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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 291

  • Climat: l’heure de vérité

    Extraits d'un article publié par Alternatiba.

    (…)

    On a planté

    Si le dérèglement climatique gagne inexorablement du terrain, c’est parce que ses responsables sont encore en position de force. Or, il n’y a malheureusement pas de haricot magique permettant de faire pousser d’un claquement de doigts un mouvement apte à renverser la table et à construire une alternative pérenne. C’est pour ça que ces dernières années, il a fallu travailler le terreau, l’amender, semer et planter les graines permettant l’éclosion d’un tel mouvement. Construire le rapport de force est un travail de longue haleine, souterrain et silencieux. C’est ce qui le rend en grande partie invisible. On pourrait rétorquer : “mais face à l’urgence climatique, nous ne pouvons pas nous payer le luxe de la patience !” C’est vrai, et c’est ce dosage entre urgence et nécessité de construire des bases solides qu’il convient sans cesse de trouver. Car pour inverser des situations qui nous sont défavorables sans épuiser ressources et militant⋅e⋅s et sans se solder par un échec, il faut faire une analyse honnête de la situation, et des paliers à franchir. On ne gravit pas l’Himalaya d’une traite sans reprendre des forces au camp de base.

    Or, en 2013, le mouvement climat français cuvait une “gueule de bois” post-Copenhague. Malgré une forte mobilisation internationale pour le climat à la COP15 de Copenhague en 2009, aucun accord n’avait été trouvé, ce qui avait démobilisé et démoralisé bon nombre de militant⋅e⋅s. C’est dans ce contexte de Berezina climatique qu’est née la dynamique Alternatiba. Le mot d’ordre ? “Changeons le système, pas le climat” pour affirmer la nécessité d’un changement radical du système actuel, premier responsable du dérèglement climatique. Le pari ? Impulser de nouvelles mobilisations populaires sur le climat en organisant 10, 100, 1000 “villages des alternatives” partout sur le territoire en amont de la COP21 de 2015. Ces événements permettaient non seulement de montrer le jour J que les alternatives pour lutter contre le système existaient, mais leur préparation était également l’occasion de renforcer les liens, sur chaque territoire, entre les porteurs d’alternatives, pour donner corps à une nouvelle dynamique collective. Puis, une deuxième branche a poussé avec la naissance du mouvement ANV-COP21, dont l’objectif était d’organiser des actions de désobéissance civile de masse sur le climat en affirmant une ligne 100 % non-violente. Deux ramifications qui se voulaient complémentaires au précieux travail mené par nos alliés.

    (…)

    Dans ce terreau pouvaient ainsi être semées plusieurs graines. Grâce aux nombreux villages, mais aussi aux deux Tours Alternatiba qui ont sillonné le territoire, à des événements ponctuels ou à l’établissement de lieux alternatifs, les “alternatibases” servant de hub et de base arrière aux mobilisations, des groupes militants sont nés, se sont structurés et renforcés dans tous les territoires. Une attention particulière a été (et est toujours) dédiée à la montée en compétence de tou⋅te⋅s : par la pratique, évidemment, mais aussi grâce à un programme de formation continue, aux camps de formation estivaux (Camps Climat) et aux coordinations européennes, qui sont autant de temps de rencontre, de débat et de discussion au sein du réseau sur les objectifs du mouvement.

    En parallèle, un travail de fond est mené pour transformer les territoires : formation au plaidoyer, stratégies gagnantes pour agir sur les politiques locales et renforcer le rapport de force citoyen sont en train d’être déployés un peu partout. Enfin, la résistance est constitutive de la genèse du mouvement. Que ce soit pour arracher le changement de politique d’une banque, ou pour faire grandir le rapport de force, nos stratégies intègrent le passage à la désobéissance civile 100 % non-violente en proposant plusieurs niveaux d’engagement pour permettre à chacun⋅e de contribuer en fonction de ses appétences et contraintes. Le récent blocage inédit de la Défense par 2030 citoyen⋅ne⋅s et plusieurs organisations fut l’occasion de démontrer que la massification de la désobéissance civile est possible. La multiplication des décrochages de portraits de Macron dans les mairies, loin d’être un jeu, est l’opportunité de taper où ça fait mal : en s’attaquant aux symboles, ce qui a provoqué une répression judiciaire disproportionnée, les militant⋅e⋅s ont dénoncé la vacuité de la politique gouvernementale et popularisé les véritables mesures qu’il faudrait mettre en place, même si le coût à payer se compte en gardes à vue et en procès.

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  • Sauver les terres

    L’accaparement des sols et leur dégradation menacent les espèces, l’agriculture et l’alimentation. Un mouvement « terrariste » se lève pour soustraire les terres aux usages prédateurs.

