Communiqué du Collectif des associations pour le logement (CAL)
Après avoir été largement rejeté par les députés, le projet de loi de finances poursuit son examen au Sénat, dans sa version présentée par le gouvernement. Ce retour à la case départ est une très mauvaise nouvelle pour les personnes sans domicile et mal-logées, tant le texte initial manque d’ambition pour le logement, et poursuit le démantèlement de filets de protection essentiels des plus vulnérables.
Gel des APL et suppression totale pour les étudiants étrangers extra-communautaires, fin de la rénovation énergétique dans le parc HLM, coupe massive dans l’aide à la rénovation dans le parc privé MaPrimeRénov, hébergement d’urgence saturé et logement social en grande difficulté : le Collectif des associations pour le logement appelle les sénateurs à revoir entièrement la copie du gouvernement pour enrayer la crise du logement.
Alors que le taux de pauvreté atteint son niveau le plus haut depuis vingt ans, que plus de 15 millions de personnes sont fragilisées par leurs conditions d’habitat, que 350 000 personnes sont sans domicile, dont près de 3 000 enfants à la rue tous les soirs, le Collectif des associations pour le logement appelle le gouvernement et les sénateurs à faire du logement une priorité d’investissement public, plutôt qu’une variable d’ajustement budgétaire. Chaque euro dépensé dans le logement renforce la cohésion sociale, protège la santé publique, accélère la transition énergétique et crée de nouveaux emplois : sacrifier le logement pour faire baisser la dépense publique est une grave erreur de calcul, qui pénalise tous nos concitoyens, en commençant par les plus fragiles.