture temporaire de la pêche dans le golfe de Gascogne, qu’elle avait déjà suspendues l’an dernier après un recours de plusieurs associations. Cette décision fait suite à la publication d’un rapport confirmant l’efficacité des mesures d’interruption de certaines activités de pêche dans la réduction de la mortalité des cétacés.

    Depuis plusieurs années, des milliers de dauphins sont tués chaque hiver par certains engins de pêche (chaluts, filets, sennes) dans le Golfe de Gascogne. Saisis par des associations de protection de la nature (FNE, Sea Shepherd, DMA), le Conseil d’État avait ordonné à l’État le 20 mars 2023 de mettre en place des fermetures spatiales et temporelles des pratiques responsables de cette hécatombe. 

    Le Secrétariat d’État à la Mer s’était alors exécuté en prenant l’arrêté du 24 octobre 2023, auquel nos associations se sont immédiatement opposées car ce dernier introduisait des dérogations qui auraient dans les faits permis à la quasi-totalité de la flotte de pêche de poursuivre ses activités. Saisi en référé, le Conseil d’État avait alors suspendu le 22 décembre 2023 l’application des dérogations prévues, entrainant l’arrêt effectif des activités de pêche concernées entre le 22 janvier et le 20 février 2024. Suite à une audience tenue le 18 décembre dernier, il a confirmé le 30 décembre sa décision en interdisant aux navires à risque de pêcher pendant un mois en 2025 et 2026, ainsi que la remise en vigueur de l’obligation d’équipement en dispositifs de réduction des captures accidentelles pour certains bateaux afin d’évaluer leur efficacité.

    Un bilan effectué par l’Observatoire Pelagis a confirmé en novembre dernier l’efficacité de cette mesure, potentiellement également liée à des conditions environnementales favorables : la mortalité des dauphins a été divisée par quatre entre l’hiver 2022-2023 et l’hiver 2023-2024.  

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  • Mayotte : distribution discriminatoire de l’aide

    Lettre ouverte commune adressée à la présidente de la Commission européenne

    Madame la Présidente de la Commission européenne,

    Le 14 décembre 2024, le cyclone Chido s’abattait sur Mayotte, 101ème département français et région ultrapériphérique de l’Union européenne. Ce minuscule territoire, situé dans l’océan Indien, a été complètement ravagé.

    Depuis près d’un mois, les habitant-e-s de l’île traversent une crise humanitaire sans précédent.

    Les habitant-e-s de Mayotte manquent de tout, à commencer par l’eau et la nourriture, les réseaux de distribution ayant été complètement détruits. Les habitant-e-s de Mayotte ont faim et nombreux sont celles et ceux qui, faute de mieux, boivent l’eau des puits et des rivières. Les distributions d’eau annoncées et de nourriture tardent à venir. Un risque de famine est avancé. Les produits de première nécessité manquent également cruellement.

    Lors des distributions de l’aide alimentaire, des cas de discrimination fondés sur la nationalité nous ont été rapportés.

    Les habitant-e-s de Mayotte ont besoin de soins urgents. Le nombre de blessé-e-s connu-e-s ne cesse d’augmenter. L’hôpital de campagne mis en service à compter du 24 décembre ne saurait à lui seul pallier les manquements constatés. Si une grande partie du réseau routier est de nouveau praticable, l’essence manque toujours et nombreux sont celles et ceux qui ne pourront pas accéder à ce centre de soins sans être véhiculés.

    Les autorités sanitaires redoutent le déclenchement de pandémies et alertent sur les risques liés à la consommation d’eau eau sale ou polluée qui pourrait entraîner des gastro-entérites, mais aussi des cas de fièvre typhoïde, de leptospirose ou encore de choléra, dont une souche multirésistante à plusieurs antibiotiques qui est présente à Mayotte.

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  • CHARLIE, 10 ans déjà… L’hommage de Cartooning for Peace à Charlie Hebdo

    Le 7 janvier 2015 à Paris, une attaque terroriste a endeuillé la France et, avec elle, le monde entier : douze personnes dont huit membres de la rédaction de Charlie Hebdo parmi lesquelles les talentueux dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, sont abattus de sang-froid par deux jeunes terroristes islamistes.

    Impossible d’oublier ces heures et ces jours d’effroi, également marqués par l’assassinat d’une policière à Montrouge le 8 janvier et la prise d’otages du magasin Hyper Casher à Paris, qui a fait quatre morts le 9 janvier.

    Mais ils n’ont pas tué Charlie ! Dix ans après, le journal Charlie Hebdo a courageusement résisté à la barbarie et donne toujours rendez-vous à ses lecteurs chaque semaine dans les kiosques. L’obscurantisme et le terrorisme n’ont pas eu raison de leur liberté. Liberté de dessiner, de penser et de rire. Envers et contre tout. Dans un combat acharné de crayons qui ne tuent personne, contre les kalachnikovs qui font verser le sang.

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  • S’attaquer à la démocratie environnementale ne fera pas gagner du temps aux projets industriels.

    Contribution de la LDH  à la consultation publique du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires au sujet du projet de décret modifiant les catégories de projets soumis à la Commission nationale du débat public (CNDP)

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme), en tant qu’association engagée dans la défense des droits humains et des principes démocratiques, exprime sa vive opposition au projet de décret modifiant les catégories de projets soumis à la Commission nationale du débat public (CNDP).
    Le projet de décret a pour objet de supprimer la ligne 10 consacrée aux équipements industriels du tableau de l’article R. 121-2 du Code de l’environnement. Il vise à supprimer la saisine de la CNDP pour les équipements industriels, qui était jusqu’alors obligatoire pour pour les équipements industriels dont les coût des projets (bâtiments, infrastructures, équipements) était supérieur à 600 M €, et facultative pour ceux dont les coût des projets (bâtiments, infrastructures, équipements) était supérieur à 300 M €.
    Autrement dit, ce projet représente une atteinte grave à la démocratie environnementale, en affaiblissant les mécanismes de participation du public indispensables à une prise de décision éclairée et acceptée sur les projets industriels d’ampleur.

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