    Les sols de la Terre meurent aussi. Ils sont si dégradés que le rapport de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) parle d’« état critique ». Ce géocide silencieux déloge les paysans, menace toutes les espèces et l’alimentation. La désertification altère le cycle et la qualité de l’eau, elle réduit la capture du carbone au point de contribuer pour environ 30 % à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

    Les sols meurent également de l’« artificialisation », autrement dit du béton, du goudron, de la verdure aménagée. Selon l’Agence française pour la biodiversité, entre 2006 et 2015, la France métropolitaine a perdu 590 000 hectares de terres agricoles et d’espaces naturels, principalement sous la forme de surfaces goudronnées, pelouses et bâtiments. L’artificialisation croît plus vite que la population, elle augmente aussi plus vite que le sacro-saint PIB ! Le sol n’est plus la terre d’accueil, il est une « ressource » spéculative autonome pour un monde « hors-sol ».

    Une telle dévastation accélère l’accaparement des terres, telles sont les conclusions des rapports publiés par Grain (1), organisation indépendante de recherche et de soutien aux paysans. Au cours de ces dernières années, les plantations de palmiers à huile sont en première ligne. La Socfin, holding luxembourgeoise dont le groupe Bolloré est le deuxième actionnaire, détient des participations dans diverses sociétés de plantations en Asie et en Afrique, comme la Socapalm au Cameroun (2). Rivières polluées, milliers d’hectares de champs et de forêts remplacés par des monocultures de palmiers à huile et d’hévéas, tombes et sites sacrés détruits. Le système alimentaire industriel est un responsable majeur du réchauffement climatique, ajoutant ses émissions à celles de l’agriculture, responsable de 24 % des émissions mondiales, déforestation incluse. En retour, les effets des conditions météorologiques extrêmes fragilisent les millions de paysans pratiquant l’agriculture vivrière.

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  • Transport routier de marchandises : l’Etat ne doit plus subventionner un désastre écologique et sanitaire

    Alors que la lecture du projet de Loi d’Orientation des Mobilités débute à l’assemblée nationale, France Nature Environnement s'associe à plusieurs associations de protection de l’environnement et de santé publique, ainsi que des collectifs de médecins et chercheurs, pour demander à l'Etat de ne plus subventionner le désastre écologique et sanitaire qu'est le transport routier de marchandises. Dans une lettre ouverte envoyée ce jour, nos associations et collectifs en appellent au président de la République : en son état actuel, le projet de loi ne prévoit pas de remettre en cause les avantages fiscaux accordés au transport routier et reste muet sur le principe d’application d’une redevance kilométrique pour les poids lourds. Il est encore temps de parfaire cette loi et de répondre plus précisément aux attentes des français en matière de protection du climat et de la santé, ainsi que d'équité fiscale.

     

    Monsieur le Président de la République,

    Le secteur des transports est le premier émetteur de polluants et de gaz à effets de serre. Le nombre de camions en circulation ne cesse de croître avec un impact grave sur la santé des Français et leurs finances à un double titre : la prise en charge par la collectivité des impacts négatifs sur la santé liés aux pollutions générées par le trafic routier d’une part et, d’autre part, l’entretien de routes toujours plus abîmées à mesure que le nombre de camions augmente.

    Malgré votre appel le 25 avril dernier à mettre le climat « au cœur du projet national et européen », et malgré les nombreuses interpellations de France Nature Environnement et de nombreux autres acteurs lors – entre autres – des Assises de la Mobilité, la remise en cause de la logique du tout routier n’est pas à l’ordre du jour. Alors que l’Assemblée Nationale entame en ce début juin l’examen de la Loi d’orientation des mobilités, aucune disposition n’aborde le trafic routier de marchandises ni ses coûts induits pour nos concitoyens.

    Difficile pour nous de comprendre une telle lacune pour un texte supposé mettre en cohérence nos politiques de transports avec nos engagements climatiques, tels que définis dans l’Accord de Paris pour lequel la France s’est ardemment battue. Afin d’inverser la tendance, voici nos propositions.

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  • Quel avenir pour les galeries Carnot ?

    P1440825.JPGPlus de 1 000 personnes ont visité le bâtiment du Bazar de l'Hôtel de Ville (les Galeries Carnot) pendant les 4 jours de la foire. C'est bien la preuve que ce magasin occupe une place centrale pour les Vouzinois, et cela n'est pas dû simplement à son emplacement. Entièrement remis au propre pour la circonstance, la structure apparaît en très bon état de conservation, les cabines d'essayage semblant toujours attendre le prochain client.

    Les poutres rivetées selon la technique de Gustave Eiffel et les ferronneries de l'escalier double sont les témoins de la maîtrise technique des architectes et des artisans de l'époque.

    La visite était commentée à la demande par un membre de l'ASPV, association quivouziers,bazar de l'hotel de ville,galeries carnot,commerce,architecture organisait cette visite. Les souvenirs et anecdotes d'anciens clients ou employés ont enrichi la connaissance du fonctionnement du magasin.

    Divers documents dont des photographies d'époque illustraient l'histoire du bazar de l'hôtel de ville devenu Prisunic, puis Galeries Carnot. Un cahier recueillait les avis des visiteurs quant à l'avenir à donner au bâtiment. Beaucoup de personnes souhaitent la réouverture de ce site emblématique de Vouziers. Si une reprise semble si importante à tous, elle pourrait s'envisager sous P1440822.JPGdifférentes formes, avec des activités complémentaires réunies dans un même lieu.

