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politique nationale - Page 4

  • Déclin du nombres de fermes : Greenpeace appelle les États européens à accompagner en priorité les agriculteurs les plus en difficulté


    Une analyse publiée aujourd’hui par l’unité européenne de Greenpeace montre que les disparités économiques se creusent entre les petites fermes et les méga-exploitations, condamnant de nombreuses fermes à disparaître. Greenpeace France appelle les députés européens à soutenir les fermes les plus vulnérables en supprimant les aides à l’hectare de la prochaine politique agricole commune (PAC) et en les orientant vers les agriculteurs et agricultrices qui en ont le plus besoin.

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    L’étude « S’agrandir ou faire faillite » montre que le fossé se creuse entre les petites et les moyennes fermes, en difficulté, et les méga-exploitations qui captent la plupart des subventions publiques et des bénéfices générés par le secteur de manière disproportionnée [1]. Les experts ont constaté que le nombre de méga-exploitations en France a augmenté de 107 % entre 2007 et 2022 tandis que le nombre de petites fermes a chuté de 35 % au cours de la même période [2].

    « Il existe des types d’exploitations agricoles radicalement différents en Europe et en France : beaucoup luttent pour rester à flot, tandis que d’autres engrangent la plupart des bénéfices, explique Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture à Greenpeace France. En rémunérant les hectares plutôt que l’actif, les subventions actuelles encouragent ce phénomène. La crise agricole n’est donc pas une crise de tous les agriculteurs mais une crise des petites et moyennes exploitations qui, dans le système alimentaire actuel, sont obligées de s’agrandir pour survivre. Ces exploitations familiales sont menacées de disparition, de même que les emplois associés qui bénéficient aux populations des zones rurales. Les agriculteurs et agricultrices sont de plus en plus poussés à augmenter leur production, même si cela implique le recours accru à des pesticides toxiques, des systèmes intensifs plus maltraitants pour les animaux, des pollutions du sol et de l’eau et une destruction de la biodiversité. »

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  • Droit au logement : Barnier nous promet l’aggravation de la crise !

    Le 1er Ministre a annoncé une accélération des politiques du logement à caractère libérales, visant à satisfaire à court terme les lobbies immobiliers. Ces mesures nourrissent depuis 40 ans, surtout depuis 2017, le logement cher et la crise du logement :

    • Relance de l’investissement locatif et l’accession à la propriété (prêt à taux zéro dans le neuf et l’ancien) sur tout le territoire et remise en cause du ZAN (zéro artificialisation nette);
    • Simplification des normes : on craint le pire, par exemple le rétablissement du décret marchand de sommeil qui autorisait la location de cave, de logements de 1m80 sous plafond ou/et de moins de 2m de large, annulé par le Conseil d’État fin août…;
    • Poursuite des réformes libérales dans le logement social :
                  – Du pouvoir aux maires sur les attributions HLM annonçant le renforcement du clientélisme et la remise en cause des priorités sociales dont le relogement des prioritaires DALOs et des demandeurs du 1er quartile
                  – Du pouvoir aux maires en matière de “priorisation de logements sociaux” : il s’agit en creux d’une remise en cause de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain);
                  – Renforcement des ventes de HLM, dont justement on a le plus besoin … ?

    La poursuite du projet de loi DOLA (ou Kasbarian 2), attaquant le logement social, ses locataires et les demandeurs HLM, parait toujours d’actualité.

     

    Quant à la “cohabitation intergénérationnelle” vantée par Mr Barnier, les jeunes connaissent, car ils sont des millions assignés chez leurs parents : louer un logement n’est plus à leur portée, ni à celle d’un nombre grandissant de ménages.

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  • Semiac, Valfond, AMI, Walor, et ...

    L'usine située rue du Blanc Mont a longtemps structuré la vie économique vouzinoise. Elle a été le premier employeur du territoire, le lycée professionnel formait les jeunes locaux pour occuper les postes au sein de l'entreprise.

    Les changements d'appellation successifs ont coïncidé avec un lent déclin : manque d'investissements, chute des effectifs, perte de débouchés.

    Le dernier rachat par le groupe Mutares a accéléré cette tendance. D'après Wikipédia, "Mutares est une holding industrielle allemande cotée en bourse à Francfort qui acquiert des sociétés de taille moyenne en situation économique difficile ou dont leur actionnaire souhaite se séparer pour des raisons stratégiques".

    Le rachat a eu lieu en octobre 2023, et dès février 2024 les syndicats alertaient sur la mauvaise situation de leur usine, et sur le manque de communication avec la direction du groupe. Et le 23 septembre dernier, au tribunal de commerce de Sedan, la liquidation judiciaire est prononcée.

