Pour cette première édition, sur un parcours passant par Vandy, Voncq, Semuy, Neuville-Day, Montgon, Ballay et Chestres, tous les lavoirs et la fontaine de Chestres seront animés pendant les deux après-midi des 22 et 23 Juin, de 14h à 18 heures, par des artisans, des artistes. Cette fête autour de «l’eau, utile à tous », est aussi un hommage aux femmes qui ont travaillé dur dans ces lavoirs.
Cette balade sera aussi l’occasion de visiter des sites du patrimoine local intéressants et ouverts comme les églises de Vandy, de Voncq, de Semuy, de Montgon, du Chesne, de Ballay, le musée de l’école à Montgon.
histoire locale
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En Juin, les 22 et 23, les journées de Patrimoine de Pays et des moulins fêteront les lavoirs.
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Une marche pour un toit.
Publication reprise du site de l'ASPV
L’imposant clocher de l’église de Bourcq prend l’eau et les infiltrations commencent à dégrader la charpente. La commune qui fait tout ce qu’elle peut pour sauvegarder cet édifice fortifié a engagé un projet de réfection de la toiture qui devrait se concrétiser dès ce mois de juin. Pour sensibiliser la population et l’impliquer dans ces chantiers qui vont s’ouvrir très prochainement, la commune organise le dimanche 16 Juin deux marches de 10,5 km et de 7,5 km au départ de la mairie de Bourcq à 9h30. Les deux parcours passeront par Contreuve et aboutiront à Bourcq où une petite collation sera offerte aux marcheurs.
Autre démarche pour toujours soutenir le projet : des ardoises sont proposées aux souscripteurs d’un don, aussi modeste soit-il. Leurs noms seront gravés sur ces plaques de schiste clouées sur le solivage du toit.
Des dons ouvrant droit à une réduction fiscale à hauteur de 75% sont possibles via la Fondation du patrimoine qui soutient ce projet tout comme notre association.
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Le Roi-Soleil, Vauban, et les demi-lunes
A l'initiative de l'ASPV, Bruno Squevin est venu à Vouziers le 19 mars dernier pour une conférence sur Vauban. Vaste sujet, tant la vie et l’œuvre du maréchal de Louis XIV sont riches, et ont marqué le règne du roi.
Le conférencier s'est donc limité aux traces laissées par Vauban dans les Ardennes, en sélectionnant plusieurs villes : Rocroi, Mézières, Sedan, Givet et Bouillon. Pour chaque site, Bruno Squevin avait mis en avant un élément caractéristique des ouvrages créés par Vauban.
En préambule, le conférencier avait fait un rappel synthétique de la vie de Sébastien Le Prestre, le nom de naissance de Vauban. Il a vécu 73 ans, ce qui est remarquable pour l'époque, en particulier pour un militaire présent sur les champs de bataille. Il a eu une activité civile très importante, mais assez méconnue.
Bien entendu, son activité militaire est également considérable. Il a travaillé aux quatre coins de la France, parcourant des milliers de kilomètres pour étudier les sites à fortifier, puis pour suivre les travaux. Il avait pris en compte les progrès de l'artillerie, qui devenait capable de détruire des murailles. Il a donc cherché à faire reculer les canons, en ajoutant des demi-lunes ou des ouvrages à cornes.
Mais il a aussi créé des bâtiments de soutien, comme des casernement ou des poudrières. Il donnait une importance majeure aux portes des villes fortifiées, l'exemple de Mézières est typique de cette préoccupation.
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C'est à Vouziers, mais avez-vous réussi à le localiser ?
Si besoin, voici les légendes qui correspondent aux clichés proposés.
Le soldat du monument tchécoslovaque de Bobo.
L'escalier de la rue Bondon
Décor sur la façade de l'ancien cinéma, rue du Chemin Salé
Plaque sur la maison Scheuer, rue Taine
L'entrée du quartier Savary, rue de Condé.
La ruelle de la Place, qui débouche rue Bournizet
L'arbre est planté au parc Bellevue.
Le mur de soutènement, le long de l'ancienne voie de chemin de fer, au port de Vouziers.
Maison à l'angle de la rue Taine et de la rue Gaignère
Les bâtiments de la ferme Caquot, rue Gambetta.
Une ruine, rue Gaignère.
Cheminées de l'ancienne gare de Vouziers
Ancien bunker, rue Gambetta.
Ancienne boulangerie,rue Bournizet.
L'usine électrique,rue Désiré Guelliot.
Le ginkgo biloba, devant l'église de Condé lès Vouziers.