    On entend parler depuis quelque temps de projet en gestation, souhaitons qu'une réalisation concrète se réalise bientôt.

     

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  • Réunion publique PLU le mercredi 5 juin 2019

    Révision générale du PLU de Vouziers : 2e réunion publique, mercredi 5 juin 2019 - 18 h - Salle Bellevue, rue de Condé, Vouziers.

    Dans le cadre de la révision générale de PLU (Plan local d'urbanisme) seront présentés les différents documents constituant le PLU, à savoir :


    -Présentation synthétique des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP)
    -Présentation synthétique de l’avant-projet de zonage
    -Présentation synthétique du règlement écrit (dans les grandes lignes)
    -Présentation des Périmètres Délimités des Abords (PDA).


    Rappel : Les documents et registre de concertation du public sont toujours disponibles au service Urbanisme et ce, jusqu'à la fin de la procédure.

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  • C'est parti pour la foire de Vouziers

    Cette année, l'Ascension tombe tout à la fin du mois de mai, et la foire de Vouziers se trouve décalée avec deux jours en mai et deux jours en juin.

    L'inauguration s'est déroulée sous un ciel maussade, mais les prévisions météorologiques sont optimistes pour la fin de semaine. Renaud Potron, le Président de Dynamic Argonne a lancé cette 67e édition en remerciant tous ceux qui ont contribué à sa mise en place. Yann Dugard, le maire de Vouziers, a rappelé l'importance de cette foire pour la ville et a salué l'ouverture (temporaire) des Galeries Carnot, symbole positif ou négatif du commerce du centre ville. André Malvaux représentait le Président de la Communauté de Communes lors de cette inauguration, il a rappelé le soutien financier apporté à Dynamyc Argonne par la 2C2A. Alain Lizzt, le Sous-préfet de Vouziers a pris ensuite la parole, en l'absence d'élus départementaux, régionaux ou nationaux à ce temps fort de la vie communale. Il a félicité les organisateurs et a souhaité que la redynamisation du centre bourg et la candidature au label "petite ville de caractère" contribuent à relancer le commerce local.

    Après ces prises de parole, les officiels ont coupé le ruban, avant de suivre l'harmonie municipale pour découvrir les allées de la foire. Le nombre d'exposants semble réduit cette année, avec un recul perceptible en particulier dans la rue Bournizet, où le restaurant " le Saint-Honoré" se retrouve bien esseulé, et non plus au cœur des stands comme habituellement.

    Ce vendredi a été l'occasion de deux compétitions :

    -Le concours du plus grand mangeur de pâté croûte, événement qui a attiré une dizaine de participants et dont l'intérêt ne fait pas l'unanimité. Il est vrai que l'on peut s'interroger dur l'opportunité de faire participer des enfants à cette compétition, alors que par ailleurs des conseils leur sont donnés pour s'alimenter sainement.

    -Le prix cycliste de la Foire a vu un petit peloton (une trentaine) tourner dans les rues de la ville sous un chaud soleil, malgré l'horaire de fin d'après-midi. A noter le manque de respect de certains automobilistes stationnés sur le circuit malgré les interdictions mentionnées. La police municipale et la gendarmerie se sont mobilisées pour résoudre cette difficulté, sans pouvoir retrouver tous les conducteurs en cause. La course a finalement pu se dérouler dans de bonnes conditions.

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  • Pas de blanchisserie nucléaire au bord de la Marne !

    Communiqué commun – Réseau “Sortir du nucléaire“, Belles Forêts Sur Marne, CEDRA, EODRA, Gudmont Dit Non, Joinville Lave Plus Propre – 29 mai 2019

    Des associations, dont le CEDRA (Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs) et le Réseau "Sortir du nucléaire", viennent de déposer un recours en référé contre un arrêté accordant un permis de construction d’une laverie nucléaire à Suzannecourt en Haute-Marne. Ce recours est également soutenu par 101 personnes habitant dans un périmètre de 5km autour du lieu choisi pour l’implantation du projet.

    Ce projet de blanchisserie nucléaire, soutenu par la société Unitech services, serait destiné à laver le linge contaminé provenant des sites nucléaires français (et de certains pays étrangers). Il est censé prendre la relève de l’ancienne laverie d’Areva à La Hague dont la remise aux normes avait été jugée trop coûteuse. Le site choisi se situe à 21km de Bure, le village meusien censé accueillir Cigéo, le projet d’enfouissement des déchets radioactifs.

    Un projet de laverie nucléaire négocié dans l’opacité

    Depuis plusieurs années, dans le sillage du projet Cigéo d’enfouissement de déchets radioactifs, une multitude de projets liés à l’industrie nucléaire tentent de s’implanter en Meuse et Haute-Marne, avec la complicité de maires plus soucieux d’hypothétiques retombées économiques que de préservation de l’environnement et de la santé. C’est ainsi que, depuis trois ans, la société Unitech et la Communauté de communes du bassin de Joinville en Champagne (CCBJC) ont œuvré dans le silence pour permettre l’installation au bord de la Marne d’une blanchisserie nucléaire censée laver plus de 1900 tonnes de linge contaminé par an.

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