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elevage

  • Lactalis : ne laissons pas l’agro-industrie imposer sa politique mortifère

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 18.10.2024

    Ce vendredi 18 octobre, plus d’une soixantaine d’éleveur·euses de la Confédération paysanne de Bretagne et des Pays-de-la Loire ont occupé le site industriel de Lactalis, à Retiers en Ille-et-Vilaine, en réaction à l'annonce de la cessation unilatérale de collectes. Plus grosse usine de Lactose en Europe, ce site industriel est symbolique de l’hégémonie de Lactalis.

     Cette action est un nouveau signal envoyé à Lactalis ainsi qu'à l'ensemble des industriels et aux pouvoirs publics : nous refusons de voir disparaître l'élevage laitier. Nous entamons donc une série de mobilisations pour défendre les nombreux·euses éleveur·euses laissé·es dans une grande détresse, victimes des pratiques indécentes de Lactalis.

    A ce jour, par leur inaction, les pouvoirs publics se rendent complices de ce nouveau plan de liquidation dans le secteur laitier. La mise en place d'organisations de producteurs verticales dépendant d'un seul acheteur, permet à ces mastodontes d'user et d'abuser de leur position commerciale dominante, précarisant et fragilisant les éleveur·euses, comme l'ont aussi montré les difficultés de l'OP de Savencia. Ces multinationales poursuivent leurs propres objectifs commerciaux, quelles que soient les répercussions sur les éleveur·euses. La stratégie de Lactalis reste de collecter du lait, le moins cher possible, d'où qu'il vienne.

    Il est urgent de développer une régulation des marchés, avec un dispositif de gestion collective des volumes et un arbitrage des pouvoirs publics. Cette régulation doit s'appliquer avec des prix minimums garantis payés aux producteur·rices qui intègrent l'ensemble des coûts de production, la rémunération de l'éleveur·euse et la protection sociale, y compris le droit au repos. Le gouvernement doit agir et non regarder disparaître les éleveur·euses, c'est pourquoi nous réclamons qu'il remette sur la table la politique laitière.

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  • Faire du bien-être animal un enjeu clef de la transition de l’élevage

    Dans une une lettre ouverte adressée aujourd’hui, jeudi 16 novembre 2023 au Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, 16 ONG l’ appellent à intervenir auprès de la Commission européenne afin que soit publiée dès que possible la révision de la législation européenne sur le bien-être animal. Au-delà des dégâts environnementaux, sanitaires et des atteintes au bien-être animal qu’elle engendre, l’industrialisation de l’élevage est également souvent synonyme, pour les éleveurs et éleveuses, d’une perte d’autonomie économique et décisionnelle, cause importante de mal-être, et d’une désaffection du métier par les nouvelles générations. Il est temps de définir une vision pour l’avenir de l’élevage en France et en Europe

     

    A l’attention de M. Marc FESNEAU, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

     

    Monsieur le Ministre,

    Comme vous le savez, l’Union européenne s’est engagée à réviser la législation européenne sur le bien-être animal, reconnue obsolète, inefficace pour protéger les animaux d’élevage en Europe et inadaptée pour accompagner la transition agroécologique. Cette évolution est nécessaire à l’échelle européenne et doit également s’imposer aux importations afin, notamment, de mettre un terme aux situations de distorsions de concurrence.

    C’est pourquoi, face aux attaques dont elle fait l’objet, nous vous appelons à intervenir, auprès de la Commission européenne, afin que soit publiée dès que possible la révision de la législation européenne sur le bien-être animal.

    Cela doit être fait en complément d’un plan d’accompagnement du secteur de l’élevage, à l’échelle nationale, dont l’ambition doit être de  pérenniser et généraliser les systèmes d’élevage paysans et biologiques, et contrer la tendance à l’industrialisation qui est aujourd’hui la pire réponse possible  aux crises à répétition de ce secteur. Pour les bovins par exemple, le nombre de têtes par exploitation a progressé de 27% pour les vaches allaitantes et de 39% pour les laitières et la proportion de vaches en zéro pâturage a augmenté d’un tiers entre 2008 et 2016 (Idele).

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  • L’élevage paysan, meilleur remède à la crise

    L'élevage paysan est aussi moteur de dynamiques territoriales car créateur d'emplois non délocalisables. Il permet donc le maintien d'un tissu d'outils de transformation et de commercialisation sur le territoire. C'est ainsi que l'élevage paysan participe à l'autonomie alimentaire de son territoire avec un modèle de relocalisation de la production. C'est pour nous l'avenir de l'élevage, il avait donc toute sa place à Cournon.