    Un délai de six mois est accordé pour trouver un hypothétique repreneur. Mais les syndicats restent inquiets : il n'y a pas d'offre de reprise officielle à ce jour, et s'il s'en trouve une dans les semaines à venir, combien d'emplois seraient conservés ?

    C'est pour cela qu'une manifestation a eu lieu samedi dernier à Vouziers. Elle a réuni une centaine de personnes sur la place Carnot. Les manifestants voulaient exprimer leur soutien aux salariés de Walor, et leur préoccupation sur les conséquences locales d'une possible fermeture du site.

     

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  • Pour une démocratie pleine et entière, défendons l’Etat de droit !

    Dimanche 29 septembre 2024, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, se disait « habité par un sentiment de gravité » lorsqu’il a parlé de sujets relevant de la démocratie, de la lutte contre l’arbitraire… à la façon dont le font les régimes autoritaires, les démagogues penchants à l’extrême droite. Avec une légèreté effrayante, il a affirmé reléguer l’Etat de droit au nombre des scories encombrantes de la contrainte juridique. Selon lui, « l’Etat de droit n’est pas intangible » mais devrait évoluer en fonction des besoins définis par les politiques nationales.

    Or, c’est bien l’inverse qui fonde l’Etat de droit. Pour protéger de l’arbitraire du pouvoir du moment, l’Etat de droit, ce sont des règles à respecter qui assurent la protection des citoyennes et citoyens comme des institutions. Ces règles s’appuient sur des outils juridiques, dont l’indépendance des juges, pour que ne s’impose pas la loi du plus fort. Loin de s’opposer au peuple, l’Etat de droit est, au contraire, la garantie de l’égalité de toutes les citoyennes et tous les citoyens qui le composent et de sa libre expression contre toutes les oppressions, individuelles ou collectives. L’Etat de droit est une condition de la démocratie.

    L’Etat de droit reprend des éléments clefs de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 avec, par exemple, le principe de la séparation des pouvoirs, de la garantie des droits et de l’égalité de toutes et tous devant la loi.

    C’est le propre de l’extrême droite, et dorénavant de plus en plus des droites extrêmes, de ne pas reconnaître l’universalité des droits, de nier l’égalité en droit de toutes et tous. Pour que certaines et certains ne puissent se revendiquer de droits, ni obtenir leur protection par un juge, il faut à ces courants politiques démanteler les garanties qu’apporte un Etat de droit.

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  • La LDH appelle à manifester le 1er octobre

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) était, il y a plus d’un an, aux côtés des syndicats contre une réforme des retraites que l’ensemble des organisations syndicales et l’immense majorité des Françaises et Français rejetaient.

    Aujourd’hui, alors qu’inégalités et précarisation s’aggravent sans cesse, dans un contexte de détérioration continue des services publics, nous restons extrêmement inquiets et fermement mobilisés. Les perspectives actuelles ne doivent pas s’inscrire dans la continuité des réformes des retraites, du Code du travail ou de l’assurance chômage. Ces choix participent d’une remise en cause de l’Etat social qui aggrave les injustices sociales. D’autant que les salaires, pensions, bourses et minimas sociaux régressent face à l’inflation, plongeant de plus en plus de personnes dans la précarité et accentuant les inégalités.

    Les politiques publiques dictées par l’agenda néolibéral conduisent à l’affaiblissement continu des services publics. L’hôpital, les soins, l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche, la justice sont à bout de souffle. Non seulement par un manque chronique et aigu de moyens, mais aussi parce que notre vision de services publics à vocation universelle est largement remise en cause.

    Conjuguées à des méthodes qui fragilisent la démocratie, cette situation et cette régression des droits sociaux accentuent la crise de confiance actuelle et favorisent les dérives vers l’extrême droite.

    Des mesures d’urgence sont aujourd’hui indispensables : augmentation des salaires, pensions, bourses, minimas sociaux ; abrogation des réformes des retraites ; financement ambitieux des services publics, pour des conditions de vie dignes dans les territoires ultra-marins. Ces mesures d’urgence sociale et de renfort des services publics sont à prendre sans délai.

    La mobilisation est indispensable pour faire obstacle à l’injustice sociale croissante et à la dégradation des écosystèmes, pour défendre notre projet d’une société qui garantisse l’accès effectif de toutes et tous à tous les droits. C’est pourquoi la LDH appelle les citoyennes et citoyens à se mobiliser et à manifester aux côtés des organisations syndicales et de jeunesse le 1er octobre 2024.

    Paris, le 27 septembre 2024

  • Lait : l’urgence d’une régulation publique face aux stratégies mortifères de Lactalis

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 26.09.2024

    Ce scandale fait ressurgir l'urgence à remettre en place une régulation publique des marchés. Pour garantir des prix rémunérateurs et une répartition des volumes dans les bassins laitiers, la Confédération paysanne porte une régulation publique et collective des volumes. Surtout pas une régulation imposée par le bon vouloir des industriels.