Au milieu du bâtiment du CPR, rue de l’Agriculture.
Petit montre souriant, sur l'église Saint-Maurille.
La tour de la caserne des pompiers, rue Albert Caquot.
La sous-préfecture rue Gambetta (vue du jardin).
Un coin de campagne,vers Syrienne.
Dans la cour de l'ancienne école Dodeman.
Un ange au cimetière communal.
Le ruisseau de la Muette à Condé lès Vouziers.
Apparition miraculeuse à l'hôpital de Vouziers, rue Henrionnet.
Un escalier, dans le bois du Nan.
Stèle pour les combattants tchécoslovaques, à la nécropole nationale de Chestres
Fresque sous le pont de Vouziers.
L'entrée du cimetière allemand,rue de Syrienne.
Monument dans le cimetière allemand, rue de Syrienne.
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Partenaire associatif cherche partenaire institutionnel
Les adhérents à l'ASPV ont eu droit à deux Assemblées Générales pour le prix d'une : lors de la soirée de vendredi dernier, une AG extraordinaire a précédé l'AG ordinaire de l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine du Vouzinois.
Cette AG extraordinaire avait pour objet de toiletter les statuts, qui n’avaient pas été modifiés depuis 42 ans. Parmi les changements, on retiendra surtout deux points : le déroulement de l'assemblée générale, qui a été complété et précisé, et la modification du conseil d'administration, qui comptera désormais deux membres de droit en son sein. La ville de Vouziers et la communauté de communes de l'Argonne ardennaise devront désigner chacune un représentant pour y siéger.
Ce changement illustre la volonté de l'association de travailler encore plus en partenariat, en particulier avec les collectivités locales.
Cette volonté de travail en commun a été développée par Michel Coistia dans son rapport moral. Il a donné l'exemple de la restauration du lavoir de Clairefontaine, hameau de Ballay. Ce chantier s'est déroulé avec la Mairie de Ballay, à la satisfaction des deux partenaires. Philippe Thirriard,, le premier magistrat de la commune, était d'ailleurs présent dans la salle.
Comme contre-exemple, Michel Coistia a cité le renouvellement de la convention avec la communauté de communes. L'association et son président avaient la volonté de signer une convention précisant les objectifs pluriannuels validés par les deux parties. Mais cela s'est révélé impossible, seule la convention de moyen a été renouvelé.
L'absence de représentant de la ville et de la communauté de communes illustrait d'une autre manière le chemin qui reste à parcourir pour réaliser un partenariat constructif avec ces collectivités.
C'est Denise Carles qui a présenté le rapport d'activité. Les nombreuses diapositives projetées ont illustré les actions de l'année passée. Et elles furent riches et variées, entre les conférences, les sorties et les chantiers. Il y aura eu également un fait marquant cette année : Denise Carles a reçu la médaille d'or de la Jeunesse, sport et engagement associatif, pour son implication dans plusieurs associations, dont l'ASPV.
Le rapport financier a été approuvé sans difficulté, et un budget prévisionnel ainsi qu'un calendrier d'activités pour 2024 ont été présentés.
L'assemblée générale s'est terminée par le renouvellement du tiers sortant du conseil d'administration.
La parole a ensuite été donnée à Jean-Luc Warsmann, député des Ardennes.
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L’abbaye de Chéhéry : une histoire, un présent, un projet.
Ce vendredi, une conférence organisée par l'ASPV (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine du Vouzinois) nous a fait (re)découvrir l'abbaye de Chatel-Chéhéry. C'est son actuel copropriétaire, Guillaume Ull, qui a présenté l'évolution de ce site remarquable.
Un rappel historique s'imposait, bien qu'il soit difficile de résumer tous les événements des siècles passés en quelques minutes.
Rappelons quelques moments importants pour ce monument :
Il a été fondée au XIIe siècle, par des moines venant de l'abbaye de La Chalade, qui découlait elle-même de l'abbaye de Clairvaux. L'abbaye a prospéré jusqu'au XIVe siècle, avec une activité agricole prédominante, mais aussi avec une activité industrielle (forges et verreries). La guerre de Cent Ans et les guerres de religion mettront fin à ce développement, le site étant victime de pillages et de destructions.
Il a été rebâti au XVIIIe siècle dans un style classique, mais l'abbaye subit une baisse
d'influence avec une raréfaction des vocations. Avec la Révolution, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux. Ils deviennent une résidence de plaisance au début du XIXe siècle, le propriétaire faisant détruire deux ailes du cloître. L'ensemble a peu évolué depuis cette date, mais a subi de gros dégâts suite à plusieurs tempêtes.
