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Monde agricole - Page 33

  • Le retour des néonicotinoïdes se précise

    Communiqué de la LPO le 8 janvier 2021 

     L’arrêté ministériel autorisant à nouveau l’emploi de ces insecticides toxiques pour l’environnement vient d’être soumis à la consultation publique. La LPO appelle à s’opposer à ce dangereux retour en arrière.  

    Adoptée en dépit d’une forte mobilisation citoyenne, la loi n° 2020-1578 du 14 décembre 2020 prévoit la possibilité de permettre l’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits contenant des néonicotinoïdes ou présentant des modes d’action identiques à ceux de ces substances.

    Ainsi, jusqu’au 1er juillet 2023, de telles dérogations sont possibles par le biais d’un arrêté conjoint des ministres chargés de l’agriculture et de l’environnement. Le 4 janvier 2021, un projet d’arrêté a donc été soumis à la consultation du public, étape obligatoire avant la signature ministérielle et sa promulgation. 

    Cet arrêté prévoit ainsi d’autoriser, au titre de la campagne 2021 et pour une durée de 120 jours, l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec deux insecticides neurotoxiques de la famille des néonicotinoïdes : l’imidaclopride ou le thiamethoxam.

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  • Pesticides dans les fruits et légumes : les efforts insuffisants de la grande distribution


    Alors que les néonicotinoïdes ont fait leur grand retour dans la filière de la betterave et que le glyphosate ne sera finalement pas interdit en France, Greenpeace France publie aujourd’hui un état des lieux sur les engagements de sept enseignes françaises en matière de réduction des pesticides. Après cinq ans de campagne auprès de la grande distribution , Greenpeace constate qu’aucune enseigne n’a réussi à réduire sérieusement l’usage de pesticides, bien que la quasi-totalité se soit néanmoins positionnée sur la question.

    Un problème pris en considération… mais sur de trop faibles volumes
    “En cinq ans, un vrai changement des mentalités s’est opéré et les enseignes ont, pour la plupart, réellement pris le problème des pesticides au sérieux, constate Laure Ducos, chargée de campagne Agriculture et alimentation à Greenpeace France. Cela s’est traduit par la mise en place d’états des lieux, de plans ou de démarches de progrès. Malheureusement, le compte n’y est pas : bien que de nombreuses filières de fruits et légumes soient concernées, cela reste dans le cadre des marques de distributeurs, qui représentent in fine de faibles parts du volume total vendu par chaque enseigne. Il y a un vrai sujet sur les marques nationales, c’est-à-dire les marques qui n’appartiennent pas aux enseignes et qui constituent le plus gros des volumes vendus dans la grande distribution.

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  • Sivens : la justice condamne l'état pour ses fautes

    Plus de 5 ans après l’abandon du projet de retenue à Sivens, le tribunal administratif de TOULOUSE vient à nouveau de sanctionner l’État dans cette affaire. Si le barrage n’a jamais été édifié, d’importants travaux ont été entrepris illégalement, altérant fortement une zone humide majeure et une biodiversité riche, caractérisée par une myriade d’espèces animales et végétales protégées. La Justice condamne aujourd’hui les fautes de l’État tout en indemnisant à 10 000 € chacune, le préjudice de deux associations particulièrement actives contre ce projet depuis son origine : le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du TESTET et FNE Midi-Pyrénées.

    Un site laissé à l’abandon pendant plus de 3 ans

    L’historique du barrage abandonné est malheureusement connu : afin de subvenir aux besoins hydrauliques autour de la rivière du Tescou dans le Tarn, un projet de retenue a été initié. Si le département accompagné de la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG) se sont rapidement accordés sur la création d’une retenue, nos associations environnementales se sont fermement opposées dès 2011, aux travaux envisagés, qui impliquaient l’ennoiement de 13 hectares de zone humide et des centaines d’espèces protégées, sans pour autant garantir le remplissage du barrage.

    Malgré l’ensemble des avis défavorables émis pendant l’instruction du projet, les préfets du Tarn et de Tarn-et-Garonne ont délivré toutes les autorisations nécessaires à sa réalisation. Nous avons bien entendu attaqué ces arrêtés, qui ont tous été annulés en juillet 2016.

    Mais entre-temps, la mise en demeure de la Commission européenne pour violation de la directive cadre sur l’eau et la disparition tragique d’un manifestant ont mené à l’abandon du projet. Pour autant les travaux de défrichement et de génie civil ayant été réalisés auparavant avec célérité ont porté gravement atteinte à l’ensemble du site comprenant plus de 18 Ha de zone humide qui est resté dans un état déplorable des années durant.

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  • l'Usine des 1000 vaches annonce stopper son activité laitière

    Communiqué de presse de l’association Novissen le 04 12 2020

    Après 10 années de lutte, enfin la victoire.

    L’association Novissen qui lutte depuis 10 ans contre le projet industriel dit des « 1000 vaches » apprend avec grande satisfaction en ce vendredi 4 décembre 2020 la décision de son promoteur d’arrêter son activité laitière au 01 janvier 2021.