    Face aux défis que rencontrent les éleveur·euses, nous ne pouvons nous satisfaire des annonces du Ministre de l'agriculture qui ne propose à nouveau qu'un mécanisme de défiscalisation, qui, par nature n'impactera pas l'ensemble des éleveur·euses. La défiscalisation n'est donc pas la solution à la décapitalisation des troupeaux. Tout comme elle ne résout pas le problème de transmission des fermes. Nous refusons que la baisse du cheptel soit subie, avec les drames humains et économiques qui en découlent et la non transmission des fermes.

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  • Lait, porc et volaille : les coulisses des exportations françaises

    Publié le 4 octobre 2022

    Alors que s’ouvre aujourd’hui le sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand, le Réseau Action Climat, Oxfam France et Greenpeace France publient un rapport sur les exportations françaises de produits d’élevage vers les pays en développement. Le rapport révèle que loin de répondre à la souveraineté alimentaire de la France, les trois filières agricoles les plus exportatrices (lait, porc et volaille de chair) ont des impacts sociaux, économiques et environnementaux délétères, remettant une fois de plus en question le modèle d’élevage intensif en France, soutenu par le gouvernement.

    Une stratégie d’exportation incohérente

    L’étude montre que les filières françaises de lait, porc et volaille de chair exportent respectivement à hauteur de 42%, 39% et 25% de leur production. La part de ces exportations destinée aux pays en développement est en augmentation et concerne essentiellement des produits très bas de gamme comme le “poulet export”, les bas morceaux du porc ou le lait en poudre. Situation ubuesque quand on sait que la France importe en parallèle des morceaux (notamment de poulet et de porc) plus haut de gamme pour répondre à la demande alimentaire de la population française.

    Une situation en totale contradiction avec les propos d’Emmanuel Macron qui affirmait le 9 septembre dernier que “la souveraineté alimentaire est la mère des batailles”. De plus, fortement dépendantes de l’importation en grandes quantités de soja et d’engrais azotés, ces filières sont particulièrement sensibles aux tensions sur le marché mondial.

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  • l'Usine des 1000 vaches annonce stopper son activité laitière

    Communiqué de presse de l’association Novissen le 04 12 2020

    Après 10 années de lutte, enfin la victoire.

    L’association Novissen qui lutte depuis 10 ans contre le projet industriel dit des « 1000 vaches » apprend avec grande satisfaction en ce vendredi 4 décembre 2020 la décision de son promoteur d’arrêter son activité laitière au 01 janvier 2021.

    L’Etat de droit a enfin prévalu puisqu’une décision de justice de la Cour d’Appel Administrative de Douai avait imposé en novembre 2019 le retour aux 500 vaches autorisées au lieu des 800  exploitées illégalement depuis 2015 et le paiement des amendes.

    La rentabilité de l’usine à vaches n’étant pas assurée en dessous de 1000 vaches selon l’exploitant, la seule solution était pour lui de mettre la clé sous la porte.

    Novissen a dénoncé ce genre de projet comme non viable dès le début. Il implique des investissements énormes qui ne peuvent être amortis que dans une course effrénée à la production, sans tenir compte du bien-être animal – les animaux ne sortent jamais et sont soumis à des cadences infernales – et des effets collatéraux sur le dérèglement climatique : bilan carbone désastreux, production de GES dont le méthane, import de soja OGM d’Amérique du sud…

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  • Plan protéines végétales : pas d'autonomie sans désindustrialisation des pratiques d'élevage !

    Le Ministre de l'agriculture a présenté ce matin le plan stratégique protéines végétales qui sera doté de 100 Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202020-12-01%20173554.pngmillions d'euros à destination de la filière. Le Ministre a fortement insisté sur l'importance du financement mobilisé par rapport au plan précédent et présenté les trois enjeux, de souveraineté, environnemental et de compétitivité.

    La Confédération paysanne se félicite de constater la prise de conscience unanime du Ministère et de toute la filière quant à l'importance et à la nécessité de l'autonomie des fermes sur ce sujet ! Cependant, cette présentation ne dit rien des difficultés et des impasses qui existent que sont l'ultra spécialisation des territoires et l'intensification des élevages. Pas de trace donc pour un produire « mieux et moins » dans ces interventions, pourtant majeur dans un objectif d'autonomie, d'économie et de durabilité.

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  • L’État se couche devant la violence des éleveurs

    Le 1er septembre 2015, lors d’une réunion publique à Bramans (Savoie), le président du Parc national de la Vanoise, son directeur et le chef de secteur ont été séquestrés par une trentaine d’éleveurs ovins pendant une nuit et une matinée.

    Les éleveurs ont indiqué que les représentants de l’État resteraient séquestrés jusqu’à satisfaction de leurs revendications, à savoir le tir de destruction de 5 loups d’ici la fin de l’année et l’autorisation de tir de destruction du loup dans la zone cœur du parc national de la Vanoise (Savoie). Hier soir, le préfet a signé un arrêté autorisant le tir de 6 loups et a annoncé avoir saisi la ministre de l’Écologie pour obtenir le tir du loup dans la zone cœur du parc national.

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