Mais le présent de cette abbaye est également riche en événements et fort intéressant :En 2019, le «château» et ses hectares de terrain sont rachetés par Charles du Jeu, et Guillaume Ull, architecte du patrimoine. Ils entament des travaux d'urgence dans un bâtiment qui le nécessitait, stoppant les infiltrations d'eau, mais souhaitent rénover davantage, relancer une production de légumes, de fruits et de miel et ouvrir le site au public. (source Wikipédia).
Pour cela, ils s'appuient sur une association, les amis de l'abbaye de Chéhéry. Les bénévoles forment une grande famille, et donnent de leur temps pour aider à la rénovation de la demeure. Ils s'investissent également dans la réalisation de journées artistiques, qui permettent à un large public de découvrir le site.
Les archéologues s'intéressent de près à ce site riche d'histoire. Des fouilles ont permis de retrouver les traces des bâtiments détruits, en particulier au niveau de l'ancienne église abbatiale.
Cette entreprise pour la restauration de l'abbaye nécessite de gros moyens financiers. Heureusement la qualité du travail et les résultats déjà obtenus ont permis d'obtenir des soutiens multiples, notamment par des fondations ainsi que par l'obtention de prix.
Et cette mobilisation prend tout son sens quand on connaît les projets pour demain et après :
Les propriétaires veulent bien entendu restaurer le bâti. Mais il leur tient à cœur de redonner vie à l'abbaye, en particulier en faisant démarrer une activité économique, qui s'inspire de celle existante dans les siècles passés.
Déjà, une partie du jardin a été remise en culture, et un laboratoire de transformation des produits récoltés est prévu dans le bâtiment des communs, récemment restauré.
Une vigne a été plantée non loin du site, une première récolte a eu lieu cette année. La vinification est prévue, le réchauffement climatique peut contribuer à en tirer un breuvage fort correct.
Une grande serre a été acquise, sa restauration demande des moyens financiers importants. Mais elle prendra sa place près du jardin actuel, permettant de diversifier la production.
D'autres domaines d'activités sont envisagés, en s'appuyant sur la qualité du bâtiment. Des événements culturels continueront à se dérouler à Chéhéry, mais aussi des rassemblements familiaux sont envisagés (mariages, fêtes familiales) aussi bien que de nature professionnelle ou tout autre registre.
Les locaux de l"abbaye étaient prévus afin d'accueillir des personnes pour des retraites de durée variable. Les chambres sont toujours présentes dans la partie préservée du bâtiment, il sera donc possible de créer des séjours touristiques, dès que la rénovation sera suffisamment avancée.
Vous pouvez aider ces projets en adhérant à l'association des amis de l'abbaye, ou en faisant un don défiscalisé à 66%, pour cela rendez vous sur le site dédié : https://www.chehery.com
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L’abbaye de Chéhéry : une histoire, un projet.
Le vendredi 24 novembre à 20 heures, dans la salle du CPR rue de l’agriculture à Vouziers, Guillaume Ull, copropriétaire actuel et historien de l’abbaye de Chéhéry, vous racontera la riche histoire de cette fondation datée de 1147 des moines cisterciens de Lachalade, abbaye–fille de Cîteaux. En 1147, l’abbaye de Lachalade compte 300 moines occupés à défricher des forêts jusque là inaccessibles, sous l’autorité de l’Abbé Gontier.
C’est à cette date que les frères de l’église NotreDame de Reims font don de la terre de Chéhéry qu’ils possédaient de longue date « au seigneur Gontier, abbé de Lachalade et à ses frères servant pieusement Dieu en ce lieu sous la règle de Saint-Benoît […] pour y construire une abbaye de son ordre ». L’abbaye de Chéhéry est née. Quelques quarante ans plus tard, en 1189, elle sera rattachée directement à Trois-Fontaines.
Suit la longue histoire, brillante et aussi chaotique de l’abbaye jusqu’à la vente de tous ses biens, le 28 février 1792 à un avocat parisien, Gérard de Melcy. L’avocat fait démolir l’église abbatiale et la partie du cloître abritant sans doute les cellules les plus simples. Il la transforme en une grande demeure bourgeoise, dont la propriété restera au sein de la famille jusqu’au début du XXème siècle. Les propriétaires se succèdent ensuite au XXIème siècle jusqu’à cette renaissance récente portée par un projet audacieux que Guillaune Ull aura à cœur de vous présenter.