Après le dépôt d'une demande d'approbation par l'entreprise française Gourmey cet été 2024, pour du foie gras de synthèse, c'est au tour d'une entreprise néerlandaise, Mosa Meat, de soumettre à la Commission européenne la première demande d'autorisation de mise sur le marché pour de la graisse de bœuf de synthèse.
Lors des épisodes de colères paysannes, la Confédération paysanne a revendiqué, dans les mesures urgentes à prendre, l'interdiction commerciale de la viande in vitro et l'arrêt des subventions publiques à tout projet de développement. Nous sommes déjà en action avec notre fédération européenne ECVC* pour contrer cette industrialisation et artificialisation de notre alimentation.
Nos revendications structurelles pour un revenu garanti, pour la sortie des accords de libre-échange et pour interdire la viande in vitro sont passées aux oubliettes du gouvernement français et de la cogestion avec les dirigeant·es de la FNSEA*.
Les réelles mesures à même de protéger l'élevage, le métier de paysan·ne et notre revenu sont pourtant toujours sur la table. Mais les syndicats agricoles FNSEA*-JA* et CR ont préféré se focaliser sur la course au moins-disant social et environnemental : reculs sur les pesticides, affaiblissement de la conditionnalité environnementale de la PAC*, attaques de l'ANSES* et de l'OFB...
Nous appelons donc le gouvernement français à œuvrer pour une interdiction pure et simple de la viande in vitro au niveau de l'UE*,et non à un encadrement réglementaire strict, comme négocié avec la FNSEA*.Sans réaction de l'exécutif français, ce sera un énième coup de poignard pour les éleveur·euses français·es, après l'inaction criminelle des dernières années sur les accords de libre-échange.