    L’Etat de droit a enfin prévalu puisqu’une décision de justice de la Cour d’Appel Administrative de Douai avait imposé en novembre 2019 le retour aux 500 vaches autorisées au lieu des 800  exploitées illégalement depuis 2015 et le paiement des amendes.

    La rentabilité de l’usine à vaches n’étant pas assurée en dessous de 1000 vaches selon l’exploitant, la seule solution était pour lui de mettre la clé sous la porte.

    Novissen a dénoncé ce genre de projet comme non viable dès le début. Il implique des investissements énormes qui ne peuvent être amortis que dans une course effrénée à la production, sans tenir compte du bien-être animal – les animaux ne sortent jamais et sont soumis à des cadences infernales – et des effets collatéraux sur le dérèglement climatique : bilan carbone désastreux, production de GES dont le méthane, import de soja OGM d’Amérique du sud…

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  • Plan protéines végétales : pas d'autonomie sans désindustrialisation des pratiques d'élevage !

    Le Ministre de l'agriculture a présenté ce matin le plan stratégique protéines végétales qui sera doté de 100 Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202020-12-01%20173554.pngmillions d'euros à destination de la filière. Le Ministre a fortement insisté sur l'importance du financement mobilisé par rapport au plan précédent et présenté les trois enjeux, de souveraineté, environnemental et de compétitivité.

    La Confédération paysanne se félicite de constater la prise de conscience unanime du Ministère et de toute la filière quant à l'importance et à la nécessité de l'autonomie des fermes sur ce sujet ! Cependant, cette présentation ne dit rien des difficultés et des impasses qui existent que sont l'ultra spécialisation des territoires et l'intensification des élevages. Pas de trace donc pour un produire « mieux et moins » dans ces interventions, pourtant majeur dans un objectif d'autonomie, d'économie et de durabilité.

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  • Glyphosate : La stratégie du gouvernement pour ne sortir de rien du tout

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 05.11.2020

    Aujourd'hui, les Ministres de la transition écologique et de l'agriculture ont été auditionnés sur la stratégie du gouvernement pour la sortie du glyphosate par la mission d'information commune de l'Assemblée Nationale sur les produits phytosanitaires.

    Sans surprise, les deux ministres ont martelé le nouveau mot d'ordre gouvernemental sur le sujet des pesticides : "pas d'interdiction sans alternative" et ont repris les conclusions de l'ANSES* qui confond alternatives techniques et contraintes économiques.

    Que nous disait l'ANSES* il y a un mois ? Que le désherbage non chimique est déjà largement adopté pour certains usages (en particulier en inter-rang) et que l'interdiction du glyphosate peut donc avoir lieu pour ces usages. On interdirait donc le glyphosate juste pour les usages où il est déjà en train de disparaître... Pour le reste, l'ANSES* nous informe que l'INRAE met en évidence des "situations d'impasses techniques" (en particulier sous le rang) pour lesquelles il faudrait "une modification substantielle des pratiques, qui aurait un fort impact sur l'activité agricole". Ainsi, comme toujours, l'ANSES*, l'INRAE et le gouvernement refusent d'admettre que sortir des pesticides demande des changements profonds et systémiques et que ce sont ces changements qu'il faut accompagner par le déploiement de politiques publiques agricoles et économiques !

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  • Deux ans après la promulgation de la loi EGalim, ses ambitions sont définitivement enterrées !

    Paris, le 3 novembre 2020 - Deux ans après l’adoption de la loi EGalim[1], un collectif de 28 syndicats et associations publie un bilan dont le constat d’échec est sans appel : la quasi-totalité des indicateurs est au rouge et des reculs sont à noter. Presque aucune des ambitions et bonnes intentions déclarées en grande pompe n’ont été suivies d’effet.

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    Cette note d’analyse dresse le bilan des États Généraux de l’Alimentation et de la loi EGalim et prend acte de leur enterrement ! Avec lui, ce sont aussi les principales ambitions du quinquennat pour la transition sociale et écologique du système agroalimentaire qui sont à la dérive.

    Nous dénonçons :

    • Le revenu paysan n’est pas revalorisé, les profits de l’industrie et de la distribution continuent d’augmenter, les prix au consommateur aussi.
    • Les négociations commerciales ne sont pas plus encadrées qu’avant et subissent même des tensions croissantes.
    • Les ambitions en matière de réduction de pesticides ont été revues à la baisse, avec un recul notable : le retour des néonicotinoïdes.
    • La protection des riverains contre les pesticides n’a pas avancé, l’Etat se défausse en livrant cette protection au rapport de forces sur les territoires.
    • Les objectifs d’au moins 20 % de bio dans la restauration collective et de 15 % de surface en agriculture biologique en 2022 ne pourront être atteints faute de moyens suffisants. Nous n’en sommes respectivement qu’à 4,5% et 8,5 %.
    • Aucune transition des modes d’élevage, intégrant notamment une meilleure prise en compte du bien-être animal, n’a été sérieusement amorcée au sein des filières.
    • Enfin, la loi a laissé de côté de nombreuses questions pour lesquelles tous les indicateurs sont au rouge : climat, solidarité internationale, biodiversité, nutrition et alimentation…

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