    La défense collective des éleveurs et éleveuses passe par la reprise en main de nos volumes et la valorisation de nos propres produits. Cette reprise en main ne pourra se faire que par un arbitrage public des relations commerciales et par une transparence de tous les marchés, y compris à l'export. Et cela nécessite aussi une coopération réellement au service des éleveur·euses et du territoire, et des organisations de producteurs transversales par bassin et non verticale par laiteries. Nous n'avons jamais cessé d'alerter sur la dépendance économique structurelle des producteurs face aux laiteries. Notre objectif est le maintien de la collecte laitière partout en France.

    Encore une fois, l'annonce de Lactalis de réduire sa collecte de lait en France se fait dans une totale opacité. Quid des marges et des valorisations que Lactalis réalise sur les différents segments du marché laitier ? Quid de la poursuite des importations de Lactalis en France ? Il est certain pour nous que Lactalis agit pour préserver ses profits.

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  • Les tilleuls abattus vite fait, mal fait ...

    Un tilleul peut vivre 500 ans, c'est un des arbres reconnu pour sa longévité exceptionnelle. Ceux de la place Carnot n'atteindront pas cet âge respectable. Ils ont été abattus lundi matin, et broyés aussitôt par l'entreprise id verde. Sur son site, elle se présente ainsi : "idverde, leader européen dans l’aménagement paysager, s’engage résolument pour la transition écologique, conscient de l’importance cruciale des espaces verts dans les milieux urbains. (...)La vie est plus harmonieuse en vert ! Un environnement végétalisé apporte une valeur ajoutée incontestable à tout quartier résidentiel. Les espaces verts augmentent la cohésion sociale et le bien-être des habitants."

    Pour qu'un projet d'aménagement augmente la cohésion sociale, il faudrait au minimum que sa conception et sa mise en œuvre associent la population concernée, les associations locales et les élus.

    Les réactions nombreuses et indignées qui se sont multipliées depuis lundi montrent un rejet de l'abattage et mettent en évidence un défaut de communication de la part de la mairie.

    Pourtant, cette question du maintien des tilleuls est revenue souvent lors des réunions organisées en 2022 et 2023 par la ville de Vouziers. De nombreuses interventions ont eu lieu pour questionner sur le devenir des arbres. Les réponses ont toujours été évasives, repoussant la décision à l'état des racines suite aux travaux, ou à un diagnostic phytosanitaire.

    Il est toujours apparu que l'option qui consiste à planter 25 nouveaux arbres était privilégiée par les élus, seul le maintien des deux tulipiers en bas de la place étant garanti.

    Les mois passant, le diagnostic phytosanitaire a tardé à être rendu public, sans avoir pu constater l'importance du problème des racines et sans nouveau débat. Et ce lundi, l'irréparable était commis en une petite matinée, l'effet de surprise ne permettant pas de réaction préventive de la part d'opposants.

    Des réactions, il y en a eu cependant dans les médias sociaux, mais aussi au sein du conseil municipal. Celui-ci s'est réuni le lendemain de l'abattage, sans que ce point soit à l'ordre du jour. Le maire a évoqué très succinctement l'événement lors de son point d'information qui introduit la séance du conseil.

    L'opposition municipale a cependant tenu à revenir sur le sujet en interpellant le maire à la fin de son propos préliminaire. C'est tout d'abord Agnès Haudecoeur qui a lu un texte dénonçant les faits et leurs conséquences, mais aussi regrettant le manque d'information et de concertation préalable. La réponse du Maire, insistant sur le mauvais état des arbres a fait réagir le public présent. Yann Dugard a alors rappelé qu'il pourrait faire évacuer la salle, si un tel mouvement d'humeur se renouvelait.

    Jean-Baptiste Machinet  a insisté sur l'émoi provoqué dans la population vouzinoise par cette disparition d'un élément fort de l'identité de la ville. Il a mis en avant la faible qualité du rapport d'expertise phytosanitaire, qui comporte beaucoup de généralités, et ne tranche pas sur l'état de santé des tilleuls. D'ailleurs une revue rapide des souches encore en place ne montre pas d’atteinte particulière de l'immense majorité des arbres, sauf un.

    Au fil des échanges, on a eu vraiment l'impression que cet abattage était la solution préférentielle depuis le début du projet, cette option rendant plus simple et moins coûteuse la mise en place de la rénovation dans la configuration choisie.

    Et le défaut de communication et d'information sur le sujet a pesé également très lourd dans le sentiment général d'indignation créé par cette action brutale et peu justifiée.

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